Montpellier : des guides pratiques en un clic

Pour Frédéric Lemonnier, tout a commencé en octobre 2009 avec le lancement de Tout-Montpellier.com pour répondre « à un besoin d’information locale et hyperlocale de plus en plus fort ». En effet, il estime qu’ « il manquait un lieu central d’échanges entre tous les Montpelliérains, c’est pour cela que le site donne une large place au participatif. » Tout_montpellier.jpg

Portails informatifs et participatifs

Les loisirs, sorties, sports constituent l’essentiel de l’information des deux city-guides. Une ligne éditoriale confirmée par le rédacteur en chef de Montpelliernet.fr, Yoann Chambon. « C’est un réel intérêt de gérer ce type d’information plutôt que la politique » précise-t-il. Lancé en septembre 2010, Montpelliernet.fr est dirigé par une société basée àMontpellier_net.jpg Toulouse. L’alimentation du site est momentanément gérée à distance : « nous espérons avoir un correspondant sur place d’ici le début de l’été. » Une période de rodage « propre à ce que connaissent les sites lors de leur première année d’existence » confesse le rédacteur en chef.

Tout-Montpellier.com mise, lui, sur une double contribution : l’équipe rédactionnelle et les Montpelliérains eux-mêmes. Les bons plans sorties, restaurants et autres sont partagés dans « le but d’y trouver l’information la plus complète. Cela n’est possible qu’avec la participation de tous » précise Frédéric Lemonnier. Au-delà de l’actualité, « le site met par exemple à disposition des associations et des artistes des outils de promotion, et ce dans une totale gratuité ». La gestion du contenu est réalisée par une équipe de trois rédacteurs et d’un expert en référencement. « Nous espérons recruter deux journalistes à plein temps dans la deuxième partie de l’année. »

Des pistes de réflexion pour se développer

La jeunesse de ces sites ne leur permet pas encore d’acquérir une vraie visibilité. Ils pâtissent du manque de communication autour d’eux, « les moyens financiers étant limités, malgré une énergie et des idées bien présentes », déplore Frédéric Lemonnier. Les deux sites s’accordent sur la nécessité de multiplier les partenariats avec la ville et les principaux clubs sportifs pour faciliter leur évolution. Avec 40 000 visiteurs uniques mensuels, Tout-Montpellier compte atteindre 100 000 clics d’ici la fin de l’année. Montpelliernet.fr, financé en partie par les encarts publicitaires, enregistre jusqu’ici 2 000 visiteurs par jour et espère être au point d’ici la rentrée prochaine.

Les city-guides montpelliérains continuent de se projeter dans l’avenir. « Nous envisageons de mettre en place une billetterie en ligne, afin que le site devienne le plus complet possible, et développer l’aspect participatif » confie Yoann Chambon. Dans sa lancée, Tout-Montpellier.com songe à mettre en place des services de baby-sitting, colocation et gastronomie locale.
Les deux fondateurs font le même constat : « Il reste encore de la place sur le net pour développer des projets qui mettent en valeur la ville et conquérir le public.»

L’avènement de « l’homme-manette »

Kinect, la dernière trouvaille des concepteurs Microsoft, est sortie le 10 novembre dernier. À l’inverse de la Wii et de la PlayStation Move, le nouveau périphérique adaptable à la XBox 360 ne requiert pas de manettes. Haut Courant a mouillé la chemise avec ce nouveau-né dans la grande famille des jeux vidéos.

On n’arrête pas le progrès. Il est bien loin le temps de la Super Nintendo et de la Megadrive. Aujourd’hui, les manettes peuvent être rangées au placard. Les consoles, à qui l’on reprochait autrefois de vous coller au canapé, vous font désormais bouger dans votre salon. Grâce à une petite caméra qui filme les mouvements des joueurs et les retransmet en temps réel sur l’écran, ce sont les vrais gestes des participants qui permettent de jouer.

