De soie et de sang : Qiu Xiaolong aux prises avec un tueur en série

Dans un Shanghai des années 1990, sous le régime de Deng Xiaoping et des réformes économiques, Qiu Xiaolong met en évidence la Chine post-maoïste. Entre modernité et communisme, l’auteur retrace la Révolution Culturelle à travers l’histoire d’un qipao rouge et de sa propriétaire.

On retrouve l’inspecteur Chen Cao dans une affaire complexe et politiquement sensible. La ville de Shanghai est en proie à des crimes en série dont l’auteur nargue la police. En congé pour assister à des cours de littérature et rédiger une dissertation sur les « femmes fatales » dans les histoires d’amour chinoises. Il va finir par décrypter les motivations et l’histoire de ce tueur en série.

Dans une Chine qui rejette la psychologie et tous ce qui attrait au meurtre en série, les thèses de l’inspecteur vont paraitre déplacées mais correctes. L’inspecteur Chen réussit à retracer l’histoire du qipao porté par le personnage central du livre. Ce vêtement d’origine Mandchou est le symbole de la bourgeoisie des années 30 et est l’élément qui va conduire Chen dans les travers de la Révolution Culturelle (1966-1976).

Dans la lignée de Mort d’une héroïne rouge, Visa pour Shanghai, Encres de Chine et Le très corruptible mandarin. Le cinquième opus de Qiu Xiaolong, De soie et de sang fait état d’un pays en plein dilemme entre modernité et dureté du passé.

La particularité des romans de Qiu Xiaolong est d’intégrer des poèmes des dynasties Tang et Song. La poésie au service de la criminologie! Mais également des proverbes du célèbre Confucius, « Il y a des choses qu’un homme fait, et d’autres qu’il ne fait pas. », Le roman regorge de recettes de cuisine traditionnelles qui ravissent ou révulsent le palais, tel que le cerveau de singe à déguster entre amis afin de rééquilibrer le Ying et le Yang.

Pour les passionnés de la Chine, cet auteur est incontournable. Et pour les novices, l’auteur montre la Chine telle qu’elle est, complexe et magnifique dans des histoires aussi passionnantes et tumultueuses qui mettent le lecteur en haleine tout au long de la lecture.

De soie et de sang, Qiu Xiaolong. Traduit de l’américain par Fanchita Gonzalez Batlle. 368 pages. Broché. ISBN 978-2-86746-444-7.
Prix public : 19 €

Bibliographie complète:

 Mort d’une héroïne rouge, Liana Levi – Death of a Red Heroine (2000)

 Visa pour Shanghai, Liana Levi – A Loyal Character Dancer (2002)

 Encres de Chine, Liana Levi – When Red Is Black (2004)

 Le très corruptible mandarin, Liana Levi – Red Rats, a Case of Two Cities (2006)

 De Soie et de Sang, Liana Levi – Red Mandarin Dress (2007)

 La Danseuse de Mao, Liana Levi (2008)

 Cité de la Poussière Rouge, Liana Levi (Titre originale = Years of Red Dust)

 Red Mandarin Dress (prévu pour janvier ou février 2009)

De soie et de sang : Qiu Xiaolong aux prises avec un tueur en série

Dans un Shanghai des années 1990, sous le régime de Deng Xiaoping et des réformes économiques, Qiu Xiaolong met en évidence la Chine post-maoïste. Entre modernité et communisme, l’auteur retrace la Révolution Culturelle à travers l’histoire d’un qipao rouge et de sa propriétaire.

On retrouve l’inspecteur Chen Cao dans une affaire complexe et politiquement sensible. La ville de Shanghai est en proie à des crimes en série dont l’auteur nargue la police. En congé pour assister à des cours de littérature et rédiger une dissertation sur les « femmes fatales » dans les histoires d’amour chinoises. Il va finir par décrypter les motivations et l’histoire de ce tueur en série.

Dans une Chine qui rejette la psychologie et tous ce qui attrait au meurtre en série, les thèses de l’inspecteur vont paraitre déplacées mais correctes. L’inspecteur Chen réussit à retracer l’histoire du qipao porté par le personnage central du livre. Ce vêtement d’origine Mandchou est le symbole de la bourgeoisie des années 30 et est l’élément qui va conduire Chen dans les travers de la Révolution Culturelle (1966-1976).

Dans la lignée de Mort d’une héroïne rouge, Visa pour Shanghai, Encres de Chine et Le très corruptible mandarin. Le cinquième opus de Qiu Xiaolong, De soie et de sang fait état d’un pays en plein dilemme entre modernité et dureté du passé.

