Neïman, fais nous danser !

A l’occasion de la sortie de son second album « Fils du peuple », Hautcourant est allé à la rencontre d’un artiste à part : Neïman, double disque d’or.

Neïman a sorti son premier album Destiny en 2006 et son premier single Viens dans la foulée. A chaque fois, le succès est au rendez-vous. Il enchaine les tubes : Fais moi danser« . Il se fait remarquer par ses goûts éclectiques qui métissent son reggae de dance hall, de pop, de r&b, et de toutes les musiques locales des îles. Il aime voyager, il aime la découverte. Avec son goût passionné pour la musique et cette motivation inébranlable, il se retrouve classé N°1 au Surinam. Nommé aux Victoires de la Musique Guyanaise, Neïman remporte la catégorie « Meilleur Single Urbain ». Avec Shym pour le featuring Femme de Couleur, il a été double disque d’or. Cet artiste talentueux ne pense pas s’arrêter à mi-chemin. Il sort son deuxième album en mai 2010 intitulé Fils du peuple. Retour sur un parcours fulgurant.

L’influence de ses origines

Neïman n’oublie pas d’où il vient et qui il est. Il garde les pieds sur terre. Il veut, avant tout, représenter la Guyane dont il est originaire, à travers l’esprit et la langue, le taki taki. Comme il a pu le dire : « C’est la langue des hommes des forêts, le long du fleuve Maroni, mélange de créole anglais et de mots indiens. J’y ai mis un peu de français et d’anglais, pour que les gens saisissent mieux. Alpha Blondy ou Youssou N’Dour ont réussi à s’imposer à travers le monde en chantant dans leur langue. J’espère que le public aura envie de découvrir ma langue et ma culture, qu’il sera curieux. Personne n’a jamais chanté dans ce dialecte parlé au Surinam et en Guyane, je veux ouvrir une porte [[http://www.sonymusic.ch/Neiman/Biographie]]. » D’ailleurs, son nom reflète ce choix de rester proche des siens. Pas de surnom, pas de pseudo mais son vrai prénom. Le prénom Neïman vient de sa langue maternelle, le Bushi Nengué qui signifie littéralement « l’homme de la forêt ».

Sa passion pour la musique

Neïman aime ce qu’il fait et cela dure depuis des années. Lorsqu’on lui demande à quel âge il a commencé la musique, il nous répond : « je ne peux pas dire vraiment à quel moment j’ai commencé. J’ai toujours aimé la musique et je chantais un peu partout dans mon cercle familial et chez mes amis. C’est à partir de 20 ans que j’ai commencé à écrire mes propres chansons et à me produire devant un public.» Il reste fidèle à lui-même, simple et ne cherchant pas à vanter ses mérites. Le nombre de disques qu’il a pu vendre, il ne le connaît pas : « je n’ai aucun chiffres, il faut demander à Sony pour ça ! (rires) ».

Une motivation inébranlable

A-t il connu des difficultés ? Il n’a pas eu une enfance très rose : il fait parti d’une famille nombreuse, dix enfants. Son père disparaît tôt et il se retrouve en foyer d’accueil et change souvent de familles. A 17 ans, il décide de partir avec le peu d’économies qu’il a pu obtenir. Comme il le dit: « oui,j’ai pas mal galéré en cumulant les petits boulots tout en me rendant disponible pour faire ma musique, créer etc… J’ai travaillé dur pour ça. J’allais sur tous les plans concert avec différentes équipes. J’ai même eu des expériences de groupes. Puis, en 2005, j’ai eu un premier bol d’air. Après, même quand le succès était au rendez-vous avec mes singles, je n’ai pas lâché l’affaire pour autant. Je ne me suis pas reposé. J’ai même mis les bouchées doubles. J’essaie de garder la tête froide quoiqu’il arrive. Dans ce milieu, si vous voulez durer, il ne faut pas s’endormir sur ses lauriers. Je garde cet état d’esprit pour évoluer. » C’est au travers de toutes ces difficultés qu’il a puisé sa motivation première. Il a tout fait pour atteindre son but, et vis cela comme « une destinée et en faisant tout pour y arriver. »

Un artiste modeste

Neïman ne prétend pas être un modèle pour les jeunes, modestie oblige ! : « je ne suis pas vraiment dans ces délires en fait. J’essaie juste de donner le meilleur de moi-même dans ce que je fais et si ça peut en inspirer certains et éviter de tomber dans les histoires, je suis comblé. » Mais ce qu’il peut conseiller c’est de « travailler dur, s’accrocher parce que c’est loin d’être facile. J’estime avoir de la chance. Je connais beaucoup d’artistes qui sont très talentueux mais qui ne s’en sortent pas et ne vivent pas de la musique. »

