L’Europe piétine sur le dossier Israélo-palestinien

Alors que les combats entre Israël et la bande de Gaza s’intensifient, la communauté internationale monte au créneau pour demander l’arrêt immédiat des hostilités. Dans une période de transition de l’administration américaine, l’Europe tente de reprendre le flambeau dans un des dossier les plus sensibles de l’Histoire du XXème siècle.

Il n’a fallu que quelques jours pour que le Proche-Orient s’embrase. Depuis le 19 décembre 2008 et le refus du Hamas de reconduire la trêve avec Israël, l’escalade de la violence entre l’État hébreu et la bande de Gaza a été fulgurante. La mort de deux fillettes israéliennes touchées samedi 27 décembre par un tir des roquettes du mouvement islamique a mis le feu aux poudres. Ce tragique évènement a provoqué une très vive réaction de l’état major israélien qui a immédiatement lancé une opération militaire sur Gaza.

Cinq jours après le début de l’offensive aérienne, la communauté internationale fait entendre sa voix. Les ministres des affaires étrangères de l’Union Européenne réunis à Paris mardi 30 décembre 2008 ont appelé à un cessez-le-feu humanitaire immédiat et permanent pour permettre d’acheminer aux populations palestiniennes médicaments, vivres et carburant. Une demande soutenue par le Quartet (ONU, États-Unis, Russie et UE) qui réclame également que l’arrêt des combats soit « pleinement respecté » par les deux partis.
Le bilan est déjà lourd pour les palestiniens. Les bombardements de l’État hébreux ont tué 380 personnes et ont fait plus d’un millier de blessés. Les cibles visées par Tsahal sont essentiellement des bâtiments du Hamas et des tunnels de contrebande, mais de nombreuses victimes collatérales sont dénombrées. Selon les chiffres de l’ONU, au moins 60 civils ont trouvé la mort dans ces attaques. D’autre part, les besoins des gazaouis grandissent de jour en jour, mais le ravitaillement de Gaza en matériel médical et en nourriture, déjà rendu difficile par le blocus israélien, est aujourd’hui impossible. Malgré les appels au calme, le Hamas reste campé sur ses positions et ne veut pas mettre fin aux combats. Le groupe armé n’est pas satisfait des propositions de l’UE et continue de légitimer les attaques visant les positions israéliennes.

En dépit d’une situation de plus en plus critique, Israël fait également la sourde oreille aux volontés de la communauté internationale. Le premier ministre israélien Ehud Olmert a refusé la « trêve des européens ». Il s’est contenté de proposer une « pause » de 48 heures et précise que l’État hébreu continuera ses opérations militaires tant que l’armée n’aura pas atteint son objectif : l’arrêt total des tirs de roquettes sur le territoire israélien. Par ailleurs, le lancement d’une offensive terrestre sur la bande de Gaza se précise. 2 500 réservistes ont été appelés et les troupes de Tsahal commencent à se masser autour du territoire palestinien. De nombreuses zones sensibles contrôlées par les Israéliens ont également été interdites aux journalistes. Autant de signes qui révèlent la détermination des israéliens à obtenir satisfaction.

Forces et faiblesses de la diplomatie européenne

L’influence de l’Europe dans la résolution du conflit israélo-palestinien est visiblement toute relative. Pourtant, l’UE affiche clairement son ambition de jouer un rôle plus important dans le processus de paix. « Nous voulons que l’UE se montre active et qu’elle devienne une voix politique pour aider à résoudre ce conflit » a confirmé Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères français, à la fin de la réunion du 30 décembre. La diplomatie européenne tente ainsi de reprendre le flambeau d’une administration américaine qui a essuyé de trop nombreux revers et qui laisse vacant le siège du « pompier ». Une première tentative européenne qui se solde également par un échec.
Le président du conseil européen, Nicolas Sarkozy s’est toutefois imposé comme le principal interlocuteur de la communauté internationale avec l’État hébreu. Tzipi Livni, la chef de la diplomatie israélienne se rendra à l’Élysée le 1er janvier 2009 pour s’entretenir avec le chef d’État des possibilités de sortie de crise. Une visite du président français en Terre-Sainte est également prévue début janvier 2009 pour poursuivre les discussions. La France, jusqu’alors peu influente sur ce dossier, joue là un rôle inédit dans la construction de la paix au Proche-Orient. Il s’explique néanmoins par le soutien affiché du président français à l’Etat hébreu qui a ainsi renoué les liens qui existaient entre la France et Israël avant la fin des années 1960.

