A la recherche de la nouvelle star

« Nous sommes à la recherche de nouveaux talents » explique Michel Marfaing, responsable sportif de la formation du Stade Toulousain. «130 jeunes entre 14 et 20 ans ont été sélectionnés dans la région et dans toute la France. On a même un candidat qui nous vient de Bruxelles. À la fin de la journée, on en gardera entre 30 et 40 qui alimenteront les équipes de jeunes du Stade».

En cette fin de matinée, les ateliers techniques s’achèvent sous la pluie. L’après-midi, réservée aux matchs, à la confrontation, au terrain, au jeu, sera plus clémente. Quelques coins d’éclaircie illumineront les percées des ailiers. La pelouse humide et la terre boueuse accueilleront avec délectation les plaquages des avants.

« Une chance de pouvoir évoluer au haut niveau »

Il y a les héros locaux, ceux qui viennent tenter leur chance d’approcher leurs idoles. Comme Benjamin, 16 ans, licencié à Villefranche-de-Lauragais: «Je n’ai pas trouvé les ateliers très durs». Et répond modestement: «J’évolue déjà en sélection Midi-Pyrénées. Je suis venu là car le Stade Toulousain m’a appelé». Pour Brigitte, la maman, «cette journée leur donne surtout la chance de pouvoir évoluer à un autre niveau».
Puis, il y a ceux qui viennent de loin, par passion. Comme Romain, 15 ans, qui a fait le déplacement depuis Paris. Licencié au PUC, le mythique club du stade Charléty, également en lice pour le titre de champion de France dans sa catégorie, ce deuxième ligne a trouvé «plutôt facile les épreuves techniques. C’est ce que j’ai l’habitude de faire en club. Même si la pluie a rendu difficile certains entraînements». Muriel, sa maman, l’a accompagné: «Le rugby est sa passion. Son objectif est d’atteindre un pôle espoir. À Toulouse, c’est la chance de se faire remarquer par l’un des tout meilleurs clubs français».

En cette fin de matinée pluvieuse, les jeunes se testent à la musculation. Des barres de traction ont été installées sous les travées du stade Ernest Wallon. Une dizaine de marches les séparent de la pelouse du Stade Toulousain. Quelques aficionados tentent une montée vers les gradins. Avec succès. Car au centre du terrain, un certain Fred Michalak s’essaye aux chandelles. Une ouverture qui leur permettra peut-être, demain, de côtoyer les étoiles du rugby français.

Montpellier s’est vu trop beau

Après sa lourde défaite samedi 10 Janvier face à Clermont (30-3), le Montpellier Hérault Rugby Club nourrit désillusions et espoirs déçus. Il revient à ses dirigeants d’en tirer les conclusions qui s’imposent : Montpellier n’a pas, encore, les moyens de ses ambitions.

Un titre dans les trois ans

Il y a quelques jours, le nouveau manager général du club Denis Navizet répétait à l’envie que le MHRC visait un titre lors des trois prochaines saisons et un billet pour les demi-finales du championnat dès cette année. Autrement dit une place dans le quatuor de tête en Mai prochain. Il a peut-être trop vite oublié que cela revenait à faire sauter, au choix, l’un des quatre ténors du top 14 : le Stade Toulousain, le Stade Français, Perpignan ou Clermont. Le dernier cité vient de montrer l’étendue du chemin qu’il reste à parcourir au club héraultais. D’innombrables ballons perdus en conquête comme dans les rucks, pléthore de plaquages manqués, un jeu au pied inefficace au possible : trop facile pour de solides auvergnats qui n’ont eu besoin que d’une mi-temps pour sceller leur victoire.

«On ne sait pas aligner trois passes»

A l’issue du match, l’analyse (ou le coup de gueule, comme vous voudrez) du demi d’ouverture montpelliérain François Trinh-Duc était glaçante de vérité : « il faut arrêter d’afficher de grosses ambitions quand on ne sait pas aligner trois passes ». Car en plus de clamer les envies de titre malgré le niveau de jeu affiché face aux grosses cylindrées (n’oublions pas la correction subie à Toulouse la semaine dernière), les dirigeants entretiennent des effets d’annonces sur d’éventuelles arrivées (Chabal, Nallet) qui déjà semblent appartenir au passé. Une vraie réussite est cependant à mettre à l’actif du club : la prolongation des contrats des jeunes internationaux du club que sont Louis Picamoles, François Trinh-Duc, Julien Thomas et Fulgence Ouedraogo. Avec ces quatre là, le MHRC peut voir l’avenir en grand. Mais il va falloir se montrer patient.

Le coq qui déchante

Samedi 22 novembre au stade de France, les bleus se sont inclinés face à l’Australie, pour le dernier match de la tournée d’automne.