Ses choix artistiques

Quant on lui demande de définir sa musique en deux mots, il choisit : « universelle et tropicale ». Déjà Sony parlait de lui comme d’un « artiste urbain francophone à dimension internationale.» Il aime voyager et c’est ce qui ressort de ses chansons, un désir de tout métisser. Il a été influencé par « La soul et le reggae essentiellement, j’aime bien la Pop aussi. Pas d’artistes particuliers, je fonctionne pas mal à la mélodie. ». Il a pu s’allier à ceux qu’il appelle, « ses deux collaborations symboliques : Sizzla et Don Corleon ». Mais, il aimerait pouvoir travailler avec tout un tas de personnes tels que « Sean Paul, Jah Cure, John Legend, Seal ». Les messages qui ressortent de ses chansons ? « Un peu de tout. L’essentiel pour moi c’est le partage avec les gens qui me soutiennent et me suivent. On me connaît pour des thèmes parfois légers comme la danse, les filles, etc.., car on a aussi besoin de décompresser. Mais, j’aime aussi aborder des thèmes plus intimes et personnels comme la famille, l’amour, l’unité, ou le passé. Tout ce qui fait la vie quoi ! Tout en évitant de faire la morale. Du moins j’essaie. Je ne me sens pas une âme de prophète, celui qui a la bonne parole. Je n’ai pas envie de saouler les gens en fait, on a tous nos soucis. »

Un nouvel album qui sort en mai 2010

Dès mai 2010, il sort son deuxième album « Fils du peuple ». Que signifie ce titre ? « Je viens du ghetto, je sais ce que c’est de galérer, je connais trop bien cette vie et ça me touche de voir les miens galérer pour s’en sortir ou ne serait-ce que boucler le mois. Comme je le dis dans la chanson éponyme, je n’oublie pas mes racines, ni mon vécu et encore moins ma famille. Tout ça fait l’homme que je suis aujourd’hui. C’est ce qui fait ma force. Cet album s’appelle ainsi car je le dédicace à tous ces gens, à tous les miens. » Il fera d’ailleurs une chanson à sa mère. Il n’a ménagé aucun effort pour son nouveau bébé. « Ce projet, c’est moi 100%. J’ai tout réalisé de A à Z. J’ai choisi les gens avec qui je voulais travailler. Il y a eu de belles rencontres. Personnellement, j’ai l’impression qu’il est plus abouti que le premier album pour le coup. On y retrouve le meilleur de mes influences, des morceaux new soul, des chansons acoustiques, un peu de R&B mais pas trop cliché, des sons soleil, il y a pas mal de morceaux dance hall. Chose qu’on n’avait pas dans le premier album. Et puis, un peu de hip hop. Je pense qu’il y en a vraiment pour tous les goûts et j’espère que les gens apprécieront cet univers cosmopolite qui est le mien. »

Au-delà de son talent et de son succès Neïman surprend surtout par sa simplicité, sa persévérance et on comprend mieux qui il est : ce « fils du peuple » .

Montpellier fête son Noël sur une note baroque avec l’Ensemble Arianna

Marie-Paule Nounou responsable de l’Ensemble professionnel Arianna et Lise-Eléonore Ravot, chanteuse lyrique au sein de l’association et membre d’Ars Musica, nous présentent leur formation à l’occasion de leur concert de Noël, ce dimanche 20 Décembre à 16h à la basilique Notre Dame des Tables.

Pouvez-vous nous décrire l’Ensemble Arianna ?

Marie-Paule Nounou : «Ars Musica est la structure administrative qui gère l’Ensemble Arianna et Ars Vocalis (ensemble ouvert à des amateurs). Nous l’avons fondée avec trois amis, il y a 20 ans. Par la suite, nous avons crée l’Atelier de Musique Ancienne de Montpellier. Enfin, l’Ensemble d’Arianna est née en 2000 mais uniquement pour des professionnels notamment des intermittents. La partie casting est donc très importante.
Nous sommes un noyau notamment avec Jean-Paul Talvard qui travaille avec nous depuis 15 ans. Aussi, nous nous sommes recentrés sur la musique baroque. Avant, nous travaillions sur la musique médiévale, la renaissance et le baroque.»

Jouez-vous différemment en concert et en studio ?

