Montpellier victime des serial kiellers

Défait à domicile par les allemands du THW Kiel (31-34), Montpellier reste sur trois défaites d’affilée en Ligue des champions et se met dans une fâcheuse position pour la suite de la compétition.

Une Park&Suites Arena chauffée à blanc, deux des meilleurs équipes du continent invaincues en championnat et une rencontre à enjeu. Tout était réuni pour tenir en haleine l’amateur de handball. Il n’aura manqué qu’une victoire de Montpellier.

Les montpelliérains étaient pourtant prévenus. Avant la rencontre, Wissem Hmam, avait noté que la formation de Kiel n’avait « pas perdu deux fois de suite contre une même équipe ». Le MAHB n’a finalement pas fait fructifier sa victoire au match aller en chutant, avec les honneurs, face aux redoutables joueurs d’outre-Rhin.

Dès l’entame, les Allemands impose un défi physique aux locaux à la limite de la violence. Nikola Karabatic est la cible prioritaire de cet excès d’engagement. Profitant d’une double supériorité numérique à la suite des exclusions temporaires de Momir Ilic et Kim Andersson, Montpellier répond de la meilleure des manières en prenant les devants au tableau d’affichage (6-5, 9e). Efficace en attaque malgré la présence de Thierry Omeyer dans la cage adverse, on se dit que les hommes de Patrice Canayer tiennent le bon bout. Avec le carton rouge de Christian Zeitz (17e), la tâche semble même plus aisée. Un pur leurre.

Narcisse tient Kiel hors de l’eau…

Comptant jusqu’à quatre buts d’avance, Montpellier ne rejoint les vestiaires qu’avec le plus court des avantages (17-16, 30e). Ce passif aussi réduit, Kiel le doit en grande partie à Daniel Narcisse qui a porté son équipe au moment où le MAHB avait fait le trou. Face au retour rapide des allemands, la pause arrive à point nommé.

Les leaders du championnat allemand reviennent sur le terrain gonflés à bloc et passent la vitesse supérieure. Les locaux peinent à résister aux coups de boutoirs de Kim Andersson et se voient très vite mener au score (19-20, 35e).

…Omeyer fait le reste

Quand l’armada allemande se met en branle, elle est dévastatrice. Pendant que Daniel Narcisse continue de pilonner les buts de l’excellent Richard Stochl, Thierry Omeyer, à l’autre bout du terrain, sort le grand jeu et écœure les tireurs montpelliérains (23-26, 44e). Malgré tout, l’abnégation de Vid Kavticnik finit par payer et Montpellier égalise (29-29, 52e). L’Arena y croit dur comme fer et pousse les joueurs de ses 18000 cordes vocales. En vain. Dragan Gajic échoue sur Thierry Omeyer, tandis que Dominik Klein s’occupe de mettre les locaux à distance raisonnable (29-32, 56e). L’espoir est passé, Nikola Karabatic se chargeant de conclure une rencontre de prestige (31-34).

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Narcisse.pngJoint à l’issue de la rencontre Daniel Narcisse ne cache pas sa satisfaction : « Super match. Tout va bien, on a gagné ». Cette victoire de Kiel ne fait pourtant pas les affaires de Montpellier. Questionné sur les chances du club héraultais pour la suite de la compétition, le français « espère qu’il y aura un club français au final four ».

Avec les victoires de Léon à Belgrade et de Copenhague à Szeged, Montpellier va devoir remporter ses trois derniers matchs afin de s’assurer, au minimum, de la deuxième place du groupe.

Le MAHB joue « gros »

Ce dimanche 4 décembre à 17h15, le Montpellier Agglomération Handball (MAHB) affronte l’ogre allemand du THW Kiel, plus gros budget d’Europe, en phase de poules de la Ligue des champions. Cette rencontre se déroulera dans une Arena surchauffée, annoncée à guichets fermés depuis plusieurs semaines déjà.

Après leur exploit du match aller dans l’antre allemande (victoire 24 à 23), les hommes de Patrice Canayer vont tenter de rééditer cette performance devant leur public.

