Le président : chronique d’un « monstre » politique

Mercredi 15 décembre sort Le président, le nouveau documentaire d’Yves Jeuland. Près de deux mois après la mort de Georges Frêche, le film retrace la dernière campagne politique de « l’empereur de Septimanie » : les Régionales 2010.

Les larmes coulent sur son visage, sa voix est éreintée par l’émotion. Debout sur la tribune, Georges Frêche galvanise une audience déjà toute acquise à sa cause. Ce moment fort du documentaire est symptomatique du dilemme vécu par la caméra d’Yves Jeuland. « Le président » l’avouera plus tard, mais il ment. L’histoire qu’il raconte, son grand-père travaillant dur et uniquement muni de sabots, est fausse ou romancée du moins.

L’empathie gagne pourtant le spectateur. Le réalisateur, qui a pris conscience qu’il suivait «le dernier combat d’un homme», restitue toute l’ambiguïté et la complexité du personnage. Fort, grande gueule et orateur de talent, mais cynique et prêt à tout pour gagner, le trait caractéristique du personnage était de mettre en application sa philosophie de vie : «Je suis un tendre, mais si vous êtes trop tendre, on vous tue. Moi, je tue le premier et je pleure après.»

Dans la peau de Georges Frêche

L’immersion dans l’univers frêchiste est totale, Yves Jeuland a parfaitement su se faire oublier des protagonistes. Le résultat donne l’impression au spectateur de vivre la campagne de l’intérieur, sans intermédiaires. Les relations de l’ancien maire de Montpellier avec ses collaborateurs ne subissent visuellement pas de contraintes. À tel point qu’ils en oublient souvent la présence du réalisateur.

Frédéric Bort, directeur de cabinet, est omniprésent et ses conseils sont parfois immoraux. «Il faut mentir en politique» explique-t-il au grand Georges. Ce dernier, qui visiblement n’a pas besoin de conseil en la matière, reconnaît plus tard qu’il sort parfois «les chiffres qui lui viennent à la tête».

La solitude du pouvoir

Le documentaire met en exergue la façon de faire du « président ». L’homme est politiquement seul dans son combat, ses colistiers ne sont que très peu présents et tentent dans de rares occasions d’ajouter leurs touches à cette campagne. L’impression ressentie accorde une grande place à son cabinet. Frédéric Bort et Laurent Blondiau, responsable de sa communication, le harcèlent de remarques et de recommandations.

Des consignes qu’il ne suit qu’occasionnellement. «Pas d’attaques personnelles !», son communicant se veut implacable, « l’empereur de septimanie » dans son entêtement l’ignore. Critiquant tour à tour Arnaud Montebourg, «ce petit morveux», Martine Aubry et le plus souvent sa nouvelle rivale Hélène Mandroux, sa campagne est sans concession.

Sur fond d’affaire Fabius

Au-delà du charisme de Georges Frêche, le documentaire a gagné un intérêt soudain le 28 janvier 2010. Dans l’Express, le président attaque Fabius sur sa «tête pas très catholique». Cette campagne des régionales, qui devait se résumer en un affrontement entre la gauche Frêchiste et la droite de Raymond Couderc s’est transformée en une lutte fratricide entre socialistes. L’ancien maire de Montpellier devint alors une attraction nationale. Défendu ou pourfendu, les médias se sont focalisés sur le personnage et l’élection est devenue une sorte de référendum dont « le président » est sorti gagnant.

La conclusion est identique pour ce documentaire qui dépeint avec brio la personnalité d’un des leaders les plus charismatiques de la politique régionale et française.

« Le président » : la bande-annonce du film

Haut Courant sur Radio Campus

Haut Courant ne se limite désormais plus à son site internet. Chaque mardi à 18h30, grâce à la toute nouvelle Radio Campus Montpellier, sur la fréquence 102.2, la rédaction se retrouve pour un nouveau rendez-vous. Retrouvez le podcast de l’émission chaque weekend sur Hautcourant.com.

Cette semaine, c’est la succession de Georges Frêche, décédé il y a un peu plus d’un mois, qui a été décortiquée par les journalistes d’Haut Courant.

Au programme :

  • un micro-trottoir sur le lieu qui portera le nom de l’ancien président de région.
  • l’analyse d’une petite phrase de Robert Navarro, vice président du conseil régional.
  • l’interview d’Yves Jeuland, le réalisateur du film tant attendu sur Georges Frêche, Le Président.

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Quel devenir pour l’Agglo ?

