Port-Marianne, un modèle d’urbanisme sur le papier ?

Sorti de terre en quelques années et pensé comme le nouveau centre-ville de Montpellier, le quartier de Port Marianne avait tout bon sur les plans. Et dans la vie de tous les jours ?

Situé au sud-est de la ville et s’étendant sur un espace de 21 hectares, Port-Marianne est avant tout le fruit de la volonté politique d’un homme, figure de la cité, Georges Frêche. Son souhait : que Montpellier rejoigne enfin la mer. Seule agglomération de cette envergure qui ne soit pas structurée autour d’un cours d’eau, Montpellier la Surdouée était retranchée dans ses garrigues, trop loin de la Méditerranée. Sur le papier, le projet aurait pu faire des envieux : déplacer le centre-ville de Montpellier de l’Ecusson aux bords du Lez de Port-Marianne, transformer le bassin Jacques Cœur en port de plaisance, rejoindre la Méditerranée, faire de Montpellier une ville sur le modèle antique de Rome ou d’Athènes… Mais le projet a pris l’eau. Par tous les bords. A Port-Marianne, de port il n’y aura. Reste un Hôtel de ville signé Jean Nouvel, à la modernité insolente. Et un quartier en pleine expansion, qui peine à trouver ses marques.

Port-Marianne : de la zone maraîchère à la centrale photovoltaïque

Le projet urbanistique de Port-Marianne était aussi novateur que pharaonique. Déménager les institutions (Conseil régional et Mairie) pour déplacer le centre-ville, ça ne s’était jamais vu en France. Installé place Francis-Ponge près du Polygone depuis les années 70, l’ancien Hôtel de ville du maire UDF François Delmas manquait de praticité, la municipalité étant contrainte d’utiliser une vingtaine de sites dispersés dans la ville ainsi que neuf mairies annexes pour des services déconcentrés. Une désorganisation qui pouvait agacer. En 2011, la mairie est donc transférée dans un nouvel Hôtel de ville, pour la modique somme de 116 millions d’euros, et regroupe désormais la plupart des services municipaux.

Que d’évolutions entre le nouvel Hôtel de ville de l’architecte du même nom (Jean Nouvel) et l’originelle zone maraîchère de Port-Marianne ! Difficile d’imaginer aujourd’hui les logements précaires pour les Harkis en lieu et place de la nouvelle Mairie ou un stade, pendant les années 80, à l’emplacement actuel de Richter. Un quartier que Frêche avait déjà voulu agrandir en forçant la main au président de l’Université de Montpellier 1, confortablement installée à Louis Blanc. Malheureusement pour lui, seules l’UFR des sciences économiques et d’AES viendront prendre place sur le campus de Richter. Mais, désormais, le quartier est tout ce qu’il y a de plus moderne, en témoignent le bâtiment de l’Hôtel de ville, durable et contemporain, et sa centrale photovoltaïque de production d’électricité sur 1 400 m2, l’une des plus importantes en France.

Un quartier écologique, pas toujours des plus pratiques

Traversé par la Lironde, Port-Marianne s’inscrit dans la continuité des quartiers Jacques Cœur, Parc Marianne et Rive Gauche. Moderne, il se veut forcément écolo. Le rôle des transports en commun y est primordial. Les lignes 1, 3 et 4 auront tôt fait de vous amener au centre commercial d’Odysseum, en centre-ville et même, longeant l’avenue de la Mer, aux zones commerciales de Lattes ou à la plage. Le quartier veut mettre en œuvre tous les principes de développement durable pour devenir un véritable éco-quartier. La priorité a donc été logiquement donnée aux modes de transports doux : piétons et vélos sont rois.

Ce qui n’est pas forcément le plus pratique au jour le jour pour les travailleurs qui doivent rejoindre leurs bureaux ou pour les commerces qui peinent à retenir leur clientèle. En ligne de mire : le stationnement. Pour les promeneurs, les visiteurs ou, simplement, les habitants, le stationnement est l’une des premières préoccupations depuis que Michaël Delafosse, adjoint au maire à l’urbanisme, a décrété qu’à Port-Marianne, tout serait fait pour « créer une alternative à l’automobile ». Au détriment de la vie pratique des riverains, dont le vote prochain aux municipales pourrait pencher vers l’UMP Jacques Domergue qui a assuré à de multiples reprises s’opposer à la disparition des voitures à Montpellier. Le quartier, en pleine croissance démographique, pouvait-il se focaliser uniquement sur les transports en commun ? Le projet, sur le papier, était séduisant mais il semblerait qu’aujourd’hui, les difficultés soient de mise.

Eco-quartier et vivre-ensemble : l’équation ratée ?

