Edwy Plenel : « Sarkozy me fait penser à Nixon »

« Mais qu’ils sont cons ces journalistes ». Les propos choc de Carla Bruni Sarkozy reflètent les tensions grandissantes entre pouvoir politique et journalistes. Karachi, Bettencourt, espionnage téléphonique…Edwy Plenel, journaliste et co-fondateur de Mediapart, est le premier à dénoncer ouvertement les scandales qui mettent à mal la présidence Sarkozy. Rencontre avec un « chien de garde » de la démocratie.

L’affaire Karachi : « Royaume du Secret, verrouillé par le pouvoir exécutif »

Un scandale au cœur de l’Elysée, un attentat meurtrier en 2002, un gouvernement Balladur remis en question, des financements occultes… Avec pour point de départ un simple contrat de vente de sous-marins français au Pakistan, l’affaire Karachi dissimule jeux de pouvoir et corruption. Nicolas Sarkozy est-il mêlé à cette affaire ? La campagne de Balladur a-t-elle été financée par les retro commissions ? L’arrêt des pots-de-vins a-t-il provoqué le désastre de Karachi ? Edwy Plenel propose une piqure de rappel aux retardataires.
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Entre entraves à la liberté de la presse et blocages de la justice, le gouvernement se montre peu coopératif avec les juges indépendants chargés de l’affaire : Marc Trevedic et Renaud Van Ruymbeke.
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« Sarkozy : il doit répondre »

« Je ne vois pas en quoi ça concerne la présidence de la république ». De Karachi à Bettencourt, Nicolas Sarkozy ne cède pas. Muet sur les questions sensibles il ne semble pas décider à répondre. Un silence, symbole d’une démocratie titubante ?
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Sarkozy journaliste, Sarkozy humoriste ? Edwy Plenel revient sur l’attitude ambivalente du chef de l’Etat à l’égard de la presse.
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Vols, espionnages, attitudes du président : « Tout ça est très malsain »

Les vols des ordinateurs des journalistes en charge des affaires Karachi et Bettencourt interviennent dans un climat de troubles, où la liberté de la presse est malmenée. L’indifférence du gouvernement, et en premier plan du chef de l’Etat, en est que plus interpellante.
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« Eric Woerth paravent de Nicolas Sarkozy »

Illustration de tout un système, l’affaire Woerth-Bettencourt reflète les sacrifices d’un ministre pour son président. Cette protection du chef de l’Etat à n’importe quel prix peut sonner comme une menace à l’équilibre des pouvoirs. Pour Edwy Plenel, c’est là que les journalistes interviennent.
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Benoît Hamon : «Passer de l’égalité formelle à l’égalité réelle »

Benoît Hamon donnait lundi une conférence de presse au Café Joseph afin de promouvoir la Convention sur l’égalité réelle. Mais le porte parole du PS est également revenu sur la situation de la fédération socialiste héraultaise, en compagnie d’Hélène Mandroux et André Vézinhet.

En pur politicien, Benoît Hamon a commencé par flatter le local, évoquant « une pensée toute particulière pour Georges Frêche ». Puis, passant du coq à l’âne, s’est enthousiasmé des résultats du football et du rugby à Montpellier.
L’assistance, bien que ravie de connaître l’intérêt de Benoît Hamon pour la vie sportive locale, commençait toutefois à s’interroger sur les raisons de sa venue. Ah oui, la convention pour l’égalité réelle.

Partant du constat selon lequel « la marche du progrès social semble interrompue » , le texte, adopté mardi 9 novembre par le Conseil National du PS, regroupe un ensemble de propositions visant à « passer de l’égalité formelle à l’égalité réelle ».
Revendiquant « l’ambition d’un Etat beaucoup plus prévoyant », le porte-parole entend réformer – en cas de victoire en 2012 – des thèmes tels que la prostitution, le mariage gay, l’euthanasie, l’égalité salariale femme/homme, ou bien le salaire maximum. Programme ambitieux s’il en est, à tel point que François Hollande évoque la « hotte du Père Noël » de Benoît Hamon.

Un parti serein?

Railleries et divisions n’affectant pas que les instances nationales, Hamon s’est également prononcé sur la situation des Frêchistes « exclus » de la fédération PS de l’Hérault. Estimant que la réconciliation est « en bonne voie », il a déclaré que les demandes de réintégration seront examinées « en temps et en heure » , avant d’ajouter qu’il faut « savoir prendre son temps ».
Dans des propos mesurés, que d’autres pourront aisément qualifier de langue de bois, l’homme de la gauche du PS a conclu en affirmant être « le porte parole d’un parti serein ».

À observer les batailles pour la succession de Georges Frêche en Languedoc-Roussillon, on est presque amusé de l’entendre.

Régionales 2010 en Languedoc-Roussillon

Vendredi, samedi et dimanche. Trois jours par semaine pour le maximum d’infos, enquêtes et reportages sur les élections Régionales qui se préparent en Languedoc-Roussillon. La rédaction de Haut Courant va se plier en quatre pour vous… Nous attendons vos réactions !