C’est une équipe de France revancharde qui se présentait hier, prête à laver l’affront des moqueries subies en Australie au printemps. En juin dernier en effet, lors d’une tournée biaisée par des absences dues aux demi-finales du top 14, les jeunes pousses de l’équipe de France s’étaient faites chambrer allègrement par des australiens qui leurs ont passé 80 points en 2 matchs.

La composition de l’équipe était plus ou moins la même que la semaine dernière face aux Pacific Islanders, avec notamment Chabal titulaire en deuxième ligne, Skrela et Tillous-Borde à l’ouverture, ou encore Médard à l’arrière.

Le match commence sur les chapeaux de roue et avec une intensité impressionnante. Les contacts sont rudes et les ouvreurs se chargent rapidement d’allumer quelques chandelles dans le ciel d’un stade de France à guichet fermé, afin de tester l’adversaire. Les Bleus sont solides sur les fondamentaux : rugueux en défense, ils avancent sur les contacts en attaque. Seule alerte en ce début de match, le jeu au pied de Skrela, défaillant sur les pénalités, ce qui ne va pas aller en s’arrangeant. Petit à petit, les Wallabies, bien en place et très au point tactiquement commencent à prendre la mesure d’une équipe de France vaillante mais trop imprécise. Ils inscrivent un essai en force, au terme d’une action d’école (Moore, 31e). Après une pénalité encaissée plus tôt, les français accusent rapidement dix points de retard. Ils sonnent alors la révolte et reviennent au score après une poussée phénoménale du pack sur mêlée fermée, action quasiment disparue dans le rugby moderne (39e).
L’arbitre siffle la mi-temps sur un score de parité.
Au retour sur la pelouse, les Australiens débordent vite le jeu des Français de toutes parts, poussant constamment la défense à la faute. Ils insistent sur le jeu en l’air, très défectueux chez les locaux. Les Océaniens profitent également de la mauvaise touche française pour chiper quelques ballons. Leurs efforts paient et ils marquent un essai à l’aile après 15 minutes en seconde période (Hynes, 54e).
Mais l’équipe de France n’abandonne pas et lance toutes ses forces dans la bataille, dans un match à sa portée. Les enchainements sont bons et poussent souvent les wallabies à la faute. Toutefois, un Skrela bien loin du niveau international (2 pénalités réussies sur 7, un drop manqué à 15 mètres face aux poteaux et un carton jaune pour jeu dangereux) ne permettra pas à la France de profiter des multiples occasions qu’elle a eu de passer devant au score.

Au final, l’Australie s’impose 18 à 13 dans un match d’une grande intensité où la rigueur a fait la différence. Les Australiens n’ont joué que par intermittence et ont largement profité du manque de réussite du buteur français.
Le joueur du Biarritz Olympique Imanol Harinordoquy, déçu, déclarera à l’issue de la rencontre qu’« il y avait la place ».

Cette tournée d’automne s’achève sur une déception, mais laisse présager une équipe de France qui est en mesure de viser le grand chelem au tournoi des VI nations début 2009. Pour cela, il faudra tout de même régler les problèmes de précision au pied… On espère à ce sujet, un rétablissement rapide des Beauxis, Elissalde et autres Trinh-Duc ainsi que pourquoi pas, un retour en grâce de Michalak.

Transferts, Ça se durcit encore entre clubs et joueurs

La mode est partie du football, sport précurseur en matière d’escalades : quand un joueur souhaite quitter un club, il durcit le ton, exerce un chantage qui contrebalance une drôle d’exception sportive: celle qui le prive d’une véritable liberté de circulation.

En cette période de transferts, le problème est d’actualité. Il gagne même un sport comme le volley-ball où l’international Antonin Rouzier a claqué la porte du Montpellier Volley Université Club, sans demander la moindre autorisation. Etat des lieux et des règles en vigueur.

Au football, tous les coups sont permis

Depuis quelques années, le bras de fer à l’inter saison est devenu le sport favori des « footeux » dès lors qu’ils ne gambadent pas derrière un ballon.
Et les exemples ne manquent pas… Essien, Abidal à Lyon, Ribéry à Marseille ou plus récemment encore Kone à Nice et Briand à Rennes. A chaque fois, la méthode est simple comme une prolongation de contrat généralement signée… trois semaines auparavant. Pour obtenir un bon de sortie, le joueur refuse de s’entraîner, convoque la presse et, poussé par un agent alléché par la commission mise en jeu, fustige ses dirigeants en les accusant de vouloir freiner sa belle ascension.Pape Diouf, président de l'OM a du batailler dur pour obtenir Kone et Ben Arfa
Heureusement, le chantage ne marche pas à tous les coups. En 2006, malgré sa « brillante » intervention au journal de 20 heures, Franck Ribéry n’avait pas fait plier le président de l’OM, Pape Diouf, et s’était ensuite rangé à la décision de son club. Hier, c’est le président de Rennes, Frédéric de Saint-Sernin, qui a cloué le bec et la porte à double tour à Jimmy Briand, son attaquant, attiré par le PSG.
Les solutions existent-elles ? A l’évidence oui. Elles consisteraient à contraindre les joueurs à ne signer que des contrats de deux ans, avec obligation de les honorer. La mesure s’étendrait aux clubs, évidemment…

