La faculté de pharmacie se mobilise : marche blanche en l’honneur de Charlotte, tuée par un chauffard ivre

« On ne connaissait pas Charlotte, mais on est très choquées, on a tenu à venir lui rendre hommage ». Ikram et Yasmin, toutes deux étudiantes en Faculté de pharmacie, ont revêtu leur blouse blanche ce vendredi 11 janvier, pour soutenir la famille de Charlotte.

Charlotte, 18 ans décède sous le coup d’une voiture qui la percute, phare éteint à vive allure aux alentours de 5h45, le 22 décembre dernier. La jeune fille rentrait de boîte lorsque un chauffard alcoolisé et sans permis lui ôte la vie. « Ce qui nous choque le plus, c’est ce geste, ce qui s’est passé, le fait qu’on n’ait pas pu la sauver. Et puis, ça c’est passé juste en face de la faculté de pharmacie » témoignent les deux jeunes étudiantes Yasmin et Ikram.

14h. Les blouses blanches des étudiants de pharmacie se mêlent parmi les Montpelliérains, venus soutenir la famille de Charlotte et lui rendre hommage. Les visages sont graves, l’heure est au recueillement. Les membres de la famille de Charlotte, en tête du cortège, ont avec eux des portraits de la jeune étudiante. Ces encadrés montrent une jeune fille souriante, que beaucoup pleurent dans l’assistance. La petite sœur, inconsolable, est très entourée. Les amis de Charlotte, eux aussi étudiants en faculté de pharmacie, tentent de la réconforter, malgré les circonstances tragiques.
Le cortège, réuni devant l’université, gagne, en silence, le tribunal de grande instance via les voies du Tramway. Bouquets de fleurs dans les bras et banderoles déployées, « Charlotte on t’aimera toujours », « Staps rend hommage à Charlotte », les étudiants sont près d’un millier à s’être mobilisés pour l’occasion. « Nous avons banalisé les cours des 2e, 3e et 4e années à la faculté de pharmacie aujourd’hui pour permettre cet hommage » confie un des organisateurs.

« J’espère bien que le chauffard sera sanctionné ». Yasmin et Ikram confient ici l’attente de tous. La famille souhaite que de tels actes soient sanctionnés par la cour d’assises et que le cas de Charlotte fasse jurisprudence.

Pour l’heure, le chauffard a été mis en examen pour homicide involontaire avec circonstances aggravantes dont le délit de fuite. Le jeune homme avait déjà été mis en examen une première fois pour conduite en état d’ivresse et n’avait plus de permis de conduire depuis 2010.

L’appel du 1er avril de Sarkozy pour Ingrid Bétancourt

Les dernières nouvelles alarmantes concernant l’état de santé d’Ingrid Bétancourt ont poussé le président Nicolas Sarkozy à envoyer un message radiophonique aux chefs des rebelles colombiens (Farc), Manuel Marulanda.
De l’Elysée, le chef de l’Etat a demandé la libération immédiate de la Franco-colombienne. Otage de la guerilla marxiste depuis maintenant six ans, et victime d’une rechute d’hépatite B, la captive aurait cessé de s’alimenter et de se soigner depuis le 23 février dernier.article_betancourt460_ok.jpg
Cet appel est intervenu le jour même où Nicolas Sarkozy a reçu une pétition de 602 000 signatures récoltées par des comités de soutien d’Ingrid Bétancourt. Le texte exigeait un « accord humanitaire » entre Bogota et les Farc pour mettre fin à la crise des otages en Colombie.
Dans ce message diffusé par les media français et sous-titré en espagnol, Nicolas Sarkozy dit son inquiétude quant à la survie d’Ingrid Bétancourt : « Ingrid est en danger de mort imminente. Elle n’a plus la force de résister à une captivité interminable. » Le président français apostrophe Manuel Marulanda : Vous qui dirigez les Farc, vous avez maintenant, un rendez-vous avec l’histoire : ne le manquez pas. Libérez Ingrid Bétancourt et les otages qui sont le plus affaiblis. » « La France est, et restera, mobilisée pour un accord humanitaire », insiste Nicolas Sarkozy.

Départ d’une mission humanitaire

Le Premier ministre François Filllon s’est déjà déclaré favorable à accorder le statut de « réfugiés politiques » à des membres des Farc détenus en Colombie, en l’échange de la Franco-colombienne. Une proposition aussitôt fustigée par Marine Le Pen, la vice-présidente exécutive du front national.
Mercredi 2 avril, la France a décidé de lancer une opération humanitaire afin d’atteindre directement Ingrid Bétancourt. Une mission néanmoins difficile et sans réelles chances de succès.
De son côté, soucieuse de remobiliser l’opinion, la famille d’Ingrid Bétancourt organise une marche blanche le dimanche 6 avril, à Paris et dans d’autres villes françaises.