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++++Tous nos articles

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===================[Les clefs pour comprendre :]

 15/03 Premier tour des Régionales : Le pouls des QG de campagne

 12/03 Elections Régionales : les tracts en revue

 10/03 Voter : « il y a une application pour ça »

 7/03 Des candidats qui ne croient pas vraiment aux sondages ( sondage du 7 mars, Midi Libre )

 17/02 La Région, un cimetière pour les élites ( par William Genieys )

 10/02 Peut-on croire le sondage vérité ? ( Sondage du 9 février )

 7/02 Jacques Molénat, retour sur « la » phrase qui a fait basculer les régionales

 4/02 Le Conseil régional : mode d’emploi

 31/01 « L’extrême droite est historiquement ancrée dans le Midi »

 30/01 2004-2010 : Quel bilan pour Georges Frêche ?

 24/01 Les règles du jeu

 20/01 Le chômage au cœur des régionales

>>>Les programmes liste par liste ( Montpellier Journal )<<<

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========================[Les infos pour réagir :]

 15/03 Georges Frêche à son apogée

 15/03 France Jamet : « Face à Frêche, le Front National doit former une grande opposition »

 15/03 Europe Ecologie : une soirée électorale « aux airs de 21 avril 2002 »

 15/03 Une vidéo personnalisée de Xavier Bertrand, pour mobiliser l’électorat UMP

 12/03 Une semaine avec Europe Ecologie

 12/03 Jean-Claude Martinez : « depuis 35 ans j’élève le peuple. Je leur fais croire qu’ils sont intelligents. »

 12/03 « Mais qu’est-ce qu’il a ce Georges ? »

 9/03 Dominique Voynet : « Il faut choisir sa Gauche »

 8/03 Pour la Journée de la femme, Martine Aubry vient au secours de son « amie » Hélène Mandroux

 8/03 Martine Aubry : « quand on est socialiste, on est féministe »

 6/03 « A Gauche Maintenant » marche contre Agrexco

 19/02 Le Languedoc-Roussillon devient un enjeu national pour Europe Ecologie

 19/02 « A Gauche Maintenant » : Une unité anticapitaliste dans un contexte antisocial

 18/02 Daniel Cohn-Bendit : « Je suis un utopiste réaliste »

 17/02 Mandroux, « maire courage » selon Montebourg
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 15/02 Patrice Drevet : « j’espère bien dépasser les 10% au premier tour »

 15/02 Christian Jeanjean : « Couderc ne tient pas Frêche à distance »

 15/02 Jeanjean roule sur les terres de Frêche

 15/02 Le MoDem jette l’éponge

 14/02 MoDem : Alerte orange en Languedoc Roussillon

 14/02 Le dépôt des listes du MoDem en Languedoc-Roussillon est repoussé à lundi

 14/02 Georges Fandos : « Il faut éviter la concentration sur Montpellier »

 14/02 Christian Jeanjean en route pour les Régionales

 13/02 Martine Aubry, cible privilégiée des attaques de Georges Frêche

 12/02 Romain Ferrara : « Pour moi, Raymond Couderc est le meilleur »

 12/02 Malgré la polémique, Frêche reste un poids lourd en Languedoc-Roussillon

 10/02 François Liberti : « Pour l’émer­gence d’une gauche de transformation sociale »

 8/02 Extrême-Gauche : l’union fera t-elle la force ?

 8/02 Christian Jeanjean 100% gagnant sur Facebook

 7/02 Georges Frêche : l’anti-parisianisme comme thème de campagne

 6/02 MoDem : Marc Dufour présente sa propre liste

 6/02 Europe Ecologie au centre de toutes les attentions

 5/02 Emmêlé dans ses contradictions, le MoDem va tenter de se mettre en marche

 5/02 Régionales en Languedoc-Roussillon : Bienvenue chez les fous !
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 4/02 Gauche anti-frêchiste : « coup d’Etat » du PS?

 4/02 Rencontre avec un militant : une autre idée du socialisme

 3/02 L’engagement écolo vu par les militants d’Europe Ecologie

 2/02 Raymond Courderc lance la tournée des « Oubliés » en Languedoc-Roussillon

 1/02 J-L Roumégas : « les socialistes ne peuvent pas se poser en rassembleurs de la Gauche alors qu’ils sont divisés »

 30/01 Christian Jeanjean lance sa campagne au Mas-Drevon

 29/01 Déclaration d’Hélène Mandroux, jeudi 28 janvier

 29/01 Hélène Mandroux appelle au rassemblement de la gauche anti-Frêche

 29/01 Grande Motte : les socialistes se réunissent autour du sport et de ses enjeux politiques.
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 28/01 Georges Frêche a-t-il vraiment dérapé ?