Suite à la mort de Georges Frêche le 24 octobre dernier, l’Agglomération de Montpellier, privée de son président a dû se réorganiser. Fixées le 2 décembre, l’élection devrait nommer sans surprise Jean-Pierre Moure à la tête de cette administration. Grande mutation ou continuité politique ? La fin du règne frêchiste amène de nouvelles questions.

Mort de Georges Frêche : quel impact pour Narbonne ?

« L’empereur » du Languedoc-Roussillon n’est plus. La mort brutale de Georges Frêche, survenue le dimanche 24 octobre, a touché de nombreux Languedociens. Et Narbonne ne fait pas exception. Le choc passé, questions et inquiétudes émergent sur le devenir de la ville. Décryptage.

Plus d’une semaine après le décès du président de Région, les Audois commencent à se remettre de la funeste nouvelle. Depuis plusieurs jours, partisans et opposants se partagent l’affiche pour exprimer leur ressenti. Personnage parfois apprécié, souvent décrié, Georges Frêche n’a jamais laissé indifférent. Petit tour hors des frontières montpelliéraines, à Narbonne, une ville passée à gauche en 2008.

Émotion dans les rues narbonnaises

Anonymes et personnalités se sont manifestés à l’annonce du décès de Georges Frêche. Certains ont été profondément affectés, comme Martine, 63 ans, Narbonnaise depuis toujours. « Mon mari me l’a appris le lendemain, en lisant le journal. J’ai été stupéfaite, c’était vraiment quelqu’un que j’appréciais beaucoup. »

Sarah, 32 ans, renchérit : « J’ai vraiment été étonnée quand j’ai su la nouvelle. Je ne m’y attendais pas. C’était une grande gueule, sans doute un peu tyrannique, mais un véritable animal politique. »

Laurent Borreill, le secrétaire local du Parti Socialiste (dont Frêche avait été exclu), a également fait part de son émotion. « J’ai eu un gros pincement au cœur lorsque j’ai appris la mort du président de Région. Je l’avais rencontré plusieurs fois. Certains le critiquaient, d’autres mettaient en avant ses points forts. C’est quelqu’un qui m’a toujours paru attachant, malgré ce qui a pu être dit. Ce n’est pas vraiment un Narbonnais que l’on perd, mais par adoption, il faisait partie de Narbonne. »

Les actions dans le Narbonnais

Durant son premier mandat à la tête du Languedoc-Roussillon, Georges Frêche a aidé à concrétiser plusieurs projets dans la ville et ses alentours : prévention des inondations, création d’un IUT génie-chimique ou encore construction d’une maison de la Région.

« Nous pouvons aussi retenir sa politique de rénovation des lycées, rappelle Laurent Borreill. Frêche a également participé à la vie culturelle et associative, en cofinançant des projets comme le festival Charles Trenet. Beaucoup de choses ont été rendues possibles grâce à lui. »

Pourtant, c’est souvent son action montpelliéraine que les Narbonnais retiennent. « Au final, j’ai plutôt l’impression qu’il a beaucoup œuvré à Montpellier et dans les environs. Je ne crois pas qu’il en ait fait autant pour l’Aude », explique Sarah. Cette vision est partagée par l’opposition. Didier Mouly, président de Nouveau Narbonne, a ainsi confié au Midi Libre du mardi 26 octobre que Frêche « n’avait […] pas encore fait grand-chose » pour la ville.

Quid des chantiers en cours ?

« L’empereur » du Languedoc-Roussillon laisse en suspens la concrétisation de projets d’envergure. L’inquiétude de certains Narbonnais peut donc paraître légitime. « Quand j’ai appris sa mort, raconte Martine, je me suis immédiatement dit qu’un grand homme était parti. Mais égoïstement, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Narbonne. Je crains que la ville n’en pâtisse et soit un peu délaissée maintenant. »

Où se situera la future gare TGV ? Trois sites sont en compétition. Georges Frêche souhaitait la construire près de Salles-d’Aude. Marcel Rainaud, président du Conseil général de l’Aude, privilégie les environs de Montredon-Corbières. Raymond Couderc, maire de Béziers, souhaiterait quant à lui un emplacement entre sa ville et Agde. Qu’en sera-t-il ? Pour l’instant, la question est loin d’être tranchée.

Que deviendra la zone d’activités économiques qui devait voir le jour à Salles-d’Aude ? Selon le maire du village, Jean-Luc Rivel, ce projet ne sera pas compromis. « La Région est déjà propriétaire du domaine », a-t-il affirmé dans le Midi Libre du 26 octobre.