Rémi Salou : « des guerriers, le couteau entre les dents »

remi-salou-le-pivot-de-montpellier.jpgMalgré un très bon début de saison en championnat avec un sans-faute – onze victoires en autant de matchs -, le MAHB reste sur deux défaites consécutives en compétition européenne. On pourrait penser que le moral des troupes n’est pas au mieux. « Il n’y a pas de crise» assure Rémi Salou, faisant référence aux derniers bons résultats en championnat comme la victoire par sept buts d’écart mercredi dernier à Créteil. Les joueurs restent donc confiants . Le pivot montpelliérain dément un éventuel excès de confiance préférant évoquer simplement « un coup de fatigue ». Le groupe semble plus que jamais motivé et mobilisé : « on aborde ce match comme des guerriers, le couteau entre les dents ». En point presse, l’entraineur emblématique du club, Patrice Canayer, espère lui « une victoire significative ».

Comme chaque année, Montpellier se veut très ambitieux : « notre objectif est simplement de tout gagner, on joue toutes les compétions à fond » précise le jeune espoir Rémi Salou. Mais avant d’envisager une victoire finale, il faut d’abord assurer la qualification. Après leurs défaites à Copenhague et chez les hongrois de Pick Szeged, les montpelliérains sont actuellement quatrième avec six points dans leur poule de six équipes. Kiel est troisième avec une longueur d’avance tandis que Pick Szeged n’est qu’à deux points derrière. La lutte en vue des quatre places qualificatives s’annonce donc serrée. Le vainqueur fera un très grand pas vers les huitièmes de finale.

L’enjeu sera de taille dans ce match crucial qu’Haut Courant ne manquera pas de suivre pour vous. Rendez-vous dimanche soir…

Montpellier : de blanc masqués contre le SIDA

Objectif zéro. Mercredi 30 novembre, 18h, la nuit vient de tomber sur le centre-ville de Montpellier. La place Jean-Jaurès prend ses airs habituels de rendez-vous festif et convivial. Au milieu, quelques silhouettes se distinguent, de blanc masquées. En silence, très vite rejoints par d’autres, les anonymes se recueillent… Plusieurs lanternes rouges flottent au-dessus de la foule. La marche blanche peut commencer. « SIDA : Zéro contamination, zéro mort et zéro discrimination ». Tels étaient les slogans que l’on pouvait lire sur les panneaux scandés par les quelques 80 participants. Autour, la foule s’interroge. Les « qui sont-ils ? » ou encore les « pourquoi ces masques ? » montrent bien l’intrigue provoquée par le rassemblement. Mais au fait, qui étaient-ils et que faisaient-ils ?

Solidaires. Ils sont tous membres ou sympathisants du collectif SIDA 34 qui rassemble des associations, des médecins et des chercheurs, ayant en commun, la lutte contre le SIDA. Pour Carine Favier, référent du réseau Ville Hôpital VIH de Montpellier et animatrice du collectif, l’action était l’occasion de « témoigner malgré les nombreuses actions, que la discrimination des personnes séropositives au sein de la société, persiste ». Elle juge la situation « inadmissible » et estime qu’en « ce qui concerne le SIDA, on a avançait sur presque tout, sauf ça ». Marquer les esprits sur ce sentiment de discrimination, « d’où les masques blancs », ajoutera-t-elle. C’est vers l’avenir que se tourne Jessie, étudiante de 25 ans, elle-aussi venue en soutien à la cause. La jeune Montpelliéraine a envie de « continuer le combat et ne jamais oublier qu’il y a des petits qui grandissent et qu’il faut leur expliquer (…) le seul danger reste la banalisation ».

Encourageant. La lutte contre le SIDA semblerait donc se poursuivre et le département de l’Hérault se voudrait encore plus actif. En effet, plusieurs initiatives ont été lancées et notamment l’inauguration ce 1er décembre à Béziers d’un nouveau local pour l’association AIDES. Également associée au mouvement, l’association LGP Montpellier met en place dans ses locaux le «dépistage rapide 30’ ». Un dépistage anonyme et gratuit qui s’opère par le simple prélèvement d’une goutte de sang sur le doigt. Un nouveau procédé déjà en place dans plusieurs structures associatives de lutte contre le SIDA et qui dès le 8 décembre et ensuite tous les premiers jeudi du mois, pourra s’effectuer à la Maison des LGBT, boulevard Pasteur à Montpellier. Pour son président Vincent Autin, le but de ce dépistage est « de répondre à des personnes plutôt fébriles à aller vers des structures plus traditionnelles ». Aller vers un laboratoire s’avèrerait-il être un frein ? Toujours est-il que dépistage rapide ou non, les centres dits traditionnels restent les seuls à permettre la détection d’autres types d’infections sexuellement transmissibles qui sont certes moins graves mais aujourd’hui, en nette recrudescence.

