Carnaval des Gueux : Montpellier au rythme des percussions pour Mardi gras

Carnaval est toujours un rendez-vous du mois de février à ne pas manquer pour les jeunes Montpelliérains. Ils étaient près de 600 à célébrer Mardi gras, ce mardi 12 février.

«Le carnaval, ça s’organise tout seul ! » indique Joséphine à la tête du cortège. Ambiance festive en ce mardi 12 février aussi appelé Mardi gras.
Le rendez-vous du Carnaval des Gueux était fixé à 19 h au Peyrou. Malgré la nuit déjà tombée, les inconditionnels du carnaval, tous de couleurs vêtus, sont au rendez-vous. Le temps clément permet aux carnavaliers à se remuer au son de l’entraînante batucada, batterie de percussion traditionnelle, venue tout droit du Brésil. « Notre groupe de percussionnistes s’appelle La Battante. On participe au carnaval chaque année et on se réunit une fois par semaine pour répéter ensemble.» explique Julien, l’un des 20 membres du groupe de percussionniste.

Et il y a foule pour envahir les rues de Montpellier, environ six-cents personnes selon les sources policières, majoritairement des jeunes. Costumes traditionnels tels que bouffons, clowns, arlequins et diablotins côtoient des costumes pour le moins original : de la banane en passant par DSK, il y en a pour tous les goûts.
Les traditions de Mardi gras étaient respectées, au détriment parfois, des victimes de farces. Jet de farine et de confettis bien sûr, pour ne pas rompre avec les coutumes, mais aussi de vin ou encore d’œufs sont autant de clowneries d’usages dans les rues de Saint-Guilhem, Roucher ou de la Fontaine. Anna et Maria, deux étudiantes moldaves venues se mêler au cortège, sont ravies de participer à la fête : « Il n’y a pas carnaval comme cela en Moldavie, on trouve ça super ! »

Au passage du défilé, les fenêtres des Montpelliérains s’ouvrent. Certains s’étonnent « Ah ? C’est Mardi gras aujourd’hui ? ». Jacques et Maya, Parisiens de passage à Montpellier, s’arrêtent un moment pour admirer les chars et pantins réalisés par les plus créatifs : « C’est sympa, c’est important de respecter les traditions comme le carnaval ».
Les carnavaliers sont du même avis. « Le carnaval, c’est le soulèvement du peuple contre l’autorité. C’est une envie irrésistible de festoyer que rien ne peut arrêter. Les gens ont besoin de danser, faire du bruit, c’est un bienfait d’utilité publique. Moi, je me soulève aujourd’hui contre tout le monde et personne en particulier. » déclare, bière à la main, celui qui se fait nommer Arlequin, le temps d’une soirée.

21 h place Saint-Anne, les feux d’artifice fusent, les pétards explosent, les Montpelliérains costumés chantent et dansent sur le rythme des percussions endiablées. Les Gueux du carnaval ont mis fin aux festivités vers minuit, sans incident majeur, malgré quelques dégradations notables, bien encadrés par deux-cents policiers et gendarmes. Une trentaine de téméraires ont, cependant, fait durer Mardi gras jusque sous les coups de 3 h du matin.

A Québec, Bonhomme fait son carnaval

Du 29 janvier au 14 février 2010, les rues enneigées de Québec s’animeront au rythme du carnaval. Souvent méconnu à la faveur de ceux de Venise ou de Rio, il est pourtant le plus grand carnaval d’hiver au monde. Avec plus de visiteurs chaque année, il est devenu le rendez-vous inévitable des carnavaleux en Amérique du Nord qui profitent d’un grand nombre d’activités familiales, sportives et traditionnelles. Destination la Belle Province, Hautcourant vous fait découvrir ce carnaval atypique.

Depuis 1955, Québec célèbre l’hiver et ses plaisirs avec son grand carnaval. Chaque année, le Carnaval de Québec propose un savant mélange d’activités traditionnelles et d’innovations. Il invite les spectateurs à sortir dans les rues pour suivre une course en canot sur un Saint-Laurent prit dans les glaces, participer à une course de chiens de traîneaux ou encore s’initier à la sculpture sur glace.