Le président du Languedoc-Roussillon devait également doter Narbonne d’un musée de la Romanité. Cette mesure phare du second mandat est-elle aujourd’hui remise en cause ? Non, à en croire Jacques Bascou, député-maire de Narbonne : « [Le chantier] sera peut-être retardé, mais compte tenu de l’attachement de Georges Frêche à ce projet, je ne vois pas son successeur revenir dessus. » (Midi Libre, 26 octobre).

Un Catalan à la tête de la Région

Christian Bourquin, président du Conseil général des Pyrénées-Orientales, a été désigné le jeudi 28 octobre pour succéder au « roi de Septimanie ». Sa tâche risque de ne pas être aisée. « Frêche était quelqu’un hors du commun, explique Laurent Borreill. Lui trouver un remplaçant s’avère forcément difficile. On devait choisir une personne à la hauteur. Il y avait plusieurs successeurs possibles et c’est la démocratie qui a parlé. Il faut la respecter. »

Aucune raison donc de contester cette succession. Mais le Catalan mènera-t-il à bien les projets pour Narbonne ? Les politiques narbonnais n’en doutent pas. Les habitants, eux, sont moins catégoriques. « Frêche est irremplaçable, confie Martine. J’espère que Narbonne sera encore une priorité. Et pour cela, je fais confiance à Didier Codorniou. »

Le maire de Gruissan et vice-président du Grand Narbonne est également conseiller régional. Il était sur la liste des prétendants pour remplacer « le baron » du Languedoc-Roussillon. Les Narbonnais espèrent à présent qu’il saura défendre les intérêts de leur ville.

Les adieux à « l’empereur de Septimanie »

Les obsèques de Georges Frêche ont eu lieu ce mercredi matin à la cathédrale Saint-Pierre à Montpellier. Le décès dimanche 24 octobre 2010 du président de région Languedoc-Roussillon, a suscité la venue de nombreux anonymes et personnalités.

Il est 9h30 à l’Hôtel de Région lorsque le cortège se prépare à partir pour la cathédrale. Une dizaine de voitures officielles sont placées en enfilade derrière le corbillard. Sont présents la famille de Georges Frêche, le président du club de foot de Montpellier Louis Nicollin, l’acteur Gérard Depardieu ou encore l’ancien ministre communiste Jean Claude Gayssot. Le cercueil de Georges Frêche est recouvert d’un drapeau tricolore. Le cortège prêt à partir, les voitures aux vitres teintées s’engagent sur la route.

Dans le centre historique de Montpellier, sur la place Saint Pierre, la foule est dense. ‘‘Près de cinq mille personnes’’, selon la police. Un écran géant a été installé dehors pour que ceux qui ne peuvent pas rentrer puissent participer à la cérémonie. Certains campent sur la place et dans la cathédrale depuis huit heures du matin. C’est l’archevêque de Montpellier, Mgr Pierre-Marie Carré qui officie. Il rappelle que Georges Frêche était un ‘‘catholique pascalien’’, qu’il avait fait le pari de croire en Dieu. Il a également évoqué un  »investissement constant au service des hommes. C’était un penseur, un intellectuel, il avait une grande liberté d’esprit.’’

Un écran géant a permis au public de suivre la cérémonie en direct

‘‘Georges était un homme de courage’’

Plusieurs de ses proches prennent le micro tour à tour pour se remémorer la figure qu’était Georges Frêche. Rien n’est oublié, de sa foi en sa ville à ses paroles controversées ou mal comprises en passant par son amour pour l’histoire romaine. Gérard Depardieu fait une lecture de certains passages des écrits de Saint Augustin, penseur cher à l’ancien maire de Montpellier. Raymond Dugrand, ancien adjoint à l’urbanisme, affirme que Georges Frêche ‘‘n’a fait que travailler au service des autres’’, et soutient que son ancien patron n’avait jamais eu une once de racisme en lui. A ce titre, il a lu un texte que Georges Frêche avait écrit il y a vingt ans de cela:  »Le racisme doit être combattu en permanence par un inlassable effort d’éducation. (…) Lutter contre le racisme est un devoir du quotidien. »

La femme et les filles de Georges Frêche devant le cortège funéraire
Gérard Collomb, maire-sénateur PS de Lyon, clot la cérémonie en rappelant le refus de Georges Frêche de se cantonner à la norme. Il rend également hommage au travail du  »bâtisseur’’,  » tirant la ville de l’anonymat pour en faire « Montpellier la surdouée »’’. ‘‘George était un homme de courage. Vous, Madame, vous, ses filles, vous les habitants de Montpellier, vous, les habitants du Languedoc-Roussillon, vous pouvez être fiers de Georges Frêche et rappeler sans cesse sa mémoire’’, fini-t-il par dire sous les applaudissements.