Le torchon brule entre le personnel et la direction des pompiers de l’Hérault

La tension est à son comble chez les pompiers professionnels de l’Hérault. Lundi après-midi, la manifestation qui s’est déroulée à Vailhauquès s’est soldée par l’incendie de la voiture du colonel Christophe Risdorfer, principale cible des critiques. Malgré une entrevue avec le préfet et le président du conseil général André Vezhinet, la grève illimitée lancée le 18 novembre perdure.

Un problème de management de longue date

En 2009, le conflit opposant le personnel et la direction avait déjà abouti à la démission du colonel Cassar, accusé de mauvaise gestion des services, de mépris, et de favoritisme. « Il n’embauchait quasiment que des personnes de sa ville, Pignan », explique Didier Bosch, représentant syndical à la fédération autonome. Deux ans plus tard et après la nomination du colonel Risdorfer, la situation ne semble guère meilleure. Les grévistes dénoncent son autoritarisme en matière de management, ainsi que le harcèlement et le chantage dont ils se déclarent victimes.

La première manifestation, qui s’est déroulée vendredi dernier en centre de Montpellier, a permis d’entamer les négociations. Grâce à la mobilisation remarquée d’environ 200 salariés, qui ont défilé en uniforme avec fumigènes et pétards assourdissants, les représentant syndicaux ont obtenu une entrevue avec le préfet Claude Baland.

Désireux de porter leurs revendications auprès du président du conseil général André Vezhinet, ils n’ont finalement obtenu ce rendez-vous qu’après l’occupation des voies de la gare St. Roch. « Nous lui avons demandé la démission du colonel et également celle de monsieur Gaudy, président du conseil d’administration des pompiers de l’Hérault. La situation ne peut changer sans le départ de ce dernier, qui est à l’origine de la nomination de Risdorfer et de son prédécesseur Cassar », ajoute monsieur Bosch. André Vezhinet a assuré quant à lui avoir entendu l’appel, même s’il ne le comprend pas. Exigeant un peu de temps pour analyser la situation en profondeur, ce dernier a fixé un rendez-vous vendredi prochain pour répondre au cahier des négociations.

Maintenir la pression pour un service de qualité

Lundi après-midi, une réunion du comité technique paritaire et du comité d’hygiène et de sécurité était prévue à Vailhauquès au sein de la direction départementale d’incendie et de secours (DDSIS). Elle a cependant été boycottée par les grévistes qui se sont rassemblés devant le bâtiment. A l’issue de la manifestation, certains pompiers auraient inondé avec une lance à mousse une partie des locaux du siège de la DDSIS, saccagés le bureau de Christophe Risdorfer et brulés sa voiture de service.

Des actes injustifiables pour le colonel, qui a d’ores et déjà affirmé qu’il portera plainte. D’après le communiqué de son secrétariat, il condamne fermement ces agissements « contraires aux principes républicains » en soulignant que la majorité des sapeurs pompiers ne se reconnait pas dans ces « méthodes inciviles ».

Pourtant le mouvement semble vouloir maintenir la pression et ne pas transiger sur les revendications. «un changement vers une vraie collaboration entre personnel et direction en matière d’organisation des interventions est plus que nécessaire . Il en va de la qualité des services et de l’efficacité des interventions », affirme Didier Bosch.

La réunion prévue pour le 25 novembre entre les syndicats et les autorités départementales sera décisive pour résoudre le conflit. Mais au vue de la fermeté des positions on peut craindre un enlisement de la situation.

Inondation à Figuerolles

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Circulation bloquée, poubelles traînées par le courant, commerces et habitations inondés. Voici le bilan de la première pluie automnale dans le quartier de Figuerolles à Montpellier. Un fleuve d’eau descendant le Faubourg des Figuerolles a envahi cet après-midi les rues adjacentes en débarquant sur la Place Roger Salengro (dans la vidéo ndr). L’épisode pluvieux a frappé la totalité du quartier, ainsi que plusieurs zones de la ville. Malgré la nature exceptionnelle de ce phénomène, l’inondation n’est pas une nouveauté pour les habitants, qui presque tout les ans sont confrontés à ces genres de difficultés.
Tout est revenu à la normale vers 17h30, quand la pluie a décidé d’accorder une trêve aux gens qui essayaient de débarrasser les trottoirs et les rues des déchets amenés par le courant.