 26/01 Europe Ecologie peaufine sa stratégie

 24/01 L’écologie au sein de la politique du Conseil Régional

 24/01 Georges Frêche controversé mais soutenu

 24/01 Julien Sanchez : « Le FN n’a jamais été un parti raciste »

 23/01 La candidature de Georges Frêche : « un aveu d’impuissance » de la direction du Parti socialiste

 21/01 Sondages mi-janvier

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 Rue89 : Régions en campagne (en partenariat)

 Régions 2010 (en partenariat)

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 Igor Gauquelin

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 http://www.bsi-informatique.fr/lasource/index.php?option=com_content&view=article&id=71&Itemid=72

 http://www.julesguesde.fr/new_site/spip.php?article245

 http://www.midilibre.com/articles/2009/12/18/A-LA-UNE-Dernier-budget-avant-le-reglement-des-comptes-1041442.php5

 http://www.sports-sante.com/index.php/tag/oeuvre-artistique-a-la-maniere-de

 http://emblemes.free.fr/site/index.php?option=com_content&view=article&id=454:armoiries-du-languedoc-roussillon&catid=61:languedoc-roussillon&Itemid=111

Mis à jour le 15 mars à 23h30

Premier tour des Régionales : Le pouls des QG de campagne

Dimanche 14 mars avait lieu le premier tour du scrutin des élections régionales. Voici un tour d’horizon des QG de campagne des partis en lice. Entre joies et déceptions, l’effervescence était de mise à Montpellier.

mdx_mairie-2.jpg 19h50 : À la mairie de Montpellier, on se presse pour obtenir les premières réactions d’Hélène Mandroux. Le maire de Montpellier, candidate pour le parti socialiste attend les derniers citoyens pour clôturer son bureau de vote. « Le premier parti de France ce soir, c’est le parti de l’abstention. C’est regrettable » lâche Hélène Mandroux. Par la suite, elle évoque les estimations dont elle a eu vent. « Les trois listes de gauche auraient rassemblé 30 % des votes, Georges Frêche serait au-dessus des 30 %, l’UMP de Raymond Couderc, en revanche, serait en-dessous des 20 %. Mais, c’est surtout le Front National qui aurait obtenu plus de 10 % des suffrages ». Vers une quadrangulaire ? « Oui, ce qui serait assez original ». Les chiffres officiels ne sont pas encore sortis, l’espoir est toujours de mise.

20h : Fermeture du bureau de vote, dans l’attente d’une nouvelle déclaration.

DSCN5363-2.jpg 20h25 : Au QG d’A Gauche Maintenant, place de la Comédie, jeunes et plus vieux s’étaient rassemblés en nombre autour de René Revol pour attendre les résultats.

Dans les couloirs, les jeunes tentent de mettre l’ambiance en entonnant le refrain de l’Internationale malgré la déception des militants. À l’image de cet élu de Grabels, technicien en informatique de 40 ans : « On est déçu, on a fait des meetings. Nous on a un programme, on a discuté avec les citoyens, on a parlé de choses concrètes et c’est celui qui a le moins de fond qui passe ! ».

Non loin de là, Jean-Luc, 57 ans, trente années au Parti Socialiste, a suivi Jean-Luc Mélenchon voilà deux ans. Ce soir, à son arrivée au QG, il a eu droit à une belle fausse joie : « Y en a un qui avait mal entendu les estimations. Il a dit qu’on avait fait 13%. Manque de bol, à la télé, ils évoquaient le Front National, et non le Front de Gauche ». Ce qui l’exaspère, c’est que « les journaux n’aient pas joué le jeu. Et c’est le populisme qui le remporte ».

À l’écart, René Revol nous confie ses premières impressions alors que les résultats officiels ne sont pas encore tombés mais l’avenir s’annonce sombre. « C’est une situation difficile. L’opération Frêche a brouillé les résultats. Il y a eu une sorte d’écran de fumée construit par Frêche et ceux qui l’ont attaqué. Nous n’étions pas arrivés à instaurer une dynamique aussi importante depuis longtemps. Nous avons fait une campagne très militante, très citoyenne, très mobilisatrice. On avait 700 militants au dernier meeting » lance-t-il écœuré. Au moment de le quitter, il nous interpelle dépité « Si vous trouvez Mandroux et Roumégas, dites leurs que je voudrais bien les voir ! ».

couderc-2.jpg 20h55 : À quelques mètres de là, Raymond Couderc jubile malgré des résultats plus bas qu’espérés. Dans l’exigu local de campagne à côté de l’Opéra, seuls l’équipe de campagne et les journalistes sont présents. Il explique aux médias son résultat (inférieur à ce qui était annoncé par les sondages 19% au lieu de 24 %), « je pense que les électeurs ont pu être agacés par la politique de réforme du Président de la République ». Mais d’après lui « tout est possible. Il y a plus d’un électeur sur deux qui n’est pas allé voter. Parmi les votants il y a deux électeurs sur trois qui rejettent Frêche ». Raymond Couderc se veut également « générateur d’un sursaut républicain. Entre les listes extrémistes nous apparaissons comme la seule alternative crédible. Ma confiance est totalement intacte pour le second tour ».