La cérémonie close, le cercueil est sorti de la cathédrale entouré de sa famille et de ses collègues universitaires habillés de rouge, tandis que Le temps des cerises chanté par Yves Montand est diffusé par les hauts parleurs qui cernent la place. Puis les voitures officielles s’éloignent en direction de Puylaurens, où Georges Frêche sera enterré dans le caveau familial.

Georges Frêche…et après ?

Georges Frêche, président de la Région Languedoc Roussillon, est décédé dimanche 24 octobre 2010. Une disparition qui oblige la Région à envisager la nomination d’un nouveau président du Conseil.

Président du Conseil régional depuis 2004, réélu en mars 2010 sous l’étiquette Divers Gauche, Président de la communauté d’agglomération et ancien maire de la ville de Montpellier, Georges Frêche a toujours été considéré comme «l’Empereur de Septimanie». Mais avant même de penser à son futur successeur, la Région doit organiser son intérim.

Josiane Collerais, présidente en intérim

Le Conseil régional précise lundi 25 octobre la procédure à mettre en place. Selon l’article 4133-2 du Code Général des Collectivités (Loi du 24 février 1996), c’est le vice président qui doit assurer l’intérim en cas de vacance au pouvoir.

Après les élections régionales de mars 2010, le Conseil régional a défini par délibération un classement des 15 vices présidents du Languedoc Roussillon établi par ordre alphabétique et dans un souci de parité.
Logiquement, Damien Alary actuel président du Conseil Général du Gard, devrait occuper cet intérim.

Cependant, l’article 4133-3 du Code Général des Collectivités, interdit le cumul des mandats : «Les fonctions de président de Conseil Régional sont incompatibles avec l’exercice d’une des fonctions électives suivantes : président d’un conseil général, maire.»

La présidence provisoire sera alors assurée par Josiane Collerais, élue communiste, actuellement en charge de la culture et du patrimoine. Quatrième vice président, mais première femme sur la liste, le poste lui revient donc légalement.

Un poste à pourvoir

Les prochaines élections, qui auront lieu dans un délai d’un mois maximum, détermineront le nouveau Président du Conseil de Région. Il sera désigné par les élus régionaux, tous bords politiques confondus.
Le nom du successeur reste un point sur lequel la Région ne souhaite pas se prononcer pour le moment.

Néanmoins, Christian Bourquin, Président du Conseil Général des Pyrénées Orientales et proche de Frêche, annonçait sur son blog le 20 novembre 2009, la possibilité de prendre sa suite : «Georges a plusieurs fois pris en exemple l’action que je mène à la tête du conseil général». Et il s’est laissé aller à un petit commentaire faisant allusion à sa succession en 2014 : «Ça serait amusant qu’il y ait un Catalan à la tête de la Région». Une thèse reprise aujourd’hui par certains journaux tels que le quotidien La Croix.

Autre candidat pressenti : Damien Alary, vice président du Conseil depuis 2004 délégué à l’aménagement du territoire. Dans la ligne politique de Frêche, il cherche aujourd’hui à disposer d’un large soutien.

Georges Frêche est décédé

Selon le site du journal Midi Libre, le président du Conseil régional du Languedoc-Roussillon se serait éteint, dans l’après-midi du dimanche 24 octobre, à l’âge de 72 ans.

L’information est arrivée sur midilibre.com à 19h50. L’homme politique de gauche, connu autant pour ses phrases chocs que ses actions en faveur de «Montpellier, la surdouée», aurait succombé à une crise cardiaque.

De Martine Aubry à François Bayrou, en passant par la maire de Montpellier, Hélène Mandroux, plusieurs personnalités politiques reconnaissent le «bâtisseur» qu’il a été pendant ses quarante années de vie politique.

A suivre, très bientôt sur Hautcourant, des informations complémentaires.

Régionales 2010 en Languedoc-Roussillon

Vendredi, samedi et dimanche. Trois jours par semaine pour le maximum d’infos, enquêtes et reportages sur les élections Régionales qui se préparent en Languedoc-Roussillon. La rédaction de Haut Courant va se plier en quatre pour vous… Nous attendons vos réactions !

