Gerland comme Bordeaux ne l’a jamais vu

C’est ce soir à 20 heures 45. L’Olympique Lyonnais affronte les Girondins de Bordeaux en quart de finale aller de la Champions League. Pour les supporters lyonnais, il s’agit du match de l’année. Parti pris.

Pour ce grand match de Ligue des Champions, HautCourant tâte le pouls dans chacun des deux camps. Ici, l’œil de Lyon.

Les quarts de finale de la Champions League, l’Olympique Lyonnais connaît bien. Trop bien. 2004 contre Porto. 2005 contre le PSV Eindhoven. 2006 contre le Milan AC. Trois éliminations.

Pourtant, en neuf participations consécutives à la Champions League, Lyon a accroché la plupart des grandes équipes à son tableau de chasse. De Madrid à Séville, de Munich à Brême, de Milan à Florence, de Liverpool à Manchester, l’OL n’a vraiment plus rien à prouver en Europe. Uniquement à soi-même, en franchissant enfin ce mur des quarts de finale pour sa dixième année en C1.

Bordeaux aura les moyens d’inquiéter Lyon

Dans ce match aller, Lyon a l’impératif absolu de ne pas prendre de but. Miralem Pjanic l’a expliqué dans les colonnes de France Football. À l’issue de ce match, 1-0 vaudra mieux que 2-1. Et 2-0 vaudra mieux que 3-1. C’est pourquoi la composition de l’équipe lyonnaise est incertaine. La charnière centrale est la grande inconnue.

Cris en 2010, c’est un défenseur quasi-systématiquement incisif dans toutes ses interventions. Pas de problème de ce côté-là. C’est plutôt le choix du second défenseur central qui suscite les interrogations.

Ce weekend, la prestation réalisée par Mathieu Bodmer contre Grenoble a rassuré. Il a apporté sa grandeur et son sens de la relance. Mais il a aussi eu quelques moments d’étourderie et un peu de retard à l’allumage dans les duels. Bodmer manque de compétition. À sa place, Claude Puel pourrait aligner Jean-Alain Boumsong, Maxime Gonalons ou Jérémy Toulalan, qui ont plus de temps de jeu au compteur. Dans tous les cas le calcul est risqué, avec plusieurs variables à prendre en compte.

De toute façon, Bordeaux aura les moyens d’inquiéter Lyon, et même de faire très mal. Le danger viendra probablement, et de façon répétée, des coups de pieds arrêtés de Yoann Gourcuff déposés sur la tête d’un Ciani ou d’un Chamakh. Cette année, les coups francs sont la grande spécialité girondine. Et aussi le talon d’Achille rhodanien. Il faudra donc compter sur Hugo Lloris une fois de plus.

Difficile de se remettre d’une finale perdue

Pour l’attaque en revanche, Lyon a vraiment le choix et ça tombe bien, car il faudra marquer. Sidney Govou, Cesar Delgado et Lisandro Lopez ont été ménagés ce weekend. Nous les verrons donc a priori alignés en triangle sur la feuille de match. Côté banc, Michel Bastos, Bafé Gomis et Ederson sont en embuscade.

Au milieu, Miralem Pjanic et Kim Källström ont également soufflé ce weekend. Jérémy Toulalan est en pleine forme, et personne ne doute de sa capacité à enchaîner les matchs. Claude Puel peut aussi renouveler sa confiance à Jean II Makoun, auteur d’un but contre le Real en huitième de finale. Sans parler de Maxime Gonalons, qui grimpe peu à peu. Indéniablement, avec un effectif enfin au complet, l’entraîneur lyonnais a de vastes possibilités. Tout le contraire de Laurent Blanc qui n’a qu’un onze-type sous la main.

L’état de forme des Girondins sera une clé du match. Samedi, Laurent Blanc a créé la surprise en alignant d’entrée son équipe A contre Marseille en finale de la coupe de la Ligue. Au stade de France s’est joué un match extrêmement physique. Les Bordelais y ont nécessairement laissé des forces. Sans parler du moral, puisqu’ils ont perdu 3-1. Il n’est jamais évident de se remettre d’une finale perdue, surtout contre un rival direct dans la course au titre de Champion de France.