Marie-Paule Nounou : «Oui ! La musique baroque fait appel à une grande part d’improvisation mais encadrée. Pour la basse continue jouée par un instrument à corde, le musicien peut placer l’accord comme il le veut et dans la disposition qui lui est la plus agréable. En l’occurrence ici, il s’agit d’une basse de violon. Sur cette ligne mélodique, il y a des chiffres et pour le coup cela ressemble à des patterns de Jazz. Nous sommes deux instrumentistes : pour ma part, le clavecin qui est un instrument rythmique, puis le théorbe qui fait la liaison entre le clavecin et la basse continue. Le clavecin et le théorbe peuvent donner un côté arpégé aux accords ou au rythmique. Par contre, le chœur n’improvise pas. Mais les solistes violonistes et chanteurs peuvent orner certains passages avec des variations. Les cornettistes sont aussi très virtuose en improvisation.»


Jouez-vous avec des instruments d’époque ?

Marie-Paule Nounou : «Essentiellement ou alors des copies d’anciens. Au début du 19ème siècle, les instruments changent. Par exemple, je travaille sur un clavecin. Nous louons parfois un petit orgue positif. Ils nous arrivent aussi de jouer sur des orgues historiques quand l’occasion se présente comme celui de Saint-Pons-de-Thomières.»

Effectuez-vous des recherches d’œuvres comme le fait Jordi Savall ?

Marie-Paule Nounou : «Il fouille plutôt dans les œuvres du 17ème siècle et remonte même au médiéval. Moi, je ne suis pas une musicologue mais je suis entourée de musiciens qui sont passionnés de recherche comme par exemple mes deux trompettistes. J’ai la chance d’avoir Jean-François Madeuf qui est le spécialiste mondiale de la trompette naturelle c’est-à-dire sans trou et sans piston. Il nous a également dénichés une sonate de François Dieupart, un français installé en Angleterre que nous jouerons ce dimanche.»


Comment avez-vous intégré l’ensemble Arianna ?

Lise-Eléonore Ravot : «J’ai rencontré Marie-Paule Nounou par l’intermédiaire de ma première professeure de chant. Nous avons eu l’occasion de faire quelques chœurs dans le cadre d’auditions. Puis, je suis partie à Paris pour travailler la technique vocale et j’ai tenté le concours d’entrée du Centre de Musique Baroque de Versailles. Un peu dépitée, je suis revenue à Montpellier et depuis deux ans, Marie-Paule et moi travaillons ensemble.»

L’ensemble Arianna a-t-il-été un moyen de lancement pour vous ?

Lise-Eléonore Ravot : «Pour ma part oui. Marie-Paule m’a aidée à monter mon premier récital pour voir comment la scène me convenait. Ici, je suis uniquement chanteuse aussi bien dans le chœur d’Ars Vocalis que dans des productions plus restreintes en termes de nombre de musiciens.
»


Quelles sont les limites du répertoire d’Arianna ?

Marie-Paule Nounou : «Pour l’Ensemble, c’est la fin du 18ème siècle. Il nous arrive d’aborder Haydn, Mozart ou encore Gluck mais nous ne dépassons pas car nous risquons de tomber dans le classique pré-romantique.
»

Qu’est-ce que vous nous réservez pour le concert de ce dimanche 20 décembre 2009?

Marie-Paule Nounou : «Le compositeur principal fêté sera Henry Purcell, le musicien anglais du 17ème siècle par excellence. Puisque l’on fête la sortie de notre troisième album, nous interpréterons quelques compositeurs phares dont le petit frère de Purcell, Daniel Purcell qui a terminé un certain nombre de ses œuvres après sa mort comme par exemple Idian Queen. Enfin, il y aura la sonate de Dieupart et le compositeur morave Gottfried Finger.»

Concert : Ensemble baroque Arianna et Ensemble Ars Vocalis sous la direction de Marie-Paule Nounou, le 20 Décembre 2009 à 16h à la Basilique Notre Dame des Tables. Tarif normal : 20 euros ; tarif réduit : 12 euros et gratuit aux moins de 15 ans.
Réservations : 06 85 38 34 31

Sites Internet : www.ensemble-arianna.com/cms/bienvenue
www.myspace.com/ensemblearianna

Pep’s:  » Je suis un alien de la nouvelle scène française »

Nommé aux Victoires de la Musique, le chanteur est en concert le 17 avril à Victoire 2 à St-Jean-de-Védas. Entretien.

N’êtes-vous pas trop déçu de n’avoir pas été récompensé aux Victoires de la musique?
Si, bien sûr mais je suis encore plus déçu pour mon public qui s’était mobilisé. Ce n’était que ma première nomination et j’espère bien qu’il y en aura d’autres. Et puis l’essentiel c’est d’avoir pu jouer et chanter pour des millions de télespectateurs. A travers leur écran, ils ont découvert un peu de mon univers musical.