21h 35 : Dans le quartier d’Antigone, le QG de Georges Frêche est à la fête. Dans une ambiance de fin de concert, les militants sont réunis dehors. Une tente a été dressée pour l’occasion. En dessous et autour, on se tape sur l’épaule et partage joyeusement le verre de cette quasi victoire. « Ah, c’est bien de fêter la victoire du Georges ! » déclare une militante d’une cinquantaine d’années. L’homme aux petites phrases attire. Nombreuses étaient les télévisions à avoir proposé un direct en lieu et place du QG. « Le Georges » a filé vers les studios de 7LTV mais Joël Abati est là. L’ancien international français de handball se réjouit des 35 % fait par son équipe. « J’ai un sentiment de joie, on a bien travaillé. Mais ce n’est pas terminé, en langage sportif, je dirais qu’on est en finale ». Face à ceux qui estiment que G. Frêche a réalisé ce score à cause de sa personne et non de son programme, le champion ne l’entend pas de la même oreille : «Les gens sont intelligents, ils réfléchissent, voient ce qu’il a fait pour la région. Il ne faut pas prendre les gens pour» (pause). Avant de reprendre, « les gens sont intelligents, ils réfléchissent, tout ça ce sont des médisances. Ils ont lu le programme et nous, on l’a défendu sur le terrain ».

22h30 : Le couperet est tombé (7,7 % des suffrages pour le PS, 8,9 % pour le Front de Gauche et 9,1% pour Europe Écologie) et nous attendons la réaction de la candidate PS. Au quartier général, peu de monde se presse si ce n’est les journalistes (en nombre) qui attendent impatiemment l’arrivée de « la maire courage » (après avoir « poireauter » deux heures à la mairie dans l’attente d’une déclaration). Hélène Mandroux conclut la soirée en se félicitant « du succès du parti socialiste au niveau national » néanmoins elle « regrette qu’aucune des trois listes n’ait pu passer les 10% ». Avant d’ajouter, « j’ai eu Martine Aubry au téléphone, il faut faire barrage à la droite. De notre côté, nous laissons notre électorat choisir librement, voter en son âme et conscience ».


Déclaration Hélène Mandroux QG
envoyé par masterjournalisme08. – Regardez les dernières vidéos d’actu.

allies-2.jpg 22 h45: Paul Alliès, numéro 2 sur la liste d’Hélène Mandroux, porte-parole et chargé de la rénovation du parti socialiste (et par ailleurs directeur de notre master) est résolument tourné vers l’avenir. S’il « regrette la décision tardive du PS » parisien de soutenir une liste locale et la faible participation, il commente ainsi les résultats. « La gauche est éliminée et c’est un petit 21 avril, bien que nous ayons depuis août 2009 fait beaucoup de propositions pour qu’une large liste d’union de gauche se forme. Avec la règle des 10%, il fallait faire cette liste surtout pour affronter Frêche car même si on est les petits derniers, la gauche fait environ 30% ». Mais le conseiller régional sortant insiste sur les projets de son parti. « Ce qu’on a dit, on va le continuer. Nous allons rénover le PS sur des valeurs et nous n’allons pas céder d’un pouce à Georges Frêche qui a gagné grâce à son « régional – socialisme ». Les fédérations vont être confrontées à une entreprise de rénovation ». En ligne de mire, les prochaines échéances électorales avec un parti renové comme le préconisait François Mitterrand « il faut rénover le parti tous les quarts de siècle ».

23h30 : Hélène Mandroux souffle un peu, loin de la sphère médiatique. À notre départ, elle interpelle de façon narquoise à Paul Alliès « Hé Paul, Georges nous propose une fusion … ».

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Voter : « il y a une application pour ça »

A quelques jours du vote pour les élections régionales, les tests de positionnement politique fonctionnent à plein régime sur Internet. Ces tests qui ont fait leur apparition lors des dernières élections présidentielles de 2007, proposent soit de vous situer par rapport à un parti politique, soit par rapport au programme d’un candidat.

Une nouvelle application pour iPhone fait son apparition. L’application Politest permet de déterminer de quel parti, ou tendance politique, l’utilisateur est le plus proche. Moins d’une semaine avant le vote aux élections régionales, la nouvelle fait grand bruit.

Cette application est issue du site internet du même nom, créé en 2005 par des anciens étudiants de Science Po, qui voulaient ainsi participer à la lutte contre l’abstention. Politest prétend ainsi inciter les électeurs à accomplir leur devoir civique. «Beaucoup de personnes ne se rendent pas aux urnes, parce qu’ils ne savent pas pour qui aller voter, alors qu’un parti politique correspond souvent à leurs opinions», expliquait le créateur de Politest, Laurent Cald à l’AFP.

Douze grandes questions de société (impôts, immigration, homosexualité, …) permettent de se positionner autour de 26 partis ou tendances politiques que sont : Alternative Libérale, Chasse Pêche Nature et Traditions, Debout la République, le Front National, La Gauche Moderne, Lutte ouvrière, le MoDem, le Mouvement pour la France, le Mouvement Républicain et Citoyen, le Nouveau Centre, le Nouveau Parti Anticapitaliste, le Parti Chrétien-Démocrate, le Parti Communiste, le Parti de Gauche, le Parti Radical de Gauche, le Parti Socialiste, l’aile gauche du PS, l’aile droite du PS, l’UMP, les tendances centriste, gaulliste, libérale, souverainiste de l’UMP, et les Verts (à travers 3 tendances).