Gerland promet l’enfer aux Girondins

Mais prudence : les Bordelais ne vont pas laisser passer la Champions League pour une simple défaite en coupe de la Ligue. Lyon doit sortir le grand match.

Le public sera là pour le rappeler aux joueurs. Ce soir, Bordeaux va avoir l’occasion rare de découvrir Gerland. Le Gerland que les clubs français ne connaissent pas. Celui qui hausse le ton lorsque l’enjeu le mérite. Pour que les Lyonnais s’enflamment, il leur faut une situation particulièrement stimulante. Et le championnat de France a bien du mal à leur offrir. Ceux qui connaissent ses travées le savent : Gerland, c’est un stade et un public de Champions League.

Se qualifier pour le dernier carré de la C1, Lyon n’attend que ça depuis dix ans. Jean-Michel Aulas aussi, même s’il feint le contraire devant les micros. Lyon a l’expérience, le groupe, la rage et le public. La ville ne pense plus qu’à ça.

Alors ce soir, plus de sentiment fraternel. Gerland promet l’enfer aux Girondins.

 Voir l’œil de Bordeaux ici.

Delgado contre LiverpoolLisandro contre AnderlechtGovou contre Madrid

Bordeaux à l’assaut de Lyon

Vingt-cinq ans après l’épopée merveilleuse de la bande de Tigana en Coupe des clubs champions, Yoann Gourcuff et ses coéquipiers peuvent rééditer l’exploit et ainsi accéder à une demi-finale de la Ligue des Champions. Avant cela, les Girondins devront remporter la double-confrontation face à l’Olympique Lyonnais. Il leur faudra une « faim de Lyon » pour réussir à marquer en terres rhodaniennes au cours d’une partie qui s’annonce très physique. Premier acte : ce soir au Stade Gerland.

Ligue 1 : le point avant la reprise

La première partie de la saison 2008-2009 nous a réservé quelques surprises et certaines déceptions : un Lyon fébrile, des Girondins solides, un Paris qui retrouve les sommets, des Marseillais incertains, un surprenant Stade Rennais et des Stéphanois dépassés. Revue et analyse avant le début des matches retours.

La chasse au Lyon est ouverte

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Avec 38 points au compteur, Lyon a été sacré champion d’automne à Caen pour la cinquième année consécutive. 38 points, mais aussi 17 blessés, dont 8 graves et 4 encore indisponibles (Réveillère, Clerc, Bodmer et Pjanic). Si par les autres années, l’OL pouvait compter sur son banc, sur ses jeunes, le Lyon version 2008-2009 s’est montré souvent fébrile, exceptionnellement talentueux. Des défaites à Paris, Rennes et Nantes, des 0-0 insipides à Gerland contre Marseille et Valenciennes, une attaque en panne hormis Benzema (avec 23 buts, seulement la huitième attaque de L1), le temps doré des Essien-Diarra-Tiago-Abidal-Malouda paraît révolu. Même si la longue liste des blessés peut s’avérer une excuse légitime à ce début de saison mi-figue mi-raisin, notamment en défense (graves blessures de François Clerc et d’Anthony Réveillère), il n’empêche que le jeu déployé n’encourage pas aux tempéraments les plus optimistes. Hormis quelques coups d’éclats à Florence, contre Bordeaux, et la deuxième mi-temps de Munich, l’OL de Puel a maîtrisé des victoires, courtes, assurées, ternes. Sans panache.

Mais dans ce ciel brûmeux, un coin d’éclaircie semble soulever une part de pessimisme. Des promesses, quelques lueurs, un je-ne-sais-quoi rhonalpin, une folie de Benzema, un coup de patte de Juninho, un Toulalan infatigable. Une étincelle. Lyon reste la seule équipe du championnat français à jouer mal, à virer en tête avant les fêtes, et à se qualifier pour les huitièmes finales de la Ligue des Champions. L’OL possède cette capacité à s’extirper des moments de doute sans encombres. Jean-Michel Aulas, pour la première fois depuis sept ans, a promis de privilégier les résultats sportifs aux résultats financiers, lesquels sont largement positifs. En clair, il a promis de l’audace. Et de l’espoir. L’espoir que le plus grand club français actuel n’ait pas peur de tirer le Fc Barcelone en Coupe d’Europe, l’espoir qu’après sept ans de règne sans partage, le roi Lyon soit prêt à prendre des risques, quitte à laisser sa couronne pour de glorieuses campagnes européennes.

