Facebook, Myspace, Viadeo… Nombreux sont les réseaux sociaux, et nombreux sont les inscrits. Au delà de l’effet de mode, sont-ils vraiment utiles?
Plus qu’une utilité, une nécessité
Il existe une multitude de réseaux sociaux électroniques (RSE) ayant des fonctions différentes. En ce qui concerne les réseaux d’affaire, ils permettent de dénicher des partenaires, des clients, des fournisseurs, des profils de candidats à recruter ou au contraire des employeurs. D’après une enquête conduite par le moteur de recherche d’emploi Keljob.com, 70% des français considèrent les RSE comme un bon moyen de faciliter leur recherche d’emploi. Un des réseau francophone les plus important est Viadeo. Ce genre de réseau est très efficace, plus que des sites du genre Monster.
Il en est de même pour ceux du type Myspace qui sont devenus des viviers de jeunes artistes. Pour les internautes, cela permet aussi de découvrir autre chose que ce qu’on nous impose à la TV et à la radio, de s’ouvrir sur l’extérieur.
Serait-il possible d’avoir autant de contacts sans les RSE ? Vu qu’énormément de gens sont sur Facebook, ne pas y être peut même être un handicap, et des irréductibles ont fini par s’inscrire.
Il en est de même pour les RSE de rencontre, tels Meetic. Il est formidable de pouvoir rencontrer des gens qu’on aurait jamais croisé dans la vrai vie, faute de fréquenter les mêmes lieux. Les RSE sont une ouverture au monde et aux autres qui abolissent les frontières géographiques, cociales et psychologiques.
Une stratégie à risque
Cet étalement de la vie privée et professionnelle devant tous les internautes n’est pas sans risque. Alexandre Liénard, directeur de Bucephale Consulting, cabinet spécialisé en intelligence économique, renseignement d’affaire et contre-espionnage industriel, met en garde les entreprises contre les RSE d’affaire (viadeo, openbc…) et conseil des discutions en interne afin de définir des règles d’utilisation. Car avec ces réseaux, les entreprises risquent des débauchages, des pseudo-recrutements, des fausses rumeurs et de l’espionnage industriel. «Certains cabinets offensifs de renseignements privés utilisent de manière quasi-systématique les RSE afin de prendre les premiers renseignements sur des personnes pouvant parler de sujets ou entreprises qui les intéressent» explique Alexandre Liénard.
Ce monde qu’est devenu internet avec tous les RSE multiples et inimaginables, les forums, les mondes parallèles tel Second Life, finit par créer un terrain où il peut se passer beaucoup de choses, qui n’est pas encore bien contrôlé et qui prendra encore une autre dimension avec le Web 3.0. C’est le problème de la cyber-criminalité qui finit par en découler.
Pour Franck Bulingue, directeur scientifique du Master spécialisé en Intelligence économique, «au-delà du phénomène de réseaux, se pose désormais la question des nébuleuses Internet, méta-réseaux virtuels ou mondes parallèles dans lesquels pourraient se livrer, si ce n’est déjà le cas, les prochaines batailles de l’information». Il ajoute «Les enjeux sont d’importance et les risques énormes : sectes, mafia, islamistes et autres prédateurs pourront y recruter activement leur troupe».
En ce qui concerne les RSE de rencontre, type Meetic, il est souvent mis en avant le risque de tomber sur des gens peu fréquentables. Mais ce risque n’est pas différent de la vie réelle : ce n‘est pas en discutant 20 minutes avec quelqu’un rencontré à une soirée qu’on le connaît.