L’ancien directeur de la TAM : « La gratuité totale n’est pas une solution ! »

Dunkerque, Châteauroux, Issoudun, Niort, Aubagne ou encore Castres font partie de ces villes, aujourd’hui une trentaine à avoir mis en place la gratuité totale des transports. Une idée reprise ou adaptée, comme à Paris et Toulouse où la gratuité partielle est instaurée. Montpellier est-elle la prochaine sur la liste ?

44 ans après Compiègne, 1ere ville à mettre en place les transports gratuits, l’idée séduit toujours. Le 9 janvier dernier, la maire de Paris a annoncé la gratuité pour les enfants de 4 à 11 ans pour septembre prochain. Pour l’ancien directeur des transports de l’agglomération de Montpellier (TAM) de 2001 à 2010, Marc Le Tourneur, le modèle payant reste une obligation des grandes villes.

La maire de Paris, Anne Hidalgo a annoncé le 9 janvier dernier une gratuité partielle des transports dans le Grand Paris. Après les adultes handicapés et les enfants de moins de 4 ans, ce sont les enfants de 4 à 11 ans qui sont concernés par cette mesure, qu’en pensez-vous ?

C’est une bonne mesure mais qui rappelons-le est réfléchi, car peu d’enfants de moins de 11 ans prennent les transports seuls. En général ils sont accompagnés et ces accompagnateurs-là payent leur ticket ou abonnement. C’est pour cela qu’à Montpellier un tarif famille a été mis en place. Elle a annoncé d’autres mesures qui sont également favorable comme la gratuité des transports pour les enfants handicapés. Je suis d’ailleurs d’accord avec elle sur un point, c’est que la gratuité totale n’est pas une solution ! Dans une ville comme Paris et d’autres grandes villes, c’est irréalisable et aux dépens de la qualité de l’offre.

Une trentaine de ville en France ont mis en place une gratuité totale des transports, est-ce un projet qu’il est possible de mettre en place dans la métropole de Montpellier ?

Il faut d’abord regarder le profil des villes qui ont passé le cap. Prenons l’exemple de Dunkerque, qui est aujourd’hui, la plus grosse métropole européenne à avoir instauré la gratuité totale de ses transports. La métropole de Dunkerque c’est 200 000 habitants, contre 465 000 pour celle de Montpellier. Ensuite, elle ne dispose que d’un réseau de bus et les distances à parcourir sont plus courtes. Des conditions plus favorables à la mise en place d’une gratuité totale des transports. C’est le cas pour la majorité des villes qui ont mis en place cette mesure, comme Niort ou encore Châteauroux. La clientèle payante ne représente que 10 à 15 %, une perte qui pèse que peu dans les dépenses totales. Même si elle demande d’investir dans des véhicules et des employés, comme les chauffeurs, c’est un investissement moindre.

A Montpellier, c’est une mesure qui coûterait trop cher. Trams et bus sont pleins en heure de pointe et la clientèle payante est beaucoup plus importante du fait d’une meilleure offre. La gratuité engendre une hausse de la fréquentation et donc un investissement dans une nouvelle flotte de tram notamment pour garantir confort et efficacité du service. Cela représenterait une somme vertigineuse ! C’est donc un projet irréaliste à l’échelle d’une métropole comme celle de Montpellier.

Ajoutons à cela que c’est une mesure qu’il n’est pas possible de mettre en place rapidement. Il faut trois ans entre l’idée proposée et la mise en place de celle-ci. C’est donc une mesure qui doit être prévue en début de mandat, ce qui n’était pas le cas de Mr Saurel.

La gratuité totale ou partielle peut-elle réduire les inégalités sociales ?

A Montpellier, nous sommes dans une situation de pénurie en ce qui concerne les transports en commun. Il n’y a pas seulement des inégalités sociales, mais aussi des inégalités territoriales. Par exemple, les personnes qui habite Lavérune ou Grabels vont moins être enclins à prendre les transports en commun que celles qui se trouvent sur la ligne 1 comme à Port Marianne, Riz du Lez ou encore Boutonnet. Plus on s’éloigne, plus il est difficile d’utiliser les transports en commun. Mettre en place une gratuité totale ou partielle ne viendrait pas résoudre le problème de ces personnes qui se trouvent loin et qui disposent de peu de moyens. Ce qu’il est nécessaire de mettre en place ici à Montpellier c’est une tarification suivant le quotient familial, qui est une question fondamentale selon moi. Des villes comme Grenoble, Nantes, Strasbourg ou Lille ont déjà mis ce dispositif en place. L’avantage de celui-ci, c’est qu’il permet de mettre le curseur où l’on veut. Mais adapter la tarification des transports selon le revenu des familles permettrait de coller au plus près des besoins de chacun et de réduire en partie les inégalités sociales en ce qui concerne les transports. Mais cette mesure ne viendra pas résoudre la question des inégalités territoriales.

Cela mènerait-il a une diminution de la fraude et des incivilités ?

