Le d’OC, un média pour soigner les maux de la presse

Par le 15 décembre 2017

Nouveau venu dans le paysage médiatique montpelliérain, le site le d’OC veut prendre le temps de décrypter l’information. Focus sur ce média qui propose un autre regard sur l’actualité.

Le d'OC

Urgence : l’information est souffrante. Infobésité, carence du pluralisme journalistique et épidémie de fake news… Face à tous ces maux, le d’OC vous propose un traitement.
Créé en février 2017 par le journaliste Benjamin Téoule, l’objectif de ce pure-player est de « prendre le temps de raconter les histoires et les enjeux du territoire » comme l’explique son fondateur. Le nom du média révèle sa ligne éditoriale. Comme le docteur, « nous voulons ausculter l’information ». Le d’OC ambitionne de la traiter comme un documentaire, avec la prise de distance nécessaire. « OC » pour Occitanie, car c’est le média d’ici.

Le d’OC a été fondé pour « répondre à un besoin des citoyens qui ont envie de s’informer mais remettent en cause les traitements journalistiques de l’information. Aujourd’hui, le citoyen est saturé d’infos », déclare Benjamin Téoule. Ce média de proximité veut prendre le contrepied par une analyse des enjeux locaux. L’indépendance de ce site montpelliérain est indispensable pour produire une information de qualité. Contrairement aux autres médias locaux qui vivent principalement des fonds des collectivités locales, le d’OC ne reçoit aucune aide. Il est financé par les fonds personnels du fondateur et essentiellement par ses abonnements, plus de 300 au bout de 10 mois. Le contenu payant (4,90 euros par mois pour la formule annuelle) est ainsi essentiel pour garantir sa liberté éditoriale.

L’équipe du d’OC se compose de quatre pigistes, du directeur de la publication Benjamin Téoule, de photographes et d’une équipe qui gère le site internet. Avec son « petit » budget (dont nous ne connaissons pas le montant), le d’OC est paru en version magazine papier cette année uniquement pour promouvoir le média en dehors d’Internet. Ce média très ambitieux propose des enquêtes, des reportages, des interviews, des portraits et des grands entretiens. « Je pense que c’est par la force de nos sujets, que l’on ne retrouve pas forcément ailleurs, et par la force de nos révélations que nous pouvons nous faire connaître » déclare Benjamin Téoule.

Le d'OC

Quels sont les projets du d’OC ?

« Le principal objectif est d’asseoir ce nouveau média qui doit prendre sa place dans le paysage médiatique », affirme Benjamin Téoule. À terme, son ambition est d’augmenter le nombre de publications avec au moins deux articles par semaine (au lieu d’un article minimum actuellement) et de sortir de Montpellier pour s’étendre sur le reste de la région.
Pour résumer, que dire à quelqu’un pour l’inciter à s’abonner au d’OC ? « S’il y a de la défiance envers certains médias, le D’OC a une totale indépendance, les articles sont réalisés par des journalistes professionnels, et le D’OC est complémentaire des médias qui existent déjà. Nous rejoindre, c’est participer à l’avènement d’un média et lui garantir son indépendance », répond le directeur de la publication.

Traiter l’information locale avec un regard distancié est une ligne éditoriale adoptée par de plus en plus de médias comme Marsactu ou Médiacités. Le d’OC, qui n’a même pas encore un an, est ambitieux mais acquiert déjà la reconnaissance de ses pairs. Certains de ses articles ont été repris par d’autres médias. Son enquête sur les liens très étroits entre le maire de Montpellier, Philippe Saurel et la famille Iborra a été publiée également par Médiapart, et son enquête sur les soupçons d’emploi fictif de la députée européenne du Front National, France Jamet, a été citée par Libération.
Un premier pas pour que ce « petit média » devienne « grand ». Vous l’aurez compris, le d’OC est un média à consulter sans prescription.

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à propos de l'auteur

Auteur : Margaux Lecluse

Mordue de lecture et très curieuse, je m’intéresse depuis toujours à tout ce qui m’entoure. Plutôt discrète, j’écris depuis mon enfance car c’est pour moi un moyen « d’hurler sans bruit » comme l’écrit Marguerite Duras. Ma plume est une arme que je veux utiliser pour servir les autres. C’est pour cette raison que je veux être journaliste. Après avoir suivi des études littéraires, je me suis lancée dans les sciences politiques afin de mieux comprendre le fonctionnement de nos institutions et du politique. Enfant de l’ère 2.0, je vis au rythme effréné des réseaux sociaux. Les clics, tweets, selfie ou les live video alimentent l’information et sont toujours plus influents sur la société. Je suis convaincue que le numérique sera le terrain de jeu du journaliste de demain. Suivez moi sur twitter: @margauuuuuxxxxx Découvrez mes chroniques littéraires sur sens critique : https://www.senscritique.com/Margauuuuuxxxxx/critiques