La faïence montpelliéraine à l’honneur

La faïence traditionnelle de Montpellier s’expose jusqu’au 12 juin prochain au sein du musée Albert Ciurana de la faculté de pharmacie. L’occasion pour François Siffre, dernier artisan à faire perdurer cette tradition, de présenter des pots d’apothicaires en collaboration avec le musée Fabre.

À Montpellier, les filles portent les crampons !

Dans le monde de l’ovalie comme du ballon rond, les garçons règnent en maître sur Montpellier. Ce n’est pas pour autant que les filles se laissent faire. Au début des années 2000, Thierry Perez pour le rugby et Louis Nicollin pour le football ont chacun lancé une équipe féminine dans leur discipline. Depuis, elles occupent le haut du classement mais pas la Une des journaux. Reportage au cœur du sport féminin.

Le sport est bien souvent une histoire d’héritage familial. Côté football, Sarah M’Barek, ancienne arrière et entraîneur du MHSC[ Montpellier Hérault Sport Club]] féminin depuis cinq ans, a suivi les traces d’un père coach et d’un frère joueur. « J’ai appris à toucher le ballon dans mon quartier à Tours » se souvient la jeune trentenaire. Côté rugby, Élodie Persico, troisième ligne et codirigeante de la section féminine du [MHR[[Montpellier Rugby Club]], doit son amour du sport à une culture parentale et « l’aura du grand Biterrois ». Ses études et ses amis de fac l’ont menée jusqu’au club montpelliérain qu’elle n’a pas quitté depuis.

Ces deux femmes ont plus en commun que leurs études en STAPS et leurs sélections en Équipe de France : elles souhaitent avant tout transmettre leur savoir à la nouvelle génération, afin qu’elle puisse vivre ce qu’elles ont vécu.
Pour Sarah M’Barek, ses joueuses doivent surtout respecter des principes de base. « Signer une licence, c’est se donner à fond pour son club, avoir envie de progresser, prendre du plaisir et se souvenir d’où l’on vient. »

Elodie Persico n’a quant à elle pas suivi cette voie. « Entraîner était hors de question puisque je suis déjà prof d’EPS[[Éducation Physique et Sportive]], déclare-t-elle en souriant. Ce que j’aime dans le rugby, c’est l’aspect combatif. Il m’arrive encore de jouer pour dépanner les filles de l’équipe 2. »
La relève n’a rien perdu de cet engouement, bien au contraire. Elles sont là pour le jeu et la compétition. Et pas question de complexer par rapport au succès des garçons.

Moins de muscles, plus de techniques… et de titres

Audrey Parra et Élodie Poublan

Rugbywomen depuis leur enfance et jeunes internationales, Audrey Parra et Élodie Poublan s’entendent sur un point : « On jouait avec les garçons étant petites et on n’a rien à leur envier… hormis leur côté pro grâce auquel ils peuvent vivre de leur passion. Mais on se bat avec autant, voire même plus, d’envie que les joueurs du MHR. »
Marie-Laure Delie, attaquante de 23 ans du MHSC et de l’Équipe de France fait le même constat : « Avant que j’intègre mon premier club à 12 ans, j’étais dans une équipe mixte, se rappelle la jeune fille. Ça ne m’a pas empêchée d’être capitaine et de mieux me débrouiller que les garçons. »

Le premier a priori sur le sport féminin peut être un manque de combativité et d’engagement physique dans l’effort. Leurs actions sont certes moins rapides mais les filles compensent par une plus grande technicité. « On suit l’évolution des garçons en donnant de l’importance à la musculation, en développant notre jeu au pied, en allongeant nos passes, note Élodie Persico. Ce n’est plus seulement le rugby qui compte, c’est la performance. »

Christophe Sourgnes, entré à la direction du club il y a un an et lui-même ancien joueur s’accorde à dire que « les matches des féminines sont plus fluides et moins pollués par les chamailleries sur le terrain qu’on voit surtout chez les garçons. » Les filles du MHR, n’ayant pas de statut professionnel, jonglent entre boulot et passion. Elles ont deux entraînements fixes par semaine, plus un rendez-vous le lundi afin de travailler la technique individuelle. Sans compter les rencontres du week-end !

