À Lyon, la Fête des Lumières est écolo

Le mois de décembre à Lyon est soumis à deux fêtes très importantes: Noël, bien sûr, mais également le 8 décembre qui célèbre les Lumières, vaste mise en valeur de la ville par des éclairages artistiques. Cette célébration de la Vierge Marie ouvre officiellement la période de Noël. Cette année, comme depuis 2002, la fête a l’immense mérite d’être écolo.

Plusieurs millions de visiteurs, 80 projets de mise en lumière, huit millions de lumignons vendus, et la totalité du parc hôtelier qui affiche complet pendant quatre jours, telle est la fête des Lumières à Lyon. Et si les habitants se plaignent désormais de ne plus pouvoir descendre dans les rues le huit décembre, c’est parce que ce soir-là, la ville est noircie de monde. En 1850, Lyon lance un concours pour la réalisation d’une statue de la Vierge Marie qui serait installée au sommet de la colline de Fourvière. Un an plus tard, c’est le sculpteur Fabisch qui voit sa statue plaquée or inaugurée le huitième jour du mois de décembre. À cette occasion, les lyonnais agrémentent leurs fenêtres de lumignons et la tradition s’est poursuivie sans interruption jusqu’à aujourd’hui.

0,1% de la consommation annuelle d’énergie

Place des jacobinsChaque année, la ville est illuminée par ses habitants. Tous sont très attachés à cette fête, d’autant plus qu’elle signifie l’entrée de la ville dans les fêtes de fin d’année. Cette date est généralement le signe qu’il faut acheter sapins de Noël, boules de verre et autres guirlandes éclatantes.

La Mairie de Lyon a cependant adapté cette fête religieuse aux exigences de notre temps, et en a fait la vitrine au combien visible de la ville. C’est désormais un dispositif gigantesque qui est installé chaque année pendant quatre jours. En 2002, la Ville a créé l’association LUCI (pour Lighting Urban Community International). Cette organisation qui regroupe désormais 64 villes du monde entier vise à mettre en valeur le rôle que tient l’éclairage dans le développement d’une ville. Vaste lieu d’échange entre cités, LUCI a d’abord été créée pour l’installation de la fête des Lumières. Grâce à elle, les quatre jours de réjouissances ne brûlent que 0,1% de la consommation annuelle d’énergie.

328 sites mis en lumière pour une facture de 3000 euros

Les lampes à incandescence, mangeuses boulimiques d’énergie, ont été remplacées par des LED, à la consommation très basse. Les matériaux utilisés sont pour la plupart recyclables, et la puissance des lanternes a été réduite de 40%. Ainsi, chaque année, la facture d’électricité s’élève à moins de 3000 euros, alors que le nombre de sites mis en lumière est passé de 107 à 328 depuis 1989. Une grande partie des éclairages mis en place pour le huit décembre reste généralement durant toutes les fêtes de Noël.

Si la réputation de cet événement n’est plus à faire tant les visiteurs se bousculent pour y participer, le but de la Ville de Lyon est désormais de promouvoir son côté écolo. C’est l’objet même de l’existence de LUCI, et de la décision de rendre permanentes certaines illuminations. La Manufacture des Tabacs est ainsi constamment illuminée de milles couleurs dès que la nuit s’installe. La halte ferroviaire de Jean Macé est incessamment teintée d’un bleu électrique. La tour TDF, petite tour Eiffel, qui culmine à la droite de la basilique de Fourvière, s’illumine de jaune or chaque soir. Une ville entière mise en beauté pour seulement onze euros par habitant et par an. Le prix est bas pour un tel résultat.

Noël : une maigre prime pour les précaires

En cette fin de mois de novembre, les fêtes de fin d’année sont déjà présentes dans tous les esprits et sur tous les panneaux publicitaires. Dans ce contexte, la prime de Noël destinée aux précaires a été reconduite. « Un geste de solidarité à minima » pour le Mouvement National des Chômeurs et Précaires (MNCP).

La période de Noël arrive à grands pas. Vendredi 19 novembre, la ville de Montpellier a inauguré ses illuminations. Le sapin métallique trône désormais sur la place de la Comédie, les commerçants préparent activement leurs vitrines, et les habitants achètent les premiers cadeaux.
On en oublierait presque que toute une partie de la population n’a pas accès à ces plaisirs hivernaux. Ce sont les chômeurs et les précaires. Pour palier à cette situation, la prime de Noël, créée en 1998 par le gouvernement Jospin, a été reconduite cette année.