La particularité des romans de Qiu Xiaolong est d’intégrer des poèmes des dynasties Tang et Song. La poésie au service de la criminologie! Mais également des proverbes du célèbre Confucius, « Il y a des choses qu’un homme fait, et d’autres qu’il ne fait pas. », Le roman regorge de recettes de cuisine traditionnelles qui ravissent ou révulsent le palais, tel que le cerveau de singe à déguster entre amis afin de rééquilibrer le Ying et le Yang.

Pour les passionnés de la Chine, cet auteur est incontournable. Et pour les novices, l’auteur montre la Chine telle qu’elle est, complexe et magnifique dans des histoires aussi passionnantes et tumultueuses qui mettent le lecteur en haleine tout au long de la lecture.

De soie et de sang, Qiu Xiaolong. Traduit de l’américain par Fanchita Gonzalez Batlle. 368 pages. Broché. ISBN 978-2-86746-444-7.
Prix public : 19 €

Bibliographie complète:

 Mort d’une héroïne rouge, Liana Levi – Death of a Red Heroine (2000)

 Visa pour Shanghai, Liana Levi – A Loyal Character Dancer (2002)

 Encres de Chine, Liana Levi – When Red Is Black (2004)

 Le très corruptible mandarin, Liana Levi – Red Rats, a Case of Two Cities (2006)

 De Soie et de Sang, Liana Levi – Red Mandarin Dress (2007)

 La Danseuse de Mao, Liana Levi (2008)

 Cité de la Poussière Rouge, Liana Levi (Titre originale = Years of Red Dust)

 Red Mandarin Dress (prévu pour janvier ou février 2009)

Le Premier ministre chinois évite la France

En visite en Europe pour le Forum économique mondial, Wen Jiabao, le premier ministre chinois, a délibérément choisi de ne pas passer par la France lors de son périple. La mésentente entre les deux pays risque de durer si Pékin et Paris ne font pas d’effort pour renouer leurs relations.

Le début du désamour

Depuis les émeutes au Tibet en mars 2008 et la position considérée pro-tibétaine de la France vis à vis de la Chine, les liens amicaux entre les deux pays s’étaient légèrement refroidis. Mais le passage tumultueux de la flamme olympique à Paris et l’appel au boycott des jeux par des politiciens français ont été les gouttes d’eau qui ont fait déborder le vase.

Les relations bilatérales se sont considérablement refroidies par presse interposée. Particulièrement lorsque le président français a attendu que le vent tourne pour annoncer sa venue à Pékin le 8 aout 2008, jour de l’ouverture des J.O. Ne sachant pas sur quel pied danser, le Président français n’a pas hésiter à faire attendre l’invitation des chinois.

A la même période, le gouvernement français a annoncé la rencontre, le 7 décembre 2008, entre Nicolas Sarkozy, alors président de l’Union Européenne, et le chef spirituel tibétain, le Dalaï-lama, à Gdansk en Pologne, à l’occasion des cérémonies du 25e anniversaire du Nobel de la Paix à Lech Walesa.

La Chine a menacé à de nombreuses reprises la France des conséquences d’une telle rencontre. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Jianchao a d’ailleurs déclaré le 4 décembre 2008, «Nous attachons une grande importance à notre partenariat stratégique avec la France aussi bien qu’avec nos liens commerciaux, ces deux points sont liés. C’est seulement s’il y a de bonnes relations bilatérales que nous pouvons créer une bonne atmosphère pour nos relations commerciales.»

Les déclarations s’enchainent

En réponse à cette entrevue entre le Dalaï-lama et Nicolas Sarkozy, la Chine a annulé le Sommet UE-Chine prévu pour le 1er décembre. La position de la France avait été claire, Nicolas Sarkozy n’a d’ailleurs pas hésité a déclarer devant l’Assemblée européenne qu’il était « libre de son agenda ». Il a également ajouté quelques heures avant sa rencontre avec le chef spirituel, « En tant que président du Conseil de l’Europe, je porte des valeurs, des convictions. C’était mon devoir de le faire, je le fais bien volontiers ».

Dès lors un boycott des produits français est lancé en Chine. De nombreux magasins « Carrefour » très implantés en Chine ont été boycottés, mais pas pour longtemps. Car les magasins Carrefour emploient majoritairement des chinois et vendent des produits chinois.

Toutefois, le 8 décembre, la rencontre se fait. Les rotatives tournent, l’agence Chine Nouvelle condamne dans ces colonnes « l’initiative opportuniste, irréfléchie et à court terme », prise par « la partie française ». Malgré la courte durée de l’entrevue à Gdansk, le gouvernement chinois se dit mécontent et ne compte pas en rester là.

Effectivement, quelques heures après, l’ambassadeur de France en Chine, Hervé Ladsous est convoqué par le ministère des Affaires étrangères chinois pour s’expliquer sur cette «ingérence grossière dans les affaires intérieures de la Chine». Pékin a annoncé lors d’une conférence de presse quotidienne que cela a «blessé non seulement les sentiments des Chinois, mais miné aussi les relations sino-françaises».