« On a envie de sortir un élitisme féminin mais on manque de dispositions telles que des aménagements horaires ou des infrastructures. Au Pays Basque par exemple, il y a un terrain tous les 500 mètres », s’exclame Élodie Persico.
Ce n’est pas pour autant que les filles se laissent aller. Au foot comme au rugby, elles ont pu s’entourer d’un staff complet : adjoint, préparateur physique, soigneur… Même les entraîneurs ont eu une carrière sportive de haut niveau.

Sarah M’Barek a fait 18 ans de club, dont 7 en Équipe de France et 5 au MHSC avant d’y entraîner l’équipe féminine. Quant à Nicolas Roger, coach des rugbywomen, il a fait ses armes au MHR avant de prendre la tête du collectif en 2000.
Le coaching a si bien marché que côté palmarès, les filles sont plus productives que les garçons.

Pour le MHSC féminin :

• double-championnes de France en 2004 et 2005

• triple vainqueurs du Challenge de France (équivalent de la Coupe de France chez les hommes) en 2006, 2007 et 2009

Pour le MHR féminin :

• double-championnes de France en 2007 et 2009

• championnes d’Europe en 2008

Malgré ces titres, les joueuses souffrent d’un manque de reconnaissance en particulier concernant le rugby.

Un foot au top pour un rugby à la traîne

Sans parler des salaires, les féminines ne disposent pas d’une couverture médiatique équivalente à celle de leurs homologues masculins.
Coach du MHSC, Sarah M'Barek
Au foot, un public restreint mais fidèle a réussi à se former autour des féminines du MHSC. « Même si l’on est délocalisé à Sussargues, on attire environ 200 spectateurs par rencontre, remarque Sarah M’Barek. Notre jeu est moins tourné vers le contact et ça plait. »
En novembre 2009, elles ont eu l’honneur de fouler la pelouse du stade de la Mosson en huitième de finale de la Ligue des Champions face au Bayern Munich : « On a réuni environ 9 000 personnes ce jour-là, dont Hélène Mandroux. Avoir une femme maire est une plus pour le sport féminin », avance la coach.

Les filles du MHR n’ont pas cette chance. Rien qu’au niveau du recrutement, les CV ne se bousculent pas au portillon. Alors que Sarah M’Barek a pu créer un groupe selon son idéal de jeu, allant jusqu’au Japon pour dénicher la perle rare, Nicolas Roger a moins d’opportunités. « Notre gros point faible se situe dans le recrutement des piliers et talonneurs… et il faut doubler les postes, déplore Élodie Persico. En sachant que les filles, entre les minimes et les cadettes, ne peuvent pas jouer avec les garçons ni être accueillies dans une équipe féminine avant leur 16 ans, toute une tranche d’âge est sacrifiée. »

De ce point de vue, la France fait pâle figure face aux pays anglo-saxons, où la culture du rugby est incontournable. Les Anglaises sont semi-pros et leur statut se traduit sur le terrain. « J’ai pu les voir lors de mes sélections internationales et leur gabarit n’a rien à voir avec ceux de nos équipes, reconnaît Élodie Persico. Quant aux All Blacks féminines, leur jeu est parfait, on les regarde avec admiration. »

Le constat est moins amer pour le foot. Les filles du MHSC sont 7ème du classement des clubs européens et la France se situe dans le peloton de tête avec l’Allemagne et la Suède. Et depuis deux ans, elles bénéficient d’un contrat fédéral qui leur donne le statut d’amateur. « Elles peuvent tirer des revenus du sport, mais ce ne sont que des extras, explique Sarah M’Barek. À côté, certaines travaillent au club, au secrétariat ou à la boutique officielle. »

Si le sport féminin est bien ancré dans les terres montpelliéraines, seule la passion les fait vivre. Cécile Prunel, 29 ans et joueuse dans l’équipe II du MHR, a mis le sport au centre de sa vie. La seconde ligne admet que « sans nos dirigeants qui se bougent pour nous, le club ne serait sans doute pas ce qu’il est. »

Le long chemin des étrangers vers la France

Pour respecter la loi française, les étrangers qui souhaitent résider en France doivent se rendre en préfecture. Ce qui les attend, c’est beaucoup de dossiers à remplir, de rendez-vous à prendre, de temps d’attente. Tout cela leur apprend la qualité administrative française. Reportage.