Vous avez eu un parcours difficile, qu’a représenté cette nomination?
Etre nommé constitue une reconnaissance de la part des professionnels. C’est une grande chance en tant qu’ancien artiste indépendant et c’est aussi une victoire pour tous les artistes qui sont sur la route, pour les intermittents. J’espère que ça va donner du baume au coeur à certains.

Votre musique est dite « inclassable »…
Ma musique s’inscrit dans la catégorie des « chansons à frissons ». C’est moi qui ai trouvé ce qualificatif pour caractériser mes textes et mes chansons. Je ne pense pas faire partie de la nouvelle scène française. Face au réalisme de chanteurs comme Bénabar ou Vincent Delerm, mon univers est beaucoup plus naïf et mes influences nombreuses: Ottis Redding, Brel, Led Zeppelin et bien d’autres encore. Bref, je suis un alien de la nouvelle scène française.

Le titre « Liberta » vous a fait connaître du grand public, qu’est-ce qui a fait de cette chanson un tube?
Liberta existe depuis des années mais c’est seulement l’an dernier qu’elle a été entendue sur les ondes. Depuis le début, les gens se sont accrochés à cette chanson. Aujourd’hui, elle me dépasse. Elle n’est plus à moi, désormais elle appartient au public. C’est une mélodie enfantine qui ramène à des choses simples et à des rêves d’enfants.

Vous parlez d’enfants, votre projet de fondation est-il toujours d’actualité?
Evidemment. Quand j’ai démarré la musique, j’avais comme projet de créer une fondation pour les enfants de France et d’ailleurs. Actuellement, j’ai trop de travail pour m’on occuper mais dès l’année prochaine je compte bien avancer ce projet. Il me tient à coeur. Je ne veux pas être qu’un chanteur, je veux aussi faire des choses utiles. Le bonheur que le public me procure, je veux le rendre.

Article publié dans le Midi Libre (03/03/09)

Blink 182, le mythe punk de retour sur scène

Après plus de quatre ans d’absence, le trio californien animera ce dimanche 8 février à Los Angeles la 51e cérémonie des Grammy Awards. Ensemble. Des bruits de couloirs, une rumeur qui enfle, Blink raviverait-il la flamme punk en 2009 ?

1999. Alors que « The Offspring » cartonne avec son « Americana« , un petit groupe californien va venir s’immiscer dans le coeur des adolescents adeptes du tryptique « je fais du skate – en écoutant du rock – dans une piscine ». Leur nom, « Blink 182 », « battement de paupières » en français, 182 étant le nombre de fois qu’Al Pacino prononcerait le mot « fuck » dans le film « Scarface ». L’album, « Enema of the State« , une compilation de paroles irréfléchies aux sons ravageurs et frénétiques, sera vendu à 16 millions d’exemplaires dans le monde. Un carton planétaire. Les titres « What’s my age again ? » ou encore « All the small things » hantent encore dangereusement les ex-adolescents des années 1990. Tom Delonge (chant et guitare), Mark Hoppus (chant et basse) et Travis Barker (batterie), s’estiment comme les fiers descendants du mouvement punk né dans les années 1970 en Angleterre avec les « Sex Pistols » et les « Clash ». Un punk à la californienne qui rompt avec la noirceur « made in UK » pour se tourner vers un rock optimisme, léger, facile, tout en gardant cette insolence, ce côté « no brain, no pain » (pas de cerveau, pas de douleur) propre au mouvement punk.

En coulisses, il se murmure que Mark Hoppus n’aurait jamais digéré l’affaire « Box Car Racer »

2001 L’album qui suit, « Take Off Your Pants And Jacket« , est un succès dans la lignée d' »Enema« . Une tournée européenne doit alors suivre durant l’hiver 2002, mais elle ne verra jamais le jour suite aux attaques du 11 septembre. Tom Delonge va alors profiter de ce laps de temps pour créer avec Travis Barker et son ami David Kennedy, le groupe « Box Car Racer ». L’essai sera un succès mitigé, et Blink 182 reviendra aux affaires pour un dernier album, éponyme. En coulisses, il se murmure que Mark Hoppus n’aurait jamais digéré l’affaire « Box Car Racer ». Une disgrâce entre Tom et Mark qui serait l’une des causes principales de la séparation du trio. Elle interviendra finalement en 2005. Dans une interview donné au site officiel du groupe quelques mois après le démembrement, Mark Hoppus accuse le mutisme de Tom Delonge, flagellant son nouveau groupe « Angel and Airwaves ». Le divorce semble paraphé, les destins fragmentés. Depuis, Travis barker travaille pour Avril Lavigne et a crée avec Mark Hoppus le groupe « +44 » fin 2006.