Wen Jiabao est en Europe

Ne souhaitant pas dramatiser la situation, le Premier ministre Wen Jiabao s’est rendu à Davos, le 28 janvier 2009 avec l’unique intention d’apporter des solutions aux problèmes de la crise financière mondiale. Il est ensuite allé à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel, avec qui il a annoncé le renfort de la coordination et de la coopération sino-allemande afin de surmonter la crise et développer les relations entre les deux pays.

Il est ensuite allé à Bruxelles pour rencontrer José Manuel Barroso, président de la Commission européenne avec qui il a convenu d’une date future pour le nouveau Sommet UE-Chine. La Chine souhaite renouer économiquement et diplomatiquement avec l’Europe. Des contrats ont d’ailleurs été signés entre le groupe aéronautique européen EADS et le chinois Avicopter pour la construction d’une usine produisant des composites en fibre de carbone pour le nouvel avion A350 d’EADS, le 30 janvier 2009.

La faute de Nicolas Sarkozy

De nombreux chinois attestent que depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy à la tête de la France, les relations entre les deux pays se sont détériorées. Ils ne pensent pas que les choses vont s’améliorer dans l’avenir. D’autant plus que la Chine fête cette année plusieurs anniversaires. Les 20 ans de la place Tian an men ou les émeutes de Lhassa en mars auront un an.

La position de la France vis à vis de la Chine va être observée à la loupe. Après les attaques virulentes de l’ancien président de reporters sans frontières, on se demande ce qui va se passer lors des vingt ans des manifestations de Tian an men.

Pékin attend un geste de la part de Paris afin que les relations se réchauffent. Mais pour le moment, la Chine suit son chemin en Europe et tente de résoudre en collaboration avec les autres pays du monde la crise financière qui touche durement le pays.

Le Premier ministre chinois évite la France

En visite en Europe pour le Forum économique mondial, Wen Jiabao, le premier ministre chinois, a délibérément choisi de ne pas passer par la France lors de son périple. La mésentente entre les deux pays risque de durer si Pékin et Paris ne font pas d’effort pour renouer leurs relations.

Le début du désamour

Depuis les émeutes au Tibet en mars 2008 et la position considérée pro-tibétaine de la France vis à vis de la Chine, les liens amicaux entre les deux pays s’étaient légèrement refroidis. Mais le passage tumultueux de la flamme olympique à Paris et l’appel au boycott des jeux par des politiciens français ont été les gouttes d’eau qui ont fait déborder le vase.

Les relations bilatérales se sont considérablement refroidies par presse interposée. Particulièrement lorsque le président français a attendu que le vent tourne pour annoncer sa venue à Pékin le 8 aout 2008, jour de l’ouverture des J.O. Ne sachant pas sur quel pied danser, le Président français n’a pas hésiter à faire attendre l’invitation des chinois.

A la même période, le gouvernement français a annoncé la rencontre, le 7 décembre 2008, entre Nicolas Sarkozy, alors président de l’Union Européenne, et le chef spirituel tibétain, le Dalaï-lama, à Gdansk en Pologne, à l’occasion des cérémonies du 25e anniversaire du Nobel de la Paix à Lech Walesa.

La Chine a menacé à de nombreuses reprises la France des conséquences d’une telle rencontre. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Jianchao a d’ailleurs déclaré le 4 décembre 2008, «Nous attachons une grande importance à notre partenariat stratégique avec la France aussi bien qu’avec nos liens commerciaux, ces deux points sont liés. C’est seulement s’il y a de bonnes relations bilatérales que nous pouvons créer une bonne atmosphère pour nos relations commerciales.»

Les déclarations s’enchainent

En réponse à cette entrevue entre le Dalaï-lama et Nicolas Sarkozy, la Chine a annulé le Sommet UE-Chine prévu pour le 1er décembre. La position de la France avait été claire, Nicolas Sarkozy n’a d’ailleurs pas hésité a déclarer devant l’Assemblée européenne qu’il était « libre de son agenda ». Il a également ajouté quelques heures avant sa rencontre avec le chef spirituel, « En tant que président du Conseil de l’Europe, je porte des valeurs, des convictions. C’était mon devoir de le faire, je le fais bien volontiers ».

Dès lors un boycott des produits français est lancé en Chine. De nombreux magasins « Carrefour » très implantés en Chine ont été boycottés, mais pas pour longtemps. Car les magasins Carrefour emploient majoritairement des chinois et vendent des produits chinois.