En rugby, un « gentleman’s agreement » qui préserve

Les rugbymen ne font jamais les choses comme les autres. Malgré les dérives financières, il reste la « famille »de l’Ovalie. Où l’on lave le linge sale. En dehors de quelques jours de tension on se souvient des cas Nyanga lorsqu’il quitta Béziers et Ouedraogo, un moment tenté par l’Usap la saison passée, les crispations s’enveniment rarement au moment des mutations. « Lorsqu’un joueur veut partir pour des raisons valables, eh bien le club doit faire contre mauvaise fortune bon cœur et lui offrir son bon de sortie. C’est un « gentleman’s agreement » explique Didier Nourault, manager général de Montpellier. Après, il y a le cas du joueur qui veut partir mais que le club veut à tout prix retenir parce que c’est une pièce essentielle. Comme il n’y a pas de rachat d’années de contrat en rugby, le club est décideur. »A l’exception des internationaux, qu’il est difficile de retenir contre leur gré, tout se règle au cas par cas. Et souvent en bonne intelligence. « Au rugby, il y a des échanges fréquents entre présidents et entraîneurs. Le joueur est choisi par le coach qui le connaît bien. Il y a de la reconnaissance. Ça évite les surprises et ça réduit les frictions. Le risque, aujourd’hui, peut venir des dérives financières » observe l’Audois Jean-François Beltran, ex-entraîneur de Narbonne, Perpignan, Castres et Bayonne. Et puis, en Ovalie, la durée moyenne des contrats est de 2 à 3 ans et on n’a pas à racheter les années signées. «La Ligue nationale est par ailleurs suffisamment responsable pour mettre des garde-fous à ces dérives », ajoute Didier Nourault. La « famille », on vous dit…

Une première inquiétante dans le volley-ball

Le Montpellier Volley Université Club se serait bien passé de cette affaire. Arrivé l’an dernier, le « pointu » international Antonin Rouzier, a tenté d’imiter ses collègues footeux. Sans préavis, il a donné sa lettre de démission au club alors qu’il devait encore un an de contrat. Une situation « surréaliste » pour le club qui avait même envisagé une prolongation de contrat. Arnaud Josserand, entraîneur du MVUC, n’en revient toujours pas : « On a appris par des bruits de couloir qu’Antonin avait pris contact avec un agent pour casser son contrat et partir en Belgique (à Roeselare). S’en est suivie une valse entre les avocats.»Le problème se trouve désormais entre les mains de la justice pour un litige en droit des contrats. De son côté, le club demande des indemnités de transfert en raison du préjudice subi. L’international, qui n’a pas souhaité s’exprimer, ne pourra donc pas jouer à l’étranger tant que Montpellier n’aura pas signé son « billet de sortie ».Antonin Rouzier ne jouera plus pour le Montpellier Volley

« La réunion de conciliation qui a eu lieu le 6 juillet à la Ligue n’a rien donné. Dans la foulée, le joueur a déclaré ne plus faire parti du MVUC. Aujourd’hui, la situation est bloquée » déclare l’entraîneur montpelliérain, qui craint une montée brutale du professionnalisme dans son sport. « Avant il suffisait d’une poignée de main pour respecter un contrat. Aujourd’hui il y a toujours un avocat qui sort une clause, un joueur qui pète un plomb, les agents qui se mettent par-dessus, ça devient n’importe quoi

Christian Labit : « Maintenant, mon métier, c’est entraîneur »

Avec Christian Labit, son nouvel entraîneur, l’US Carcassonne vient de remporter le titre de champion de France de Fédérale 2. Premier de poule à l’issue de la saison régulière et seulement trois défaites à la clé, l’USC a gravi les play-offs, depuis les seizièmes de finales jusqu’à la grande finale de Montluçon le week-end dernier. Christian Labit a prouvé à Arras, son adversaire Ch’ti dominical et prétendant au bouclier, que le rugby était bel et bien une affaire du Sud…