L’offensive israélienne intervient à une période charnière. La transition de l’administration Bush à celle de Barack Obama a entrainé un moment de flottement dans la diplomatie américaine. En outre, dans les priorités de l’équipe Obama le dossier israélo-palestinien a été relégué derrière ceux de l’Irak, l’Iran et l’Afghanistan. L’État hébreu a pu profiter de ce relâchement pour resserrer son emprise sur la bande de Gaza et porter un coup dur au Hamas. Pourtant, même si l’Europe montre ses faiblesses diplomatiques au travers de cette nouvelle crise, elle s’affirme de plus en plus comme un acteur à part entière du processus de paix. Un engagement politique qui reflète celui des européens. Ils étaient plusieurs milliers a manifesté dans de nombreuses capitales pour demander l’arrêt des hostilités.

Réfugiés palestiniens de 1948 : la figure d’Handala

Il y a soixante ans, dans la petite salle du musée de Tel Aviv, le vendredi 14 mai 1948 à 16 heures, David Ben Gourion proclamait l’indépendance de l’État d’Israël. Au lendemain de la déclaration, débuta « la guerre de Palestine de 1948 », entraînant le déracinement géographique de plus de 800.000 palestiniens. Parmi eux, un enfant de dix ans qui deviendra le plus célèbre des caricaturistes palestiniens : Najî al-Alî.

Najî al-Alî (1938-1987)

Né en 1938 à Shajra, entre Tibériade et Nazareth, il a dix ans lorsqu’il est contraint de s’exiler dans le camp d’Ain al-Hilwey, au sud du Liban. Là-bas, il obtient l’équivalent du brevet à l’école de l’Union des églises chrétiennes. Il part ensuite à Tripoli, où il restera deux ans à l’école professionnelle des Carmes. Après cela, il reste un moment à Beyrouth, au camp de Chatila. En 1957, il se rend en Arabie Saoudite où il travaille pendant deux ans en tant que mécanicien automobile. Il retourne ensuite au Liban, et rejoint le Mouvement nationaliste arabe (MNA) en 1959. Avec ses amis du MNA, il crée le journal politique manuscrit : Al-Sarkhaالصرخة », le Cri-. Fraîchement entré à l’Académie des arts du Liban, il est emprisonné sous prétexte politique en 1960. Après sa libération, il travaille comme professeur de dessin au collège Ja’fariya de Tyr. Remarqué par l’écrivain et militant politique Ghassan Kanafani, Najî al-Alî est publié pour la première fois le 25 septembre 1961, dans le numéro 88 du journal libanais Al-Hurriya – « الحرية », Liberté. Deux ans plus tard, il part au Koweït en tant qu’éditeur, caricaturiste et producteur du journal nationaliste arabe Al-Tali’a. En 1968, il rejoint le quotidien koweïtien Al-Sîyâsa – « السياسة », Politique-, et à partir de 1974 il débute parallèlement au quotidien libanais Al-Safir, jusqu’à l’invasion israélienne du Liban en 1982 où il sera brièvement détenu par l’armée. Il retourne ensuite au Koweït, où il prête sa plume plus aiguisée que jamais au journal Al-Qabas. Trois ans plus tard, il déménage à Londres pour rejoindre l’édition internationale du quotidien : Al-Qabas al-dawliya. Le 29 août 1987, il meurt dans le coma, trente-huit jours après avoir été touché par balle au niveau de la tempe.