« Si, et c’est un gros si, Blink-182 se reforme, il faudrait que l’on puisse donner le spectacle le plus incroyable qui soit »

L’espoir est bien présent. Il est là, au chaud, prêt à exploser et à déchaîner ses riffs libres, punks, adolescents. Dimanche 8 février, Tom, Mark et Travis seront réunis en public pour la première fois depuis quatre ans et demi. Les Californiens ne joueront pas selon toute vraisemblance. Mais l’évènement ne peut être anodin. Les amitiés sont faites pour se défaire et se refaire. A quelques heures de la cérémonie, David Kennedy, ancien de « Box Car Racer » et guitariste des « Angel et Airwaves », le groupe de Tom Delonge, aurait lâché une pépite : Blink 182 préparerait un nouvel album.
Interviewé le 13 janvier 2009 par MTV, Mark Hoppus déclarait : « En termes clairs, nous devrons redevenir des amis et des collaborateurs musicaux proches. Si, et c’est un gros si, Blink-182 se reformait, il faudrait que l’on puisse donner le spectacle le plus incroyable qui soit. J’ai le sentiment que, même si la rupture fut amère, nous avons quitté à notre sommet et qu’il faudrait que nous soyons encore meilleurs pour revenir. » Trois garçons dans le vent, animés d’une fougue, d’un esprit rock, d’une jeunesse, et si, « et c’est un gros si », d’une amitié : « L’avenir est grand ouvert. Blink-182 n’est pas un groupe qui a été créé par une étiquette et nous ne faisions pas de la musique pour faire de l’argent ou devenir célèbres. Nous étions trois amis dans un groupe et nous faisions de la musique que nous aimions« .

Les nouvelles stars de la scène chinoise

Depuis quelques années, les chanteurs chinois ont su se faire une place dans le cœur des asiatiques mais également des occidentaux. Des noms comme Alexander Wang Leehom, Jay Chou, Wilber Pan, David Tao, Jolin Tsai sont encore peu connus en France mais, à Taïwan, il suffit d’un nom pour faire bouger les foules.

Les nouvelles stars de la scène chinoise

Depuis quelques années, les chanteurs chinois ont su se faire une place dans le cœur des asiatiques mais également des occidentaux. Des noms comme Alexander Wang Leehom, Jay Chou, Wilber Pan, David Tao, Jolin Tsai sont encore peu connus en France mais, à Taïwan, il suffit d’un nom pour faire bouger les foules.

Montpellier fête la culture en 2009

Montpellier n’est pas Paris. Si « Tout Paris » il y a, tout n’est pas à Montpellier. Mais dans la capitale du Languedoc, dans cette cité à la vie douce et au soleil généreux, une culture, modeste mais altruiste, tend à se développer. En 2009, concerts, exercices scéniques et festivals alimenteront les lieux culturels de la ville, du Kawa Théâtre à l’Esplanade du Corum en passant par le Rockstore, donnant corps et âme à une ville qui aime se nourrir de culture.

Concerts : Lenny Kravitz et Indochine en tête d’affiche

En tournée pour « It’s time for a love revolution« , Lenny Kravitz (photo) sera l’atout majeur du Zénith de Montpellier et se produira, lui et ses ray-ban, le 28 avril sur la scène de Grammont. LENNY_KRAVITZ.jpg Dans le domaine étranger, Montpellier nous réserve d’ailleurs quelques belles surprises : Ayo (18 janvier au Corum, soul-funk-reggae allemand) Fall Out Boy (14 mars au Zénith, pop-punk-rock américain) et Ska-p (27 mai au Zénith, ska-punk-rock festif espagnol). Côté français, hormis Indochine (16 novembre au Zénith) qui s’affiche un peu partout en France, citons sans ordre de talent Julien Clerc (28 janvier, Zénith), Gojira (6 février, Rockstore), Debout sur le zinc (11 février, Rockstore), Patrice (21 février, Rockstore), Erik Truffaz (26 février, J.A.M), La Ruda (26 mars, l’Antirouille), Benabar (27 mars, Zénith), La chanson du dimanche (2 avril, Rockstore) Fatal Picards (24 avril, Rockstore), Babylon Circus (1er mai, Rockstore), Tryo (2 mai, Zénith), Thomac Dutronc (16 mai, Zénith) et Superbus (3 décembre, Zénith).