« Tant que je serais là, je ferais tout pour arriver le plus haut possible ». Pour sa première expérience d’entraîneur, Christian Labit, en charge de l’US Carcassonne, club amateur de Fédérale 2, espère que la montée en Fédérale 1 et le titre de champion qu’il vient de brandir ne sont qu’un début. « Depuis tout petit, je n’aime pas la défaite. C’est ma vie, je ne supporte pas de perdre ! » Guy Novès, son coach pendant huit ans au Stade Toulousain a certainement accentué ce trait de caractère. « Cette année, nous n’avons perdu qu’à trois reprise, la preuve que les garçons n’ont jamais baissé les bras. » Pourtant, Christian Labit reconnaît que la défaite peut servir car elle « engendre de la frustration et de la colère ». Aussi, il se souvient d’un match à Vendres-Lespignan, près de Béziers. Une des rares défaites de la saison, le buteur était dans un jour sans. L’USC a bien répondu à la maison avec pas loin de trente-cinq points… Depuis des années, Vendres-Lespignan refuse la montée en F1, question de moyens. Pour Christian, refuser la promotion n’était pas envisageable : « On s’est battus pour l’avoir, je suis venu pour réussir ». Il estime aussi, à juste titre sans doute, que le bouclier est plus difficile à toucher en F2 qu’en Top 14, « où tous les clubs se valent ». Au moins les demi-finalistes. L’USC a du batailler contre une centaine d’équipes et à démarré les matchs couperets en seizième de finale. Pour la première division, où les play-offs débutent en demi-finale, Christian n’ose émettre de pronostiques même si son « club de cœur est Toulouse ». « En demie, poursuit-il, Paris sera difficile à manœuvrer. Cette année, Clermont peut faire basculer la tendance mais Perpignan peut créer une surprise ».

Tournaire déjà à l’USC, bientôt Califano et Porcu !

Christian compte « une dizaine de finales » à son actif, depuis son enfance jusqu’à dimanche dernier. « Les finales, on ne s’en lasse pas. C’est de ne pas en faire qui lasse ». La culture de la gagne, il l’a bien apprise à Toulouse : deux coupes d’Europe, deux boucliers de Brennus. À Narbonne aussi avec un chalenge Yves du Manoir. Pourtant, tout commence à Lézignan-Corbières, sa ville natale, et son premier titre, le championnat cadet… de rugby à XIII. D’ailleurs, l’équipe de XIII de Carcassonne évolue au plus haut niveau national ce qui vaut à ses représentants de la qualifier d’équipe la plus importante de la Cité. Christian, lui, préfère regarder les affluences au stade et avoue « être dans une très bonne moyenne ». Ainsi, ils étaient 2 000, vêtus de jaune et noir, à s’être levé à 5 heures du mat’ pour aller à la finale de Montluçon, à près de 700 km ! Quatre fois plus que ceux d’Arras. L’US Carcassonne a même reçu la Vallée du Girou devant plus de 5 000 spectateurs. De quoi rendre jaloux certains clubs de Top 14.

Christian_Labit.jpgQuand il est arrivé, Christian avait émis le souhait de rejoindre la Pro D2 en « trois ans » [[Rappel des niveaux du rugby français :
* Top 14 (poule unique, 14 équipes)
* Pro D2 (poule unique, 16 équipes)
* Fédérale 1 (6 poules, 48 équipes)
* Fédérale 2 (8 poules, 96 équipes)
* Fédérale 3 (20 poules, 216 équipes)]]. Il ne reste plus qu’un étage à gravir et deux saisons. « Surtout, il ne faut pas s’enflammer. On contribue à redonner du blason à la ville qui en avait besoin, d’ailleurs, au stade, les gens ne viennent que si on gagne. » En haut, il regarde une ville comme Albi, « moins riche », dont le club vient d’évoluer deux saisons au sommet. Maintenant, pour jouer « plus que le maintien », Christian choisira « sur le côté mental et psychologique », pour que le groupe prenne plaisir à jouer ensemble. Une des premières recrue est un (autre) monument du rugby français, Franck Tournaire, lui aussi ex-stadiste. Et encore, il espère enrôler Christian Califano et Christophe Porcu ! Rien que ça. Il entend créer un « mixe entre les vieux et les jeunes, une sorte de mayonnaise qui fera progresser les plus jeunes ».

Si un jour il devait partir, ce serait « en Fédérale 1 minimum ; la Fédérale 2, j’ai déjà donné » !

Toujours dans le monde du rugby, mais encore des passions plein la tête, il a regardé les matchs de la France contre les Pays-Bas et contre l’Italie. Pas le premier contre la Roumanie. « S’en prendre six en deux matchs, ça fait mal. Je dois leur porter la poisse » pense-t-il. « J’aime aussi la pêche et la chasse. Il faut prendre le temps, même à Toulouse je prenais le temps ». Faire « autre chose » lui paraît primordial, il s’agit d’un « équilibre de vie, de vie d’un homme en général ». Essentiel aussi pour un joueur de rugby. Comme la famille, pour Christian, sa femme Roxane et son fils Grégoire, 4 ans.