Une situation critique dans l’Hérault

Distribuée aux bénéficiaires de certains minimas sociaux, cette aide « va concerner 1,7 million de bénéficiaires, pour un coût de 377 millions d’euros pour l’Etat », a précisé Roselyne Bachelot, ministre des solidarités. Elle concerne les titulaires du RSA (Revenu de solidarité active), de l’ASS (Allocation de solidarité spécifique pour les chômeurs en fin de droit) et de l’AER (Allocation équivalent retraite).
Son montant sera de 152,45 euros pour une personne isolée et de 228,67 pour un foyer de deux personnes. Cette prime sera majorée de 30 % pour chaque personne en plus dans le foyer. La ministre a évoqué un « geste de solidarité très fort ».

Alors que, selon les chiffres de l’Insee, la région Languedoc-Roussillon comptabilise le deuxième taux de chômage le plus élevé en France (12,8 % au second trimestre 2010 contre 9,3 % au niveau national), et que le département de l’Hérault n’est pas en reste (13,2 %), cette prime de Noël semble plus que jamais nécessaire pour les précaires, qui bien souvent sont des chômeurs sans droit.
En 2009, dans l’Hérault, l’INSEE recense 43 897 titulaires du RSA (socle et activité), tandis qu’ils sont environ 9000 à bénéficier de l’ASS.

« Un geste de solidarité à minima »

Toutefois, Jacqueline Balzan, coordinatrice du groupe CREER (Comité pour une répartition équitable de l’emploi et des revenus) à Montpellier et vice-présidente du MNCP, reste sceptique. Si elle estime que « ça va dépanner certaines personnes » et qu’il « ne faut pas la remettre en question vu la nécessité actuelle », elle « souhaite l’augmentation de tous les minimas sociaux ».
Et d’ajouter que « cette prime ne concerne pas toutes les personnes en précarité ». En effet, qu’en est-il de certains travailleurs pauvres ou des couples dont l’un des deux conjoints travaille au SMIC ? Pour elle, cette prime contribue à « aggraver les inégalités de traitement des uns et des autres ».

Le communiqué du MNCP évoque quant à lui « un geste de solidarité à minima » . Car le seuil de pauvreté monétaire étant fixé, selon l’INSEE, à 949 euros par mois pour une personne seule, cette prime ne permettra pas aux bénéficiaires de le dépasser à Noël. En effet, le montant du RSA pour une personne seule est de 460,09 par mois.

Rappelons que 13 % de la population, soit près de huit millions de personnes, vit aujourd’hui sous le seuil de pauvreté monétaire. Ainsi, le MNCP « demande le relèvement de tous les minimas à hauteur de 80% du SMIC brut. Ce qui représente 1000 euros par mois ».

Lecteur exigeant cherche nouveautés à son goût

741 sorties littéraires pour la rentrée 2010 : un labyrinthe de papier qui donne le tournis. Malgré son appétit insatiable pour la nouveauté, le lecteur n’a pas envie de se perdre. Sauramps, l’une des plus grandes librairies indépendantes de France, se plie en quatre pour guider sa clientèle montpelliéraine. Visite d’une enseigne pas comme les autres.

C’est Noël avant l’heure à Montpellier !

À la tombée de la nuit, ce vendredi 19 novembre, le centre ville montpelliérain s’est paré de son plus bel habit de lumière… avec un peu de retard.

Le rendez-vous était fixé à 17h30 sur la place de la Comédie. Vingt minutes avant, Marc Dufour, adjoint au maire et délégué aux animations commerciales, discute avec d’autres élus près de l’estrade. Quelques badauds s’arrêtent : «Que se passe-t-il ?» demande un couple. « On attend Mandroux ! Elle doit allumer les lumières de Noël ». Sauf que voilà, il est l’heure et madame la maire n’est toujours pas là.

17h50 et toujours rien

Jérémy, 12 ans, trépigne d’impatience devant le grand sapin. « C’est mon anniversaire aujourd’hui », dit-il avec un sourire jusqu’aux oreilles. Il vient d’arriver dans la région et n’a jamais vu la ville à Noël. « J’ai hâte de voir ce qu’il donne allumé, ça va être un beau cadeau ! » De son côté, Nicole papote avec ses amies pour passer le temps. «J e me suis trompée en venant hier au lieu d’aujourd’hui. Maintenant que j’y suis, j’y reste ! » plaisante la sexagénaire.