Ce test a déjà fait parler de lui en 2007 lors du vote pour l’élection présidentielle, et a été rejoint par d’autres. Un exemple parmi tant d’autres, celui de LeMonde.fr, qui proposait un quizz permettant de se situer en fonction des programmes politiques défendus par les candidats à la présidentielle.

Bien que Politest ne questionne pas directement sur les enjeux régionaux, il peut aider à se positionner sur l’échiquier politique. Cependant, on ne sait pas si ce test attire plus les indécis que les curieux, ni s’il incite l’électeur à se rendre dans l’isoloir. Quoi qu’il en soit, il va sans doute continuer à fonctionner à plein régime jusqu’au premier tour des régionales, ce dimanche.

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La Région, un cimetière pour les élites

Existe-t-il aujourd’hui des élites politiques en dehors du sérail de l’Etat ? En France, les voies de la professionnalisation politique ont-elles un point de salut ailleurs qu’au sein du coeur du système politico-administratif ?

On aurait pu penser qu’en raison de changements structurels profonds comme la mondialisation, la construction européenne, la décentralisation, la région, nouvel échelon de la vie politique, aurait changé la donne. Ce en dépit de la faiblesse d’une institution encastrée entre les multiples niveaux de gouvernement (i.e. Etat, départements, communautés d’agglomérations) et dépourvue de toute compétence en matière législative contrairement à leurs homologues allemands (landërs) allemands, espagnols (communautés autonomes) ou encore les Régions italiennes. Les régions ont en effet, la possibilité de développer des dispositifs d’action publique clefs sur la vie économique et sociale (e.g., agriculture, tourisme, universités, transports).

Émancipées par le suffrage universel en 1986, abondées par les aides européennes (fonds structurels) entraînant la création de réseaux transfrontaliers, bénéficiant de nombreux dispositifs d’action publique, les régions auraient dû s’imposer comme le nouveau creuset de la vie politique française, or il n’en est rien. La raison de cet échec réside dans l’impossible émergence d’une élite politique susceptible d’incarner la réalité sociétale et politique régionale venant ainsi malheureusement, peupler le cimetière que la région est toujours pour les élites (V. Pareto).

Une sociologie des élites revisitée qui privilégie comme critère d’authentification ce qu’elles font (actions et représentations) à ce qu’elles sont (positions) tend à confirmer cette assertion. La comparaison entre les conseillers régionaux du Languedoc-Roussillon et les députés du parlement de Catalogne à de ce point de vue effet Canada dry !

Des élites plutôt compétentes

Un premier regard sur le profil et les carrières politiques types fait apparaître une forte similitude en matière de cursus honorum (diplômes universitaires) et de CSP (Juristes, médecins, chef d’entreprises, universitaires et enseignants) permettant d’établir qu’il s’agit d’un personnel politique « qualifié ». Néanmoins, l’analyse plus fine de leur vision de l’action publique régionale montre des conceptions profondément différentes. Contrairement à leurs homologues catalans, les élus régionaux se montrent incapables de développer un discours sur l’efficience des politiques régionales privilégiant leur position à l’action.

Les raisons de cette différence française dans la constitution d’une élite politique régionale consciente et cohérente sont certainement multiples. Une fois de plus, on pourrait évoquer les chausses trappes classiques que sont le cumul des mandats (notons qu’il est impossible entre niveau régional et niveau central dans certains pays), les mécanismes de sélection des candidats par les partis politiques, le mode de scrutin, la circonscription électorale, la nationalisation des enjeux de l’élection etc. Cette liste mérite d’être complétée par trois autres facteurs : le « syndrome du chef », le défaut de professionnalisation politique et l’impossible corrélation entre les programmes d’action publique développée et l’élite politique régionale qui les porte.

Syndrôme du chef

Le syndrome du chef est particulièrement fort au niveau régional en raison du déséquilibre des pouvoirs en faveurs de l’exécutif. Dans chaque région le Président règne sur son territoire et n’a de compte à rendre qu’à d’autres chefs (de région) et aux électeurs tous les six ans. Cette omnipotence du Président favorise la formation d’un système de cour où le but du jeu, unique et inique, est d’être perçu comme un serviteur loyal. Dès lors la servilité et la domesticité, valeurs comportementales pré-démocratiques, deviennent les seules « capacités » permettant d’accéder aux faveurs distribuées par le pouvoir régional. On comprend dès lors que les dérapages verbaux répétés de Georges Frêche n’aient pas de conséquence sur l’allégeance de ses soutiens politiques locaux.