Honnêtement c’est une question qui n’a pas lieu d’être. Tout d’abord car nous n’avons pas le monopole du déplacement comme certains le laisse croire. Il existe des alternatives pour se déplacer. Sur des distances courtes, il est possible de se déplacer à pied ou à vélo, ce qui est gratuit. Par ailleurs, la fraude représente environ 10 % des recettes du trafic, ce qui est mince. Le coût de la vente des billets et du contrôle des titres de transports représente également une part minime dans le budget total, qui est de l’ordre de 15 %.

Même si à Montpellier, la fraude a l’air massive, tout comme ses moyens pour la réprimander, elle est commune à d’autres. Il serait plutôt nécessaire d’investir dans des solutions écologiques qui donne la possibilité aux personnes de se déplacer différemment dans de bonnes conditions et surtout adaptées. Ce que je trouve aberrant par exemple, c’est qu’après la rénovation de la gare Saint-Roch, aucun parking à vélo n’ai été construit. A Grenoble ce sont 1 800 places de disponibles, à Strasbourg 4 800 places. A l’échelle d’une ville comme Montpellier la possibilité de se déplacer en vélo est clairement réduit. Peu de piste cyclable, presque pas de parking à vélo.

Thierry et Virgil Badin, les rois de la cuisine mexicaine !

Samedi 1er décembre a eu lieu l’inauguration des Halles Laissac flambant neuve. Au cœur de celle-ci, un poste d’animateur cuiseur, que El Cactus a décidé d’endosser depuis quelques semaines maintenant.

Il y a deux semaines, El Cactus, une entreprise familiale de street food mexicaine a ouvert sa deuxième station « Burritos Store » au cœur des Halles Laissac de Montpellier. Le burrito, c’est une tortilla de farine de blé dans laquelle on incorpore de la viande de bœuf, des haricots, des tomates, des oignons, de la salade, du piment…  Plat phare au Mexique, Virgil et Thierry Badin ont choisi pour leur deuxième restaurant de mettre ce produit à l’honneur. En chemin, une nouvelle corde est venue s’ajouter à leur arc : le rôle de cuiseur. En effet, les clients des Halles pourront venir faire réchauffer ou cuire leurs plats chez les frères cactus. Formation de chef d’entreprise pour acquérir les bases, apprendre à travailler ensemble, voilà le chemin parcouru par ses deux frères ces derniers mois.

Qui se cache derrière El Cactus ?

Ce sont deux frères à l’allure détendue, qui vous mettent à l’aise en un claquement de doigt ! Virgil, 36 ans, conducteur de pelle de métier, après une dizaine d’années, a décidé de changer de voie, tout comme son frère Thierry, 40 ans, auparavant décorateur façadier sur Nice. « Il y a un peu plus de 4 ans, nous avons décidés de nous lancer dans un foodtruck », vous savez ces cantines itinérantes à 4 roues ! Passionné par la cuisine latino-américaine, des heures à écouter et regarder des émissions culinaires sur le Mexique, le nez dans les livres de recette depuis son plus jeune âge, voilà ce que faisait Thierry. Très vite, il a convaincu son frère, Virgil, qui lui voulait monter un business, de le suivre dans cette aventure. Faire des spécialités mexicaines, un succès déjà presque assuré, là où la majorité des foodtrucks vendent des burgers. Voilà El Cactus Foodtruck est né ! Un projet muri par les deux frères, mais aussi par leur père, qui malheureusement décédera quelques temps plus tard. Mais l’entreprise El Cactus, ce n’est pas seulement Thierry et Virgil, c’est aussi leurs femmes et bientôt leurs enfants. « Mon fils souhaite travailler dans l’hôtellerie et nous rejoindre par la suite » nous confie Thierry.

Des projets fruit de leur goût pour les voyages

Nés au Sénégal, une enfance passée en banlieue parisienne, c’est en 1995 que la famille Badin s’installe à Montpellier. La passion pour les voyages les a menés à la Réunion, à l’île Maurice, en Guadeloupe… mais c’est dans celle que l’on surnomme la Surdouée, où ils ont vécu une partie de leur vie, dans laquelle ils ont construit leur famille, qu’ils ont décidé de monter leur projet. « On a eu l’idée de monter un foodtruck en revenant de la Réunion. Là-bas il y en partout ! Mais quand on l’a monté, on avait aucune idée de l’engouement que cela suscité déjà ! » Pendant trois ans, El Cactus Foodtruck a sillonné Montpellier et sa région, jusqu’à ce qu’une envie de sédentarité apparaisse.

El Cactus, une usine à projets

Nouvel arrêt : le Marchez du Lez. Parmi tous ces foodtrucks, El Tacos Station a fait son entrée ! Un bus à l’anglaise, aménagé sur 2 étages, au rez-de-chaussée une cuisine ouverte et au 1er étage, 26 places assises et un bar, pour venir déguster les spécialités mexicaines. Une cuisine faite maison, avec des produits frais et de qualités. Ils insistent d’ailleurs sur un point : « Le congélateur et le micro-onde n’ont pas leur place ici » ! Cette volonté de Virgil et Thierry que leurs clients se retrouvent dans leurs plats, l’innovation et la création pour éviter que la routine et l’ennuie s’installe, vient fidéliser la clientèle. « Au Lez, on est dans un quartier où il y a beaucoup d’entreprise, les gens ont pris leurs habitudes et viennent déguster nos plats une fois dans la semaine par exemple. » nous livre ces entrepreneurs ambitieux. Produit phare et plat du jour cohabite ensemble, au plus grand plaisir des clients !