Vingt minutes plus tard, toujours rien. « Il commence à y avoir du monde, elle doit faire sa timide » lance une maman qui s’inquiète de voir sa fille se transformer en glaçon. Les couples s’étreignent et les enfants courent autour du sapin pour ne pas avoir froid. Certains s’en vont, impatients de rentrer au chaud chez eux. À 18h, un essai au micro réveille le public soulagé de voir enfin du mouvement sur l’estrade.

Tout sera allumé le 10 décembre

Rudy Iovino, président de la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Montpellier ouvre le bal des discours : « Le centre a souffert de la crise, mais il reste le plus beau centre commercial à ciel ouvert ». Mais il ne souhaite pas s’exprimer longtemps. «Nous sommes en période de campagne», lance le candidat à sa propre succession.

Marc Dufour, adjoint d’Hélène Mandroux qui ne viendra donc pas, et délégué aux animations commerciales, prend ensuite la parole. « Les décorations ont été réalisées avec des ampoules basse consommation. Et l’entreprise Le Blanc s’est engagée à replanter vingt arbres pour compenser le CO2 dégagé. » Voilà de quoi rassurer les écologistes (et le porte-monnaie des Montpelliérains) !

L’illumination de la ville doit permettre à ses habitants « d’oublier les soucis et se laisser bercer par la magie de Noël », continue Marc Dufour. Sauf dans quelques-uns des soixante-dix-huit lieux parés de décorations, où ils devront encore patienter. « À cause des travaux du tramway, nous aurons un peu de retard. Mais tout sera complet le 10 décembre », promet l’élu.

Il est 18h, tout le monde retient son souffle. Trois, deux, un, zéro… Et le public voit s’illuminer l’immense sapin ainsi que les arbres de l’Esplande Charles-de-Gaulle. Le public applaudit et accepte volontiers l’invitation de l’équipe municipale à boire un bon vin chaud !


3, 2, 1… Lumières !
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Montpellier: La communauté russe joue les prolongations des fêtes de fin d’année

Alors que pour nous, les périodes des fêtes de Noël sont de l’histoire ancienne et que chacun tente comme il peut d’éliminer les kilos en trop, pour les russes les festivités ont véritablement commencé, ou plutôt ont continué, il y a quelques jours, le 7 janvier, date du noël orthodoxe, et se poursuivront jusqu’au 13, Nouvel An orthodoxe. Petite balade enneigée, puisque le temps s’y prête, dans une Russie entre modernité et traditions, avec le témoignage de la communauté russe de Montpellier.

Un double Noël

« En Russie, tout est blanc depuis déjà très longtemps, et c’est ce qui me manque le plus » explique Zarema Kistaououa, cette jeune femme originaire du Kazakhstan et gérante de la boutique La belle Russie, boulevard Louis Blanc. (Au moment de la rencontre, Montpellier n’avait pas encore été touché par les flocons de neige…). Elle a quitté son pays natal il y a 15 ans pour suivre des études de marketing à Aix-en-Provence et est restée en France. Maintenant mariée à un Montpelliérain, elle n’a pas pour autant coupé les ponts avec ses origines, et a même décidé d’initier les Héraultais aux délices de la Russie avec sa boutique, véritable ode aux saveurs russes. Elle continue même de célébrer Noël le 7 janvier, jour de la Saint Nicolas, le noël orthodoxe tel que traditionnellement fêté dans le calendrier julien instauré par Jules César et encore en vigueur dans l’Eglise Russe.

Elle avoue pourtant que la culture occidentale a largement imprégné les russes et que le père noël vient quand même s’inviter dans les foyers de l’ex-URSS, le 24 décembre au soir. Et ce n’est pas les petits russes qui s’en plaindront, ils sont donc deux fois plus gâtés.

Si le noël catholique que nous célébrons, et le noël orthodoxe ont beaucoup de similitudes : un arbre de noël, un repas de fête, des cadeaux pour les enfants sages…En Russie en revanche, notre truculent père noël est largement supplanté par deux personnages de l’imaginaire russe , les sympathiques et indissociables : Ded Moroz (qu’on peut traduire par le Père Hiver ou le Père gel), qui vient distribuer les présents aux enfants sages dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, accompagné par sa petite fille Snegourochka ( la Jeune fille de la Neige).