Bordeaux veut y croire

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L’équipe dirigée par Laurent Blanc finit la mi-saison à la deuxième place du championnat avec 35 points, à trois longueurs du leader Lyonnais. Bordeaux joue bien, l’équipe est en place, grâce à un Yohann Gourcuff en état de grâce. Le joueur prêté par le Milan A.C. est « la » révélation de ce début de championnat. Le milieu de terrain auteur de 5 buts en club depuis le début de saison toute compétition confondue, a ébloui de sa technique balle au pied une Ligue 1 souvent bien fade. Gourcuff semble indispensable et c’est bien ici le problème. Quand le breton ne dirige pas le jeu bordelais, l’équipe marche moins bien. On le sait à Bordeaux et du coup il est le deuxième joueur le plus utilisé dans l’effectif avec Souleymane Diawara, jouant 18 des 19 matchs disputés par les Girondins de Bordeaux depuis le début de la saison (0-0 à Sochaux). A la vue des prestations de l’ancien Rennais, Bordeaux ne semble pas en mesure de lever en fin de saison l’option d’achat de 15 millions d’euros qui plane au dessus du jeune joueur. Les dirigeants du Milan A.C. par l’intermédiaire de l’entraîneur Galliani, ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils souhaitaient récupérer Gourcuff dès la saison prochaine.
L’autre pilier de l’effectif bordelais est sans aucun doute l’argentin Fernando Cavenaghi. Deuxième meilleur buteur de Ligue 1 avec 11 réalisations, El Torito est parvenu à débloquer des situations compliquées, notamment en inscrivant le but de l’espoir en ligue des champions face à Chelsea et le but victorieux face à Monaco.

Deuxième meilleure attaque avec 31 buts inscrits, Bordeaux semble pêcher par excès de confiance en défense, 7ème avec 19 buts encaissés et quatre défaites à l’extérieur. Une défense un peu faible pour pouvoir titiller Lyon mais également pour contrer les formations qui aspirent au titre et au podium. Eliminé de la Ligue des champions et de la Coupe de France, Bordeaux sent pourtant que l’année 2009 est peut être celle de la passation de pouvoir et la fin du monopole lyonnais. Qualifié pour les 16ème de finale de la Coupe de l’UEFA, l’objectif de la saison semble pourtant ailleurs. Dauphin de Lyon depuis la saison dernière, l’entame du championnat a lancé quelques signes encourageants. Victorieux du trophée des Champions aux tirs au but, les Bordelais ont eu à deux reprises l’occasion de passer leader et l’ont même été virtuellement après la démonstration 4-0 face au Havre. Puis il y a le dernier match avant la trêve, sûrement celui de référence. Menée 3-0 face à Monaco à Louis II, l’équipe de Laurent Blanc, au terme d’un match somptueux, est parvenu à renverser la tendance en s’imposant 3-4. En plus de bons joueurs, cette équipe a du caractère, du coffre et un moral. Reste à le démontrer dès dimanche à Chaban Delmas pour la réception d’un Paris Saint Germain, qui semble avoir retrouvé de sa superbe.

Surprenants Rennais


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La vraie surprise de ce début de championnat reste incontestablement le Stade Rennais. Surprenant 3ème à mi parcours, les bretons devancent notamment Paris et Marseille, deux des plus sérieux prétendants au titre de champion de France. La force des joueurs de Guy Lacombe : La régularité. Après 19 matches, Rennes ne compte qu’une seule défaite à son compteur, concédée en août sur la pelouse du stade des Alpes à Grenoble. Depuis, les Rennais ont su se maintenir au contact des leaders en multipliant les coups d’éclats contre les grosses écuries. Déjà lors de la 1ère journée, Rennes met en échec la fringante équipe de l’OM dans un match fou clôturé sur le score fleuve de 4 – 4. Grâce à l’œuvre de Mickaël Pagis qui s’est offert un hat-trick, les bretons ont ensuite infligé leur plus sévère défaite de la saison aux leaders lyonnais (3 – 0)[[Il faut remonter à octobre 2007 et la défaite de l’OL face aux Glasgow rangers en tour préliminaire de la ligue des Champions pour retrouver un tel écart de buts]]. Pour finir, les hommes de Guy Lacombe se sont défaits d’un PSG en bonne forme (1 – 0) et ils sont allés chercher le nul (1 – 1) sur la pelouse des girondins de Bordeaux. Bilan à mi-saison : le Stade Rennais cumule 34 points, à quatre longueurs de l’OL et il se hisse à la deuxième place du classement des meilleures défenses avec seulement 13 buts encaissés.

