Dans les bacs #7 – Semaine du 17 novembre 2017

Etienne Daho, Brigitte, Ibrahim Maalouf ou encore Talib Kweli, c’est le programme de Dans les bacs cette semaine.

Etienne Daho – Blitz

Etienne Daho revient ce vendredi avec son 11e album studio intitulé Blitz. Un des cadors de la pop française présente 12 titres écrits et composés à Londres. L’opus est marqué par les retrouvailles avec Fabien Waltmann, son collaborateur sur l’album Eden sorti en 1996. Avec Blitz, l’univers musical de l’artiste est bien présent, à mi-chemin entre rock et pop avec une bonne dose de sensualité.
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Brigitte – Nues

Troisième album du groupe et premier depuis À bouche que veux-tu sorti en 2014, Nues marque les 10 ans d’amitié qui lie Sylvie et Aurélie. Toujours pop et avec des airs de jazz, leur nouvel album se veut « sans artifice » selon les membres du groupe. Le duo est parti à Los Angeles pour enregistrer une partie de leur album, dans un studio où Led Zeppelin ou les Beatles ont enregistré. Souhaitons-leur le même succès.
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Ibrahim Maalouf – Dalida By Ibrahim Maalouf

Le trompettiste de génie propose ce vendredi une relecture des plus grands tubes de Dalida. Déjà mis à l’honneur dans un film de Lisa Azuelos en janvier dernier, c’est au tour d’Ibrahim Maalouf de mettre en avant la célèbre chanteuse. Pour l’occasion, il s’est entouré d’artistes de renom : Alain Souchon, Melody Gardot, Thomas Dutronc, Izia ou encore M. Un album de reprises, oui, mais bien plus intéressant que d’autres.
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Talib Kweli – Radio Silence

C’est un grand nom du hip-hop US qui fait son retour ce vendredi avec son 7e album. Talib Kweli, ça ne vous dit rien ? Pour le grand public, il est surtout connu pour avoir formé avec Mos Def le duo Black Star et sorti un album en 1998 devenu classique. Depuis, le rappeur a continué sa carrière en solo ou avec Reflection Eternal, un groupe formé avec le producteur Hi-Tek. Déjà présent cette année sur un opus en collaboration avec Styles P (The Seven), Talib Kweli propose cette fois-ci 11 titres en solo ou presque. Sur Radio Silence, les featurings sont nombreux et donnent l’eau à la bouche : Anderson .Paak, Rick Ross, BJ The Chicago Kid entre autres. Les fans de hip-hop seront assurément au rendez-vous.
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Etienne Daho « Je suis un électron libre. »

Etienne Daho est en tournée avec son nouvel album, « L’invitation », récompensé aux Victoires de la musique.

L’invitation parle d’amour, des ruptures sentimentales, mais aussi de l’apaisement. Vous vous inspirez de votre vie personnelle?
Je ne me suis jamais planqué. Toutes mes chansons renvoient à des personnes précises. J’ai vécu trois années très intenses, et j’avais beaucoup de choses à raconter dans cet album.
Le titre Boulevard des Capucines est un des morceaux les plus intimes…
C’est une lettre de mon père que j’ai adaptée. Il est venu me voir en 1986 à l’Olympia, pour la sortie de Pop Satori. À ce moment-là, je n’ai pas voulu le voir, je n’y étais pas préparé après tant d’années d’absence. J’ai fêté les 20 ans de l’album en 2006. Deux jours après le concert, j’ai reçu des lettres de mon père que je n’avais jamais lues, dont une qui évoquait l’Olympia. Ça m’a tellement remué que j’en ai fait une chanson. Il y en a qui remettent en place les choses. Celle-ci parle de pardon, de réparation. C’est délicat, parce que quand on parle de soi, on parle des autres. J’ai encore une mère qui est très secrète…
Dans quel courant musical se situe cet album?
Je suis un électron libre. L’invitation est un disque intemporel, il est différent de ce qui se fait aujourd’hui. J’essaie toujours de choisir des singles qui ne sont pas formatés. Je ne veux pas être mêlé à quelque chose de consensuel, et être rattaché à un courant particulier.
Plusieurs tendances ressortent de vos chansons. Qu’est-ce qui les unit?
Ce disque, c’est comme la vie, tous les coups sont permis. L’invitationa un côté flamenco, L’Adorer ou Obsession sont des titres plus soul. En fait, c’est moi qui fais la cohésion entre tous ces univers!
Pourquoi l’avoir enregistré dans plusieurs villes?
Je suis allé à Barcelone pour écrire, j’avais besoin d’isolement. À Ibiza, on a enregistré les voix. C’était un moment très apaisant, en petit comité. On a ensuite été chez moi, à Paris. Ma maison est tout en bois, elle sonne mieux qu’un studio. Et on a terminé par Londres, pour le côté Hollywood.
Vous avez choisi Brigitte Fontaine pour écrire la seule chanson qui n’est pas de vous, Toi, jamais toujours.
C’est une amie. Elle m’a raconté une anecdote qui m’a fait rire. Quand elle a rencontré son compagnon, la première chose qu’elle lui a dit, c’est «Toi, jamais». Et ils sont ensemble depuis 40 ans! Le texte qu’elle a écrit est surréaliste, poétique et très poignant.
Comment vous accueillent les gens à vos concerts?
Chaleureusement. Les gens sont tout aussi réactifs aux anciennes qu’aux nouvelles chansons, c’est une grande satisfaction. Rester coincé dans les tubes des années 80, ça aurait été un peu chiant…
Est-ce toujours facile de se renouveler?
Il faut imposer le renouvellement, et ça prend du temps. Le public adore les tubes, il y reste scotché. Mais moi, je suis trop mobile. Si je reste en place, je meurs!

Article paru dans le Midi libre du 26.04.08