Aujourd’hui c’est toute une communauté qui les suit eux et leurs recettes qui se peaufine d’années en années. Manger sur le pouce mais sain et pour un prix abordable, c’est un pari que continue de relever ces deux frères.

Aux Halles Laissac, ça embauche à tour de bras !

Des Halles du vieux Tours à celle de Wazemmes à Lille, Montpellier marche désormais sur leur pas en ouvrant en continu. Inaugurée le 1er décembre, les Halles Laissac se sont refait une beauté ! Avec de nombreuses animations tout au long de ce week-end, venez redécouvrir un lieu emblématique de la ville, où les commerçants ont su s’adapter.

Embaucher : un mot qui est sur toutes les lèvres. Les 24 étaliers comptent bien relever le défi des nouvelles Halles Laissac et de ses nouveaux horaires à rallonge. Celles que l’on compare aux Halles de Baltard vont être inaugurées le 1er décembre. En présence du maire de Montpellier, Philippe Saurel et de certains de ces adjoints, c’est à 7h30 que les nouvelles Halles Laissac réouvriront leurs portes.

Nouveau bâtiment, dit également nouveaux horaires. Habituellement ouvertes à partir de 7h jusqu’à 13h30, comme de nombreux marchés, les Halles Laissac ouvriront désormais leurs portes de 7h30 à 20h. De quoi bousculer les habitudes des clients mais surtout des commerçants. Comment ces 24 étaliers vont s’acclimater à cette nouvelle amplitude horaire ?

Des doutes persistent sur la manière de s’adapter, mais une chose est sûre « On va embaucher, on n’a pas le choix ! » annonce Dominique Christofoli, vendeuse de fruits et légumes, confitures et jus de fruits frais depuis 2009 dans les Halles. Avec 6h30 de travail en plus, c’est une charge de travail conséquente qui s’ajoute. « Continuer dans les mêmes conditions, cela ne va pas être possible » souligne Melissa Caumel, étalière de coquillages et crustacés ainsi que traiteur de la mer depuis 2017 dans les halles.

On dénombre parmi les commerçants interrogés, six nouvelles embauches avec des contrats à mi-temps pour le moment. « Les personnes que l’on va embaucher vont essentiellement travailler l’après-midi car nous n’avons pas les moyens d’embaucher une personne plus longtemps » explique Dominique Christofoli. Une problématique identique pour les anciens comme pour les nouveaux commerçants. La boulangerie Michel, initialement sur la ville de Grabels précise que « 3 nouvelles personnes ont été embauchées pour notre installation dans les Halles Laissac. On est passé de 6 à 14 employés en tout. » Une vague d’embauche que l’on retrouve également chez Virgil Badin, cuiseur et spécialités mexicaines : « On a embauché deux personnes avec un contrat de 130h/mois. L’un fera 8h-15h et le second 14h-20h. Au départ on avait prévu qu’une seule embauche, mais les horaires ont eu un impact. »

Pour d’autres, ces nouveaux horaires sont un véritable « casse-tête ». Pour Melissa Caumel, 22 ans, étalière de coquillages et crustacés ainsi que traiteur de la mer depuis 2017 dans les halles « c’est une grande question ! Pour le moment je suis seule, je n’ai pas le choix ! Embaucher, ce n’est pas possible. Pour les fêtes je vais avoir quelqu’un, et je verrais par la suite si je peux prendre une ou deux personnes pour m’aider. » C’est ce que nous confie également Jean Brume, boucher-charcutier dans les halles depuis 2012 : « Je n’ai pas prévu d’embauche, je vais y aller au feeling. Si je passe une annonce, je ne veux pas débaucher une personne pour rien, imaginez dans trois mois ça ne fonctionne pas ! Pour le moment il y a moi et mon apprenti. »  Sabine Caselli, vendeuse d’olive, fruits secs et condiments dans les halles depuis 2013, fera de même. « Nous sommes une petite structure, je vais donc pour le moment travailler seule. Mais j’ai la chance d’avoir mon mari sur les Halles Castellane qui a un employé qui va venir me remplacer quelques fois ». 

Pour Isabelle Bru, bouchère-charcutière, triperie et volailles dans les halles depuis 2009, une question persiste : « Vais-je avoir les moyens de payer cette nouvelle personne que je vais prendre ? » Une incertitude partagée par chez Jean Brume : « En ce qui concerne le salaire, si je dois embaucher, je ne sais pas encore de quoi il va s’agir. » Mais tous sont enthousiaste et se disent prêt à relever le défi.

Les huit pires idées-reçues sur le diabète

Un diabétique est-il forcément gros, a-t-il mangé trop de sucre ? À l’occasion de Novembre Bleu, mois de lutte contre le diabète, Haut Courant démonte huit idées-reçues sur le diabète.