Port-Marianne se veut, à l’image de Montpellier, le symbole de la diversité et mixe commerces, bureaux, habitat, espaces publics et paysagers et logements sociaux. Et s’est doté pour cela des plus grands noms dans un projet architectural de grande ampleur : Jean Nouvel et François Fontès à la mairie et pour le bâtiment RBC, le Nuage de Philippe Starck, les Jardins de la Lironde de Christian de Portzamparc… Mais un beau quartier ne fait pas nécessairement un endroit où il fait bon vivre. Port-Marianne, bien qu’aux prémices de son existence, semble encore avoir beaucoup de pain sur la planche en la matière. Difficile d’allier modernité, écologie et dynamisme en un même lieu en conservant un vivre-ensemble et une cohésion sociale. Les critiques concernant le manque d’animations ou de lieux publics d’échanges fusent. Certains collectifs d’habitants font remarquer, à l’instar de Montpellier 4020, que « les éco-quartiers sont une manière hyper violente de faire de l’aménagement », pouvant privilégier la logique économique de métropole, sans se soucier des modes de vie des citoyens.

Et un quartier sans cohésion sociale devient vite une forteresse sans âme.
Sans âme à l’image du parc Charpak, actuellement plus proche du terrain vague que du « poumon vert » de la ville. Sans âme aussi pour les commerces de Port Marianne, où attirer la clientèle deviendrait presque, pour certains, la croix et la bannière. La municipalité s’essaie pourtant à diverses tentatives : le marché de Richter, par exemple, qui devrait prendre place sur la place Thermidor et qui veut créer du lien entre les étudiants de Richter et les cadres supérieurs, familles et retraités de Port-Marianne.

A l’heure où le quartier attire de plus en plus, où la croissance démographique est en hausse constante et où les prix de l’immobilier flambent, il est temps désormais de confronter les ambitions politiques du projet à la réalité concrète de la vie des habitants. Et d’en prendre bonne note.

Chandeleur 2014 : le Top 5 des crêperies de Montpellier

En ce dimanche 2 février les crêpes vont sauter. Si vous êtes à court d’œufs et de farine pour fêter la chandeleur à la maison, sortez découvrir l’une des cinq crêperies que nous vous proposons.

N°1 – Les casseroles en folie :
Au cœur du quartier Saint-Roch, à deux pas de la Comédie, Mourad et Olivier vous accueillent dans une ambiance décontractée. Ici pas de formalité, la convivialité est de rigueur et les deux hommes aiment partager leurs histoires devant une salle comble et souriante. Vous pouvez y déguster, assurément, les meilleures galettes bretonnes de blé noir de la ville, accompagnées d’un bon cidre ou de bières artisanales. Élaborées par le chef crêpier Arnaud Manolina les galettes, généreuses et joliment présentées, sont garnies avec des produits frais et de saison. Le must : un délicieux caramel beurre salé qui fera frémir les bretons de passage.

Prix : Menu déjeuner : 9,50€ / Menu (Entrée + plat + dessert) : 13,50€ / Formule : 9,50€ à 15€
Adresse : 4 rue Saint Côme (quartier Saint Roch) – Arrêt de tramway Comédie

N°2 – La grange aux crêpes :
Sur la jolie place du Nombre d’Or, à 100m de l’arrêt de tramway Antigone, La grange aux crêpes sera ouverte exceptionnellement pour la Chandeleur ce dimanche. L’originalité est de mise, et le restaurant transforme les crêpes en véritable repas : galettes gratinées au four, gâteau de crêpes ou galettes flambées, accompagnées de la traditionnelle bolée de cidre et d’une salade copieuse. Dans un cadre agréable et pour des prix très alléchants. Probablement le meilleur rapport qualité-prix pour des crêpes à Montpellier.

Prix : A la carte : (Entrée + plat + dessert) de 12€ à 15€ / Menu : de 7€ à 11,50€
Adresse : 2 place du Nombre d’Or (quartier Antigone) – Arrêt de tramway Antigone

N°3 – Le phare Saint-Roch :
Située en face du célèbre Bouchon Saint Roch, coincé entre de nombreux restaurants, cette petite crêperie peu connue des montpelliérains offre pourtant de délicieuses galettes et crêpes sucrées. A l’occasion de la Chandeleur, Le Phare Saint Roch propose chaque année des réductions particulières (une crêpe achetée – une crêpe offerte, ou des offres sur le cidre). Les amateurs de bonnes bières seront ravis par la cave au choix varié. Un service chaleureux avec une carte changeante selon les saisons, qui propose un choix varié et original. Petit coup de cœur pour la crêpe norvégienne (saumon, crème fraîche, aneth et citron) et la crêpe tartiflette (pomme de terre, reblochon, lardons et oignons). Le plus : Happy Hour le jeudi et le vendredi soir, entre 19h et 20h la carte est à moitié prix. Une adresse à découvrir rapidement.