Exercices scéniques : du rire, des larmes… sans Dieudonné

Encore une fois, les théâtres de Montpellier afficheront des programmes riches et variés : « De Gaulle en mai » (du 20 au 24 janvier au Théâtre des Treize Vents), « Le clan des divorcés » (le 30 janvier à la Salle bleue), « Vive Bouchon » ( jusqu’au 28 février au Kawa Théâtre), ou encore « Les hommes viennent de Mars et les femmes de viennent de Venus » ( le 19 mai au Corum). Côté humour, Montpellier attire les meilleurs one-man-show du moment : Nicolas Canteloup (25 mars, Zénith), Franck Dubosc (28 mars, Zénith), Valérie Lemercier (31 mars, Zénith, photo) et Gad Elmaleh (10 et 11 décembre, Zénith). lemercidr.jpg Du rire pour 2009 donc, et non du négationnisme refoulé. Montpellier vient en effet de nous gratifier de sa première (bonne) résolution de l’année : déprogrammer Dieudonné, trublion médiatique inintéressant, du Kawa. Une décision qui fait date, et qui inscrit la ville comme une âpre défenseur du devoir de mémoire.

Festivals : la culture sous toutes ses formes

Chaque année, Montpellier met en exergue ses festivals pour une diversité et une densité exceptionnelle : cinéma (Festival chrétien du cinéma en février, Festival ciné Montpellier en mars, Cinéma sous les étoiles en août, Festival cinéma méditerranéen en octobre), sport (Montpellier danse en juin-juillet, Battle of the year en avril, Festival international des sports extrêmes – FISE – en mai) ou encore musique (Festival de Radio France en juillet, Electromind en juillet, Les internationales de la guitare en septembre). A ceci s’ajoutent les manifestations culturelles suivantes : Printemps des poètes en mars, Comédie du Livre en mai et Quartiers Libres en septembre qui dynamisent et étayent la vitalité culturelle de la ville.

Programmation Rockstore
Programmation Kawa Théâtre
Programmation Théâtre des Treize Vents
Programmation Opéras Montpellier
Programmation Musée Fabre

Le Gitan Noir, un artiste au-delà des barrières

Ses 36 ans, Philippe Udino ne les fait pas. Skate à la main, jean, baskets, plume pendue à l’oreille et collier jaune vert rouge. On ne sait trop dans quel style le ranger. Et ça tombe bien, il déteste les étiquettes. A son passage, la rue l’interpelle: « Oh ! Le Gitan Noir ! ».

Artiste indépendant, le Gitan Noir se bat seul pour faire entendre sa musique et fait tout « à la gitane » comme il dit, d’instinct. Auteur-compositeur, il se produit régulièrement à Montpellier et fait partager sa musique aux passants, au hasard de la rue.
Cela fait 20 ans maintenant .« J’étais dans la danse avant. Le hip hop c’était ma manière de m’exprimer. Les années passant, je me suis rendu compte qu’il me manquait quelque chose et la chanson m’est apparue comme une évidence. »
Pseudo original pour un mélange musical et culturel détonant. Le Gitan Noir est un « pur produit » de la cité Gély du quartier Figuerolles. Il a grandit dans ce bouillonnement multiculturel où cohabitent blancs, maghrébins, gitans et africains. « Ce nom, c’est des gitans du quartier qui me l’ont donné. Je l’ai gardé car c’est vraiment ce que je suis dans la vie. Ma musique s’inspire du flamenco que j’entendais de la fenêtre de mon appartement dans la cité. En plus, nous avons les même batailles à mener pour exister. Pour être respecté malgré nos couleurs de peau, malgré le fait de venir d’un quartier. »

Sa musique est donc le reflet de ce qu’il est : un hymne moderne à la France d’aujourd’hui. Mêlant jazz, soul, rap et flamenco, un nouveau genre musical est né.  » J’ai toujours été à la recherche de mon propre style et je l’ai trouvé : c’est le flamensoul ». Un son qui colle au décor de son enfance. Amoureux de la Musique, il refuse de s’enfermer dans un genre, récuse les barrières qu’elles quelles soient « J’aime toutes les musiques, il suffit qu’un truc me parle ou me transporte. » Ses inspirations musicales vont de Jonathan Butler (jazz) à Tomatito (flamenco), en passant par Michael Jackson ou Marvin Gaye.

