Interview de Vincent Truffy: les confidences d’un journaliste de Mediapart

Par le 26 octobre 2009

Jeudi 22 octobre, Vincent Truffy, journaliste à Mediapart, le site d’informations en ligne d’Edwy Plenel, a rendu visite aux étudiants du Master 2 Métiers du journalisme pour leur dispenser ses précieux conseils autour du thème: « écrire sur le web ».

Vincent Truffy a du métier, et pourtant c’est avec une grande simplicité qu’il s’est prêté au jeu de l’intervieweur interviewé. «Un exercice dont je n’ai pas l’habitude mais auquel je me prête de bonne grâce», a t-il expliqué. Il a surtout consacré une journée entière à dispenser de précieux conseils techniques en matière de média sur le net aux étudiants du master de la fac du Droit et Science politique.

L’avenir de la presse en ligne n’est plus à démontrer et beaucoup d’entre nous seront amenés à utiliser, maîtriser et adopter ce média. De Twitter, en passant par Facebook, sans oublier les nouvelles fonctions proposées par Google, comme Googlereader qui permet de faire sa propre revue de presse en fonction de ses centres d’intérêt, tout y est passé. Non sans perdre le fil de temps à autre, ce qui a provoqué quelques cafouillages et des éclats de rires. La nouvelle technologie ne s’apprivoise pas si facilement… Même si Vincent Truffy a su être un excellent professeur, d’une grande patience.

Le web est un outil sans cesse en renouveau que même lui doit apprendre à maîtriser au quotidien depuis son arrivée à Mediapart. Pourtant Vincent Truffy est un précurseur, puisqu’il a contribué au webjournalisme français depuis ses prémices à la fin des années 1990 en participant à la création du Monde Interractif en 1996. Tout jeune, à 22 ans, il débute sa carrière au quotidien Le Monde comme secrétaire de rédaction dans un premier temps, puis pour les suppléments et publications. Avant de devenir rédacteur en chef adjoint chargé d’édition. Après quatorze ans de bons et loyaux services au sein de ce prestigieux journal, il a décidé à 36 ans de se lancer dans une nouvelle aventure au côté d’Edwy Plenel, ancien directeur de la rédaction du Monde: Mediapart. Dans l’interview qu’il a accordée à Hautcourant.com, il explique les raisons de ce choix, sa façon de travailler avec toute l’équipe mais aussi les différences entre son expérience au Monde et celle à Médiapart. Un témoignage à ne pas manquer.

Interview de Vincent Truffy

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à propos de l'auteur

Auteur : Camille Garcia

« Avec le temps va tout s’en va », disait le grand Ferré... Tout, sauf cette envie de journalisme qui me tiraille déjà depuis longtemps. Le chemin fut sinueux et peu conventionnel avant d’intégrer ce master métiers du journalisme. Cinq longues années à errer entre une première année de droit, puis un master 1 LEA Europe qui aura eut le mérite de me faire franchir les frontières du territoire français pendant deux ans. Après un passage à Liverpool chez les quatre garçons dans le vent que sont les Beatles ou une épopée andalouse chez le roi Boabdil et sa divine Alhambra de Granada, me voilà en territoire Héraultais. « L e journalisme, c’est bouché » me disait déjà à l’époque Mme François la conseillère d’orientation en troisième. « Les journalistes, tous des fouineurs » ajoutait Mr Chabrier mon cher et tendre voisin. C’est dire si journaliste est une vocation, un sacerdoce qui demande avant même de pouvoir l’exercer une grande ténacité et une grande volonté pour s’opposer aux nombreux pessimistes voire détracteurs de la profession. Et pour continuer avec la morosité ambiante, maintenant, c’est la crise de la presse, la mort des journaux, le lecteur n’achète plus, ne fait plus confiance aux journalistes... Mais alors pourquoi vouloir se lancer dans une bataille déjà perdue ? Ma réponse est simple et courte : je ne me vois pas faire autre chose et c’est une histoire de passion et de passionnés. Je crois que c’est à nous futurs journalistes de reconquérir nos lecteurs, de revaloriser l’information, de la diversifier, de la rendre originale et pluraliste en répondant aux besoins du lectorat sans oublier de susciter chez eux l’envie de s’informer, d’en savoir plus. Alors même si les journalistes précaires se ramassent à la pelle comme les feuilles mortes du grand Prévert, tant pis! Je reste convaincue qu’après l’automne vient le printemps et qu’une nouvelle génération de journalistes, la nôtre, aura sa place. Satanée optimisme quand tu nous tiens !