Un français sur dix est atteint de diabète mais 500 à 800 000 diabétiques ignorent l’être. Pourtant, un diabète non pris en charge à temps peut conduire au coma, voire à la mort. Dans le monde, une personne meurt du diabète toutes les 6 secondes, selon le Centre Européen d’étude du Diabète. Ce n’est donc pas à prendre à la légère. Il n’y a pas forcément de prédisposition héréditaire. Une simple prise de sang permet de s’en rendre compte. La prise en charge devient alors urgente afin de limiter les complications : amputations, dialyses, cécité, infections, accidents cardio-vasculaires…

Idée n°1 : Un diabétique a mangé trop de sucre

Cette idée relève plus de la légende urbaine que du fait scientifique. Inès, étudiante en cinquième année de médecine, nous explique : « Il y a plusieurs types de diabètes et plusieurs causes. Le diabète de type 1 (DT1) est connu comme le diabète juvénile ou encore comme le diabète insulino-dépendant. Celui-là a une composante génétique, mais pas héréditaire, et apparaît de manière brutale quand le pancréas cesse de fonctionner correctement. Le diabète de type 2 (DT2), dit insulino-résistant, peut être causé par la vieillesse, le surpoids, l’hérédité, des médicaments… ».

Idée n°2 : Un diabétique est forcément obèse

« Un diabétique n’est pas forcément obèse, défend Inès. Comme je l’ai dit, les diabétiques de type 1 sont souvent des enfants, des adolescents ou des jeunes adultes quand le diabète apparaît et ils n’ont, le plus souvent, aucun historique de surpoids. »

Idée n°3 : Un diabétique n’a pas le droit de manger de sucre

Inès dément : « C’est faux, un diabétique peut consommer des aliments sucrés qui ont un index glycémique approprié à sa glycémie ». Outre son alimentation quotidienne, le diabétique, notamment de type 1, est sujet aux hypoglycémies, parfois sévères. Elles se caractérisent par une chute de la glycémie, taux de sucre dans le sang, qui peut conduire au malaise voire au coma. Dans cette situation, le patient diabétique a obligation de consommé du sucre !

Idée n°4 : Le diabète ne concerne que les personnes âgées

Cette maladie n’est pas non plus synonyme de vieillesse. « Des jeunes enfants peuvent être diabétiques comme on le voit dans le cadre du diabète de type 1 que l’on appelle aussi le diabète juvénile » explique Inès. En effet, le diabète de type 1 peut même apparaître à la naissance.

Idée n°5 : On peut guérir du diabète

Attachés à l’idée que diabète rime avec obésité, certains imaginent qu’on en guérit avec une alimentation équilibrée et du sport. Mais Inès proteste : « On ne guérit pas du diabète. Une fois qu’on est diabétique, il n’y a pas de marche arrière. » Le DT1, qui concerne seulement 10% des diabétiques en France, est une maladie dite incurable et auto-immune.

Idée n°6 : Il y a des diabètes plus graves que d’autres

Cette confusion vient de la différence de traitements. Le DT2, qui concerne près de 90% des diabétiques, est souvent traité par médicaments quand le DT1, près de 10%, nécessite l’injection d’insuline artificielle, par piqûres ou par une pompe à insuline électronique, reliée au corps. « Il n’y a pas de diabète plus grave que d’autres car les complications sont les mêmes. C’est la mauvaise gestion du diabète qui le rend dangereux », explique Inès.

Idée n°7 : Le diabète est forcément héréditaire

Inès répond simplement : « le diabète n’est pas forcément héréditaire mais il peut l’être ». En effet, il existe un risque plus élevé d’être diabétique dans le cas où l’un des deux parents est diabétique.

Idée n°8 : Le diabète est contagieux

Bien que cela s’entende moins souvent, c’est une idée qui traverse encore l’esprit de quelques-uns. Les faits sont pourtant simples et objectifs pour Inès : « le diabète est une maladie endocrinienne, pas une maladie infectieuse, il n’y a donc pas de bactérie ou de virus. »

Quels symptômes ?

Le diabète se caractérise, pour diverses raisons, par un taux de sucre élevé dans le sang qui entraîne divers symptômes. Voici les principaux :

- la fatigue intense voire la somnolence

- la soif intense

- une faim intense

- une perte de poids

- des urines très fréquentes et abondantes

- une certaine irritabilité.

Le premier pancréas artificiel autonome du monde vient de voir le jour au CHU de Montpellier. Une jeune patiente, diabétique de type 1 en est désormais équipée, à quelques jours près du 14 novembre, journée mondiale du diabète.

Pour le mois sans tabac, vous n’êtes pas seuls !

En novembre, on arrête ensemble ! Voici le slogan de l’opération du #MoisSansTabac. L’Occitanie, une région fortement touchée par le tabagisme. Des professionnels de la santé étaient présent le 9 et 10 novembre sur la « fanzone » pour accompagner les fumeurs dans ce défi.

