Ces groupes Facebook qui adulent ou haïssent Nicolas Sarkozy

Par le 2 novembre 2009

Internet est désormais un élément à part entière du militantisme politique. Facebook n’échappe pas à la règle. Sur le site de réseau social, les opposants et les partisans de Nicolas Sarkozy s’en donnent à cœur joie.

« Je parie que je peux trouver 1, 000,000 de personnes qui haïssent Sarkozy… » Le ton utilisé par les groupes d’opposition à Nicolas Sarkozy sur Facebook n’est pas tendre envers le chef de l’Etat. Le site de réseau social n’en finit pas de défrayer la chronique et l’on apprenait il y a peu que la justice italienne avait ouvert une enquête après plusieurs appels à tuer Silvio Berlusconi. Qu’en est-il dans le cas français ? Nous sommes parti à la découverte des groupes de soutien et d’opposition à Nicolas Sarkozy sur Facebook.

Une page Facebook officielle récemment remaniée

Comme la plupart de ses collègues politiques, le président a son profil sur Facebook. C’est d’ailleurs par ce biais qu’il a commenté le renoncement de son fils à la présidence de l’EPAD. Un profil officiel récemment modifié, pour donner une image plus décontractée de Nicolas Sarkozy, comme l’explique un de ses collaborateurs : «La page était très institutionnelle, nous avons donc décidé de l’adapter au support ». Il compte à ce jour plus de 170 000 « supporters ».

Les groupes de soutien au président

4809 « supporters » font partie du groupe « Nicolas Sarkozy, comité de soutien 2012 ». Le message est clair, ici on admire l’action du chef de l’état : « Depuis son élection à la Présidence de la République, Nicolas Sarkozy incarne et conduit l’action politique la plus construite, la plus cohérente, la plus efficace et la plus ambitieuse pour la France. » Mêmes louanges dans les commentaires : « Toujours un temps d’avance. Espérons que grâce à sa force de persuasion notre Président va réussir à entraîner l’adhésion de tous sur ces initiatives très intéressantes. » Autre groupe très présent : « l’association nationale des amis de Nicolas Sarkozy » qui tente de fédérer les soutiens au chef de l’état compte plus de 2000 membres. Divers autres groupes de soutiens existent mais ils ne comptent que très peu de membres.

« Pour que l’âne de Shrek comptabilise plus de fans que Sarkozy »

Les titres des groupes d’opposition ne font pas dans la dentelle. Le groupe « je parie que je peux trouver 1 000 0000 de personnes qui haïssent Sarkozy » compte ainsi plus de 340 000 membres. Un autre groupe très populaire : « pour que l’âne de Shrek comptabilise plus de fans que Sarkozy » en dispose de plus de 500 000. Sur ces pages, le débat bat son plein. Une internaute visiblement excédé demande ainsi « A quand la 2ème révolution française ? » oubliant au passage celles de 1830 et de 1848. D’autres en profitent pour proposer la mise en place d’une primaire à gauche. Comme dans tous les groupes Facebook ouverts, les espaces de discussions s’avèrent souvent hors sujets comme en témoigne la présence d’une publicité pour un fournisseur d’accès Internet. D’innombrables groupes raillent également la taille du président.

Si la campagne présidentielle de 2007 avait vu le début des possibilités participatives d’Internet être utilisées, celle de 2012 devrait voir ce phénomène s’accentuer. Elle pourrait donc se jouer davantage sur les sites Internet de réseaux sociaux. La bataille est déjà lancé sur Facebook.

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à propos de l'auteur

Auteur : Jean-Yves Alric

Crise, déclin, chute, voire crépuscule. Les termes que l’on adjoint au mot presse sont loin d’être réjouissants. Pourtant quelle société peut se passer d’une bonne information ? Dans une démocratie, les citoyens en ont besoin pour suivre les actes de leurs représentants et pouvoir réagir. En économie, chaque acteur recherche des informations pour affiner ses choix. Les amateurs de bilboquet veulent absolument connaître les dernières nouvelles de ce jeu d’adresse impitoyable. Bref l’info est une nécessité comme l’est la présence de professionnels chargés de trier le vrai du faux et de la transmettre aux autres. Tout cela me fait croire en l’avenir du journalisme. Lire, écrire et découvrir fréquemment de nouvelles réalités sont autant d’éléments qui m'attirent. Après un Master de science politique et un master 2 à science po Toulouse, je m’oriente donc vers ce master journalisme. J’ai également pu m’essayer à l’école du terrain lors de plusieurs stages et piges au sein des quotidiens La dépêche du midi et 20 minutes. Je m’intéresserai sur le site à l’actualité sportive, sans être fermé aux autres sujets. En attendant la suite.