Des Grandes vacances sur fond de crise

Camping en famille, ou parasol sur les plages des Baléares. A quelques jours du coup d’envoi des grandes vacances, le mot d’ordre pour les Languedociens c’est cheap (bon marché). Dans la plupart des agences de voyage de la région la tendance est claire: destinations, budget moyen, nombre de réservations, tout indique que la crise est bien là.

Destinations : la part belle à la Méditerranée


Les Languedociens ont fait leurs choix : cette année pas de folies pour l’été. Les vacances en famille sont privilégiées.
La France devient une destination à la mode et les campings font le plein. Les trajets en avion enregistrent quant à eux de fortes baisses. Les vols long-courriers sont délaissés au profit des moyens voire des court-courriers.
Pour ceux qui choisissent de partir, ce sera le bassin méditerranéen. La Grèce, l’Espagne, la Tunisie et la Turquie se démarquent des autres destinations. Quelques valeurs montantes se précisent à l’image de la Corse, du Portugal ou encore de l’Irlande. Des séjours moins loin et donc moins chers.
En ce qui concerne les escapades plus lointaines seuls les voyages vers la République Dominicaine et les États-Unis gardent la côte.

Budget : une légère tendance à la baisse


Si les habitants de la région partent moins loin, ils partent moins longtemps et dépensent moins aussi. La crise est passée par là. Les familles qui restent en France investissent entre 200 et 400 euros par personne pour leurs locations de vacances.
Pour les chanceux qui s’envolent vers d’autres horizons, les budgets sont variables, mais ils sont en baisse par rapport aux dernières années. Les séjours les plus populaires coûtent entre 500 et 800 euros par personne. Les formules low-cost restent en tête des ventes.

Réservations : mot d’ordre « dernière minute »


Selon les professionnels, le phénomène est spécifique à cette année. Les clients réservent moins et se décident au dernier moment. L’influence d’internet a particulièrement changer le comportement des vacanciers. Ils guettent les promotions avant tout, et ne prévoient leurs départs que dix à quinze jours à l’avance.
Pour de nombreux voyagistes l’important aujourd’hui n’est pas tant la destination que le prix. Internet propose régulièrement des séjours en solde et pousse les clients à attendre pour se décider pour telle ou telle formule.
Cette attitude a demandé une adaptation de la part des agences, ce qui explique entre autres la multiplication des offres promotionnelles.

Bilan : la crise joue les trouble-fêtes


Le constat est plutôt mitigé pour les voyagistes. Après avoir enregistré de bons chiffres au premier trimestre 2009, l’été s’annonce plus difficile. Les réservations sont en baisse, le chiffre d’affaire également surtout pour les petites enseignes.
Les effets de la crise se font ressentir dans de nombreuses agences, même si l’été reste une période creuse. Elles attendent l’automne et espèrent de meilleurs chiffres.
Toutefois, tout n’est pas si mauvais. Les « beaux dossiers », réservés aux plus aisés, se portent bien. C’est le cas des séjours sur mesure qui connaissent un bel essor. Il faudra aussi guetter les bonnes affaires qui risquent de fleurir dès septembre.