Arrêter de fumer seul, c’est possible, mais c’est plus facile en se faisant aider. Voici l’un des messages que délivrent les professionnels de la 3e édition du #MoisSansTabac. Cette opération est un défi collectif qui propose à tous les fumeurs d’essayer d’arrêter, au moins pendant 30 jours. L’objectif final ? Faire arrêter définitivement le maximum d’accros à la cigarette.

Montpellier s’engage dans la campagne et vient soutenir les actions de sensibilisation tout au long du mois de novembre. Les 9 et 10 novembre, sous de grands stands jaunes installés sur l’esplanade Charles de Gaulle, tabacologues et diététiciens sont présents pour rencontrer le public et aider les fumeurs à décrocher.

Marion Mourgues, tabacologue à l’institut du Cancer de Montpellier (ICM), présente ces jours-là précise que « pour les personnes qui souhaitent arrêter de fumer et se faire accompagner c’est possible. Suivant le cas de la personne, l’accompagnement peut être plus poussé et sur une plus longue durée. C’est personnel. » Des propos que vient appuyer Justine Ferrero, chargée de communication à l’ICM : « lorsque l’on appelle le 39 89, un suivi est effectué par le même tabacologue du début à la fin du processus, ce qui est plus rassurant pour ces personnes. »

Marion précise également que d’autres professionnels de la santé peuvent intervenir dans ce processus. « Le médecin généraliste, une infirmière ou encore un kiné peut prescrire des substituts nicotiniques. En plus se tourner vers un professionnel de proximité permet de désengorger les hôpitaux et de réduire l’attente. » Justine ajoute « se tourner vers son médecin généraliste est plus rassurant, on est plus en confiance, il nous connait mieux qu’un tabacologue que l’on rencontre pour la première fois dans un hôpital. »

Autre intervenante croisée sur le stand du #MoisSansTabac : Pauline Pibarot une  diététicienne qui veut « Combattre cette idée reçue que l’arrêt de la cigarette fait forcément grossir ».  Elle donne des conseils gratuitement durant ces deux jours, mais aussi pendant ses consultations. Pauline explique d’ailleurs que « des personnes anticipent leur démarche d’arrêter de fumer et viennent me voir justement pour ne pas grossir lorsqu’ils vont décider d’arrêter définitivement. D’autres souhaitent un suivi sur le long terme pour se maintenir physiquement. »

On le comprend, c’est une mobilisation générale contre le tabac qui est décrétée. De nombreux professionnels de santé sont mobilisés dans ce combat. En Occitanie, le problème est plus préoccupant qu’ailleurs : ici 30,3% de la population âgée de 18 à 75 ans fume tous les jours, c’est 3,4 points au-dessus de la moyenne nationale (26,9%).

Comment Montpellier tente de dompter le Lez

Mi-octobre 2018, des inondations meurtrières dans l’Aude faisaient une dizaine de morts, la plupart dans le village de Trèbes. Un événement dramatique qui relance l’interrogation sur la gestion du risque d’inondations dans des villes comme Montpellier.

Il y a une semaine encore, Montpellier était placée en vigilance orange inondation. En 2014, la ville a connu un épisode de pluies et orages exceptionnels avec près de 250 mm relevés en 3h et une crue spectaculaire du Lez. En 2015, un couple de personnes âgées meurt, emporté par le Verdanson, affluent du Lez. Si de violentes pluies s’abattaient sur Montpellier à l’image de l’Aude, la ville serait-elle en mesure de faire face à une crue hors du commun ?

Depuis une trentaine d’années, la capitale de l’Héraut cherche à réduire les risques d’inondations, principalement dus aux épisodes « cévenols » en fin d’été et pendant l’automne. Ces précipitations intenses et brèves sont « provoquées par des accumulations importantes de nuages provenant de la Méditerranée contre les versants sud des Cévennes» rappelle Montpellier Métropole. Un risque accru par l’urbanisation comme l’explique le paysagiste montpelliérain Guillaume Morlans : « On a bâti très près du Lez. Les zones qui étaient en périphérie, des champs ou des zones humides, ne captent plus l’eau, voire aujourd’hui sont habitées et soumises à un risque élevé d’inondations ». Du fait de l’imperméabilisation des sols, l’eau « se retrouve rapidement dans le réseau pluvial qui se déverse soit au niveau de la voirie soit dans les cours d’eau, contribuant a créer des débits et des hauteurs importants dans le Lez qui gonfle jusqu’à déborder» complète Séverin Pistre, chercheur au laboratoire HydroSciences de Montpellier.

Le Lez redessiné et recalibré

Cependant, ce risque est davantage pris en compte dans les constructions d’aujourd’hui souligne Guillaume Morlans. « On s’est aperçu qu’il fallait compenser l’imperméabilisation en créant des zones tampons, en répartissant l’eau, en stockant temporairement et infiltrant l’eau dans le sol au maximum». Des bassins de rétention ont ainsi été élaborés par l’agglomération de Montpellier. Le Lez a également été redessiné et recalibré. Une initiative à double tranchant selon Severin Pistre : « le côté positif c’est que le Lez a été élargi pour recevoir plus d’eau et se vidanger rapidement vers les zones en aval. Le petit côté négatif, c’est qu’il n’y a plus les obstacles naturels qui retenaient l’eau qui peut prendre une vitesse importante ».