Actuellement, une quinzaine de jeux est déjà disponible sur le marché, certains étant moins aboutis que d’autres. Michel, le démonstrateur de la Fnac Polygone explique notamment que Danse Paradise est « un peu honteux », avec deux secondes de décalage entre le mouvement du joueur et sa retranscription numérique. La technologie ne fait pas tout, certains jeux ne sont pas au niveau des capacités de la console. D’autres en revanche sont très bien réalisés : Kinect Sports offre par exemple la possibilité d’engager une partie de tennis de table ou de bowling, seul ou à plusieurs, dans des conditions très proches de la réalité.

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Une technologie aboutie

Sur le papier, ça fait rêver. Qu’en est-il de la pratique ? La prise en main s’avère instinctive. La navigation dans les différents menus l’est tout autant. Selon David qui sort d’un match de ping-pong contre la console, «le niveau technique est très au point, ça reproduit bien les mouvements du sport». En effet, la précision est telle que le joueur a vraiment l’impression d’avoir une raquette dans la main. Tatiana, son amie, salue la qualité du décor et le souci de mimétisme dans le geste. Ludiques et vraiment amusants, les jeux de sport sont parfaits pour s’initier à Kinect. Mais mieux vaut y jouer à plusieurs, quatre maximum, pour profiter pleinement du potentiel technologique de la machine. Pour David, «ça promet des soirées bien sympas entre potes».

Cette console nécessite toutefois de l’espace, sans abat-jour ou vase chinois à proximité. S’il n’y a plus aucun risque d’assommer quelqu’un avec une manette, une bonne claque est cependant vite arrivée dès que l’on joue à plusieurs. Et comme toute innovation numérique, il faudra s’acquitter d’une somme rondelette : 149 € pour Kinect et le jeu Kinect Adventures , 299 € pour le pack Xbox 360 4GO+ Kinect+Kinect Adventures . Un prix qui peut expliquer le démarrage poussif de ce produit. Kinect se vendrait, selon Michel, aussi bien que ses concurrentes PlayStation Move et Nintendo Wii.

Points forts :

  • Pas de manette
  • Convivial et souvent très drôle à plusieurs
  • Facile à comprendre
  • Très précis
  • Prise en main rapide, instinctive

Points faibles :

  • Il faut prévoir de la place
  • La qualité du jeu n’est pas toujours à la hauteur de la technologie
  • Prix assez élevé pour Kinect seul

Ligue des Champions (4e journée) : l’OM force 7 !

Ces mardi 2 et mercredi 3 novembre 2010 ont vibré au rythme de la douce musique de la Champion’s League. La 4ème journée a dans l’ensemble été positive pour les trois clubs français engagés avec une victoire historique de Marseille (7-0 à Zilina) et les premiers points obtenus par Auxerre face à Amsterdam (2-1).

Un premier constat après quatre journées, tous les clubs français peuvent encore espérer disputer les 1/8e de finale de la Ligue des Champions. Pour deux d’entre eux, cela passait impérativement par un succès ce mercredi. Et les choses ont été bien faites, surtout pour le champion de France marseillais qui s’est fait plaisir en l’emportant sur un score historique de 7 buts à 0.

– L’OM au septième ciel –

La victime expiatoire des Marseillais se nomme Zilina, modeste champion de Slovaquie. La victoire étant impérative, les Olympiens n’ont pas trainé en route : 4 à 0 à la mi-temps grâce à un André-Pierre Gignac retrouvé, un Benoit Cheyrou dans tous les bons coups (3 passes décisives) et un réalisme bluffant. L’OM continue son show en deuxième mi-temps, Lucho Gonzalez y va de son doublé, permettant à Marseille de remporter sa plus large victoire en Coupe d’Europe. Les hommes de Didier Deschamps sont au « septième ciel », d’autant plus que dans l’autre rencontre, Chelsea a fait sauter le Spartak Moscou 4 à 1.
La Une de L'Equipe de ce jeudi 4/11/2010

La qualification se jouera donc en terre moscovite pour l’OM : une victoire 1-0 leur assurerait presque a coup sûr de disputer le prochain tour grâce à une différence de but bien soignée en Slovaquie. Tous les voyants sont donc au vert pour les Phocéens… mais restent au rouge pour l’AJ Auxerre.