Christian avoue : « Maintenant, mon métier, c’est entraîneur », comme si cette justification s’imposait. Il remercie ses adjoints Thomas Clavières, Pierre Fabre et Jacques Renaud. « Cette année, j’ai réellement beaucoup appris avec Thomas, nous avons réussi à faire adhérer le groupe. » Si un jour il devait partir, ce serait « en Fédérale 1 minimum ; la Fédérale 2, j’ai déjà donné » sourit-il. Pourtant, il a récemment reçu des propositions de Pro D2. Toujours en souriant, il avoue : « pas besoin d’y aller cette année, j’y serais peut-être l’an prochain ». C’est tout le bonheur qu’on lui souhaite.

La mauvaise éducation

Bagarres générales, contrôles anti-dopages positifs, critiques de l’arbitrage. Rien ne va plus. Ou rien ne semble plus aller en Pro D2 et dans le rugby français en général.

Le 11 avril, la commission de discipline de la Ligue a frappé fort : neuf joueurs, impliqués dans les pugilats des rencontres Agen-Mont-de-Marsan et Pau-Toulon fin mars, ont été sanctionnés de 20 à 60 jours de suspension. La Ligue a également rendu son verdict concernant les clubs : 10 000 € d’amende pour chacun des fautifs.
Fait ponctuel, problèmes d’arbitrages ou généralisation d’une certaine violence dans le rugby ?

Le rugby est-il devenu plus violent ?

« Ce sont les bagarres les plus incroyables, les plus grosses que je n’ai jamais vues » confiait récemment, le talonneur All Black de Toulon Anton Oliver dans les colonnes de L’Equipe. A l’écouter, la Pro D2 serait presque une boucherie, un championnat où l’on pratiquerait « une façon très négative de jouer au rugby ».
Pour autant, le XV ne deviendrait pas plus violent qu’il ne l’était. Jean-Christophe Gastou, arbitre international qui a officié lors du dernier derby basque de Top 14, explique que « dans toutes les saisons il y a un ou deux week-ends chauds. Mais il n’y a pas de quoi s’affoler. La pression de la fin de saison qui approche fait inévitablement monter l’adrénaline ». Car le Top 14 est lui aussi touché par ces « incidents ». Lors de la rencontre Stade Français-Montpellier du 5 janvier, une « distribution de marrons chauds » a entraîné la suspension des talonneurs des deux clubs.
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Pour Didier Nourault , directeur sportif du MHRC, le rugby d’il y a vingt était encore plus acharné. « C’était l’âge de pierre ». Jean-Christophe Gastou ne le contredit pas. « C’est un sport beaucoup plus propre qu’avant et le professionnalisme y est pour beaucoup. »
Même si le manager montpelliérain approuve l’exemplarité des sanctions prises par la commission de discipline, il regrette que certains gestes tout aussi graves n’aient pas été punis plus tôt. L’image du rugby est en jeu.

« J’ai peur que le rugby ne se footballise »

« C’est un sport de combat. Or lorsqu’il y a combat, il faut qu’il y ait des règles strictes. Il ne s’agit pas d’aseptiser ni le combat, ni le rugby. Une mêlée relevée, ce n’est pas dans les règles. Qui a dit qu’au rugby on pouvait mettre un coup de poing ? On doit gagner ce combat sur des plaquages, des percussions ou sur des évitements. C’est un sport loyal » s’emporte le technicien de Montpellier, qui s’interroge : « Quel rugby veut-on mettre en place pour pour les cinq ou dix années à venir ? Avec quels hommes ? Avec quel public ? »

Une loyauté que remet cruellement en cause Anton Oliver.bagarre1_vsagen_maxppp.jpg
« En Nouvelle-Zélande, le jeu déloyal est strictement sanctionné. (…) Mais ici ce n’est pas pareil » affirme le futur retraité qui pointe également les défaillances de l’arbitrage en Pro D2, radicalement moins performant qu’en Top 14, selon lui. « Le niveau des arbitres en Pro D2 est très faible ».

Face à ces attaques, pas les premières, Didier Nourault défend le corp arbitral : « Il nous faut de jeunes arbitres. Une relève. Si on ne met pas ces jeunes en pro D2 pour qu’ils apprennent, on ne peut pas les mettre non plus directement en top 14. Si on agit comme cela, dans deux ans, on n’aura plus d’arbitres ! On tolère que de jeunes joueurs puissent faire des erreurs sur le terrain. C’est pareil pour les arbitres. »
Refusant de s’exprimer sur les sanctions prises par la Ligue, M. Gastou conclut, un brin embêté : « J’ai peur que le rugby ne se footballise ».
Tout est dit !

 » Il y a 20 ans, c’était l’âge de pierre »

Après les bagarres générales qui ont terni de nombreuses rencontres de Top 14 ou Pro D2, Didier Nourault, directeur sportif du club de Montpellier, nous livre son avis de technicien. Entretien

Quel regard portez vous sur les bagarres qui ont émaillé le Top 14 et la Pro D2 récemment ?