Toutefois une question reste en suspens : les Rennais pourront t-ils tenir le rythme jusqu’à la fin ? S’ils n’ont encore rien accompli les hommes de Guy Lacombe ont tout de même de très sérieux atouts. Ils maintiennent une défense solide notamment grâce au travail de Peter Hansson et Rod Fanni et à la puissance du sénégalais Kader Mangane. Devant, les bretons s’assurent l’expérience et l’habileté de deux tauliers du championnat, Jérôme Leroy et Mickaël Pagis accompagnés par la fraicheur de la nouvelle génération incarnée par Jimmy Briand. Ce dernier qui, à l’instar de son coéquipier Rod Fanni, a obtenu les faveurs de Raymond Domenech en étant sélectionné en équipe de France. Autre preuve s’il en ai, de la vitalité du club d’Ille-et-Vilaine. Avec une équipe qui allie puissance et technique, Rennes se montre donc comme un dangereux outsider capable d’inquiéter sérieusement ses concurrents dans la course au titre. Les grands clubs sont prévenus, il faudra compter avec les Rennais.

Paris enfin !

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Cette saison a été longtemps attendue par les supporters du club de la capitale. Début janvier, le club est encore en course sur quatre tableaux. En championnat, il est quatrième à 5 points de Lyon, en Coupes (de France, de la Ligue et de l’Uefa ), il est qualifié pour les 16ème de finale.

Paul Le Guen, qui avait demandé quelques saisons avant de ramener le club à son réel niveau, est donc en passe de réussir son pari. Avec lui, Charles Villeneuve, quelque peu décrié à son arrivée, se délecte des fruits de ses choix judicieux en matière de transfert. Claude Makelele s’est imposé comme le taulier de la défense, Stephane Sessegnon comme meneur de jeu en réussite (il est troisième ex-aequo au classement des passeurs décisifs) et Giuly assume pleinement son rôle de feu follet de l’attaque et développe un belle entente avec Hoarau. Seul Kezman est encore en déça de son rendement espéré, mais sa petite forme a permis à Peggy Luyindula de retrouver un excellent niveau.
Depuis le début de la saison, le PSG régale (enfin) les amateurs de football. Son jeu collectif est rodé et son attaque, grand problème des dernières saisons, s’est réveillée. Paris n’est plus l’équipe qui végétait en fin de classement depuis deux saisons, luttant contre la relégation. Elle développe aujourd’hui un jeu attractif et bien équilibré et s’appuie sur une équipe-type en Ligue Un (Landreau, Ceara, Camara, Traoré, Armand en défense, Makelele, Sessegnon, Rothen et Clément au milieu et Hoarau et Giuly en attaque ) mais aussi sur un banc de qualité ( Luyindula, Kezman ou encore Sakho pour ne citer qu’eux). Le coach parisien a innové, en faisant jouer Giuly en pointe et en faisant confiance à Traoré, qui se transcende en défense ces derniers temps. En Coupes, les remaniements plus ou moins audacieux et surtout maintes fois décriés ont finalement participé au bon rendement global des parisiens.

La mayonnaise prend, et Paris se pose en sérieux prétendant au podium, voir au titre.
Preuve de cette dynamique retrouvée, le mercato s’annonce tranquille pour le club, qui a vu la piste Ronaldo tomber à l’eau fin décembre 2008. Le seul souci du coach à l’heure actuelle est de conserver son groupe et de l’emmener le plus loin possible sur tous les tableaux.