Toutefois, le 8 décembre, la rencontre se fait. Les rotatives tournent, l’agence Chine Nouvelle condamne dans ces colonnes « l’initiative opportuniste, irréfléchie et à court terme », prise par « la partie française ». Malgré la courte durée de l’entrevue à Gdansk, le gouvernement chinois se dit mécontent et ne compte pas en rester là.

Effectivement, quelques heures après, l’ambassadeur de France en Chine, Hervé Ladsous est convoqué par le ministère des Affaires étrangères chinois pour s’expliquer sur cette «ingérence grossière dans les affaires intérieures de la Chine». Pékin a annoncé lors d’une conférence de presse quotidienne que cela a «blessé non seulement les sentiments des Chinois, mais miné aussi les relations sino-françaises».

Wen Jiabao est en Europe

Ne souhaitant pas dramatiser la situation, le Premier ministre Wen Jiabao s’est rendu à Davos, le 28 janvier 2009 avec l’unique intention d’apporter des solutions aux problèmes de la crise financière mondiale. Il est ensuite allé à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel, avec qui il a annoncé le renfort de la coordination et de la coopération sino-allemande afin de surmonter la crise et développer les relations entre les deux pays.

Il est ensuite allé à Bruxelles pour rencontrer José Manuel Barroso, président de la Commission européenne avec qui il a convenu d’une date future pour le nouveau Sommet UE-Chine. La Chine souhaite renouer économiquement et diplomatiquement avec l’Europe. Des contrats ont d’ailleurs été signés entre le groupe aéronautique européen EADS et le chinois Avicopter pour la construction d’une usine produisant des composites en fibre de carbone pour le nouvel avion A350 d’EADS, le 30 janvier 2009.

La faute de Nicolas Sarkozy

De nombreux chinois attestent que depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy à la tête de la France, les relations entre les deux pays se sont détériorées. Ils ne pensent pas que les choses vont s’améliorer dans l’avenir. D’autant plus que la Chine fête cette année plusieurs anniversaires. Les 20 ans de la place Tian an men ou les émeutes de Lhassa en mars auront un an.

La position de la France vis à vis de la Chine va être observée à la loupe. Après les attaques virulentes de l’ancien président de reporters sans frontières, on se demande ce qui va se passer lors des vingt ans des manifestations de Tian an men.

Pékin attend un geste de la part de Paris afin que les relations se réchauffent. Mais pour le moment, la Chine suit son chemin en Europe et tente de résoudre en collaboration avec les autres pays du monde la crise financière qui touche durement le pays.

Les nouvelles stars de la scène chinoise

Depuis quelques années, les chanteurs chinois ont su se faire une place dans le cœur des asiatiques mais également des occidentaux. Des noms comme Alexander Wang Leehom, Jay Chou, Wilber Pan, David Tao, Jolin Tsai sont encore peu connus en France mais, à Taïwan, il suffit d’un nom pour faire bouger les foules.

Les nouvelles stars de la scène chinoise

Depuis quelques années, les chanteurs chinois ont su se faire une place dans le cœur des asiatiques mais également des occidentaux. Des noms comme Alexander Wang Leehom, Jay Chou, Wilber Pan, David Tao, Jolin Tsai sont encore peu connus en France mais, à Taïwan, il suffit d’un nom pour faire bouger les foules.

Panda chinois, un cadeau en voie de disparition

Offert aux officiels étrangers depuis le septième siècle, la panda est le symbole des intentions pacifiques de la Chine mais également, l’une des espèces les plus menacées de la planète.

Un « trésor national »

Les pandas sont considérés comme des ambassadeurs de bonne volonté et des « trésors nationaux », cependant, l’espèce est menacée depuis les années 1980. L’histoire raconte que l’impératrice Wu Zetian, après son intronisation au pouvoir en 690, ait décidé d’offrir aux diplomates étrangers un ou plusieurs pandas en gage d’amitié entre leurs pays.

Le dernier couple « Wangwang » et « Funi » a été envoyé en Australie pour rejoindre le zoo d’Adélaïde. Ils ont été accueillis et logés dans un habitat identique à celui qu’ils avaient au centre Wolong dans la province du Sichuan. Ils y resteront une dizaine d’années. Le couple Bing Xing et Hua Zui Ba, a lui été envoyé à Madrid pour vivre dans un enclos de 1 100 mètres carré, climatisé et ressemblant à une pagode.

Lors d’une conférence de presse quotidienne en septembre 2007, qui annonçait l’envoie des deux animaux en Australie, Cao Qingyao porte parole de l’administration forestière chinoise a déclaré que, dorénavant, aucun panda ne serait offert aux pays étrangers. L’intention du gouvernement chinois est alors de travailler en collaboration avec les zoos internationaux et de ne plus donner de pandas mais plutôt de les prêter pour une durée de dix ans au profit « de l’élevage et de la recherche », selon Cao Qingyan.