C’est inadmissible. Le sport professionnel se doit d’être un exemple. On est loin de l’objectif premier du sport. Le rugby a la chance d’avoir une bonne image et il faut que les acteurs de ce sport y contribuent si l’on veut que les spectateurs suivent. Il faut que notre sport reste un sport de voyous pratiqué par des gentlemen. Il faut rester dans cette culture.

Y a-t-il plus de bagarres qu’auparavant ?

Pour avoir connu le rugby il y a 20 ans, il y en a moins. Là, il y a eu un accès de fièvre et il faut trouver les bons médicaments. Le rugby a changé depuis qu’il est devenu professionnel. Il a évolué et n’a plus rien à voir avec ce qu’il était il y a 5 ans. Il y a 20 ans, c’était « l’âge de pierre ». Quand on est professionnel on a des devoirs. Le premier étant de respecter les règles. C’est la même chose pour le dopage. Il faut qu’il y ait des controles et des sanctions.
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« Lorsqu’il y a combat, il faut qu’il y ait des règles »

Que pensez vous des sanctions de la Ligue?

Quelques soient leurs sanctions, je les pense adéquates. Mais s’il y avait eu des sanctions sur d’autres gestes, plus tôt, on en serait pas arriver là. J’ai vu des gestes, en Top 14 ou en Pro D2, qui n’ont pas été sanctionnés et qui sont inadmissibles au haut niveau. Les sanctions n’ont peut-être pas été prises au moment adéquat. Je milite pour qu’il y ait au niveau de la Ligue, une commission d’éthique qui visionne tous les matches et qui puisse prendre les sanctions appropriées.

Tente-t-on d’aseptiser le rugby?

En effet, c’est un sport de combat. Or lorsqu’il y a combat, il faut qu’il y ait des règles. Il ne s’agit pas d’aseptiser ni le combat, ni le rugby. Une mêlée relevée, ce n’est pas dans les règles. Qui a dit qu’au rugby on pouvait mettre un coup de poing? On doit gagner ce combat sur des plaquages, des percussions ou sur des évitements. C’est un sport de combat loyal, qui est limité par des règles.

En Pro D2, des arbitres expérimentés auraient-ils pu éviter ces dérapages ?

Un arbitre expérimenté aurait pu tenir mieux certains matches. Mais il nous faut des jeunes arbitres. Si on ne met pas ces jeunes arbitres en pro D2 pour qu’ils apprennent, si on agit comme cela, dans deux ans, on n’aura plus d’arbitres ! On doit tolérer qu’ils fassent des erreurs. Il faut que le rugby soit une cohérence. Son avenir est en jeu

Nalaga, nouvel empereur du Top 14

L’ASM Clermont Auvergne possède le nouvel empereur du rugby, il se nomme Napolioni Vonwale Nalaga. Meilleur marqueur d’essais du Top 14, le Fidjien est devenu en quelques semaines et seulement sept matchs, l’homme à abattre pour les défenses adverses. Portrait d’un joueur hors norme.

Chaque saison, la longue coupure du tournoi des six nations est un réel problème pour les grosses cylindrées du championnat qui se voient privées de leurs meilleurs éléments appelés en sélection. Cette année, les équipes françaises les plus représentées lors du tournoi étaient Clermont, Montpellier et Toulouse. Pourtant les Montferrandais n’ont pas semblé faiblir durant l’absence de leurs internationaux, parmi lesquels les ailiers Rougerie et Malzieu. Bien au contraire, le peuple auvergnat a vu éclore une pépite Fidjienne qui marque des essais comme elle enfile des perles.

« C’est le nouveau Lomu! »

En seulement sept matchs, Nalaga a frappé 11 fois, dont quatre rencontres d’affilé marquées par un doublé. Résultat, huit victoires consécutives pour l’ASM, dont sept agrémentées du point de bonus offensif et une première place en championnat. En 2006, la Coupe du Monde des moins de 21 ans est organisée en Auvergne. Les dirigeants clermontois découvrent alors le phénomène Nalaga. Jean-Marc Lhermet, le manageur du club raconte : « Nous l’avions repéré en juin 2006 lors du championnat du monde des moins de 21 ans. Nous l’avons suivi après, et nous lui avons proposé de venir faire un essai chez nous. Dès son premier entraînement, on a vu qu’il était hors-norme. Pour moi, c’est le nouveau Lomu! Son raffut est terrible, il ne donne pas l’impression d’aller vite, mais il est très difficile à prendre. »

Une force de la nature

Les défenses n'ont toujours pas résolu le casse-tête Nalaga

Chez les Nalaga, le rugby est une affaire de famille. Kavekini Nalaga, le père, faisait parti de le l’équipe des Fidji battue par la France en quart de finale de la coupe du monde 1987. « Napo » discute beaucoup avec son père et suivant ses conseils, il débarque en terre auvergnate durant l’hiver 2007. Ayant l’habitude d’évoluer au centre ou même en troisième ligne, le Fidjien est replacé à l’aile par le staff clermontois. « Je préfère tout de même évoluer à l’aile : les coéquipiers me passent le ballon et je n’ai plus qu’à foncer », avoue l’intéressé. Il débute avec les espoirs et très vite intègre l’équipe première. Malheureusement, une blessure au genou lors de son premier match contre Brive en mai 2007 le coupe dans son élan. Qu’importe ! Du haut de son mettre 87 et ses 104 kg, Napolioni est une véritable force de la nature. Les médecins lui prédisaient cinq mois d’arrêt pour son entorse du genou. Il n’en fut rien. « Physiquement, Napo est déjà hors norme. Quant au délai de retour après une telle entorse, je pense que c’est du jamais vu », dixit Jean-Marc Lhermet.