Tout de blanc et bleu vêtue, elle est la véritable vedette des enfants qui entonnent des chansons en son honneur. Zarema se met à fredonner un air bien connu « lécou rodillac iolshka », l’équivalent de notre Mon beau Sapin, roi des forêts.
Le repas lui s’apparente à un repas de fête traditionnel. Mais la jeune femme se souvient « d’une salade spéciale avec du hareng, et surtout beaucoup de caviar, on avait des tartines, même au petit déjeuner ! Maintenant je fais un rejet, ne peux plus en manger…sans oublier la fameuse vodka qui arrose le repas ». On peut également citer quelques spécialités comme la galantine au stouden (yahourt bulgare), le cochon de lait, l’oie farcie aux pommes, la tête de porc avec le raifort, le saucisson et les pains d’épice.

L’imaginaire, et les traditions russes sont riches d’anecdotes, de croyances, que raconte avec nostalgie Marina Estarlich, originaire de Russie, et membre de l’association montpelliéraine Relations Culturelles Franco-Russe: « Noël en Russie a commencé à être fêté au X ème Le siècle. La veille de Noël s’appelle « Soltchelnik » et doit être célébré modestement et tranquillement, mais les jours suivants sont gais et festifs. »
Ainsi le soir de Soltchelnik, le nombre douze a une importance particulière, et pour respecter parfaitement la tradition, la maîtresse de maison commence à allumer le fourneau très tôt le matin en suivant un rituel particulier : elle se signe trois fois et, se tourne vers le soleil levant, et seulement après elle allume le fourneau, dans lequel 12 bûches spécialement ont été spécialement choisies et bénies.
Sur ce feu se préparent 12 plats maigres, parmi lesquels l’ uzvar, une boisson avec des fruits secs et du miel ainsi qu’un plat à base de blé et d’orge et de fruits confits appelé « Koutia ».
Marina ajoute « Ce sont les enfants qui jusqu’à sept ans sont considérés comme l’esprit innocent, et qui mettent le couvert. Après l’office religieux, lorsque la table est mise et que tout est prêt, il ne reste plus qu’à attendre l’apparition dans le ciel de la première étoile, l’étoile de Béthléem qui guida les rois mages, pour commencer à souper.Le père récite ensuite la prière pour les parents décédés car on croit que leurs esprits redescendent sur terre ce jour-là. C’est pourquoi on dispose spécialement pour eux des assiettes autour de la table entre deux chandelles».
Si certaines traditions tendent à se perdre dans une Russie de plus en plus occidentalisée, d’autres persistent, et se transmettent de générations en générations: les jeunes filles en quête d’un époux, pourraient en plongeant un anneau dans un verre d’eau, sous la lumière scintillante de la bougie, voir l’image de leur futur mari, apparaître. Une autre légende russe raconte qu’il existe un 4e Roi mage, qui conduit sur la steppe un traîneau tiré par des rennes et rempli de cadeaux pour les enfants. Depuis 2000 ans il a renoncé à trouver l’enfant Jésus, alors il comble de cadeaux les enfants qu’il rencontre en cours de route.

Les Nouvels Ans: 1er et 13 janvier

En Russie, on célèbre Noël moins solennellement que le Nouvel An qui est fêté à la fois le 1er janvier selon le calendrier grégorien et le 13 janvier selon le calendrier julien.Le calendrier orthodoxe est basé sur le calendrier julien qui a été en vigueur en Europe pendant longtemps et adopté de manière échelonnée à partir de 1582, année au cours de laquelle le pape Grégoire XIII l’a institué. Les Russes n’ont adopté le calendrier grégorien actuel qu’en 1918 sans pour autant réfuter le calendrier julien.

Officiellement, c’est le 31 décembre qu’est célébré le Nouvel An. Quelques minutes avant minuit, le président Russe félicite ses citoyens. Cette année Dmitri Medvedev n’a pas failli à la tradition et a souhaité bonheur et santé à tous les russes. A minuit pile, l’horloge du Kremlin la « Kuranty » a carilloné les douze coups de minuit.
Cette année, pour célébrer le Nouvel An, une patinoire s’est installée à Moscou sur la Place Rouge, et connaît un grand succès.
En Grèce et au Moyen-Orient, les orthodoxes célèbrent également le Nouvel An le 13 janvier.