Cependant, Pékin a récemment offert un couple de panda de quatre ans, Tuan Tuan et Yuan Yuan au Zoo de Taipei en décembre 2008. Ce cadeau n’a été possible que depuis que les relations entre le continent et l’île sont au beau fixe avec l’arrivée au pouvoir du nouveau président taïwanais Ma Ying-jeou en mars 2008. Gage d’amitié et d’entente cordialement entre les deux entités, le gouvernement veut montrer sa bonne volonté et mettre en avant la paix.

Une espèce en voie de disparition

Mais aujourd’hui, le panda est devenu une espèce en voie de disparition, car non seulement son habitat s’est considérablement réduit mais il est également braconné. Le braconnage est en nette augmentation depuis le début du XXème siècle, car sa peau et sa fourrure valent chères. Elizabeth Kemf, WWF’s Species Conservation Information Manager a déclaré, dans un rapport du 15 février 2001, intitulé « Giant Pandas in the Wild », pour l’organisation internationale de conservation de la nature WWF que « L’habitat des ancêtres du panda géant, qui couvrait aussi à l’origine une partie de la Birmanie et du nord du Viêt-Nam, s’est aujourd’hui réduit à une demi-douzaine de régions montagneuses en Chine. Ce sont les pertes d’habitat qui sont à l’origine des récents reculs des populations de pandas ».

A cela s’ajoute, la pénurie de bambous. En effet, il existe des épidémies sur certaines pousses qui détruisent les cultures. Le panda doit alors se rabattre sur d’autres espèces. Mais depuis que l’exploitation forestière et le défrichage ont divisé leur territoire, il ne reste plus qu’un seul type de bambou, ce qui condamne ces animaux à mourir de faim.

Des recherches menées pour résoudre la situation

Toutefois, depuis la publication du rapport « Giant Pandas in the Wild » en 2001, la Chine a mis en place une zone protégée d’environ 1,6 millions d’hectares dans le sud-ouest du pays. Le panda est également classé sur la liste des espèces de l’Annexe I du CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, dite convention de Washington).

Il existe de nombreux programmes de protection de l’espèce ainsi que la création d’une trentaine de réserves réparties dans les provinces de Sichuan, Gansu et Shaanxi en Chine, où vivent les pandas géants.

Cao Qingyao a également prévu, lors de la conférence de presse de septembre 2007, la création d’un centre de recherche conjoint avec les zoos étrangers ayant reçus des pandas, afin de travailler au mieux à la préservation de ces animaux. Pour conserver l’espèce, une étude internationale sur le génome du panda a donc été lancée six mois plus tard, en mars 2008 par des scientifiques chinois en collaboration avec des chercheurs Canadiens, Britanniques, Américains et Danois.

Selon l’Institut de génomique de Pékin, le cadre de travail sera défini durant les six premiers mois mais le but de cette étude est de trouver « la variabilité génétique des espèces de Panda et de tenter de déduire l’histoire génétique des pandas». Les recherches porteront également sur l’évolution de la taille de la population, les liens de parenté avec les autres espèces et « les connexions entre les différentes espèces de Pandas ».

La « françafrique » à l’épreuve de la « chinafrique »

L’Afrique s’affranchirait-elle de la françafrique ? L’émergence de la Chine sur le continent africain place la France dans une position concurrentielle nouvelle. Selon la Lettre du Continent, un rapport du Conseil des Affaires Etrangères, bientôt officialisé, propose une redéfinition « des intérêts économiques français face à l’irruption de nouveaux acteurs en Afrique ».

La France affronte une concurrence nouvelle sur « sa chasse gardée » qu’était l’Afrique : l’empire du Milieu. La publication prochaine du rapport du Conseil des affaires étrangères, qui analyse la pénétration chinoise en Afrique, pose la question des conséquences sur les intérêts économiques français. Ce rapport, placé sous la direction de Michel de Bonnecorse vient compléter une enquête de la mission économique française de Yaoundé (Cameroun) sur la présence chinoise en Afrique centrale.

Troisième partenaire commercial de l’Afrique, la Chine bouscule les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Bientôt la France. L’Elysée et les grandes entreprises françaises, qui lorgnent désormais sur l’Asie et l’Europe de l’Est, ne peuvent que constater l’entrée de plein fouet sur le marché africain de la République Populaire. Le forum sino-africain, organisé à Pékin en novembre dernier, est révélateur de l’ampleur qu’ont pris ces relations.