Une vigilance constante

La ville s’associe à différents laboratoires universitaires afin de mettre en place des méthodes et outils permettant de suivre l’évolution du risque d’inondations. Ces centres de recherche étudient le niveau d’eau dans les roches calcaires du bassin versant : « quand ces roches imperméables contiennent trop d’eau,  elles ont déjà fait éponge en amortissant les premières pluies,  précise Séverin Pistre, c’est donc un indicateur du risque de futurs débordements de la source du Lez». Les laboratoires surveillent également les sous-sols et les nappes afin de connaître le niveau du Lez en cas de fortes pluies. Si le niveau est trop haut, l’alerte est lancée afin de déterminer les actions politiques adaptées pour limiter les dégâts. Fermetures de certaines routes, évacuation de zones à risques, émission d’alertes aux entreprises pour libérer le personnel plus tôt ou le garder en sécurité dans les lieux de travail, différentes mesures ont été pensées pour mettre à l’abri les habitants. La ville tend même à préparer ses citoyens par la mise en place d’ateliers pédagogiques visant à sensibiliser les riverains.

Mais le risque reste difficile à prévenir. Pour Severin Pistre : « beaucoup d’efforts ont été faits, mais il est toujours complexe d’être prêts à des pluies extrêmes. La Métropole continue de travailler avec le domaine universitaire et de se nourrir des dernières avancées technologiques pour toujours mieux comprendre la dynamique des crues et protéger Montpellier».

Bam : start-up mode d’emploi

C’est une startup qui fait gagner de l’argent à ses clients. Lancée à Montpellier en 2013 par Thibault Detender « BAM » est partie à la conquête de la France. Elle s’apprête à lever plus d’un million d’euros d’ici la fin de l’année. Présentations.

« Bam : tu payes, tu gagnes ». Avec ce concept de carte de fidélité qui récompense les consommateurs à chaque achat, Thibault Detender a créé la startup Bam, en 2013 à Montpellier. L’idée générale : « ce que l’on gagne chez un commerçant A, on peut l’utiliser dans un commerce B, sans aucune condition ». Bam signifie « bons d’achats mutualisés » confie Thibault Detender. Il insiste sur ce dernier point : le cashback (10% minimum à chaque achat) accumulé au fil des paiements Bam peut être dépensé à nouveau dans n’importe quel commerce partenaire.

« La puissance du bon d’achat »

Comptant aujourd’hui 6000 utilisateurs actifs et 125 commerces partenaires, chacun semble y trouver son compte. Thibault Detender explique : « Bam c’est redynamiser le commerce local, unir les commerçants entre eux et redonner du pouvoir d’achat intelligemment ». Dans le viseur de la start-up : les commerces de centre-ville ou de proximité, loin de la grande distribution.

Pourtant, l’idée de Bam vient d’une journée de courses en hypermarché ! Après y avoir acheté son barbecue et s’être vu remettre des bons d’achat, entièrement « reconsommés » par la suite, Thibault Detender a compris « la puissance du bon d’achat ». De là est née l’idée de « donner les outils des grands aux petits » et de « mutualiser le bon d’achat avec tout le monde ». Aujourd’hui, il a déposé un brevet et est le « porteur du concept ».

La start-up est soutenue par la BPI France, des banques, des investisseurs, en national et en local, parmi lesquels la French Tech, la région Occitanie et Montpellier Méditerranée Métropole. Pourtant, ça ne suffit pas pour une affaire qui, pour son fondateur, « marche très fort, de plus en plus ». Après une première levée de fonds en septembre 2017, l’équipe s’apprête à en lancer une deuxième de plus d’un million d’euros d’ici la fin de l’année.

« La carte de fidélité simplifiée »

Thibault Detender explique le concept pour les commerçants : « Il n’y a pas d’abonnement, pas d’engagement. Le commerçant s’engage à reverser les 10% et nous, on a une offre qui est claire : on garantit que les 10% reviennent chez lui en 100 jours, sinon on le rembourse ». Pour certains commerçants, c’est « la carte de fidélité simplifiée. Plutôt que d’avoir des cartes et un tampon, tu payes avec Bam et t’as 10% d’office. »

Pas d’abonnement, mais ce n’est pas pour autant gratuit pour le commerçant qui devra payer 2 euros (hors taxe) par mois, pour chaque utilisateur. Pour Thibault Detender, le principe est rentable « que la personne vienne dépenser 100 ou 500 euros, c’est juste 2 euros pour le commerçant ».

Selon le fondateur, pour les commerçants c’est « zéro prise de risque, c’est pour ça qu’ils s’affilient et entrent dans le réseau si rapidement ». C’est peut-être ce qui permettra à la start-up de gagner Bordeaux et Paris dans l’année à venir, après Toulouse, Blois et Orléans, où le système est en cours d’implantation. Pour autant, Thibault Detender n’oublie pas d’où il vient et compte bien redynamiser Montpellier dans les semaines à venir pourquoi pas, d’être « le premier programme de fidélité mondial des petits commerçants ».