La plume dans la plaie

Najî al-Alî, c’est plus de 40 000 caricatures. Les thèmes récurrents de ses dessins sont la souffrance et la résistance du peuple palestinien, mais également la critique aiguë des régimes arabes, et en particulier des dirigeants palestiniens. Mais l’artiste ne représente jamais en personne les politiciens qu’il vise : « Ce qui est important, c’est de dessiner des situations et des réalités, pas de dessiner des présidents et des dirigeants. » Les motifs de la terre, de la crucifixion et des jets de pierre sont omniprésents dans le travail de Najî al-Alî. Il définissait ses caricatures comme étant : « l’expression des opprimés qui paient cher leurs vies, portant sur leurs épaules le fardeau des erreurs commises par les autorités ».

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En 1979, Najî al-Alî avait été élu président de la Ligue des caricaturistes arabes. Il reçût à plusieurs reprises le premier prix de l’exposition des caricaturistes arabes à Damas. En 1988, l’Association internationale des éditeurs de journaux lui décernait le « Golden Pen of Freedom » -le stylo d’or de la liberté- à titre posthume. L’Association mondiale le décrit comme l’un des plus grands caricaturistes depuis la fin du 18ème siècle.

Handala

Handala apparaît pour la première fois en 1969 dans Al-Sîyâsa. C’est un petit garçon âgé de 10 ans, l’âge qu’avait Najî en 1948 lorsqu’il quitta la Palestine. Il est présent dans tous les dessins à partir de cette date. Comme son concepteur, il est sans patrie. C’est pourquoi il est toujours situé dans un espace sans terrain d’appui. Pieds nus comme tous les enfants des camps de réfugiés, Handala est le témoin de la tragédie de tout un peuple. Le drame tel que ressenti par un enfant de dix ans.

Camp de Chatila

Quand l’artiste décrit Handala, il justifie son apparence : « Handala est né à l’âge de 10 ans et depuis son exil les lois de la nature n’ont aucune emprise sur lui. Il ne recommencera à croître que lors de son retour sur sa terre natale. Il n’est pas un enfant bien portant, heureux, serein et couvé. Il va nu-pieds comme tous les enfants des camps de réfugiés. Ses cheveux sont ceux de l’hérisson qui utilise ses épines comme arme. Bien qu’il soit rude, il a l’odeur de l’ambre. Ses mains, toujours derrière son dos, sont le signe du rejet des solutions porteuses de l’idéologie impérialiste et sioniste. Au début, c’était un enfant palestinien, mais sa conscience s’est développée pour devenir celle d’une nation, puis de l’humanité dans sa totalité. Il a fait la promesse de ne jamais se trahir. Handala veut dire amertume. » Plus exactement, « Handala » est le nom d’un arbrisseau très amer et très résistant qui pousse dans le désert. A l’image de son créateur, Handala reste dans les mémoires le symbole de la cause des réfugiés palestiniens.

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Najî al-Alî est le premier caricaturiste assassiné pour ses dessins, mais les responsables n’ont jamais été clairement identifiés. Au lendemain de l’atteinte à la vie du caricaturiste, l’ambassade iranienne avait nié toute implication de l’Iran dans cette affaire. Selon un porte-parole du journal où travaillait Najî al-Alî, le dessinateur avait reçu des centaines de menaces de mort au cours de sa carrière. Ses collègues avaient rapportés qu’il craignait pour sa vie, et que c’était pour cette raison qu’il avait quitté le Moyen-Orient. Un autre de ses collègues attesta qu’un haut membre de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) avait menacé Najî al-Alî par téléphone, un mois avant sa mort. Personne n’ayant été condamné pour son assassinat, voila une occasion de se souvenir qu’il y a soixante ans, des centaines d’enfants comme Handala ont été arrachés à leurs terres.

Je pense donc je suis (ici)

Vingt-et-un ans après la mort de l’artiste engagé, Handala reste le symbole d’une déchirure affective et géographique toujours d’actualité, comme en témoigne cette vidéo (en arabe) :

« The icon Hanthala »

Réfugiés palestiniens de 1948 : la figure d’Handala

Il y a soixante ans, dans la petite salle du musée de Tel Aviv, le vendredi 14 mai 1948 à 16 heures, David Ben Gourion proclamait l’indépendance de l’État d’Israël. Au lendemain de la déclaration, débuta « la guerre de Palestine de 1948 », entraînant le déracinement géographique de plus de 800.000 palestiniens. Parmi eux, un enfant de dix ans qui deviendra le plus célèbre des caricaturistes palestiniens : Najî al-Alî.

