Ivan : « Pourquoi je suis coursier chez Stuart »

Par le 23 novembre 2017

Quelle est la réalité du travail de coursier à vélo ? Ivan travaille depuis sept mois pour Stuart, le dernier venu de la livraison urbaine à Montpellier.

Cela fait maintenant sept mois qu’il est coursier pour l’entreprise. Après avoir décroché un BTS en management et avoir eu une expérience à l’étranger, Ivan, 25 ans, a voulu trouver un travail qui lui permet de garder du temps pour préparer son avenir professionnel tout en ayant un revenu décent.
C’est la sécurité salariale qui l’a attiré vers Stuart. L’entreprise garantit un revenu minimum de neuf euros de l’heure. « Deliveroo ou UberEATS, c’est payé à la course, c’est donc moins avantageux car il peut arriver que certains soirs, il n’y ait aucune course. C’est rare mais possible », confie le jeune coursier. L’avantage d’un tel travail pour Ivan, c’est avant tout la flexibilité : « à travers l’application, je réserve des créneaux, je choisis donc quand je travaille ». Une spécificité qui est un réel avantage selon Nicolas Breuil, chargé des relations publiques de Stuart : « contrairement à nos concurrents qui ont des pics d’activité au moment des repas, nous avons des livraisons à effectuer tout au long de la journée ».

Ivan vante aussi la diversité des points de retrait. « Je peux bosser avec des particuliers, des avocats ou encore des commerçants. Il m’est arrivé de travailler avec des banques et faire de la remise de chèque ». Statut d’auto-entrepreneur à la clé, le jeune homme sillonne les rues de la ville « au milieu de la pollution, de la circulation et du danger ». Pour pallier à tout imprévu, l’entreprise a mis en place une assurance sur le colis, consciente de la dangerosité et de la difficulté du travail de coursier. Pour lui, « bien sûr, le travail est compliqué, il arrive parfois d’avoir des colis de 12 kilos sur le dos ». 12 kilos, c’est le maximum que peut transporter un coursier, autant dire que la tâche n’est pas aisée. Quand on l’interroge sur les délais et s’il est possible de les respecter, Ivan ne fait pas dans la langue de bois. « Au début de la journée, il est facile de les respecter. On est en pleine forme, on est même plus rapide. Mais à force d’enchainer les courses, à la fin, il devient plus compliqué de livrer en temps et en heure ».

Ivan est réaliste sur son travail, « comme partout, il y a des avantages et des inconvénients. On n’a pas de patrons derrière le dos pour nous demander de travailler. Mais on a quand même des obligations, un loyer ou des courses à payer ». La rémunération tombe toutes les semaines et pas tous les mois. Le jeune homme n’oublie pas de préciser les quelques bonus non négligeables proposés par l’entreprise. En effet, chez Stuart, on encourage les travailleurs assidus et réguliers. Par exemple, un coursier réalisant 10 courses dans la journée verra sa paye agrémentée de 12 euros en plus. Une personne travaillant 4 soirs par semaine aura 65 euros de plus sur sa fiche de paie. Travaillant à temps plein, Ivan pourrait devenir le bénéficiaire d’une passerelle vers un contrat fixe proposé par Stuart depuis peu. « On en a été informé par mail. Pour l’instant, je n’ai pas eu d’appel mais pourquoi pas ». Pour un travail « compliqué et qui peut vite décourager les nouveaux », le jeune homme semble s’être vite acclimaté. Il le reconnaît volontiers, « cela reste un job sympa ». La livraison rapide urbaine a encore de beaux jours devant elle.

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à propos de l'auteur

Auteur : Thomas Issautier

De ma côte d’azur natale à Montpellier en passant par la ville rose, j’ai parcouru une partie du sud de la France pour mes études mais sans perdre de vue mon rêve : devenir journaliste. On dit souvent qu’il faut se battre pour accomplir ses rêves, c’est vrai dans mon cas. Il a fallu passer par du droit, de la communication et de la science politique pour enfin parvenir à une formation de journaliste. Éternel curieux, une fois qu’un sujet m’intéresse ou qu’une question me vient en tête, je ne lâche jamais pour avoir une information. Adorant écrire, le métier de journaliste m’a toujours séduit et d’autant plus qu’il me paraît idéal pour concilier passion et travail. En effet, souvent avec un casque dans les oreilles, de la musique dans les veines, il ne se passe pas un jour sans que j’écoute un album ou que je découvre de nouveaux artistes ou morceaux. À travers le journalisme, j’espère vous faire ressentir ma passion et vous intéresser à n’importe quel sujet. Tâche délicate s’il en est mais en bon niçois, je n’ai pas pour habitude de reculer face à l’adversité. Suivez moi sur Twitter : @thomasissautie3 Retrouvez mes chroniques musicales sur Sens Critique : https://www.senscritique.com/legolas0310/critiques