– La première d’Auxerre, Lyon toujours en stand-by –

En ne remportant aucun point lors des trois premiers matchs, les Auxerrois jouaient leur dernière carte à domicile face à l’Ajax Amsterdam. Avec une belle victoire 2 à 1, tout reste possible car dans le même temps, le Milan AC et le Real Madrid se sont neutralisés à San Siro (2-2). L’AJA reste lanterne rouge de sa poule, mais ne pointe qu’à deux points du Milan, second. Les deux derniers matchs promettent d’être compliqués, mais Auxerre peut encore rêver d’Europe…

La semaine continentale aurait pu être parfaite pour les clubs de l’Hexagone, mais Lyon qui devait seulement obtenir un point face au Benfica Lisbonne pour se qualifier a vécu un trou noir pendant les trois-quarts du match. Menés 3-0 à la mi-temps, puis 4-0, les Lyonnais cumulent les erreurs et ne sont clairement pas au niveau pendant 70 minutes. L’OL a beau se réveiller grâce à un sursaut louable (buts de Gourcuff, Gomis et Lovren), le mal est fait, Lyon s’incline 4 à 3 en terre lisboète et devra obtenir un résultat à Schalke 04 lors de la prochaine journée pour se mettre enfin à l’abri.

Guillaume DE STORDEUR

Open Sud de France, 1/2 finale : Gael Monfils mate Jo-Wilfried Tsonga

Les demi-finales de l’Open Sud de France se sont déroulées ce samedi 30 octobre à l’Arena de Montpellier. Gael Monfils (tête de série N°3), en remportant le duel fratricide 100% français face à Jo-Wilfried Tsonga (N°2), se hisse en finale où il rencontrera le Croate Ivan Ljubicic, ex-numéro 3 mondial, tombeur d’Albert Montanes en deux sets.

Les demi-finales du premier cru de l’Open Sud de France promettaient des affiches alléchantes avec quatre têtes de série au programme et quatre joueurs parmi les 25 premiers au classement mondial.

En guise d’apéritif, le premier match opposait l’Espagnol Albert Montanes à Ivan Ljubicic. Un duel qui tourna très vite court…

Le service, arme majeure d'Ivan Ljubicic Les échanges sont peu nombreux, le Croate sert le plomb et fait le break sur sa deuxième occasion pour mener 5-3. Jamais inquiété sur son service, il enchaîne les points et conclue la première manche sans coup férir six jeux à trois. Le deuxième acte est plus serré et va logiquement jusqu’au tie break. Toujours aussi imperturbable, Ljubicic l’emporte sept points à quatre et disputera la grande finale.

Gael Monfils remporte la bataille

Ce premier match a servi de mise en bouche, car tout l’Arena attend LE duel entre les deux meilleurs joueurs français, Gael Monfils et Jo-Wilfried Tsonga. Le niveau de jeu est d’entrée très enlevé, contrastant avec la première demi-finale. Les deux tricolores ne se lâchent pas et protègent leur service jusqu’au jeu décisif… Un tie break qu’on espérait serré et pourtant… Monfils prend vite les devants (5-0) et remporte le premier set (7-6).

Monfils a su rester concentré

JWT semble sonné mais sauve plusieurs balles de break d’entrée de deuxième manche. Monfils baisse de rythme, concède deux fois son engagement ainsi que le deuxième set (2-6). Le public de l’Arena est ravi, le spectacle est au rendez-vous avec un troisième set à disputer. Sûr de sa force face à un Tsonga qui baisse physiquement, Monfils break en début de set, ne lâche pas l’étreinte et conclut sous les acclamations du public montpelliérain (6-4).