A musique sycrétique, public éclectique. « Quand je regarde les gens qui viennent me voir en concert, je me régale. Il y a des personnes de tous les styles, de tout niveau social, des bourgeois aux babas, des jeunes aux papis.» Le message est clair : rassembler, construire « tous ensemble » comme le dit un de ses titres. Le chanteur qui aurait aussi aimé être éducateur dit facilement que sa musique est aussi forcément politique. Son rap se veut conscient. « Je tente d’amener des solutions, c’est facile de se plaindre tout le temps mais il y a aussi des choses à faire, des messages positifs à passer. » Ses textes racontent sa vie, les difficultés qu’il a pu rencontrer. « Si j’avais été plus faible je ne serais pas là aujourd’hui. Il y a toujours des gens qui veulent te cracher leurs frustrations à la gueule. Chacun à sa place dans ce métier mais pour beaucoup, c’est une compétition. » Les chansons s’efforcent de décrypter la cité, d’analyser « le pourquoi » pour effacer les préjugés simplistes. Ce chanteur médiateur fait le pont entre un monde inconnu qui fait peur à certain et un monde de galère où la victimisation referme la boucle d’un cercle vicieux. « Je suis pour la douce révolution. Celle qui se fait par les mots magiques comme bonjour et merci. Des petits riens qui font que l’on communique et qui peuvent changer les mentalités, éloigner les idées préconçues. »
« J’ai fait un CAP menuisier et j’ai arrêté les études alors ma musique quelque part, c’est ma thèse
» confie l’artiste en montrant son CD. Après deux maxis : Nécessaire et Représentons, le premier album, Soul solution, est prévu pour début 2009. « Ma musique à moi c’est du calcium » dit-il pour clore l’entretien. Et en cette période hivernale, un peu de vitamines contre la grisaille, ce n’est pas de refus.

Le gitan noir: Tous ensemble
Le gitan noir sur 7LTV : « Tous ensemble »

Le myspace: http://www.myspace.com/lnblegitannoir.

La gratuité selon Airtist

Airtist.com propose une alternative au téléchargement illégal en offrant de la musique gratuite sur Internet. Sans communication le site a déjà attiré une communauté de 125 000 membres. Olivier Reynaud, cofondateur d’Airtist, présente son entreprise et son point de vue sur l’état du milieu de la musique en France.

Votre site propose de télécharger gratuitement et légalement de la musique sur Internet, quel est votre concept ?


Airtist est un site de téléchargement gratuit, légal et éthique. Les internautes ont le choix entre deux types de téléchargement. Le premier classique, à l’achat, avec un prix définit par les artistes, ce qui est une nouveauté. Le second, si l’internaute ne veut ou ne peut pas payer, reste gratuit et légal en échange d’une publicité. Aujourd’hui, nous sommes les seuls à proposer cela. Pour obtenir un titre, l’usager doit créer un compte et choisir son morceau. Une publicité apparait en plein écran, comme à la télévision, et c’est seulement à la fin du spot qu’il peut accéder à la page de téléchargement. C’est gratuit et l’artiste est payé grâce à la publicité à hauteur de 12 centimes d’euro par titre téléchargé. En plus, à chacun d’eux, un centime d’euro va à une association caritative choisie par l’internaute.

La gratuité est de plus en plus recherchée, notamment dans la presse écrite. Est-ce qu’il est difficile de convaincre des partenaires de travailler avec vous ?


Le support publicitaire que l’on propose est nouveau. C’est une publicité au format télévision avec tous les avantages d’Internet. La campagne peut être ciblée selon l’âge, le sexe ou la ville. L’annonceur peut gérer la redondance des spots et contrôler tout le déroulement en ligne de sa campagne. Par rapport à ce qu’il existe actuellement, nous sommes les seuls à offrir une réelle gestion en temps réel de la publicité. C’est un support haut de gamme qui répond à la plupart des attentes des annonceurs, le contrôle en plus. Cela représente un coût important, c’est sûr. Mais cet avantage était recherché par de nombreux publicitaires, c’est pour cela qu’ils ont adhéré au projet.

La crise actuelle a beaucoup affecté les recettes publicitaires, qu’en est-il pour Airtist ?


Tous les sites qui travaillent dans la publicité en ligne ont subi les effets de la crise, Airtist y compris. Nos publicités fonctionnent différemment par rapport aux autres sites, mais il y a tout de même eu un net ralentissement. Certaines entreprises n’ont pas tenu le choc, mais nous on est toujours là, on tient et on avance. On essaye d’ailleurs de développer un support publicitaire annexe sur les bases du premier, qui va permettre d’outrepasser ce type de crises. C’est une surprise prévue pour 2009 !

Certains professionnels de la musique pensent que le milieu est au bord de la disparition à cause d’Internet. Quel est votre avis sur ce constat ?