Prix : Formule : de 7,90€ à 13€90
Adresse : 1 rue Gondeau (quartier Saint-Roch) – Arrêt de tramway Comédie

N°4 – Le Patacrêpe :
Le Patacrêpe est une chaîne, mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, la qualité est au rendez-vous. Le premier restaurant ouvre à Marseille en 1999, aujourd’hui il y en a 16 dans toute la France dont deux à Montpellier. Les crêpes sont originales et les produits sont préparés sur place. De la galette classique jambon emmental à la plus sophistiquée Saint Jacques fondue de poireaux il y en a pour tous les goûts. L’enseigne cultive l’authenticité dans un accueil toujours chaleureux, ainsi en ce jour de Chandeleur, un menu spécial vous sera proposé.

Prix : Menu de 8,90€ à 21€
Adresse : 78 rue de Galata, Bassin Jacques Cœur (quartier Port Marianne) – Arrêt de tramway Port-Marianne

N°5 – Crêperie Kreisker :
Depuis 1989, la crêperie Kreisker, située au cœur de la ville de Montpellier, à 100m de la place de la Comédie, cultive sa réputation de crêperie traditionnelle. Des galettes 100% blé noir, du cidre importé directement de Bretagne, et des œufs élevés en plein air. L’accueil est chaleureux et la terrasse chauffée en hiver saura en conquérir plus d’un en ces jours froids de février. La maison soigne ses spécialités : la galette Saint Jacques crème fraîche et beurre d’escargot, et la crêpe sucrée aux pommes caramélisées feront fondre vos papilles.

Prix : À la carte : de 7€ à 15€
Adresse : 3 passage Bruyas (quartier Comédie) – Arrêt de tramway Comédie

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Radio Campus : la matinale du vendredi 13 décembre

Tous les vendredi, Soisic, Marion, Valentin et Justin, membres de l’équipe d’Haut Courant, animent la matinale sur Radio Campus Montpellier.

Au programme de ce vendredi 13 décembre :

 Chronique de l’archéologue

 Revue de presse nationale – Eva Rouland

 Agenda culturel – Cosmopolis

 Chronique Actu « Le bal des faux-culs » – Wally Bordas

 Revue de presse locale – Valentin Vié

 Interview de Isabelle Sentis – Soisic Pellet

 Agenda du week-end – Valentin Vié

 Présentation – Justin Boche

Matinale du Vendredi 13 Décembre 2013 by Les Matinales Rcm on Mixcloud

Marathon de Montpellier : « Se dépasser et dépasser les autres »

Rendez-vous incontournable des joggeurs, le marathon de Montpellier s’est déroulé le week-end dernier. Au programme : marathon des enfants, marathon relais et le marathon individuel.

Veille de course dans le village du marathon installé dans les jardins de l’esplanade, entre le Corum et la place de la Comédie. Les futurs participants se pressent aux stands des inscriptions et à la remise des dossards avant de déambuler dans les autres stands proposant les équipements nécessaires au bon marathonien : chaussures de courses, maillots, short, joggings, cardio-fréquencemètres, chronomètres et autres boissons protéinées. Au milieu de l’allée centrale, des coureurs plus ou moins confirmés se rassemblent autour des panneaux affichant le parcours de l’épreuve et les points de relais et ravitaillement. Certains s’inquiètent déjà, d’autres tentent de prévoir leur rythme de course. En attendant le lendemain.

Départ du marathonDimanche 13 octobre. 8h. Lever de soleil sur Montpellier. Jeunes, moins jeunes, hommes, femmes, tous étaient alignés sur la ligne de départ de l’édition 2013 du marathon de Montpellier, place de la Comédie et prêt à en découdre. Levés, pour certains, depuis 6h du matin, les participants, écouteurs aux oreilles et visages fermés s’échauffent ou discutent avec leurs proches en se fixant les objectifs de course. A 9 heures précise le coup de départ est donné par Hélène Mandroux, le maire de Montpellier et Thierry Omeyer, gardien de but de l’équipe de France de handball et du club de Montpellier. Partent en premier les marathoniens purs et durs, suivis, une demi-heure plus tard, de la marche nordique puis du relais pour un parcours de 42,6 kilomètres. Record à battre : 2h25 pour les hommes et 2h51 pour les femmes.

«Mélanger effort de longue durée et fête»

Pour les autres, le marathon rime plutôt avec plaisir et détente. Déguisés en gladiateurs romains ou en Flash Gordon, célèbre personnage de bande dessinée américaine, les relayeurs tranchent avec les marathoniens individuels. Ici, la compétition passe parfois au second plan, laissant place à un esprit de convivialité. « On prend ça à la rigolade » confie Léonore. Pour d’autres, il s’agit à la fois de « mélanger effort longue durée et fête ». Néanmoins, il s’agit tout de même de conserver un certain esprit de compétiteur. « On fait ça pour se dépasser et dépasser les autres » annonce en souriant Sèverine. En bref, courir sans se prendre la tête en passant un moment de convivialité et en partageant un effort commun.