Monfils et Tsonga à la fin du match
Grâce à ce succès, Monfils se retrouve en finale, mais le match reste avant tout une bonne nouvelle pour l’équipe de France à un mois de la finale de la Coupe Davis face à la Serbie. Tsonga, de retour de blessure depuis peu, retrouve ses sensations, tandis que Monfils confirme ses bonnes dispositions après son 1/4 de finale à l’US Open et sa finale à Tokyo. Le public ne s’y trompe, des « Allez les Bleus » descendent des tribunes… le compte à rebours peut commencer !

Guillaume DE STORDEUR

Les sportifs français ont le vent en poupe.

Un week-end des 23 et 24 octobre haut en couleur pour le sport français. Les montpelliérains ont fait bonne figure dans le top 14 et en Ligue 1. En gymnastique, Thomas Bouhail devient le premier champion du monde français d’après guerre.

L1 : la Bretagne garde la tête

La 10ème journée de Ligue 1 nous a tenu en haleine jusqu’au dimanche soir. Rennes conserve la tête du championnat malgré une première défaite de la saison face à Montpellier (0-1). C’est Marseille qui accède à la deuxième place grâce à une victoire écrasante à Lille (1-3) avec un doublé de l’international français Loïc Rémy. Ce succès marseillais fait rétrograder Saint-Étienne, qui concède le match nul à domicile face à Caen (1-1). Les verts ne sont pourtant pas passés loin de la victoire synonyme de première place au classement. Dimitri Payet, récemment sélectionné en équipe de France, a loupé un penalty dans le temps additionnel. Rennes n’est pas la seule équipe bretonne en tête du championnat. Brest qui est allé s’imposer 0-2 à Bordeaux est désormais quatrième. Dimanche, Arles-Avignon a obtenu son second point de la saison en arrachant le match nul (1-1) face à Lyon a qui tout réussi en ligue des champions mais pas en championnat. Le Paris-Saint-Germain n’est pas en forme non plus. Malgré leur défaite 2-3 contre Auxerre, Nenê a tout de même inscrit le but le plus rapide du championnat 2010-2011 après 50 secondes de match.

Top 14 : Montpellier leader

Du côté du ballon ovale, après la deuxième journée de la coupe d’Europe la semaine dernière, le Top 14 reprenait ses droits ce week-end. Le Racing-Métro 92 a ouvert les débats vendredi soir en recevant Bayonne. Victoire des parisiens sur le fil (15-9) dans un match sans essai. Samedi, Toulouse et Montpellier ont brillé sur leur pelouse. Les toulousains ont battu Perpignan (38-29) obtenant le point du bonus offensif. Les Montpelliérains ont eux pris la tête du championnat en assurant face à Bourgoin. Ils se sont imposés 28-3 obtenant aussi le point du bonus offensif (voir l‘article sur Haucourant, « Montpellier peut mieux faire»). Les toulonnais rétrogradent à la quatrième place après leur défaite face au stade français 22-15.

Deux frenchies qui ont la cote

Ce dimanche 24 octobre, deux français se sont distingués. A Rotterdam, Thomas Bouhail, gymnaste de 24 ans, a été sacré champion du monde dans le concours du saut de cheval. Le vice-champion olympique offre ainsi la première médaille de ces championnats du monde à l’équipe de France. Il devient le premier gymnaste français à obtenir ce titre depuis l’après-guerre.
Un habitué des podiums, Sébastien Loeb, a aussi fait parler de lui. Il a remporté la 61ème victoire de sa carrière, la 7ème de la saison en terminant en tête du rallye de Catalogne.

En sport automobile, le week-end a aussi été marqué par le premier grand prix de Corée du Sud en Formule 1 qui s’est disputé sur le circuit de Yeongam. A l’issue d’une course largement perturbée par la pluie et les nombreuses sorties de route, Fernando Alonso s’est imposé, prenant la tête du classement des pilotes.

A suivre cette semaine à Montpellier, le premier Open Sud de France à l’Arena où sera présente l’élite du tennis français.

