L’accueil des étudiants chinois par l’Agglo de Montpellier ou comment faire de la communication

Par le 21 novembre 2009

Ce jeudi 19 novembre, l’Agglomération de Montpellier recevait pour la troisième année consécutive les étudiants chinois venus en échange universitaire.

A 18h, les invités se pressent au seuil de la Maison de l’agglomération de Montpellier. Dès leur entrée, ils reçoivent un sac griffé à l’effigie de l’organisateur du cocktail. A l’intérieur, les brochures des nombreuses activités de l’institution fleurissent. Des piscines aux médiathèques en passant par le vin rien n’est oublié, mais l’on remarque que seul le feuillet consacré au vignoble est en chinois. Y est joint un livre intitulé « Montpellier, la longue marche 1970-2020 » mais aussi une clé USB dont le contenu (en français, anglais et chinois) promeut largement la région. L’Agglo sait y faire.

Une fois le discours des officiels à la gloire de la coopération franco-chinoise à Montpellier exprimé, Rémi Plassard, « oenophile » tel qu’il se désigne, présente alors la culture du vin dans le Languedoc-Roussillon. Tandis que certains étudiants écoutent attentivement l’exposé, d’autres pianotent sur leurs téléphones, peu intéressés par la présentation un peu technique. Mais pour découvrir la passion de Dionysos, rien de mieux qu’une dégustation. Quatre vins et des mets régionaux étaient proposés aux papilles des chinois, visiblement content de cette invitation.

Lors de cette soirée, était présente Xinjia, étudiante chinoise venue de Shanghai, pour perfectionner son français qu’elle parle déjà très bien. C’est à l’université Montpellier 3 qu’elle a posé ses valises pour une année. Cet événement ? Elle trouve cela « très bienveillant et accueillant », mais ne manque pas de souligner qu’elle a « des amis en échange à Paris qui n’ont pas eu ça ». Et pour cause, si les étudiants chinois sont particulièrement les bienvenus à Montpellier, c’est pour servir une ambition totalement affichée : que ces jeunes deviennent les ambassadeurs de la France, de Montpellier mais surtout du vin local dans leur pays. C’est ce que nous explique François Delacroix, directeur général des services de Montpellier Agglomération, « c’est le seul marché où nous avons un avenir considérable ». Pour les autres étudiants étrangers, point de réception. « Pourquoi essayer de promouvoir le vin à des Espagnols ou à des Italiens, ils en ont déjà chez eux ! » précise l’intéressé. Tant pis pour les autres, business is business.

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à propos de l'auteur

Auteur : Julie Dumez

Mon parcours : Après une prépa science po, j'ai obtenu mes deux premières années de droit à l'université de Lille. J'ai poursuivi mon cursus à l'Institut Français de Presse (IFP) de Panthéon-Assas. Licence d'information-communication en poche, j'ai fait un petit détour Erasmus par Madrid dans le cadre de mon Master 1 à l'IFP. En octobre 2009, j'ai donc intégré le master 2 Métiers du journalisme de Montpellier. J'ai très vite voulu me rendre compte si le métier de journaliste était conforme à ce que j'avais tellement idéalisé. Appareil photos vissé autour du cou, calepin et stylo à la main, j'ai donc fait des stages me confronter à la réalité du terrain. Rencontrer des personnes d'horizons différents, traiter des sujets de société, de politique, de culture, de toutes disciplines, écrire, transmettre, informer. Ces stages n'ont fait que confirmer mon envie de devenir journaliste. Un secteur en crise Oui j'ai bien conscience de cela. Mais c'est aussi cette révolution, pleine de challenge qui est stimulante. Parce que c'est à nous, journalistes de demain de retrouver la confiance des lecteurs, de leurs proposer une information de qualité. Relever le défi de la révolution numérique est primordiale et je veux être de ce combat là.