Du côté de la marche nordique, seconde épreuve à s’élancer et première à franchir la ligne d’arrivée, le but du marathon revêt un caractère plus symbolique. La ligue contre l’obésité a, en effet, encouragé plusieurs concurrents à participer afin de mener une action démontrant les bienfaits du sport, même à un rythme plus modéré, sur les personnes souffrant de problèmes de surpoids. De même, certains coureurs invalides ont pris part au marathon et au relais. Avec comme récompense à l’arrivée la fierté d’avoir terminé le parcours. Solidarité et prévention étaient également de la partie au cœur du village marathon avec l’installation de stands de l’Établissement Français du Sang et des Restos du Cœur récoltants dons pour les malades et les personnes plus précaires.

Victoire d’Habib Mosbah, record de l’épreuve chez les femmes

A 11h24, l’épreuve reine, le marathon s’achève pour Habib Mosbah, vainqueur masculin, en deux heures, vingt-huit minutes et onze secondes mais dont le chrono ne battra pas le record de l’an passé. Le premier coureur kényan, pays ayant fourni les plus grands spécialistes de la discipline, n’arrive qu’en septième position. Chez les femmes c’est l’Ougandaise Immaculete Chenuai qui s’impose en deux heures, quarante neuf minutes et six secondes, battant ainsi le record établi sur la précédente édition. Au final cette quatrième édition est un succès total puisqu’elle a réuni plus de 6000 participants dont 960 pour le seul marathon. Un évènement qui tient donc la distance.

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L’Odysseum de Montpellier : quatre ans après ?

Fin 2009, Georges Frêche présentait l’Odysseum de Montpellier comme « un véritable levier fondamentale pour l’emploi ». Quatre ans après son ouverture, comment ce complexe unique en Europe est-il perçut par les Montpelliérains ?

Au terminus de la ligne 1 du tramway de Montpellier, l’Odysseum s’inscrit dans un ensemble urbain mêlant achat et plaisir. Quatre ans après son ouverture, le centre commercial répond parfaitement à la volonté de l’agglomération de renforcer et d’étendre l’attractivité du cœur de ville. Malgré des débuts difficiles, le complexe où règnent la démesure et la consommation excessive, a réussi à fidéliser sa clientèle. «L’été dernier, ça a été le boom en matière de fréquentation» confie une employée de la librairie Sauramps. Une croissance de la fréquentation liée au développement des activités ludiques comme le cinéma géant, la patinoire, le bowling, l’aquarium et le planétarium. L’Odysseum accueille un public de plus en plus familial, surtout les week-ends.

Le centre commercial entend bien continuer son expansion. Le complexe juteux représente un business conséquent pour les commerçants. De nombreuses entreprises ont choisi de s’y implanter et l’on attend avec impatience l’ouverture de la gare en 2017, qui promet un trafic important dans le quartier. Celle-ci s’accompagnera du projet Odysseum 2, un prolongement pharaonique de l’Odyseum, qui réserve un quartier d’affaires, des logements, des commerces, de l’hôtellerie, de nouveaux loisirs dont un casino et un vrai parc d’attractions.

Une vie de quartier peu développée

Malgré le succès du centre commercial, il semble que la vie locale soit peu développée. Principal lieu de consommation, le quartier laisse peu de place aux habitations. Une résidence étudiante y est toutefois implantée pour accueillir les élèves de l’établissement George Frêche, seul lycée de la zone. La situation géographique du quartier, aux portes du centre ville, empêche la construction de nouveaux logements. Cependant, la zone, a l’avantage d’être située en bordure d’autoroute, les touristes s’y arrêtent facilement pour se reposer. Selon le personnel de l’hôtel Holiday Inn, le quartier est plus vivant l’été. L’établissement enregistre une clientèle à grande majorité touristique pendant cette période (80%). En dépit de l’aspect pratique de celui-ci, l’Odysseum n’est pas la première destination des Montpelliérains : «On y vient seulement si l’on a quelque chose de précis à faire, je favorise d’avantage le centre ville qui est plus dynamique» confie une élève du lycée Georges Frêche. Certaines enseignes du centre commercial comme le supermarché Géant Casino, déplorent ce manque de fréquentation l’hiver. La gratuité des parkings serait-elle une solution ? Il s’agit en tout cas d’un souhait récurrent chez les Montpelliérains.