SPORTS – L1 et rugby étaient en première ligne ce week-end

Pour les absents, les retardataires ou les novices en matière de sports, Haut Courant dresse un récapitulatif de l’actualité du week-end marqué entre autre par le retour de la Ligue 1 après deux semaines de trêve internationale et la 2ème journée de la coupe d’Europe de rugby. Tour d’horizon sur la planète sport.

Du côté du ballon rond, la Ligue 1 a repris ses droits suite aux deux matchs victorieux de l’Équipe de France lors des éliminatoires de l’Euro 2012. Attendu au tournant, le prétendu « Big Four » du championnat s’est bien ressaisi après un début de saison mitigé. Honneur tout d’abord au Champion de France, l’OM, qui a remporté une victoire étriquée mais très importante sur sa pelouse face à Sochaux grâce à un but de Loïc Rémy (1-0). Un succès qui permet aux Olympiens d’envisager sereinement l’affrontement capital de demain en Ligue des Champions face aux modestes slovaques de Zilina… Rappelons que Marseille, avec 0 point au compteur en Champion’s League, doit absolument remporter sa double confrontation face au MSK sous peine de voir s’envoler les 1/8e de finale… Un stade de la compétition que Lyon peut quant à lui envisager avec plus de sérénité. Après un début de championnat plus que moyen en Ligue I, les hommes de Claude Puel ont « sorti les crocs » comme l’indique la Une de L’Équipe, avec une belle victoire sur Lille 3-1. A noter le premier but de Yoann Gourcuff sous ses nouvelles couleurs. De son côté, l’ancien club du n° 29 de Lyon remonte lui aussi la pente. Les Girondins de Bordeaux ont en effet gagné à l’extérieur (1-0 à Auxerre), tout comme le PSG qui a battu Toulouse 2 à 0 pour s’installer à la troisième place du classement. A retenir également le bon résultat du MHSC à la Mosson (voir article sur Hautcourant, « Montpellier respire, Rennes toujours leader ») qui lui permet de se replacer à un point du podium, et le premier point obtenu par Arles-Avignon, qui ne finira donc pas « fanny » dans ce championnat de France.

La planète rugby de son côté se concentrait sur la scène européenne avec la 2ème journée de H-Cup et le moins que l’on puisse dire, c’est que les Français ont été brillants (voir article sur Hautcourant, « Grand soleil sur le rugby français »). Castres avait ouvert le bal dès vendredi avec une belle victoire sur Cardiff (27-20) qui a donné le « la » du week-end.

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Une autre équipe galloise, celle de Newport, a aussi fait les frais de la bonne dynamique du rugby hexagonal et n’a pas fait le poids face aux champions d’Europe toulousains (19-40). De leur côté, les Biarrots ont pris la tête de leur poule après une belle victoire sur l’Ulster (35-15) et peuvent envisager sereinement la suite de la phase de poule. Dans cette spirale de victoire, les Perpignanais n’ont pas fait exception malgré un retard à l’allumage contre les Italiens de Trévise, tout comme le Racing-Métro qui remporte sa première victoire en Coupe d’Europe dans un affrontement franco-français face à Clermont. Le bilan aurait pu être parfait pour les clubs français en H-Cup mais la marche était vraiment trop haute pour les joueurs de Toulon qui ont été croqués par la province irlandaise du Munster (45-18).

Ballon rond et ballon ovale ont dominé l’actu ce week-end mais la petite balle jaune n’était pas en reste. Dans le Masters 1000 de Shanghai, le britannique Andy Murray a été tout simplement impérial en finale face à Roger Federer (victoire 6-3 ; 6-2). Après une tournée en Asie, le tennis revient en Europe pour la fin de saison avec notamment l’Open Sud de France qui va se dérouler du 25 au 31 octobre à L’Arena ! Une première pour Montpellier qui va voir défiler les meilleurs joueurs français (Richard Gasquet, Jo-Wilfried Tsonga, Gaël Monfils, Gilles Simon…) ainsi que quelques bons joueurs internationaux dont le « Top 10 » Nikolaï Davydenko ou encore l’Espagnol Albert Montanes (23e mondial) et l’Argentin David Nalbandian. Un tournoi qui sera bien sûr au cœur de l’actu sportive d’Hautcourant la semaine prochaine !