L’argument du colonialisme contre celui d’absence de conditionnalité politique

Mais la « realpolitik » adoptée par Pékin, celle qui fait fi des problèmes de corruption et de la nature du régime au pouvoir, déplaît fortement aux diplomates français. L’un d’eux s’inquiétait que « les Chinois investissent en Afrique sans tenir compte des exigences de bonne gouvernance ». En accusation ici, les liens tissés avec le Soudan et le Zimbabwe. Le rapport « de Bonnecorse » abonde dans ce sens : « l’aide chinoise est très appréciée des dirigeants africains pour l’absence de conditionnalité politique ». Cette politique de Pékin fait grincer des dents Paris et la Banque Mondiale, inquiets que la Chine s’implique en Afrique sans prendre conseil. Ce à quoi a répondu Zhai Jun, ministre délégué aux Affaires étrangères, dans un entretien au Figaro : « La Chine n’attache aucune condition à sa coopération. Elle n’entend imposer à quiconque, et encore moins à l’Afrique, une idéologie, des valeurs ou un mode de développement. » Le contre-pied est parfait. Car la France, comme ses « alliés » occidentaux, conditionnaient, depuis les années 1980 (Discours de la Baule de François Mitterrand lors du 16ème Sommet des chefs d’Etat de France et d’Afrique), toute aide à des progrès dans la gouvernance démocratique, soutenant pourtant des régimes souvent tout aussi contestables. La recrudescence des conflits ethniques depuis une quinzaine d’années remet en question cette politique.file_214775_54524.jpg

Plus de la moitié des appels d’offre remportés par les Chinois dans les contrats de travaux publics

Si elle nie vouloir « déloger » la France, la Chine veut se poser en alternative aux ex-puissances coloniales qui ont eu la mainmise exclusive sur un continent qu’ils ont trop longtemps dominé. Elle se positionne donc comme le chantre de l’aide aux pays du sud alors que la France semble toujours plus soupçonnée et accusée de néocolonialisme, particulièrement par les anglo-saxons. Néanmoins, cette présence nouvelle oblige à repenser la françafrique. Premier fournisseur de l’Afrique subsaharienne devant la France avec 11% des parts de marché, la Chine et ses entreprises remportent de plus en plus d’appels d’offre face aux Français. Particulièrement en ce qui concerne les infrastructures (routes, ports, immobilier) et les télécommunications : plus de la moitié des appels d’offre remportés dans les contrats de travaux publics. La principale agence de financement en Afrique est désormais chinoise.

« Abandonner le béton pour la technologie »

Cela n’est pas sans impact sur les stratégies économiques françaises. Seules des entreprises comme Total ou Areva restent solidement installées grâce à des bastions bien ancrés, en Afrique de l’Ouest francophone principalement. Le rapport du Conseil des Affaires étrangères recommande « d’abandonner le béton pour la technologie, l’ingénierie et la sophistication »(ce que nombres d’entreprises françaises ont déjà commencé à faire isolément depuis de nombreuses années). Là où la Chine ne peut pas offrir de comparaison avantageuse. Il est également préconisé de nouer des relations sur place avec les Chinois dans des accords de sous-traitance ou d’intermédiation. En clair, la France est distancée dans certains domaines où la Chine utilise des armes faussant la concurrence. Elle ne joue plus sur les mêmes tableaux donc elle cherche à coopérer.

La Chine reproduit en Afrique un schéma longtemps utilisé par la France en Afrique de l’Ouest et qui a réussi aux Anglo-Saxons en Afrique du Sud : exploitation des matières premières et perspectives de nouveaux marchés en échange d’exportations de produits manufacturés et développement des infrastructures. Avec une croissance inégalée et des besoins en matières premières importantes, la Chine tourne, plus que jamais, ses yeux vers le Sud et notamment le continent noir, ancien « terrain de jeu » des Français pour sa partie occidentale. La Chinafrique après la Françafrique : l’Afrique y trouvera-t-elle son compte ?

La « françafrique » à l’épreuve de la « chinafrique »

L’Afrique s’affranchirait-elle de la françafrique ? L’émergence de la Chine sur le continent africain place la France dans une position concurrentielle nouvelle. Selon la Lettre du Continent, un rapport du Conseil des Affaires Etrangères, bientôt officialisé, propose une redéfinition « des intérêts économiques français face à l’irruption de nouveaux acteurs en Afrique ».

La France affronte une concurrence nouvelle sur « sa chasse gardée » qu’était l’Afrique : l’empire du Milieu. La publication prochaine du rapport du Conseil des affaires étrangères, qui analyse la pénétration chinoise en Afrique, pose la question des conséquences sur les intérêts économiques français. Ce rapport, placé sous la direction de Michel de Bonnecorse vient compléter une enquête de la mission économique française de Yaoundé (Cameroun) sur la présence chinoise en Afrique centrale.

