Veillée de solidarité à Montpellier

Il est 18h30 place de la Comédie. Une quinzaine de personnes, dont beaucoup d’arabophones, sont assis par terre devant des bougies allumées. Ils chantent en battant des mains au son du derbaké, le tam-tam oriental. Derrière eux, de grandes banderoles demandent la sanction de l’occupation israélienne. Les chants traditionnels palestiniens parlent d’enfants, de guerre et de vie quotidienne.

veilleegaza26.01.08.jpg
Ce samedi 26 janvier, un rassemblement contre le siège de Gaza, avec des bougies en solidarité aux palestiniens privés d’électricité, a été organisé à l’appel de plusieurs organisations, telles entre autres l’AFPS ( Association France Palestine Solidarité), Amnesty International ou encore l’ASDIP (Association de Solidarité et de soutien au Dialogue des hommes de paix d’Israel et de Palestine). Même si peu de monde s’y arrête, c’est déjà plus que d’habitude. Derrière le stand d’information, Janine, 60 ans, membre de l’AFPS, explique que ce plus grand intérêt est dû aux brèches ouvertes dans le mur entre Gaza et l’Egypte, aux images passés à la télévision. Mais les bougies doivent sûrement avoir leur part. Quoi qu’il en soit, les gens passent devant le stand, sont renseignés sur l’occupation de la Cisjordanie et feuillettent les nombreux ouvrages exposés, dont certains sont d’auteurs palestiniens et israéliens.

Faten, 22 ans, fait partie des chanteurs. Elle vient de Ramallah en Palestine et réside à Montpellier depuis quatre mois pour ses études. La jolie brune avoue être choquée: « Je pensais qu’il y aurait plus de monde, et ceux qui viennent nous parler savent peu de chose sur ce qu’il se passe. Les Européens sont mal informés. La vie quotidienne est horrible là-bas, et surtout à Gaza« .

Afin d’augmenter la pression, une manifestation devant la préfecture le 2 février vers 15h30 est en reflexion. Il s’agirait de demander des interventions du gouvernement français pour la levée du blocus de Gaza et l’application des résolutions de l’ONU.