S’agissant du défaut de professionnalisation politique, il faudrait se départir d’une « schizophrénie française », celle du cumul des positions électives et professionnelles. Non seulement l’appétence notabiliaire des élus locaux qui ne voient dans le mandat électif régional qu’une ressource élective supplémentaire assurant un revenu complémentaire substantiel est patent ; mais il y a également une forme de cumul plus sournois et très inégalitaire en ce qui concerne les activités professionnelles. Précisons ici que le traitement reçu pour les élus régionaux est trop faible « pour en vivre » et trop fort pour des « amateurs » de la politique. De plus, les inégalités d’avantages entre ceux exerçant dans le public et ce qui exerçant dans le privé jouent pleinement à l’avantage des premiers. Le cas hybride des « élus régionaux-universitaires » est édifiant tant ces derniers sacrifient leur temps de recherche académique sans en retour développer une forte expertise en matière d’action publique régionale. Ce défaut dans le processus de professionnalisation des élites politiques régionales est d’autant plus dommageable qu’ils ont en face à eux des administrations relativement faibles.

Manque de visibilité

Enfin, ces facteurs réduisent inexorablement les chances d’affirmation d’une élite politique régionale consciente et cohérente susceptible de promouvoir des politiques publiques fortes et identifiées comme telles. Le problème réside dans le faible rôle de la prise en compte de leur compétence dans le processus de sélection d’une grande partie de ce type d’élus. Il faudrait alors privilégier les acteurs politiques (pas seulement les élus locaux) qui en région ont, non seulement marqué, mais également transformé des essais, au détriment de ceux qui se contentent d’accumuler des positions dans l’espace social régional. En effet, les politiques publiques en région souffrent d’un déficit de visibilité voire de légitimité dans la mesure où les électeurs ont du mal à identifier les politiques publiques que mettent en oeuvre leurs élites régionales. Cela tend à faire croire que les intérêts corporatistes, et eux seuls sont pris en comptes, dans une logique d’échange politique souvent perçu comme clientélaire.

* Directeur de recherche CNRS. Enseignant au Département Science Politique Université Montpellier 1. Spécialiste de la question élitaire qu’il a abordé en Espagne, puis en France. Il travaille actuellement sur les transformations de l’élite du pouvoir aux Etats-Unis. A publié récemment, L’élite des politiques de l’Etat (Presses de Science po, 2008) et The New Custodians of the States (Transaction Publishers NJ, 2010)

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Laurent Puigségur : « On est bien plus maître de son destin en sport qu’en politique »

Les sportifs de haut-niveau sont de plus en plus nombreux à s’engager en politique. Au niveau national comme local. Hautcourant est allé à la rencontre de Laurent Puigségur et Joël Abati, deux itinéraires croisés. Similaires mais différents. Portraits croisés de deux anciens partenaires de jeu. De capitaine à maire-adjoint, premier volet avec Laurent Puigségur.

Le handball, la passion du jeu

Il est des joueurs d’exception et des hommes de cœur, Laurent Puigségur est de ceux-là. A la fois talentueux et incontournable. Capitaine emblématique du Montpellier Handball, actuel MAHB, celui qui était surnommé Peggy a contribué aux premiers succès et à la réussite d’un club devenu meilleur club français et l’un des meilleurs européens. Arrivé dans l’Hérault en 1990, juste après un premier titre de champion de France gagné avec Nîmes, le pivot en gagnera neuf autres avec le MHB. Mais son palmarès ne s’arrête pas là : 6 fois vainqueur de la Coupe de France, 3 fois de la Coupe de la Ligue, vainqueur de la Ligue des Champions en 2003 et Champion du monde en 2001. C’est en 2006, que Peggy décide d’arrêter sa carrière de joueur professionnel. Mais, encore et toujours passionné par le handball, il est aujourd’hui entraîneur de l’USAM Nîmes/Gard en 1ere Division, une activité « très prenante ».

Avec un père professeur de gym, Laurent est, comme nombre de ses comparses, tombé dans la marmite du sport tout petit : « le handball était la cerise sur le gâteau ». S’essayant à de nombreux sports, il a rencontré l’entraîneur qui a fait la différence. Une femme. Celle qui « m’a fait rester dans cette discipline ». De doué pour le handball, il est devenu passionné. Et s’il est heureux de faire partie de la génération qui a popularisé ce sport, il dénonce un manque de considération pour la discipline handballistique : « il faut que tous nos exploits servent, qu’ils fassent évoluer les mentalités. Surtout les mentalités télévisuelles, pour que l’on considère le handball comme un sport phare en France. En plus, c’est un sport télégénique, rapide, avec un public familial, jeune. Il faut qu’il sorte de l’anonymat ». Et de rajouter : « les Experts viennent de faire quelque chose d’historique et d’extraordinaire. Il faut que cela serve ».