Passer son permis à Montpellier : patience et richesse sont de mise

À Montpellier, les taux de réussites du permis de conduire sont 2% plus élevés qu’à une échelle nationale. Les candidats préfèrent prendre quelques heures supplémentaires que de devoir repasser leur permis une seconde fois car les délais peuvent atteindre 78 jours et que le budget alloué au permis pèse lourd dans le portefeuille des étudiants.

« Relève un peu ton embrayage, va un peu moins vite et fais tes contrôles dans ton rétroviseur. » Lunette de soleil sur le nez, Nejjari Bouchra, gérante de l’auto-école Pasteur, 8 boulevard Louis Blanc, forme avec calme et pédagogie François, qui en est à sa 21ème heure de conduite.
Dans la voiture, l’ambiance est détendue et entre deux démarrages secoués, les conversations vont bon train. « On essaye d’établir une relation de confiance entre l’élève et le moniteur, ça nous permet de mieux les guider » explique Nejjari.

Sous le soleil de Montpellier, l’heure de leçon se déroule sans encombre. La formatrice choisit à son élève un parcours d’examen : départ de Louis blanc, direction les Aubes puis passage vers Odysseum pour revenir à l’auto-école viaAntigone.

Une fois le moteur coupé, l’heure est au bilan. Nejari fait part des observations qu’elle a notée sur le carnet d’évaluation de François pendant qu’il était aux commandes. « Il est bon techniquement, mais il doit encore se corriger, notamment au niveau des contrôles et de la souplesse de la conduite. Mais s’il lui faut une semaine de préparation de plus, on décalera un peu son passage au permis » souligne sa monitrice.
L’auto-école Pasteur préfère ne pas précipiter les inscriptions à l’examen que plus de 60% devront repasser. « La première fois, les élèves sont prêts, mais ils se laissent trop facilement déstabiliser, ils n’ont pas le mental » se désole la formatrice. François devait passer son permis fin mars ou début avril et se dit « pressé ».
En cas d’échec, le candidat sera placé sur liste d’attente pendant trois mois minimum. « Il y a un an de ça, on était à huit mois d’attente » affirme la gérante.

Pourtant, au service de l’éducation et de la sécurité routière de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM), le son de cloche est différent. « On n’a jamais été à huit mois d’attente ! Le délai maximum est de 79 jours entre deux présentations. Nous avons du mal à le faire baisser parce que la population de jeunes sur l’Hérault est en constante augmentation. En deux ans nous avons eu 9,5% de candidats supplémentaires » détaille Marie-Pierre Bottero, chef de service.

Pour répondre aux 1 100 candidats qui se présentent chaque année, la DDTM a ouvert un créneau supplémentaire le samedi spécialement réservé aux repêches, soit 200 examens en plus par mois. Un inspecteur supplémentaire a également été embauché en février dernier.

De leur côté, les auto-écoles mettent en garde leurs candidats « On déconseille de passer le permis juste pour le tenter » précise Nejjari Bouchra. C’est en effet 25 à 30 heures de leçon de conduite soit au minimum 1040€ qu’il faut compter pour obtenir sa feuille rose.
« Certaines auto-écoles sur le boulevard Louis blanc prennent jusqu’à 53€ de l’heure. Nous on prend 44€ de l’heure et on arrive très bien à gagner notre vie » précise la gérante. «  »«C’est un coût financier et des délais d’attente importants et les candidats en sont de plus en plus conscients. »

Carnaval des Gueux : Montpellier au rythme des percussions pour Mardi gras

Carnaval est toujours un rendez-vous du mois de février à ne pas manquer pour les jeunes Montpelliérains. Ils étaient près de 600 à célébrer Mardi gras, ce mardi 12 février.

«Le carnaval, ça s’organise tout seul ! » indique Joséphine à la tête du cortège. Ambiance festive en ce mardi 12 février aussi appelé Mardi gras.
Le rendez-vous du Carnaval des Gueux était fixé à 19 h au Peyrou. Malgré la nuit déjà tombée, les inconditionnels du carnaval, tous de couleurs vêtus, sont au rendez-vous. Le temps clément permet aux carnavaliers à se remuer au son de l’entraînante batucada, batterie de percussion traditionnelle, venue tout droit du Brésil. « Notre groupe de percussionnistes s’appelle La Battante. On participe au carnaval chaque année et on se réunit une fois par semaine pour répéter ensemble.» explique Julien, l’un des 20 membres du groupe de percussionniste.