Aujourd’hui de plus en plus de monde travaille dans la musique. Sur Internet, une dizaine de site de téléchargement sont créés tous les mois. Le problème c’est que les échanges financiers (vente de disques, places de concert…) n’ont pas augmenté à la hauteur des acteurs présents dans le monde musical. Beaucoup n’ont pas su gérer cette mutation et se sont effondrés. La recette pour se maintenir aujourd’hui, c’est d’éviter de s’éparpiller. Les entreprises qui réussissent sont celles qui entrent en partenariat avec certains labels ou qui se concentrent sur une niche particulière. Il faut savoir cibler un public et favoriser la scène. C’est ça qui marche en ce moment.

Pour finir, quels sont vos projets pour 2009 ?


La nouveauté pour 2009, c’est plus de catalogues. Nous avons déjà EMI en ligne et nous espérons faire signer deux autres « majors » entre Sony, Warner et Universal. Nous allons aussi proposer plus de téléchargement gratuit grâce aux publicités. Début 2009 il devrait y avoir de bonnes surprises pour les internautes avec de nouveaux artistes. Nous allons aussi être beaucoup plus présents sur scène avec des photographes, des tourneurs et des places de concert à gagner. Il faudra surveiller le site.

La scène lyonnaise découvre sa Mûse

Petit groupe qui monte, Mû, incroyable métissage aux influences rock, jazz et hip-hop, se produit depuis le début de l’année avec générosité sur les scènes lyonnaises. Cécile Maître, vingt-trois ans, leader, au piano et au chant, accepte de répondre à nos questions sans concession. Entretien.

Quelle est l’actualité musicale de Mû ?
Nous venons d’enchaîner quelques concerts dans de petites salles lyonnaises. La prochaine date est prévue pour fin novembre au Boulevardier. En attendant, nous nous remettons un peu à la composition. Egalement, nous avons une démo cinq titres en fin de mixage qui devrait apparaître sur notre Myspace* d’ici quelques semaines. Il est encore trop tôt pour penser à un album complet ou à une quelconque entrée en label pour l’instant.

Mû, raconte-nous son histoire.
J’ai rencontré David (chant et beatbox) au printemps 2007 lors d’une soirée « bœuf »… pas l’animal, les concerts improvisés (rires) ! Après quelques essais pendant l’été, il m’a présenté Gus (basse), et notre trio était formé. Nous avons ensuite décidé d’un nom de groupe. Oui, Mû (sourire)… Un continent perdu dont nous racontons une petite histoire au début d’une chanson pendant les concerts… Mais aussi la mue, le changement de peau, pour nos différentes influences et styles ; ainsi que pleins d’autres significations sympathiques : Mû est le chevalier d’or du Bélier dans Les Chevaliers Du Zodiaque, bouddhiste et sage (rires)… Mû correspond à un état ultime de méditation… Et, c’est aussi le début de « Mûsique » !
Les premières compositions ont ainsi vu le jour à la rentrée 2007, pour un premier concert au Sirius en janvier 2008.

Justement, le Sirius… une institution à Lyon ! Pour ta première scène avec Mû, quelles étaient tes sensations face à un public averti ?
La montée sur scène est toujours un peu difficile, mais passé les deux premières chansons, il n’y a plus aucun stress, et je profite pleinement du moment… jusqu’à la fin du concert où je n’ai plus envie de partir car le public est plus chaud, plus présent qu’au début. C’est une sensation à vivre !

Ton groupe mêle des sons rock, jazz et hip-hop. N’est-ce pas quelque part des influences contradictoires ?
Ce mélange d’influences n’est pas voulu à la base. Il est arrivé spontanément de part nos influences très diverses. Disons que j’ai amené les sonorités jazz et trip – hop, David les rythmes hip-hop et rock avec le beatbox, et Gus des sons plus lourds issus du métal. On essaie au maximum de ne pas s’enfermer dans une façon de faire pour ne pas brider notre inspiration. Au final, le rendu général nous dit assez vite si ce « mix » colle ou pas !

Le téléchargement ne permet pas aux petits artistes de se développer. Quel est ton point de vue d’artiste face à ce fléau contemporain ?
Je pense justement le contraire ! Le téléchargement est favorable au développement des artistes encore méconnus. Nous mettons d’ailleurs notre démo en téléchargement libre sur notre Myspace. On a ainsi reçu des réactions du monde entier : quelques personnes nous ont parlé des Etats-Unis et d’Allemagne pour nous dire qu’ils appréciaient nos compositions ! C’est un bon moyen pour se faire connaître, et tout simplement de toucher les gens avec notre musique… Ce qui reste notre motivation principale avant de penser à vivre de notre passion. Et si on doit parler d’argent, je préfère de loin que les gens viennent nous voir en concert, plutôt que d’acheter notre album.