La politique, une opportunité

Laurent Puigségur vit à Jacou depuis une dizaine d’années. Alors, quand l’édile de la commune, Jean-Marcel Castet, lui demande de se joindre à lui pour les municipales en 2008, il saisit l’opportunité qui s’offre à lui. Il devient maire-adjoint et délégué à la communication. On pourrait se demander pourquoi Laurent a été élu à la communication et non au sport : « je suis du matin au soir dans le monde du sport, j’avais envie de voir autre chose. De plus, j’ai fait des études dans ce créneau ». En effet, après avoir stoppé sa carrière en 2006, Laurent Puigségur avait alors repris des études qui ont abouti à l’obtention du Dedpad (Diplôme d’état de directeur de projet d’animation et de développement). Il consacre actuellement environ une demi-journée par semaine à la mairie de Jacou. Ses tâches sont diverses : rédacteur-en-chef de l’Echo de la Mayre et du Mois à Jacou, journaux municipaux, chargé de la communication autour des manifestations culturelles, ou encore chargé de la finalisation du nouveau site internet de la mairie. Un petit niveau d’engagement politique municipal qui lui convient : « je n’ai pas d’autres ambitions politiques, ni de velléités à briguer des postes plus importants. Ce que je fais me plaît, c’est très intéressant. Mais, je ne sais pas si je me représenterai aux prochaines élections municipales ».

De sensibilité de gauche, Laurent n’est cependant pas encarté : « les appareils politiques ne m’ont pas donné envie de les rejoindre ». Pour lui, entrer en politique était « un moyen de pouvoir rendre tout ce que l’on a pu me donner en tant que sportif. Si je me suis engagé, c’était par envie d’aider mes concitoyens et de voir de l’intérieur ce qu’il se passe ». En effet, Laurent a décidé de se présenter en tant qu’adjoint pour servir les autres : « j’ai été éduqué de manière citoyenne. On m’a apprit le partage et à m’occuper des autres ». D’ailleurs, sa gentillesse et sa simplicité ont conquis tous ceux qu’il côtoie. Sa conception de la politique ? « Un moyen d’aider les gens, d’améliorer leur cadre de vie et leur sécurité, de proposer des offres culturelles intéressantes… », dit-il avec le sourire. Pour Laurent, les qualités essentielles, que ce soit dans le monde du sport ou de la politique, sont humaines : « c’est une question d’éducation et de valeurs ». Même si, selon lui, il n’y a pas de pont tracé entre le sportif et le politicien, l’ancien sportif voit des similitudes entre leurs deux parcours : « on a besoin des mêmes axes de motivation. Tout d’abord, le besoin d’unité : on doit former un groupe lié ou une liste cohérente. Ensuite, les élections, c’est comme un match : il y a la victoire ou la défaite au bout. Les deux pratiques se ressemblent : il faut aller au combat pour gagner ». Et c’est comme tout autre citoyen, que le sportif doit légitimement s’engager au sein de la cité : « il faut arrêter les préjugés disant que les sportifs ne sont pas à même de faire de la politique. Certains ont fait des études, sont intelligents et sont tout à fait aptes à mener certaines affaires ». Et de rajouter : « il faut que toutes les strates sociales, tous les horizons soient représentés. Cela créé du débat et permet aux électeurs de s’identifier à des élus ».

Les élections régionales, des élections compliquées

Laurent Puigségur n’a pas non plus sa langue dans sa poche. Il se montre très critique quant à la campagne de la gauche pour les prochaines élections régionales : « ce sont des élections compliquées, et je n’en pense certainement pas du bien ! La gauche devrait préparer un programme plutôt que de se diviser encore et encore, et détruire tout ce qui se fait de bien ». Et lorsqu’on évoque le fait que son ancien camarade de jeu, Joël Abati, se soit engagé dans la bataille des régionales aux côtés de Georges Frêche, l’ancien capitaine du MBH sourit : « c’est une excellente chose pour lui. Mais attention, la politique, ce n’est pas le sport de haut-niveau. Il faut qu’il fasse attention aux requins ». Pourquoi ? Dans le sport, il n’y a pas de requins ? « On est bien plus maître de son destin en sport qu’en politique. S’il est inscrit sur une liste, c’est que l’on compte sur lui… »

Julie DERACHE

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Régionales en Languedoc-Roussillon: Bienvenue chez les fous!

Si ses frasques médiatiques captent toute l’attention, Georges Frêche est loin d’être le seul à donner à la vie politique languedocienne des accents carnavalesques. À l’ombre du maître, nombreux sont ceux qui animent avec tout autant de brio une vie politique pas très catholique. Plongée dans l’ubuesque microcosme languedocien, le pays où les chasseurs votent socialiste.

