Un joyeux Noël souffle sur la boutique Pomme de Reinette

Par le 18 décembre 2009

En ce rugueux mois de décembre, un air de Noël plane sur la ville de Montpellier. Les magasins s’illuminent et rivalisent d’ingéniosités pour décorer leurs vitrines. Pourtant un lieu attire particulièrement le regard des promeneurs. Un petit commerce qui semble sortir tout droit d’un film de Tim Burton ou d’un conte de fées. Située en plein cœur du centre ville (33, rue de l’Aiguillerie), Pomme de Reinette est le magasin de jouets le plus atypique de la ville.
A mi-chemin entre boutique et musée, l’échoppe regorge de merveilles. Visite guidée avec le maître des lieux, Alain Simon.

Le conte de Noël commence en 1972, lorsque le propriétaire et sa femme, Françoise, décident de créer un magasin pour les petits, qu’ils baptisent Pomme d’ Api. «L’idée était de retrouver une authenticité dans les produits que nous proposions avec des jouets simples, en matériaux nobles comme le bois» explique le patron. Pomme d’Api est le grand frère de Pomme de Reinette, «le fruit de Magritte» ajoute Alain Simon. L’échoppe vend essentiellement des jouets pour les tout-petits. Face à la réussite de cette première entreprise, sept ans plus tard, en 1979, Alain et Françoise Simon décident de s’agrandir et de créer un magasin pour les enfants mais aussi pour les grands, Pomme de Reinette.

«Il fallait que les adultes puissent aussi retomber en enfance. Que le jouet ne soit pas simplement un objet mais une invitation au voyage, c’est pourquoi nous avons créé ce second magasin» précise le propriétaire. Effectivement lorsque le client franchit la porte, il est plongé dans un univers féerique. Toupies et automates, soldats et poupées, chevaliers, boîtes à musique et autres jouets à l’ancienne s’alignent dans les vitrines où des flocons de neige virevoltent. L’obsession d’Alain Simon est de faire de Pomme de Reinette un lieu où le client est surpris à chaque instant. Pour cela, la boutique est divisée en plusieurs espaces. Au rez-de-chaussée se trouvent une salle réservée aux poupées et aux automates, une autre pour les jeux de société, un couloir aux mille figurines, une salle de magie et enfin un espace dédié à la science fiction. «L’objectif est de transporter le client dans le temps. En se baladant d’une pièce à une autre, il passe du monde ancien au monde futur. C’est aussi une métaphore, de la vie. Le jouet acquiert ainsi une autre dimension» ajoute notre hôte.

Mais la grande surprise se situe à l’étage où trône la collection privée du maître des lieux. Soldats en plomb de la Première Guerre Mondiale et figurines limitées des aventures de Tintin transforment Pomme de Reinette en musée. «Pour moi c’est tous les jours Noël» s’exclame Alain Simon en présentant ses merveilles.

D’ailleurs, quand on parle de Noël, de la crise du pouvoir d’achat ou de la rivalité des grosses enseignes, le patron s’en amuse: «La crise, on ne la ressent pas vraiment. Les clients ont toujours envie de faire plaisir en achetant des jouets. Noël reste la période où notre chiffre d’affaire est le plus important. Quant à la concurrence des grosses entreprises comme ‘La grande Récré’, on ne la ressent pas non plus. Notre langage est tellement différent du leur. Nous faisons dans l’authenticité et l’artisanat, notre esprit n’est pas le même.» Il souligne alors que la majorité des jouets de son magasin sont issus de fournisseurs européens, quant aux autres… On en saura pas plus, il ne faut pas briser le rêve.

Un nouveau client surgit, Alain Simon se détache de l’interview pour répondre à sa demande. Il s’échappe de nouveau dans ce petit monde de Peter Pan.
Pomme de Reinette reste un magasin de jouets atypique, particulièrement durant cette période précédant les fêtes de fin d’année. Chacun peut ainsi venir y chercher une petite dose de magie de Noël à mettre dans son café quotidien.

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à propos de l'auteur

Auteur : Julien Segura

J’aurais pu écrire que journaliste est le métier que j’ai toujours rêvé de faire, que dans le ventre de ma mère je rigolais déjà devant les caricatures de Plantu, mais je n’aurais pas été vraiment honnête. En fait tel un grand cru de Bordeaux, ma passion pour ce métier s’est bonifiée avec le temps et de longues études universitaires. Après une Licence d’histoire préparée à l’Université Paul Valéry à Montpellier, j’intègre le Master 1 de Science Politique en 2008 et deux ans plus tard , un Master d’histoire en poche, je me retrouve dans la promotion 2010 du Master « métiers du journalisme ». L’idée et surtout l’envie de devenir journaliste se sont imposées à moi petit à petit, au fur et à mesure des rencontres et des stages effectués notamment en presse quotidienne régionale (Midi Libre, Midi Loisirs). Mais aujourd’hui une seule chose est sûre c’est que mon envie d’écrire, de décrypter le monde et d’assouvir ma curiosité est indissociable de mon envie d’exercer le métier de journaliste.