Et il y a foule pour envahir les rues de Montpellier, environ six-cents personnes selon les sources policières, majoritairement des jeunes. Costumes traditionnels tels que bouffons, clowns, arlequins et diablotins côtoient des costumes pour le moins original : de la banane en passant par DSK, il y en a pour tous les goûts.
Les traditions de Mardi gras étaient respectées, au détriment parfois, des victimes de farces. Jet de farine et de confettis bien sûr, pour ne pas rompre avec les coutumes, mais aussi de vin ou encore d’œufs sont autant de clowneries d’usages dans les rues de Saint-Guilhem, Roucher ou de la Fontaine. Anna et Maria, deux étudiantes moldaves venues se mêler au cortège, sont ravies de participer à la fête : « Il n’y a pas carnaval comme cela en Moldavie, on trouve ça super ! »

Au passage du défilé, les fenêtres des Montpelliérains s’ouvrent. Certains s’étonnent « Ah ? C’est Mardi gras aujourd’hui ? ». Jacques et Maya, Parisiens de passage à Montpellier, s’arrêtent un moment pour admirer les chars et pantins réalisés par les plus créatifs : « C’est sympa, c’est important de respecter les traditions comme le carnaval ».
Les carnavaliers sont du même avis. « Le carnaval, c’est le soulèvement du peuple contre l’autorité. C’est une envie irrésistible de festoyer que rien ne peut arrêter. Les gens ont besoin de danser, faire du bruit, c’est un bienfait d’utilité publique. Moi, je me soulève aujourd’hui contre tout le monde et personne en particulier. » déclare, bière à la main, celui qui se fait nommer Arlequin, le temps d’une soirée.

21 h place Saint-Anne, les feux d’artifice fusent, les pétards explosent, les Montpelliérains costumés chantent et dansent sur le rythme des percussions endiablées. Les Gueux du carnaval ont mis fin aux festivités vers minuit, sans incident majeur, malgré quelques dégradations notables, bien encadrés par deux-cents policiers et gendarmes. Une trentaine de téméraires ont, cependant, fait durer Mardi gras jusque sous les coups de 3 h du matin.

Souriez à Montpellier : « L’idée est de recentrer le débat sur la vidéosurveillance »

Une nouvelle application vient de sortir pour votre Smart-Phone : « Souriez à Montpellier ». Le but de cette application est d’émettre une alerte sonore lorsque vous passez à une vingtaine de mètres d’une caméra de surveillance. Développée par un Montpelliérain, à partir des données fournies par la mairie, cette application permet de savoir lorsque l’on est filmé, et donc de pouvoir faire de grands sourires aux fonctionnaires derrière leurs écrans.

Le principe de l’application[[http://souriez.kernel23.org/]] est assez simple, en utilisant le réseau 3G et la fonction GPS de votre Smart-Phone, elle émettra une alerte sonore et fera vibrer votre téléphone lorsque vous passez à moins de 20 mètres d’une caméra de surveillance. Créée par un Montpelliérain, cette application se veut être un premier jalon dans le contrôle de la vidéosurveillance sur Montpellier.

A l’origine de cette initiative, Corentin[[Le nom a été changé]], a utilisé l’Open Data de la ville de Montpellier[[http://opendata.montpelliernumerique.fr/Emplacement-des-cameras-de]]. Au début il développe cette application pour rire. Néanmoins, aujourd’hui l’objectif a changé : «  L’idée est de recentrer le débat de la vidéosurveillance. Est-ce vraiment efficace ? Quelles sont les dérives à craindre ? Existe-t-il d’autres alternatives ? » s’interroge-t-il. Ces caméras ont pour but de lutter contre la délinquance et de rassurer les citoyens selon la mairie. « On sait qu’une caméra vaut au minimum 200 euros » renchérit-il. Rien que sur Montpellier, il y en a plus d’une centaine. « Personnellement, je préfère que l’argent dépensé dans ces caméras servent à payer des personnes qui s’occuperaient des délinquants avant qu’ils ne fassent une connerie » explique Corentin.

En 2012, plus de 700 000 euros[[http://www.montpellier.fr/include/viewFile.php?idtf=15228&path=c6%2FWEB_CHEMIN_15228_1333379151.pdf p.32]] ont été investis par la mairie dans la vidéosurveillance à Montpellier. Le coût de fonctionnement moyen d’une caméra par an a été chiffré par la Cour de compte à 7400 euros[[rapport: L’organisation et la gestion des forces de sécurité publique – juillet 2011 p.141]]. A Montpellier, la ville fournit une liste de 116 caméras de surveillance. Cela représenterait environ un million d’euros par an[[http://videoprotection.idealconnaissances.com/welcome.do]]. Alors même que l’efficacité réelle de la vidéosurveillance est mise en doute par plusieurs études[[http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2010/07/28/limpact-de-la-videosurveillance-est-de-lordre-de-1/]], dont celle de la Cour des Comptes[[rapport: L’organisation et la gestion des forces de sécurité publique – juillet 2011 p. 144 à 149]], il devient difficile pour la mairie de justifier de telles dépenses dans le seul but de rassurer certaines populations et de fluidifier la circulation en ville[[http://www.montpellier.fr/include/viewFile.php?idtf=15228&path=c6%2FWEB_CHEMIN_15228_1333379151.pdf p.31]].