Une intégration « paradisiaque »

Il explose cette saison et permet aux Clermontois de posséder un sacré carré d’as sur les ailes avec Rougerie, Malzieu, Delasau et Nalaga. A gauche, la concurrence est ouverte avec le néo-tricolore Julien Malzieu. Un banc très fourni, c’est sans doute le petit plus qui a manqué aux jaunes et bleus en finale du championnat l’an dernier. Son intégration dans l’équipe s’est opérée d’autant plus facilement que l’équipe comptait déjà deux fidjiens dans ses rangs : Baï et Delasau. Son autre soutient, il va le chercher dans la religion. « Je veux devenir le meilleur. C’est l’un de mes objectifs. Dieu m’y aide. Comme il m’aide dans tout ce que j’entreprends ». Son doigt pointé au ciel à chacune de ses réalisations n’a rien d’un hasard. Le dimanche, il invite les autres Fidjiens qui jouent dans les alentours. « Nous entonnons des chants gospel et nous prions. C’est une façon de nous retrouver ensemble et de vivre notre religion ».
La paire d'ailliers fidjien de Clermont
Le public des jaunars est aux anges et Nalaga pourrait bien devenir l’empereur du Stade Michelin tout comme un certain Merceron en était le président en son temps. Pour l’heure, les Clermontois se déplacent ce weekend chez le dauphin Toulouse pour le match au sommet du Top 14. Une affiche à faire trembler des ailiers Toulousains pourtant très en verve cette saison.

Interview d’un monstre sacré du rugby, Serge Betsen

Le combat, Serge Betsen en a fait son slogan. Le 3e ligne du Biarritz Olympique, considéré par beaucoup comme l’un des tous meilleurs plaqueurs du rugby mondial, a accepté de répondre à nos questions. Un palmarès impressionnant : sacré meilleur joueur du monde en 2002, 3 victoires avec les bleus en tournoi des six nations (en 2007 et deux Grands Chelem en 2002 et 2004) et 3 championnats de France remportés avec Biarritz en 2002, 2005 et 2006. A bientôt 34 ans, ce néo retraité de l’équipe de France, qui savoure son ultime saison en tant que joueur professionnel, revient sur le parcours des bleus durant le tournoi des six nations 2008, la nouvelle génération, la saison du B.O. et évoque l’avenir…

« Je suis le premier supporter de l’équipe de France »


Vous avez décidé de prendre votre retraite internationale à l’issue de la Coupe du Monde 2007. Quel regard portez-vous désormais sur cette nouvelle équipe de France largement remaniée ?

J’ai un regard de supporter, de quelqu’un qui sera toujours derrière.
Cette équipe est en reconstruction, elle a besoin de soutient et de temps. Je suis le premier supporter de l’équipe de France.

Quel bilan faîtes-vous du Tournoi des six nations qui vient de s’achever, et notamment du parcours du XV de France ?

C’est vraiment dommage. Il y avait une bonne opportunité de faire le grand chelem. Cette équipe a fait preuve de beaucoup d’envie, d’enthousiasme, mais c’est une équipe qui a subit beaucoup de changement tant au niveau des joueurs que de l’encadrement. Il faut donc lui laisser du temps.

« On n’est jamais assez jeune pour commencer à jouer en équipe de France »


Pensez- vous que cette équipe soit trop jeune ?

Non. Pas du tout. On n’est jamais assez jeune pour commencer à jouer en équipe de France. C’est bien de commencer dans ces conditions même si c’est difficile. Il y a un maximum d’expérience à acquérir.

Que pensez-vous de Fulgence Ouedraogo, joueur de Montpellier, symbole de cette nouvelle génération du rugby français et relève à votre poste ?

Il a prouvé qu’il avait le potentiel pour jouer à ce niveau là. Maintenant c’est à lui de continuer à travailler pour durer. Il doit se donner les moyens pour continuer à ce niveau pendant longtemps. Il a prouvé qu’il avait toutes les qualités. Maintenant c’est à lui de jouer.Le 16 janvier 2008, Serge Betsen annonçait son retrait du XV de France

« Ce championnat est incertain pour les quatre premières places »

Concernant le B.O., après votre défaite de vendredi à Albi et les bons résultats de Castres, Montauban et Perpignan, la qualification pour les demi-finales du Top 14 est loin d’être acquise. Comment allez-vous aborder cette fin de saison qui s’annonce difficile ?