Alors pour les nostalgiques des fêtes ou ceux qui veulent poursuivre les plaisirs gastronomiques et alcoolisés, vous n’avez qu’à invoquer la philosophie russe pour vous justifier. De sacrés épicuriens ces russes, puisqu’ils font donc 4 fois la fête. Et surtout Schastlivogo Rozhdestva !, Joyeuses fêtes et bonne année 2010 à tous.

Le fabuleux destin de la nourriture oubliée

Un emballage moins joli ou une péremption pas assez lointaine : des critères qui font des produits les candidats idéaux pour glisser des rayons des commerces aux poubelles. Un phénomène qui s’accentue à Noël lorsque nos achats visent un haut niveau de repas.

Les hivernales de Noël: une tradition montpelliéraine

Chaque année à Montpellier, à l’approche des fêtes, la ville s’illumine aux couleurs de Noël. Pour l’occasion, des milliers de personnes affluent dans le centre ville, pour se ravitailler en cadeaux et autres produits en tous genres.

Le marché de Noël est le rendez-vous annuel des Montpelliérains. Cette année l’événement est marqué par des conditions climatiques pour le moins «hivernales» . Mais cela ne décourage pas les visiteurs, qui affluent en masse dans le centre-ville, des passants de tous âges et de toutes catégories sociales (jeunes, familles, personnes âgées), tout le monde est de la partie. Et même s’il fait froid et que la pluie tombe à grands flots, Noël c’est aussi ça ! Les affluences, le climat et le centre-ville bondé, constituent autant d’éléments qui décorent le paysage à l’approche des fêtes.

Le long de la place de la Comédie, les marchands et les passants vendent et achètent des produits et des aliments incontournables à la constitution du «fameux repas de Noël». Cela va des petites spécialités locales, (foie gras, friandises, gâteaux de Noël, gaufres, crêpes), aux produits exotiques, tels que les spécialités marocaines ou libanaises. Noël, c’est aussi l’occasion de découvrir de nouvelles choses, (Capim Dourado), l’or végétal du Brésil. C’est une herbe rare à la couleur et l’éclat de l’or, elle n’existe que dans une région du Brésil appelé Jalapao. Ayant connu un essor incroyable au brésil, cet artisanat intéresse de plus en plus de nombreux stylistes, créateurs de bijoux, maisons de joailliers et maisons de haute couture. D’un stand à l’autre, les clients venus se ravitailler en cadeaux ne rentreront pas bredouilles.

Malgré un temps peu envieux, on passe, on discute, on farfouille, l’ambiance est plutôt bon enfant. Un abri a même été installé à cet effet, ainsi le client peut s’arrêter tranquillement pour manger ou boire du vin chaud ou froid. Il y en a pour tous les goûts. Dans une immense tente en plein centre ville, un tel privilège ne se refuse pas, surtout lorsque le mauvais temps s’invite. Là forcement on s’y sent bien. «L’an dernier, il n y avait pas de comptoir dans la tente, explique Janice, la vendeuse, les gens viennent en famille et donc forcément pour manger ils ont besoin d’espace d’où cet abri, mis en place par la mairie. Tout comme la patinoire et l’espace de jeu pour les plus jeunes . De plus le vendredi et le samedi, les gens restent tard à cause des concerts, les nocturnes ».

Le spectacle, va durer jusqu’à la tombée de la nuit avant de faire place aux incontournables illuminations de Noël. En effet, avec de telles animations, on aimerait que ça dure toute l’année. Décidément le sortilège jeté par la magie de Noël, n’envoute pas que les enfants et n’est pas prêt d’être désenchanté.

Dossier spécial Noël 2009

À l’approche de Noël, Haut Courant vous a concocté un dossier spécial. De la solidarité, à la religion en passant par la consommation, nous avons sillonné Montpellier et ses environs pour vous faire vivre Noël à travers de ces divers thèmes.

Épisode 1

Noël : Une liturgie à multiples facettes pratiquées par de catholiques montpelliérians

Épisode 2

Près de Montpellier, un Noël séparé par des barreaux

Épisode 3

Les livres de la hotte de Noël 2009

Épisode 5

Vos enfants sont plutôt Petshop ou boîte à musique?