«Les gens m’aiment!» se plait à proclamer l’expansif président de la Région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche. Et on aurait tendance à le croire tant sa figure s’est imposée dans la région au cours d’une carrière qui s’étale sur plus de trois décennies. Trente-trois ans, exactement, depuis son élection à la mairie de Montpellier en 1977, et le tarnais est une fois encore seul en tête dans la course à une présidence de région qu’il occupe depuis 2004. Pour cette énième joute électorale, M. Frêche prendra la tête d’une liste balayant presque tout l’échiquier politique, de certains des communistes à la section locale de Chasse Pêche Nature et Tradition (CPNT). Une exception nationale, un miracle politique, peu de chose en réalité pour le magicien Frêche. C’est même sa griffe, ratisser large, jouant à merveille de l’influence et du réseau qu’il a pu développer au cours de ses longs séjours aux différents sommets du pouvoir local. L’annonce de la constitution d’une liste PS officielle avec à sa tête Hélène Mandroux n’a pas de quoi l’effrayer, lui qui a bâti ses victoires sur son nom et son bilan bien davantage que sur son étiquette. M. Frêche « aime les cons » (comprendre: les électeurs) et, apparemment, les cons le lui rendent bien…

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Batailles d’arrière-cour

Bien difficile dans ces conditions, de faire entendre sa voix dès lors que l’on n’appartient pas à la famille de « Monsieur Georges ». Pas découragés pour un sou, ses adversaires se rêvent tous en tombeur du chef et les places sont chères pour avoir l’honneur d’être battu par Georges Frêche. En cette veille d’élection, les aspirants de tout poil se livrent à de véritables batailles d’arrière-cour. Chacun espérant de petits profits électoraux et ménageant, surtout, de grandes ambitions personnelles. La chronique montpelliéraine regorge ainsi de petits évènements qui rivalisent de cocasserie depuis quelques jours. Depuis, en fait, la sortie médiatique d’un certain Georges Frêche révélée par l’Express le Jeudi 28 Janvier.

Premier acteur de cet emballement: les Verts. Pardon, Europe Ecologie. Bien que clamant haut et fort sa position anti-Frêche, et préférant se présenter comme un rassemblement plus qu’un parti, le mouvement de Jean-Louis Roumégas et de José Bové n’est pas en reste de tactiques politiciennes. Ayant laissé entendre pendant un temps qu’un rapprochement avec Hélène Mandroux était envisageable, Europe Ecologie a brusquement fait volte-face après l’annonce de la candidature du maire de Montpellier. Au lieu de sauter sur l’occasion de constituer une liste de coalition en mesure de concurrencer efficacement Georges Frêche, les écologistes attendent désormais un sondage commandé par le parti pour se prononcer. Ceux-ci poseraient de toute façon, comme préalable à tout accord avec le PS, l’engagement d’une présidence tournante de la Région en cas de victoire… Du jamais-vu!

Jean-Louis Roumégas se rappelle au bon souvenir d’une Hélène Mandroux qui avait refusé une alliance avec les Verts lors de l’élection municipale de 2008, et pourrait laisser cette fois-ci Mme Mandroux et le Parti Socialiste dans une situation pour le moins inconfortable au vu du poids réduit des autres partenaires potentiels de la Liste PS au premier tour.

Farce politique

Manœuvre politique, rien d’inhabituel, dira-t-on. Admettons. Mais que dire, alors, de l’invraisemblable valse du MoDem. Revendication de militants, la tenue d’une primaire n’avait été accordée qu’à la fédération du Languedoc Roussillon, qui avait dûment investi, début Janvier, un ticket porté par Marc Dufour, président de la Fédération Départementale Modem de l’Hérault. Un bel exemple de démocratie. Et puis, coup de théâtre suite à un sondage paru dans le Midi-Libre du 20 Janvier révélant un net avantage pour le ticket, perdant lors des primaires, du médiatique Patrice Drevet. Le parti décide finalement de confier la liste au vaincu, désavouant la décision des militants qui n’avaient accordé que 36,3% de leur suffrage au tandem Labrousse-Drevet. Dernier rebondissement en date, Marc Dufour qui avait un temps accepté la décision du parti, menace désormais de présenter une liste dissidente si Patrice Drevet décidait de modifier la liste investie par les militants. Drôle d’ambiance décidément au sein du MoDem languedocien.

Au final, la lutte pour les régionales tourne à la foire d’empoigne. Un deuxième parti de France qui n’a pas même la certitude d’amener sa liste officielle au second tour, un « rassemblement » écologiste jouant la carte des intérêts particuliers et un Mouvement Démocrate qui désavoue son dirigeant local, démocratiquement désigné, au profit d’un présentateur météo surgi de (presque) nulle part. Georges Frêche peut fanfaronner, lui qui aura profité plus que quiconque de sa « bourde » à propos de Laurent Fabius. Un comble, mais l’homme n’est plus à une contradiction près, et s’apprête vraisemblablement à rafler une fois encore le premier rôle dans la farce politique qui se joue en Languedoc-Roussillon.

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Philippe Secondy : «L’extrême droite est historiquement ancrée dans le Midi »

Docteur en Science Politique et chargé de cours à l’Université Montpellier I, Philippe Secondy a comme spécialité l’étude de l’extrême-droite dans la région. Il est notamment l’auteur de « La persistance du Midi Blanc – L’Hérault (1789 – 1962) » (aux Presses Universitaires de Perpignan) et a participé à l’ouvrage collectif « Extrême droite et pouvoir en Europe » dirigé par Pascal Delwit et Philippe Poirier (Éditions de l’université de Bruxelles).