Montpellier terre d’accueil des Réunionnais

Le sud de la France a été choisi par 45 % des natifs de la Réunion installés en métropole, selon un rapport de l’Insee publié en 2017. Pourquoi cette population ultra-marine fait le choix du sud, où se trouve pourtant le plus fort taux de chômage ? Et pourquoi parmi les destinations préférées des réunionnais trouve-t-on Montpellier ?

Le soleil lé la ! Comme chaque année, un pique-nique est organisé à Montpellier pour se retrouver entre anciens et nouveaux Réunionnais. Cette année, il se tient le week-end du 14 et 15 octobre.

Le sud de la France a été choisi par 45 % des natifs de la Réunion installés en métropole, selon un rapport de l’Insee publié en 2017. Pourquoi cette population ultra-marine fait le choix du sud, où se trouve pourtant le plus fort taux de chômage ? Et pourquoi parmi les destinations préférées des réunionnais trouve-t-on Montpellier ?

« Tout sauf Paris »

« Quand j’ai dû faire mon choix d’école en métropole, la première chose que je me suis dite c’est tout sauf Paris » nous confie une étudiante, membre de l’association Payanké. Le secrétaire de l’association ajoute « j’ai commencé mes études à Lorient et très vite je me suis dit qu’il fallait que je parte, car le climat et l’environnement ce n’était plus possible ! » Un fait confirmé par d’autres étudiants « ça me semblait plus chaleureux que Paris ou Brest ! », « et puis c’est le sud ! ». Pour les membres de l’entreprise familiale L’authenticité créole « ça nous rappelle la Réunion et puis ça permet d’atténuer l’éloignement avec sa famille, ses racines, sa culture… »

« Une ville à taille humaine »

« Ce qui est bien avec Montpellier c’est que c’est une ville à taille humaine, plus simple pour se loger, pour se déplacer » nous explique une étudiante en master en marketing. Montpellier offre aussi des universités reconnues, ce qui facilite l’installation des étudiants : « J’ai la chance que Montpellier soit un des meilleurs endroits dans mon domaine, la gestion de l’eau », livre une doctorante. Une ville qui par son climat, sa facilité à se déplacer mais aussi à se loger a réussi à séduire la communauté réunionnaise.

Deux associations de réunionnais y ont été créés, et on ne compte plus les restaurants et autres traiteurs créoles qui y ont ouvert ces dernières années. Cependant, nombreux sont ceux qui souhaitent un jour repartir sur l’île intense. « Mon objectif à terme, nous confie une étudiante, c’est de faire profiter de mon expérience acquise en métropole pour faire avancer mon île.»

« Je voulais aussi rester proche de Toulouse et Lyon car j’y ai de la famille », voici un élément important pour cette jeune étudiante en marketing, repris par la doctorante spécialisée sur la gestion de l’eau : « je rêvais de partir de Vincendo, et puis j’ai toujours eu une attirance pour la métropole ».

Les raisons de leur départ sont donc multiples. Volonté d’effectuer ou poursuivre des études spécifiques qui ne se trouvent pas à la Réunion, de faire évoluer sa carrière, ou tout simplement de trouver du travail, la métropole reste avant tout une terre d’accueil.

Qui sont les associations créoles à Montpellier ?

L’association Payanké Ensamb lot koté la mer, qui promeut la culture des Mascareignes, accueille les nouveaux arrivants et favorise la rencontre entre l’Océan Indien et le reste du monde est présente sur Facebook, tout comme l’association Montpellier Tout’Kouler ou encore Kanasuk qui promeuvent la culture réunionnaise, facilite l’intégration et le resserrement des liens de cette communauté.

 

40e Cinemed : le coup d’envoi est donné !

Mercredi soir à la Gazette Café de Montpellier, l’organisation du Cinemed a officiellement présenté la 40e édition de l’événement.

C’est un petit événement. Quarante ans, ce n’est pas rien. Depuis quatre décennies et sa première édition en 1979, le Cinemed fait voyager le public à travers les films de demain. Pour sa quarantième bougie, le festival a choisi de mettre à l’honneur le Liban. Un pari osé, mais justifié par le directeur de l’organisation Christophe Leparc : « C’est un pays avec un gros potentiel mais que l’Etat aide très peu, notamment à cause de la censure ».

Pour cette présentation officielle à la Gazette Café, restaurant situé à quelques dizaines de mètres de la Gare Saint-Roch, Christophe Leparc en a profité pour annoncer le programme du festival et laisser la parole à son équipe. A tour de rôle, les différents responsables de chaque section en ont profité pour faire saliver le public sur ce qui les attend. Michèle Driguez (responsable court-métrage), Géraldine Laporte (long-métrage), Henry Talvat (président d’honneur et co-fondateur du Cinemed) et Aliénor Pinta (programmation des documentaires) ont successivement pris la parole.