Troisième partenaire commercial de l’Afrique, la Chine bouscule les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Bientôt la France. L’Elysée et les grandes entreprises françaises, qui lorgnent désormais sur l’Asie et l’Europe de l’Est, ne peuvent que constater l’entrée de plein fouet sur le marché africain de la République Populaire. Le forum sino-africain, organisé à Pékin en novembre dernier, est révélateur de l’ampleur qu’ont pris ces relations.

L’argument du colonialisme contre celui d’absence de conditionnalité politique

Mais la « realpolitik » adoptée par Pékin, celle qui fait fi des problèmes de corruption et de la nature du régime au pouvoir, déplaît fortement aux diplomates français. L’un d’eux s’inquiétait que « les Chinois investissent en Afrique sans tenir compte des exigences de bonne gouvernance ». En accusation ici, les liens tissés avec le Soudan et le Zimbabwe. Le rapport « de Bonnecorse » abonde dans ce sens : « l’aide chinoise est très appréciée des dirigeants africains pour l’absence de conditionnalité politique ». Cette politique de Pékin fait grincer des dents Paris et la Banque Mondiale, inquiets que la Chine s’implique en Afrique sans prendre conseil. Ce à quoi a répondu Zhai Jun, ministre délégué aux Affaires étrangères, dans un entretien au Figaro : « La Chine n’attache aucune condition à sa coopération. Elle n’entend imposer à quiconque, et encore moins à l’Afrique, une idéologie, des valeurs ou un mode de développement. » Le contre-pied est parfait. Car la France, comme ses « alliés » occidentaux, conditionnaient, depuis les années 1980 (Discours de la Baule de François Mitterrand lors du 16ème Sommet des chefs d’Etat de France et d’Afrique), toute aide à des progrès dans la gouvernance démocratique, soutenant pourtant des régimes souvent tout aussi contestables. La recrudescence des conflits ethniques depuis une quinzaine d’années remet en question cette politique.file_214775_54524.jpg

Plus de la moitié des appels d’offre remportés par les Chinois dans les contrats de travaux publics

Si elle nie vouloir « déloger » la France, la Chine veut se poser en alternative aux ex-puissances coloniales qui ont eu la mainmise exclusive sur un continent qu’ils ont trop longtemps dominé. Elle se positionne donc comme le chantre de l’aide aux pays du sud alors que la France semble toujours plus soupçonnée et accusée de néocolonialisme, particulièrement par les anglo-saxons. Néanmoins, cette présence nouvelle oblige à repenser la françafrique. Premier fournisseur de l’Afrique subsaharienne devant la France avec 11% des parts de marché, la Chine et ses entreprises remportent de plus en plus d’appels d’offre face aux Français. Particulièrement en ce qui concerne les infrastructures (routes, ports, immobilier) et les télécommunications : plus de la moitié des appels d’offre remportés dans les contrats de travaux publics. La principale agence de financement en Afrique est désormais chinoise.

« Abandonner le béton pour la technologie »

Cela n’est pas sans impact sur les stratégies économiques françaises. Seules des entreprises comme Total ou Areva restent solidement installées grâce à des bastions bien ancrés, en Afrique de l’Ouest francophone principalement. Le rapport du Conseil des Affaires étrangères recommande « d’abandonner le béton pour la technologie, l’ingénierie et la sophistication »(ce que nombres d’entreprises françaises ont déjà commencé à faire isolément depuis de nombreuses années). Là où la Chine ne peut pas offrir de comparaison avantageuse. Il est également préconisé de nouer des relations sur place avec les Chinois dans des accords de sous-traitance ou d’intermédiation. En clair, la France est distancée dans certains domaines où la Chine utilise des armes faussant la concurrence. Elle ne joue plus sur les mêmes tableaux donc elle cherche à coopérer.

La Chine reproduit en Afrique un schéma longtemps utilisé par la France en Afrique de l’Ouest et qui a réussi aux Anglo-Saxons en Afrique du Sud : exploitation des matières premières et perspectives de nouveaux marchés en échange d’exportations de produits manufacturés et développement des infrastructures. Avec une croissance inégalée et des besoins en matières premières importantes, la Chine tourne, plus que jamais, ses yeux vers le Sud et notamment le continent noir, ancien « terrain de jeu » des Français pour sa partie occidentale. La Chinafrique après la Françafrique : l’Afrique y trouvera-t-elle son compte ?

La « françafrique » à l’épreuve de la « chinafrique »

L’Afrique s’affranchirait-elle de la françafrique ? L’émergence de la Chine sur le continent africain place la France dans une position concurrentielle nouvelle. Selon la Lettre du Continent, un rapport du Conseil des Affaires Etrangères, bientôt officialisé, propose une redéfinition « des intérêts économiques français face à l’irruption de nouveaux acteurs en Afrique ».