Des dérives multiples

Les caméras peuvent engendrer de nombreuses dérives. « Le délit de faciès est l’une des premières dérives possibles » explique Corentin, inquiet. Ce n’est pas le seul problème. « Au début, la gestion des caméras de surveillance est confiée à un organe de la ville mais il arrive souvent qu’au bout de quelques années la gestion soit sous-traitée » poursuit-t-il. C’est toute une question d’éthique que soulève Corentin. « Il arrive régulièrement que les caméras soient utilisées pour mater des femmes » déplore-t-il.
De plus, il ajoute que « Je comprends tout à fait que si l’on propose à un gars trois fois son salaire, il laisse une personne faire ce qu’il veut d’un enregistrement ». A Montpellier, c’est le Centre Superviseur Urbain qui gère la vidéosurveillance. Cela représente quinze agents qui travaillent rue de Melgueil, soit l’hôtel de police près de l’arrêt de tramway Rives du Lez.

Un projet en développement

Pour le moment, l’application « souriez à Montpellier », disponible sur PlayStore gratuitement, ne permet pas aux utilisateurs d’aider à repérer les caméras. « Le côté collaboratif est prévu dans la prochaine version » explique Corentin. « Les listes de la ville sont parfois en décalage, erronées ou non mises à jour » ajoute-t-il. « Les caméras de la police et privées ne sont pas prises en compte pour le moment ». En effet, la nécessité de compléter la liste est flagrante. Alors que seulement deux caméras sont signalées filmant les alentours de la préfecture, il est possible d’en compter 19. Aux alentours de la gare, même constat. Sur trois caméras signalées, plus d’une quinzaine de caméras sont installées. De même du côté de la Tour de la Babote. Une caméra est signalée, trois sont présentes. À cela, une explication assez simple : seules les caméras de la ville sont prises en compte. Ainsi, les caméras du tramway, de la police ou des personnes privées ne sont pas signalées. « Cette application est développée en Open Source pour que d’autres puissent y contribuer, la développer ou même l’exporter à d’autres villes » continue Corentin.
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Capture d’écran de l’application « Souriez à Montpellier »

Une pierre à l’édifice du contrôle des caméras

« Ce projet rejoint celui du collectif sous-surveillance.net[[http://www.sous-surveillance.net/]] » avoue Corentin. Le collectif « sous-surveillance », a pour objectif de faire une cartographie de toutes les caméras de surveillance publiques comme privées pour permettre aux citoyens d’être au courant et d’agir en conséquence. Le concept est simple. En se basant sur les cartes que Google fournit, chaque utilisateur peut ajouter une caméra, son champs de vue, et d’autres informations sur la caméra (propriétaire, marque, type, portée de vue, et autres). « Plus de 25 villes ont déjà leur application, toutes les semaines deux ou trois nouvelles villes sont répertoriées » continue-t-il. Déjà, les caméras des villes de Paris, Lyon, Clermont-Ferrand, Tours, Angers, Rennes, Toulouse, Nîmes et d’autres sont répertoriées sur leur application gratuite.
« Je n’avais pas envie d’animer un collectif, voilà pourquoi j’ai développé cette application seul » réponds Corentin lorsque l’on lui demande pourquoi les données de Montpellier ne sont pas répertoriées sur l’application « sous-surveillance ».

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Capture d’écran de l’application « Sous-surveillance »

Un marché de Noël de plus en plus commercial

Le marché de Noël de Montpellier a bien changé depuis sa création il y a 10 ans. Alors qu’il était au départ un « petit village de Noël », il ressemble aujourd’hui à tous les autres marchés et à n’importe quelle braderie.

Certains commerçants et artisans ont le sentiment de perdre un peu plus chaque année de la magie de Noël sur leur marché, situé cette année sur l’esplanade Charles-de-Gaulle. On y trouve en effet de plus en plus de gros commerçants ou de simples revendeurs qui n’ont pas vraiment leur place. « Une année, il y avait même des pulls Nike » s’inquiète Sophia, créatrice d’objets de décoration et de peluches, qui vend sur le marché depuis la première édition. « On retrouve trop souvent les mêmes produits d’un stand à l’autre et ça crée de la concurrence entre nous. C’est pas du tout ça l’esprit de Noël. On ne vient pas là pour avoir ça ! » Et surtout, indique François, producteur de foie gras, « certains créateurs de bijoux et de vêtements de la région auraient peut-être plus leur place ici, que d’autres plus gros qui ne devraient pas être là ». Les deux exposants, dirigeants de petites entreprises, ont l’impression qu’on vole la place à leurs homologues : « On voit trop des gros commerçants et même des gens qui ne font que de la revente, qui pourraient vendre sur n’importe quel autre foire et laisser la place à des plus petites structures qui ont besoin de cet avantage ». Avec l’augmentation du prix des chalets – 3 800 euros pour un emplacement simple et 8 000 euros pour un double – de moins en moins de petites structures se présentent. Elles n’ont pas les moyens d’assumer tous les frais qu’un mois de marché représente. Elles ont également peur de ne pas résister à la concurrence. « Avec une sélection plus poussée, on pourrait éviter tous ces problèmes », assure Sophia.