Géraldine Laporte au micro en compagnie de (de g. à d.) Michèle Driguez, Christophe Leparc, Henry Talvat et Aliénor Pinta.

Quelques célébrités et grand nom du cinéma seront présents pour cette 40e édition à l’instar de Kheiron ou de Robert Guédiguian accompagné de sa famille cinématographique. Mais aussi quelques habitué.e.s du festival seront de retour pour présenter leur film comme Laura Pradal et Sameh Zoabi, ou encore des scénaristes locaux et le Biterrois Romain Laguna.

Dans la catégorie des long-métrages, 10 seront en compétition, tandis que 21 brigueront le prix du meilleur court métrage.

Retrouvez toutes les informations sur le site officiel du Cinemed et rendez-vous dès le vendredi 19 octobre dans les salles pour une semaine passionnante.

Encadrement des loyers : à Montpellier, ce n’est pas pour demain

Alors que des tentatives d’encadrement des loyers ont été instaurées puis récemment annulées à Lille et à Paris, Montpellier n’est pas prête à sauter le pas. La métropole se classe pourtant en 4e position des villes aux loyers les plus chers de France.

Montpellier rate le podium. Avec un loyer médian de 12 euros du m2, la capitale héraultaise se classe juste derrière Paris, Nice et Fréjus. « En comparaison avec les résultats nationaux, les niveaux de loyers dans le territoire de Montpellier sont particulièrement élevés », c’est ce qu’établit une étude sur les loyers de 2016 réalisée par l’Adil34 (agence départementale d’information sur le logement de l’Hérault). Mettre en place un dispositif d’encadrement des loyers dans la métropole montpelliéraine n’est pas pour autant à l’ordre du jour.

L’association de défense des consommateurs et usagers CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) milite pour l’encadrement des loyers dans le secteur montpelliérain. Avec plus de 75 000 étudiants et une croissance démographique parmi les trois plus importantes de France, le marché locatif est en surchauffe. Un encadrement des loyers permettrait « de caper cette hausse », explique la présidente CLCV Occitanie, Simone Bascoul.

L’agglomération montpelliéraine est l’une des 28 zones de l’hexagone dites « tendues ». Depuis 2012, un décret « Duflot » y fixe chaque année le montant maximum d’évolution des loyers à la re-location ou au renouvellement du bail.
En 2014, la loi Alur (loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové) prévoit un mécanisme complémentaire d’encadrement des loyers. Ainsi, les loyers ne peuvent dépasser de plus de 20% un loyer de référence déterminé par un observatoire agréé, arrêté chaque année par décret. En vigueur à Paris depuis 2015 et à Lille depuis début 2017 les décrets ont été annulés cet automne dans les deux villes pour des questions de périmètre géographique d’application. Un tel dispositif a t-il été envisagé à Montpellier?

«Une absence de décision politique»

A la Métropole de Montpellier, la réponse est floue. « Il n’y a aucune action mise en place car Montpellier n’a pas d’observatoire des loyers », explique un premier interlocuteur, qui ajoute, « mais ça, c’est l’argument technique ».
Simone Bascoul confirme qu’il n’y a pas d’observatoire agréé par le ministère du logement pour la zone de Montpellier. Mais elle invoque surtout « une absence de décision politique portée par les élus» qui ont peur « d’affecter la construction immobilière », principale source de croissance et d’emplois dans la région.

Olivier Tasqué, chargé d’étude au service habitat de la Métropole s’interroge : « Est-ce que c’est aux collectivités de prendre la décision ? Pourquoi laisser cette décision aux acteurs locaux? ». Selon lui, la décision devrait être prise au niveau national, par l’Etat. Il rappelle que la loi Alur de 2014 était ambitieuse mais que le Premier ministre de l’époque a modifié le dispositif, rendant l’application facultative.

Côté investisseurs, la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) estime que le dispositif d’encadrement des loyers « est un mauvais signal vers les gens qui veulent investir et peuvent se sentir dépossédés de leur liberté de fixer le montant des loyers ». Même si, reconnait-elle, « les lois du marché font qu’on ne peut pas louer à n’importe quel prix ». Comptant parmi les opposants à la loi Alur dès 2013, la fédération des promoteurs remet en cause aujourd’hui « la pertinence du découpage » des zones servant à fixer les loyers de références.

Les associations de locataires ne baissent pas la garde. « On continue à réclamer l’encadrement des loyers », martèle Simone Bascoul. Elle complète, faisant notamment référence à la baisse des APL décidée par le gouvernement : « Tout ce qui se passe au niveau du logement est inquiétant, on a du souci à se faire pour les citoyens qui ont des revenus modestes ». « Qu’est ce qui va se passer? », s’inquiète-t-elle.

Le gouvernement doit présenter début février un projet de loi sur le logement. L’encadrement des loyers devrait s’y faire une place. Jacques Mézard, ministre de la cohésion des territoires, a annoncé le 29 novembre, lors des questions au gouvernement, qu’il souhaitait « adapter le dispositif » et « aller au bout de l’expérimentation ».