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 12/03 Elections Régionales : les tracts en revue

 10/03 Voter : « il y a une application pour ça »

 7/03 Des candidats qui ne croient pas vraiment aux sondages ( sondage du 7 mars, Midi Libre )

 17/02 La Région, un cimetière pour les élites ( par William Genieys )

 10/02 Peut-on croire le sondage vérité ? ( Sondage du 9 février )

 7/02 Jacques Molénat, retour sur « la » phrase qui a fait basculer les régionales

 4/02 Le Conseil régional : mode d’emploi

 31/01 « L’extrême droite est historiquement ancrée dans le Midi »

 30/01 2004-2010 : Quel bilan pour Georges Frêche ?

 24/01 Les règles du jeu

 20/01 Le chômage au cœur des régionales

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 15/03 France Jamet : « Face à Frêche, le Front National doit former une grande opposition »

 15/03 Europe Ecologie : une soirée électorale « aux airs de 21 avril 2002 »

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 12/03 « Mais qu’est-ce qu’il a ce Georges ? »

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 19/02 Le Languedoc-Roussillon devient un enjeu national pour Europe Ecologie

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 Rue89 : Régions en campagne (en partenariat)

 Régions 2010 (en partenariat)

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 Igor Gauquelin

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 http://www.bsi-informatique.fr/lasource/index.php?option=com_content&view=article&id=71&Itemid=72

 http://www.julesguesde.fr/new_site/spip.php?article245

 http://www.midilibre.com/articles/2009/12/18/A-LA-UNE-Dernier-budget-avant-le-reglement-des-comptes-1041442.php5

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Mis à jour le 15 mars à 23h30

Rock en stock : la Frêche mania enflamme le Comptoir du Disque

Depuis une dizaine de jours, le Comptoir du Disque est aux couleurs du Languedoc Roussillon.

Depuis des années, Alain Boucher met subtilement en scène les vitrines de son magasin. Sous les yeux des passants médusés, les variations sont multiples : car, au gré de l’actualité, les collections et anthologies sont régulièrement renouvelées. Aujourd’hui, cette véritable muséographie fait parler d’elle : derrière les parois vitrées, s’offrent un drapeau de la région Languedoc Roussillon, une lithographie de Georges Frêche en Elvis Presley et des albums de Martine, célèbre petite héroïne des éditions Casterman.

Le 11 Mars, lorsque Martine Aubry s’est rendu salle Pétrarque pour soutenir la candidature d’Hélène Mandroux, la nuée de journalistes, qui n’avaient d’yeux que pour la Première secrétaire du PS, est passée sans égards devant cette caricature chatoyante.

Quelques jours plus tard, des albums de Martine au zoo et Martine en avion venaient garnir la fameuse vitrine et tenir compagnie au fringant Georges américanisé. La saynète est cocasse, il paraît d’ailleurs qu’elle fait glousser la Septimanie. Martine_en_avion.jpg

Cette impertinence a germé dans la tête d’Alain Boucher en pleine campagne des Régionales : « ces élections n’ont pas franchement passionné les Français, sauf en Languedoc Roussillon. Je suis l’actualité et je voulais faire une vitrine sur ce thème. Georges Frêche n’ayant pas sorti de disque à ce jour, j’ai fait éditer cette carte postale. Évidemment, il y a un peu de provoc, j’aime bien interpeller. »

L’illustration respire la « rOCk attitude » chère à tous les rebelles : chevalière à l’index et ceinturon frappée de la croix occitane, le King de Roussillon arbore aussi le micro à portée de bouche pour chanter les louanges de ses adversaires.

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A ce titre, « Mr Frêche est un rocker ! » Certes, le clin d’œil est excentrique mais l’évidence de la formule frappe de justesse : populaire et effronté, le politique en question bénéficie aujourd’hui de l’aura d’une vedette.

En janvier 2010, l’imagination foisonnante de l’antiquaire du disque avait déjà frappée puisque la carte de vœux du magasin, adaptée de la pochette de l’album Sergent Pepper des Beatles, avait statufié Frêche dans le marbre, au côté du personnel du magasin et des habitués du quartier.

Inspiré, Alain explique :  » en fait, ça fait longtemps que je voulais faire ça. Et, si ce n’était que moi, je sortirai ce genre de carte tous les jours. Pour cette dernière, j’avais aussi pensé à la « Frêche attitude »…bref, mes idées fusent dans tous les sens parfois ».

Ainsi, l’antre discographique de la place Pétrarque ressemble à un musée, où chaque note distillée fait mouche.