Ce championnat est incertain pour les quatre premières places. On a vécu des débuts difficiles et ça continue à l’être. Ces dernières semaines, nous avons enchaîné les bons matchs et les moins bons. Il va falloir tout mettre en œuvre pour réussir. J’espère que l’avenir nous sourira.

C’est votre dernière saison en tant que joueur. L’avenir, le voyez-vous toujours dans le monde de l’ovalie ?

On verra, on verra… Pour l’instant je suis en pleine réflexion. Le rugby m’a tout apporté, m’a tout donné. Je ferai tout pour le lui rendre.
Depuis quelques années, j’ai créé mon entreprise à Biarritz (un SPA multi-sensoriel). Cela représente beaucoup de travail mais cela me tient à cœur. Après, on verra selon les opportunités.

Portrait de Serge Betsen lors de la Coupe du Monde 2007

Interview d’un monstre sacré du rugby, Serge Betsen

Le combat, Serge Betsen en a fait son slogan. Le 3e ligne du Biarritz Olympique, considéré par beaucoup comme l’un des tous meilleurs plaqueurs du rugby mondial, a accepté de répondre à nos questions. Un palmarès impressionnant : sacré meilleur joueur du monde en 2002, 3 victoires avec les bleus en tournoi des six nations (en 2007 et deux Grands Chelem en 2002 et 2004) et 3 championnats de France remportés avec Biarritz en 2002, 2005 et 2006. A bientôt 34 ans, ce néo retraité de l’équipe de France, qui savoure son ultime saison en tant que joueur professionnel, revient sur le parcours des bleus durant le tournoi des six nations 2008, la nouvelle génération, la saison du B.O. et évoque l’avenir…

« Je suis le premier supporter de l’équipe de France »


Vous avez décidé de prendre votre retraite internationale à l’issue de la Coupe du Monde 2007. Quel regard portez-vous désormais sur cette nouvelle équipe de France largement remaniée ?

J’ai un regard de supporter, de quelqu’un qui sera toujours derrière.
Cette équipe est en reconstruction, elle a besoin de soutient et de temps. Je suis le premier supporter de l’équipe de France.

Quel bilan faîtes-vous du Tournoi des six nations qui vient de s’achever, et notamment du parcours du XV de France ?

C’est vraiment dommage. Il y avait une bonne opportunité de faire le grand chelem. Cette équipe a fait preuve de beaucoup d’envie, d’enthousiasme, mais c’est une équipe qui a subit beaucoup de changement tant au niveau des joueurs que de l’encadrement. Il faut donc lui laisser du temps.

« On n’est jamais assez jeune pour commencer à jouer en équipe de France »


Pensez- vous que cette équipe soit trop jeune ?

Non. Pas du tout. On n’est jamais assez jeune pour commencer à jouer en équipe de France. C’est bien de commencer dans ces conditions même si c’est difficile. Il y a un maximum d’expérience à acquérir.

Que pensez-vous de Fulgence Ouedraogo, joueur de Montpellier, symbole de cette nouvelle génération du rugby français et relève à votre poste ?

Il a prouvé qu’il avait le potentiel pour jouer à ce niveau là. Maintenant c’est à lui de continuer à travailler pour durer. Il doit se donner les moyens pour continuer à ce niveau pendant longtemps. Il a prouvé qu’il avait toutes les qualités. Maintenant c’est à lui de jouer.Le 16 janvier 2008, Serge Betsen annonçait son retrait du XV de France

« Ce championnat est incertain pour les quatre premières places »

Concernant le B.O., après votre défaite de vendredi à Albi et les bons résultats de Castres, Montauban et Perpignan, la qualification pour les demi-finales du Top 14 est loin d’être acquise. Comment allez-vous aborder cette fin de saison qui s’annonce difficile ?

Ce championnat est incertain pour les quatre premières places. On a vécu des débuts difficiles et ça continue à l’être. Ces dernières semaines, nous avons enchaîné les bons matchs et les moins bons. Il va falloir tout mettre en œuvre pour réussir. J’espère que l’avenir nous sourira.

C’est votre dernière saison en tant que joueur. L’avenir, le voyez-vous toujours dans le monde de l’ovalie ?

On verra, on verra… Pour l’instant je suis en pleine réflexion. Le rugby m’a tout apporté, m’a tout donné. Je ferai tout pour le lui rendre.
Depuis quelques années, j’ai créé mon entreprise à Biarritz (un SPA multi-sensoriel). Cela représente beaucoup de travail mais cela me tient à cœur. Après, on verra selon les opportunités.

Portrait de Serge Betsen lors de la Coupe du Monde 2007