Enfin, en handball, Montpellier s’est rassuré en battant Presov (31-33), conservant ainsi ses chances de qualification pour la suite de la Ligue des Champions tout comme l’autre club français engagé, Chambéry, qui a réussi l’exploit de battre Barcelone.

Le sport ne s’arrête jamais et dès demain, la 3e journée de la Ligue des Champions de football va se disputer avec : OM-Zilina, Ajax Amsterdam–Auxerre et Lyon–Benfica Lisbonne mercredi !

Retour gagnant du marathon de Montpellier

Les dirigeants du Montpellier Athlétic Méditérranée (MAM) et la ville de Montpellier étaient fiers du succès de leur premier marathon couru par 2550 participants. Après 2 h 33 minutes et 8 secondes, Marc Philippe a franchi la ligne d’arrivée. Un peu moins de trente minutes après, la première féminine, Edwige Gintrand, a fait de même en 3 h 01 minute et 29 secondes.

Week-end sportif particulièrement chargé à Montpellier en ce dimanche 17 octobre. Aux manifestations traditionnelles, s’ajoutaient les marathoniens qui étaient de retour après 23 ans d’absence. À 9 h pétante, les coureurs se sont élancés de la place de la Comédie pour une boucle de 42,195 kilomètres qui leur a permis de découvrir de nombreux quartiers de la ville. Le départ était donné par Hélène Mandroux, maire de Montpellier et son adjointe au sport Sophie Boniface-Pascal qui se sont félicitées de la forte affluence et de la présence du soleil malgré une température fraîche. « C’est une grande réussite » déclarait la maire.

Beaucoup d’émotion pour les organisateurs au départ, Richard Descoux directeur de la course lâchait même quelques larmes. Cela concrétisait un an et demi de travail pour le MAM et la municipalité. Crée il y a un an et comptant près de 700 licenciés, ce jeune club vise divers objectifs en organisant cette course. Faire de ce marathon un rendez-vous populaire et régulier qui inscrirait Montpellier parmi les dix premières villes françaises organisatrices de ce type d’épreuve. Mais aussi devenir l’un des principaux centre de formation de jeunes athlètes de haut niveau tout en restant un club de proximité pour les amateurs.

Pour l’espoir et la santé

IMG_4950.jpg1700 coureurs ont choisi le parcours classique tandis que 850 ont couru en équipe sous forme de relais. La marraine de l’évènement Surya Bonaly, championne de patinage artistique, s’est elle élancée en roller. Certains ont couru pour la bonne cause comme Laurent Nocus, originaire de Mireval, qui comptait parcourir les 42,195 kilomètres avec cinq collègues de travail : Vincent, Bruno, Philippe, Thierry et Olivier. « Pour la plupart d’entre nous, c’est notre premier marathon. On court pour promouvoir l’Association Française du Syndrome de Rubinstein-Taby, une maladie génétique rare dont est atteint mon fils Alexis » confiait Laurent Nocus avant la course. Pour cette première édition, les marathoniens ont découvert un parcours exigeant : vallonné par endroit et très venteux.

Un Marathon sous le signe de la santé, dédié à la lutte contre la sédentarité et l’obésité. A cette occasion, avec le soutien du Centre Hospitalier Universitaire de Montpellier, vingt et une personnes en surcharge pondérale se sont relayés sur un parcours adapté de deux kilomètres. Des animations étaient aussi proposées à l’arrivée.

Le dernier mot est revenu à Hélène Mandroux, parlant de « pari réussi ». Première encourageante pour les organisateurs qui ont réuni 2 550 participants. Ils restent cependant encore loin de l’affluence du marathon de New-York et ses 25 000 coureurs en moyenne. L’objectif annoncé pour l’an prochain par la maire est pourtant d’égaler ce dernier, a-t-elle déclaré dans l’euphorie du départ.