Najî al-Alî (1938-1987)

Né en 1938 à Shajra, entre Tibériade et Nazareth, il a dix ans lorsqu’il est contraint de s’exiler dans le camp d’Ain al-Hilwey, au sud du Liban. Là-bas, il obtient l’équivalent du brevet à l’école de l’Union des églises chrétiennes. Il part ensuite à Tripoli, où il restera deux ans à l’école professionnelle des Carmes. Après cela, il reste un moment à Beyrouth, au camp de Chatila. En 1957, il se rend en Arabie Saoudite où il travaille pendant deux ans en tant que mécanicien automobile. Il retourne ensuite au Liban, et rejoint le Mouvement nationaliste arabe (MNA) en 1959. Avec ses amis du MNA, il crée le journal politique manuscrit : Al-Sarkhaالصرخة », le Cri-. Fraîchement entré à l’Académie des arts du Liban, il est emprisonné sous prétexte politique en 1960. Après sa libération, il travaille comme professeur de dessin au collège Ja’fariya de Tyr. Remarqué par l’écrivain et militant politique Ghassan Kanafani, Najî al-Alî est publié pour la première fois le 25 septembre 1961, dans le numéro 88 du journal libanais Al-Hurriya – « الحرية », Liberté. Deux ans plus tard, il part au Koweït en tant qu’éditeur, caricaturiste et producteur du journal nationaliste arabe Al-Tali’a. En 1968, il rejoint le quotidien koweïtien Al-Sîyâsa – « السياسة », Politique-, et à partir de 1974 il débute parallèlement au quotidien libanais Al-Safir, jusqu’à l’invasion israélienne du Liban en 1982 où il sera brièvement détenu par l’armée. Il retourne ensuite au Koweït, où il prête sa plume plus aiguisée que jamais au journal Al-Qabas. Trois ans plus tard, il déménage à Londres pour rejoindre l’édition internationale du quotidien : Al-Qabas al-dawliya. Le 29 août 1987, il meurt dans le coma, trente-huit jours après avoir été touché par balle au niveau de la tempe.

La plume dans la plaie

Najî al-Alî, c’est plus de 40 000 caricatures. Les thèmes récurrents de ses dessins sont la souffrance et la résistance du peuple palestinien, mais également la critique aiguë des régimes arabes, et en particulier des dirigeants palestiniens. Mais l’artiste ne représente jamais en personne les politiciens qu’il vise : « Ce qui est important, c’est de dessiner des situations et des réalités, pas de dessiner des présidents et des dirigeants. » Les motifs de la terre, de la crucifixion et des jets de pierre sont omniprésents dans le travail de Najî al-Alî. Il définissait ses caricatures comme étant : « l’expression des opprimés qui paient cher leurs vies, portant sur leurs épaules le fardeau des erreurs commises par les autorités ».

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En 1979, Najî al-Alî avait été élu président de la Ligue des caricaturistes arabes. Il reçût à plusieurs reprises le premier prix de l’exposition des caricaturistes arabes à Damas. En 1988, l’Association internationale des éditeurs de journaux lui décernait le « Golden Pen of Freedom » -le stylo d’or de la liberté- à titre posthume. L’Association mondiale le décrit comme l’un des plus grands caricaturistes depuis la fin du 18ème siècle.

Handala

Handala apparaît pour la première fois en 1969 dans Al-Sîyâsa. C’est un petit garçon âgé de 10 ans, l’âge qu’avait Najî en 1948 lorsqu’il quitta la Palestine. Il est présent dans tous les dessins à partir de cette date. Comme son concepteur, il est sans patrie. C’est pourquoi il est toujours situé dans un espace sans terrain d’appui. Pieds nus comme tous les enfants des camps de réfugiés, Handala est le témoin de la tragédie de tout un peuple. Le drame tel que ressenti par un enfant de dix ans.