Épisode 6


Noël : la ruée vers les cadeaux

Épisode 7

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À Montpellier, les gens du voyage parlent de Noël

Épisode 9

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Les hivernales de Noël : une tradition montpelliéraine

Un joyeux Noël souffle sur la boutique Pomme de Reinette

En ce rugueux mois de décembre, un air de Noël plane sur la ville de Montpellier. Les magasins s’illuminent et rivalisent d’ingéniosités pour décorer leurs vitrines. Pourtant un lieu attire particulièrement le regard des promeneurs. Un petit commerce qui semble sortir tout droit d’un film de Tim Burton ou d’un conte de fées. Située en plein cœur du centre ville (33, rue de l’Aiguillerie), Pomme de Reinette est le magasin de jouets le plus atypique de la ville.
A mi-chemin entre boutique et musée, l’échoppe regorge de merveilles. Visite guidée avec le maître des lieux, Alain Simon.

Le conte de Noël commence en 1972, lorsque le propriétaire et sa femme, Françoise, décident de créer un magasin pour les petits, qu’ils baptisent Pomme d’ Api. «L’idée était de retrouver une authenticité dans les produits que nous proposions avec des jouets simples, en matériaux nobles comme le bois» explique le patron. Pomme d’Api est le grand frère de Pomme de Reinette, «le fruit de Magritte» ajoute Alain Simon. L’échoppe vend essentiellement des jouets pour les tout-petits. Face à la réussite de cette première entreprise, sept ans plus tard, en 1979, Alain et Françoise Simon décident de s’agrandir et de créer un magasin pour les enfants mais aussi pour les grands, Pomme de Reinette.

«Il fallait que les adultes puissent aussi retomber en enfance. Que le jouet ne soit pas simplement un objet mais une invitation au voyage, c’est pourquoi nous avons créé ce second magasin» précise le propriétaire. Effectivement lorsque le client franchit la porte, il est plongé dans un univers féerique. Toupies et automates, soldats et poupées, chevaliers, boîtes à musique et autres jouets à l’ancienne s’alignent dans les vitrines où des flocons de neige virevoltent. L’obsession d’Alain Simon est de faire de Pomme de Reinette un lieu où le client est surpris à chaque instant. Pour cela, la boutique est divisée en plusieurs espaces. Au rez-de-chaussée se trouvent une salle réservée aux poupées et aux automates, une autre pour les jeux de société, un couloir aux mille figurines, une salle de magie et enfin un espace dédié à la science fiction. «L’objectif est de transporter le client dans le temps. En se baladant d’une pièce à une autre, il passe du monde ancien au monde futur. C’est aussi une métaphore, de la vie. Le jouet acquiert ainsi une autre dimension» ajoute notre hôte.

Mais la grande surprise se situe à l’étage où trône la collection privée du maître des lieux. Soldats en plomb de la Première Guerre Mondiale et figurines limitées des aventures de Tintin transforment Pomme de Reinette en musée. «Pour moi c’est tous les jours Noël» s’exclame Alain Simon en présentant ses merveilles.

D’ailleurs, quand on parle de Noël, de la crise du pouvoir d’achat ou de la rivalité des grosses enseignes, le patron s’en amuse: «La crise, on ne la ressent pas vraiment. Les clients ont toujours envie de faire plaisir en achetant des jouets. Noël reste la période où notre chiffre d’affaire est le plus important. Quant à la concurrence des grosses entreprises comme ‘La grande Récré’, on ne la ressent pas non plus. Notre langage est tellement différent du leur. Nous faisons dans l’authenticité et l’artisanat, notre esprit n’est pas le même.» Il souligne alors que la majorité des jouets de son magasin sont issus de fournisseurs européens, quant aux autres… On en saura pas plus, il ne faut pas briser le rêve.

Un nouveau client surgit, Alain Simon se détache de l’interview pour répondre à sa demande. Il s’échappe de nouveau dans ce petit monde de Peter Pan.
Pomme de Reinette reste un magasin de jouets atypique, particulièrement durant cette période précédant les fêtes de fin d’année. Chacun peut ainsi venir y chercher une petite dose de magie de Noël à mettre dans son café quotidien.