L’OM compte ses troupes


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Après un recrutement cohérent et un bon début de saison, l’Olympique de Marseille, 5ème avec 32 points, a montré de sérieuses limites dans les semaines précédant la trêve. Conséquences : le bilan à mi-championnat est très mitigé et l’avenir incertain.

Si Eric Gerets avait joué au magicien la saison dernière, les premiers responsables des résultats restent les joueurs. Or, de ce côté-là, les satisfactions se font rares. Ben Harfa a déçu, voire excédé, sur le terrain comme en dehors, et donné raison à ceux qui lui préféraient Gourcuff pendant le marché estival. Hilton n’est que l’ombre du chef de défense qu’il était à Lens tandis que Zubar, après un léger mieux depuis le match retour face à Liverpool, a rappelé à tout le monde dimanche dernier face à Besançon qu’il était toujours capable du pire. Bonnart, Cheyrou, Cana ou encore Valbuena n’ont plus le précieux rendement qui était le leur lors de la deuxième partie du précédent exercice. Devant, Koné est déconcertant d’inefficacité alors que Samassa n’a pas le niveau requis pour jouer dans un club comme l’OM. Seuls Taïwo, qui a pris une nouvelle dimension dans son couloir gauche, Niang, qui, son absence en témoigne, est absolument indispensable aux avants postes, et à un degré moindre Mandanda, ont réellement convaincu après 19 journées de championnat.

Mais Marseille a des solutions pour rectifier le tir. D’abord au sein même de son effectif. Gaël Givet, qui ne pourrait qu’améliorer une charnière centrale aux abois, peut constituer une solution si toutefois Eric Gerets cesse de l’ignorer obstinément. Le retour de son ancien co-équipier à Monaco, Julien Rodriguez, dimanche dernier en coupe, est également un motif d’espoir dans la perspective de retrouver une assise défensive qui sera indispensable à l’OM pour jouer les premiers rôles à la fin du championnat. D’autre part, un voire deux renforts offensifs viendront compléter l’effectif et soulager un Mamadou Niang trop esseulé en attaque. La piste Larsson finalement abandonnée, il faut espérer que les dirigeants sauront faire le bon choix. De celui-ci dépendra, en partie, le comportement de l’OM en coupe de l’UEFA et son classement au soir de la 38ème journée.

Décevants Stéphanois

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Après avoir fini le championnat 2007-2008 à la cinquième place du classement, l’AS Saint Etienne espérait rester dans le top 5 cette saison. Mais après cette première moitié de saison, les Verts occupent seulement la dix-septième place, à quatre points d’avance sur le premier relégable, Valenciennes. Pire, les Stéphanois ont même été lanterne rouge du championnat à l’occasion de la 15e journée. Grosse déception aussi à cause de Pascal Feindouno qui a rejoint le Qatar au mois de septembre, attiré par les pétrodollars. Le départ du maître de jeu des Verts a laissé un trou dans l’attaque stéphanoise qui a inscrit seulement 15 buts pour le moment.

Les supporters attendaient aussi beaucoup de l’entraîneur Laurent Roussey qui a réussi à ramener le club en Coupe d’Europe l’an dernier, surtout que l’ASSE conserve cette saison la totalité des joueurs cadres. Mais le coach n’a jamais réussi a créer une bonne entente dans le groupe, surtout au moment où les blessures des titulaires se sont multipliées.
Ces blessures qui ont criblé l’effectif stéphanois auront au moins eu pour avantage d’ouvrir le terrain à une nouvelle génération de joueur issu du centre de formation de la ville comme Yoann Andreu, 19 ans, qui a brillé contre le FC Valence. Le remplacement de Roussey le 11 novembre par Alain Perrin ne sera donc une surprise pour personne. Après l’arrivée de l’ancien coach lyonnais, l’équipe a sorti la tête de l’eau au mois de décembre en gagnant trois matches sur 4 en championnat.

Dans le brouillard de cette première partie de saison, les Verts sont tout de même de retour dans les compétitions internationales après 26 longues années. Toujours invaincus en 6 rencontres contre Tel Aviv à deux reprises puis contre Copenhague, Rosenborg, Bruges et Valence. L’aventure européenne se poursuit en février contre l’Olympiakos pour les 16e de finales.