La France affronte une concurrence nouvelle sur « sa chasse gardée » qu’était l’Afrique : l’empire du Milieu. La publication prochaine du rapport du Conseil des affaires étrangères, qui analyse la pénétration chinoise en Afrique, pose la question des conséquences sur les intérêts économiques français. Ce rapport, placé sous la direction de Michel de Bonnecorse vient compléter une enquête de la mission économique française de Yaoundé (Cameroun) sur la présence chinoise en Afrique centrale.

Troisième partenaire commercial de l’Afrique, la Chine bouscule les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Bientôt la France. L’Elysée et les grandes entreprises françaises, qui lorgnent désormais sur l’Asie et l’Europe de l’Est, ne peuvent que constater l’entrée de plein fouet sur le marché africain de la République Populaire. Le forum sino-africain, organisé à Pékin en novembre dernier, est révélateur de l’ampleur qu’ont pris ces relations.

L’argument du colonialisme contre celui d’absence de conditionnalité politique

Mais la « realpolitik » adoptée par Pékin, celle qui fait fi des problèmes de corruption et de la nature du régime au pouvoir, déplaît fortement aux diplomates français. L’un d’eux s’inquiétait que « les Chinois investissent en Afrique sans tenir compte des exigences de bonne gouvernance ». En accusation ici, les liens tissés avec le Soudan et le Zimbabwe. Le rapport « de Bonnecorse » abonde dans ce sens : « l’aide chinoise est très appréciée des dirigeants africains pour l’absence de conditionnalité politique ». Cette politique de Pékin fait grincer des dents Paris et la Banque Mondiale, inquiets que la Chine s’implique en Afrique sans prendre conseil. Ce à quoi a répondu Zhai Jun, ministre délégué aux Affaires étrangères, dans un entretien au Figaro : « La Chine n’attache aucune condition à sa coopération. Elle n’entend imposer à quiconque, et encore moins à l’Afrique, une idéologie, des valeurs ou un mode de développement. » Le contre-pied est parfait. Car la France, comme ses « alliés » occidentaux, conditionnaient, depuis les années 1980 (Discours de la Baule de François Mitterrand lors du 16ème Sommet des chefs d’Etat de France et d’Afrique), toute aide à des progrès dans la gouvernance démocratique, soutenant pourtant des régimes souvent tout aussi contestables. La recrudescence des conflits ethniques depuis une quinzaine d’années remet en question cette politique.file_214775_54524.jpg

Plus de la moitié des appels d’offre remportés par les Chinois dans les contrats de travaux publics

Si elle nie vouloir « déloger » la France, la Chine veut se poser en alternative aux ex-puissances coloniales qui ont eu la mainmise exclusive sur un continent qu’ils ont trop longtemps dominé. Elle se positionne donc comme le chantre de l’aide aux pays du sud alors que la France semble toujours plus soupçonnée et accusée de néocolonialisme, particulièrement par les anglo-saxons. Néanmoins, cette présence nouvelle oblige à repenser la françafrique. Premier fournisseur de l’Afrique subsaharienne devant la France avec 11% des parts de marché, la Chine et ses entreprises remportent de plus en plus d’appels d’offre face aux Français. Particulièrement en ce qui concerne les infrastructures (routes, ports, immobilier) et les télécommunications : plus de la moitié des appels d’offre remportés dans les contrats de travaux publics. La principale agence de financement en Afrique est désormais chinoise.

« Abandonner le béton pour la technologie »

Cela n’est pas sans impact sur les stratégies économiques françaises. Seules des entreprises comme Total ou Areva restent solidement installées grâce à des bastions bien ancrés, en Afrique de l’Ouest francophone principalement. Le rapport du Conseil des Affaires étrangères recommande « d’abandonner le béton pour la technologie, l’ingénierie et la sophistication »(ce que nombres d’entreprises françaises ont déjà commencé à faire isolément depuis de nombreuses années). Là où la Chine ne peut pas offrir de comparaison avantageuse. Il est également préconisé de nouer des relations sur place avec les Chinois dans des accords de sous-traitance ou d’intermédiation. En clair, la France est distancée dans certains domaines où la Chine utilise des armes faussant la concurrence. Elle ne joue plus sur les mêmes tableaux donc elle cherche à coopérer.

La Chine reproduit en Afrique un schéma longtemps utilisé par la France en Afrique de l’Ouest et qui a réussi aux Anglo-Saxons en Afrique du Sud : exploitation des matières premières et perspectives de nouveaux marchés en échange d’exportations de produits manufacturés et développement des infrastructures. Avec une croissance inégalée et des besoins en matières premières importantes, la Chine tourne, plus que jamais, ses yeux vers le Sud et notamment le continent noir, ancien « terrain de jeu » des Français pour sa partie occidentale. La Chinafrique après la Françafrique : l’Afrique y trouvera-t-elle son compte ?