La sélection des exposants est faite sur dossier, par la commission d’attribution des chalets, dirigée par le service des affaires économiques de la ville. Les commerçants, artisans et producteurs remplissent donc ce dossier de candidature six mois avant le début du marché. Il comporte une description des produits vendus. Une exigence de seulement cinq photos des produits doit être suivie. Les candidats ont l’obligation par ailleurs de joindre un justificatif d’enregistrement à la Chambre de commerce et d’industrie ou la Chambre de métiers et de l’artisanat. Selon Sophia, c’est un dossier « trop léger ». S’il était plus complet et s’il comportait des critères plus poussés quant à l’origine des produits, on éviterait bien des problèmes sur le marché. Aussi, il pourrait être différencié selon le type d’activité du candidat, car c’est un dossier unique.

Ben, agent technique du service des domaines et espaces publics, également membre de la commission, indique que la ville souhaite « équilibrer l’offre » et favoriser la diversité. Pourtant, le marché semble « dériver » d’après Sophia. Il s’éloigne de l’esprit des marchés de Noël et perd de sa qualité. Il était autrefois plus folklore et plus agréable : on y jouait de la musique et l’on y présentait des spectacles, raconte l’artisan. Aujourd’hui, même le contact avec les organisateurs se perd. Ces derniers venaient régulièrement en début de journée voir les exposants pour s’assurer que tout allait bien. Désormais « on se fout de nous », déplore l’une des plus anciens artisans du marché. Sophia remarque qu’« on ne contrôle même plus si l’on vend bien ce qu’on a indiqué dans notre dossier ». Alors même s’« il en faut pour tous les goûts et toutes les bourses » comme le martèle François, une révision des critères de sélection pourrait redonner de la qualité et de l’authenticité au marché.

Zombie Day: La horde défèrle sur Montpellier

Phénomène venu des États-Unis, il fait fureur un peu partout en France. La troisième édition de Montpellier a réuni plus de 600 personnes.

La journée commence tôt en ce dimanche 28 octobre. Au fond d’une salle peu éclairée de la Place du Nombre d’or à Montpellier, s’affairent une quinzaine d’individus. Ils sont pour la plupart des membres de l’association Terraludis « Une association de joueurs, d’événements et de jeu de rôle » d’après un membre.
Ils installent ce qui sera l’atelier de maquillage de la journée. Plus de 220 personnes, selon les organisateurs, vont passer entre leurs mains. Ces personnes viennent pour la Zombie Day. Ce phénomène venu des États-Unis fait fureur un peu partout en France. C’est la troisième édition à Montpellier et le nombre de participants double chaque année. Lors de la première édition en 2010, ils n’étaient que 200 en tout. La seconde (l’année dernière), c’est environ 400 personnes qui furent présentes sur Montpellier. Cette année, les chiffres varient entre 628 et 912 participants au défilé malgré le froid et le vent.
Des volontaires du Don du sang sont à l’entrée, faisant signer des promesses de dons à des zombies dégoulinant. L’association Lions club international est aussi présente pour donner un coup de main.

Vers 15h30, le cortège démarre. La gare, Le Peyrou, La place de la Comédie subissent la horde de zombies. La soirée finie dans un bar, Place de l’Europe.

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Latex, faux sang, pinceaux, les membres de l’association ont tous suivi un petit stage de maquillage pour l’occasion.

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« Nous sommes là pour fêter la mort, la vie. C’est un peu d’inspiration des fêtes des morts Mexicaines. C’est Halloween, la Toussaint. » explique un maquilleur

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Avant et après avoir été maquillé.

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Les âges sont variés, majoritairement des jeunes, mais l’on trouve aussi des parents avec leurs enfants ou encore des séniors.

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La horde déambule dans le centre de Montpellier.

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« Le phénomène zombie se développe de plus en plus. Cela a commencé avec Romero et a évolué jusqu’à Walking Dead et d’autres films aujourd’hui » explique un organisateur.

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Les participants foncent sur tout ce qui bouge, bus, tram, voitures, passants, le tout sans violence.

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La marche aurait dû s’arrêter au Peyrou, mais les grilles étaient fermées. N’entamant pas pour autant l’enthousiasme des participants.

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« On vient pour le fun, les gens sont gentils, on vient pour se marrer » déclare un participant

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Vers 17h30, le cortège prend fin.