Camp de Chatila

Quand l’artiste décrit Handala, il justifie son apparence : « Handala est né à l’âge de 10 ans et depuis son exil les lois de la nature n’ont aucune emprise sur lui. Il ne recommencera à croître que lors de son retour sur sa terre natale. Il n’est pas un enfant bien portant, heureux, serein et couvé. Il va nu-pieds comme tous les enfants des camps de réfugiés. Ses cheveux sont ceux de l’hérisson qui utilise ses épines comme arme. Bien qu’il soit rude, il a l’odeur de l’ambre. Ses mains, toujours derrière son dos, sont le signe du rejet des solutions porteuses de l’idéologie impérialiste et sioniste. Au début, c’était un enfant palestinien, mais sa conscience s’est développée pour devenir celle d’une nation, puis de l’humanité dans sa totalité. Il a fait la promesse de ne jamais se trahir. Handala veut dire amertume. » Plus exactement, « Handala » est le nom d’un arbrisseau très amer et très résistant qui pousse dans le désert. A l’image de son créateur, Handala reste dans les mémoires le symbole de la cause des réfugiés palestiniens.

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Najî al-Alî est le premier caricaturiste assassiné pour ses dessins, mais les responsables n’ont jamais été clairement identifiés. Au lendemain de l’atteinte à la vie du caricaturiste, l’ambassade iranienne avait nié toute implication de l’Iran dans cette affaire. Selon un porte-parole du journal où travaillait Najî al-Alî, le dessinateur avait reçu des centaines de menaces de mort au cours de sa carrière. Ses collègues avaient rapportés qu’il craignait pour sa vie, et que c’était pour cette raison qu’il avait quitté le Moyen-Orient. Un autre de ses collègues attesta qu’un haut membre de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) avait menacé Najî al-Alî par téléphone, un mois avant sa mort. Personne n’ayant été condamné pour son assassinat, voila une occasion de se souvenir qu’il y a soixante ans, des centaines d’enfants comme Handala ont été arrachés à leurs terres.

Je pense donc je suis (ici)

Vingt-et-un ans après la mort de l’artiste engagé, Handala reste le symbole d’une déchirure affective et géographique toujours d’actualité, comme en témoigne cette vidéo (en arabe) :

« The icon Hanthala »

Veillée de solidarité à Montpellier

Il est 18h30 place de la Comédie. Une quinzaine de personnes, dont beaucoup d’arabophones, sont assis par terre devant des bougies allumées. Ils chantent en battant des mains au son du derbaké, le tam-tam oriental. Derrière eux, de grandes banderoles demandent la sanction de l’occupation israélienne. Les chants traditionnels palestiniens parlent d’enfants, de guerre et de vie quotidienne.

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Ce samedi 26 janvier, un rassemblement contre le siège de Gaza, avec des bougies en solidarité aux palestiniens privés d’électricité, a été organisé à l’appel de plusieurs organisations, telles entre autres l’AFPS ( Association France Palestine Solidarité), Amnesty International ou encore l’ASDIP (Association de Solidarité et de soutien au Dialogue des hommes de paix d’Israel et de Palestine). Même si peu de monde s’y arrête, c’est déjà plus que d’habitude. Derrière le stand d’information, Janine, 60 ans, membre de l’AFPS, explique que ce plus grand intérêt est dû aux brèches ouvertes dans le mur entre Gaza et l’Egypte, aux images passés à la télévision. Mais les bougies doivent sûrement avoir leur part. Quoi qu’il en soit, les gens passent devant le stand, sont renseignés sur l’occupation de la Cisjordanie et feuillettent les nombreux ouvrages exposés, dont certains sont d’auteurs palestiniens et israéliens.

Faten, 22 ans, fait partie des chanteurs. Elle vient de Ramallah en Palestine et réside à Montpellier depuis quatre mois pour ses études. La jolie brune avoue être choquée: « Je pensais qu’il y aurait plus de monde, et ceux qui viennent nous parler savent peu de chose sur ce qu’il se passe. Les Européens sont mal informés. La vie quotidienne est horrible là-bas, et surtout à Gaza« .

Afin d’augmenter la pression, une manifestation devant la préfecture le 2 février vers 15h30 est en reflexion. Il s’agirait de demander des interventions du gouvernement français pour la levée du blocus de Gaza et l’application des résolutions de l’ONU.