Avec le thème « Le Carnaval vous fait danser!« , la 56e édition met la danse et la musique à l’honneur. Du 29 janvier au 14 février 2010, Bonhomme Carnaval, la mascotte, invite chacun à vivre l’effervescence carnavalesque au rythme de spectacles de danse en tout genre : breakdance, cheerleading, salsa, arts martiaux, folklore, entre autres. Cette année, avec un budget record évalué à plus de dix millions de dollars, le Carnaval de Québec a encore élevé le niveau de sa programmation. Les sensations fortes seront au rendez-vous : deux nouvelles glissades illuminées de plus de 120 mètres seront notamment aménagées.

De plus, depuis l’année dernière, Bonhomme est à la page. Il a fait son apparition sur Facebook en créant sa page « Carnaval de Québec« . Vous pouvez y lire les dernières nouvelles sur la grande fête hivernale québécoise.

Voici quelques un des moments forts et incontournables du Carnaval de Québec.

La Grande virée, une folle équipée

Enfant, qui n’a jamais rêvé de faire de faire du traîneau à chiens ? Avec la Grande Virée, tous les amoureux de la montagne et des huskies se régaleront. Le long de la rue Saint Louis et de Grande Allée, sur un circuit de six kilomètres, se tient une course d’attelages de chiens de traineau. Au départ et à l’arrivée du Château Frontenac, une quarantaine d’attelages participent à la course à laquelle assistent plusieurs milliers de spectateurs. Après la course, il est aussi possible de faire un petite caresse à des toutous bien fatigués.

Palais et maison de glace, des demeures éphémères

S’il est une chose que les Québécois aiment faire, ce sont des bâtiments en glace ou en neige. Le Carnaval est l’occasion rêvée pour en réaliser. Outre les bars de glace longeant Grande Allée, des petites sculptures ci et là, la Maison de Glace Natrel et le Palais de Glace sont de véritables institutions.

La Maison de Glace construite sur les Plaines d’Abraham, donne lieu à des jeux de glissades pour les enfants mais est aussi un très beau point de vue sur les festivités.

Chaque année, un somptueux château de glace illuminé est construit face au Parlement. Ce, en quelques semaines avec près de 6 500 blocs de glace. En 2008, 270 tonnes de glace ont été utilisées pour sa réalisation. Depuis 1955, le Palais de glace, qui peut être visité par les carnavaleux, est construit afin de « loger » Bonhomme.

L’international de sculpture sur neige, l’art se fait partage

Au Carnaval de Québec, célébrer l’hiver, c’est aussi faire œuvre d’art. A différents endroits de la ville, naissent par-ci, par-là, des sculptures de neige. En se promenant sur les Plaines d’Abraham, haut lieu historique, le spectateur peut contempler une exposition internationale de sculptures sur glace. Chaque année, des équipes venues du monde entier y participent. Citons, entre autres, les États-Unis, la Suède, Singapour, le Venezuela, la France… Au détour des sentiers enneigés, le promeneur peut également voir des sculptures de chacune des provinces du Canada, ou encore de chaque région du Québec. De jour ou de nuit, le spectacle vaut le détour.

La course en canots, entre tradition et immensité

La course en canots entre Québec et Lévis sur le fleuve glacé est l’une des activités les plus appréciées du carnaval. Maintenant sport de compétition, le canot fut pendant longtemps un élément essentiel dans la vie des riverains du Saint Laurent. Pendant l’hiver, il était le seul moyen de transport et de communication entre les deux rives. Aujourd’hui, cette course attire plusieurs dizaines de milliers de spectateurs. Elle se divise en deux temps. D’abord, les préliminaires sur la rue Saint Joseph. Puis, la finale sur le Saint Laurent. Spectacle réellement impressionnant que de voir les participants courir sur un fleuve glacé tirant leur canot derrière eux.

Les parades, un peu de chaleur dans le froid de l’hiver

Plusieurs défilés ont lieu tout au long du Carnaval de Québec. Le plus imposant est sans doute celui de fin de carnaval. La parade suivant le boulevard Lévesque, la rue Cartier et Grande Allée est regardée par près de 100 000 spectateurs. Des chars décorés selon différents thèmes, des carnavaleux déguisés et enthousiastes font le spectacle. A la fin, Bonhomme clôt le défilé en saluant le public. Malgré le froid glaçant, la parade vaut le coup d’œil. Alors équipez-vous de chaufferettes !

Prenez des vacances, enfilez tuque et mitaines, et venez célébrer Bonhomme, le roi de la fête !

Julie Derache