Laurent Puigségur : « On est bien plus maître de son destin en sport qu’en politique »

Les sportifs de haut-niveau sont de plus en plus nombreux à s’engager en politique. Au niveau national comme local. Hautcourant est allé à la rencontre de Laurent Puigségur et Joël Abati, deux itinéraires croisés. Similaires mais différents. Portraits croisés de deux anciens partenaires de jeu. De capitaine à maire-adjoint, premier volet avec Laurent Puigségur.

Le handball, la passion du jeu

Il est des joueurs d’exception et des hommes de cœur, Laurent Puigségur est de ceux-là. A la fois talentueux et incontournable. Capitaine emblématique du Montpellier Handball, actuel MAHB, celui qui était surnommé Peggy a contribué aux premiers succès et à la réussite d’un club devenu meilleur club français et l’un des meilleurs européens. Arrivé dans l’Hérault en 1990, juste après un premier titre de champion de France gagné avec Nîmes, le pivot en gagnera neuf autres avec le MHB. Mais son palmarès ne s’arrête pas là : 6 fois vainqueur de la Coupe de France, 3 fois de la Coupe de la Ligue, vainqueur de la Ligue des Champions en 2003 et Champion du monde en 2001. C’est en 2006, que Peggy décide d’arrêter sa carrière de joueur professionnel. Mais, encore et toujours passionné par le handball, il est aujourd’hui entraîneur de l’USAM Nîmes/Gard en 1ere Division, une activité « très prenante ».

Avec un père professeur de gym, Laurent est, comme nombre de ses comparses, tombé dans la marmite du sport tout petit : « le handball était la cerise sur le gâteau ». S’essayant à de nombreux sports, il a rencontré l’entraîneur qui a fait la différence. Une femme. Celle qui « m’a fait rester dans cette discipline ». De doué pour le handball, il est devenu passionné. Et s’il est heureux de faire partie de la génération qui a popularisé ce sport, il dénonce un manque de considération pour la discipline handballistique : « il faut que tous nos exploits servent, qu’ils fassent évoluer les mentalités. Surtout les mentalités télévisuelles, pour que l’on considère le handball comme un sport phare en France. En plus, c’est un sport télégénique, rapide, avec un public familial, jeune. Il faut qu’il sorte de l’anonymat ». Et de rajouter : « les Experts viennent de faire quelque chose d’historique et d’extraordinaire. Il faut que cela serve ».

La politique, une opportunité

Laurent Puigségur vit à Jacou depuis une dizaine d’années. Alors, quand l’édile de la commune, Jean-Marcel Castet, lui demande de se joindre à lui pour les municipales en 2008, il saisit l’opportunité qui s’offre à lui. Il devient maire-adjoint et délégué à la communication. On pourrait se demander pourquoi Laurent a été élu à la communication et non au sport : « je suis du matin au soir dans le monde du sport, j’avais envie de voir autre chose. De plus, j’ai fait des études dans ce créneau ». En effet, après avoir stoppé sa carrière en 2006, Laurent Puigségur avait alors repris des études qui ont abouti à l’obtention du Dedpad (Diplôme d’état de directeur de projet d’animation et de développement). Il consacre actuellement environ une demi-journée par semaine à la mairie de Jacou. Ses tâches sont diverses : rédacteur-en-chef de l’Echo de la Mayre et du Mois à Jacou, journaux municipaux, chargé de la communication autour des manifestations culturelles, ou encore chargé de la finalisation du nouveau site internet de la mairie. Un petit niveau d’engagement politique municipal qui lui convient : « je n’ai pas d’autres ambitions politiques, ni de velléités à briguer des postes plus importants. Ce que je fais me plaît, c’est très intéressant. Mais, je ne sais pas si je me représenterai aux prochaines élections municipales ».

De sensibilité de gauche, Laurent n’est cependant pas encarté : « les appareils politiques ne m’ont pas donné envie de les rejoindre ». Pour lui, entrer en politique était « un moyen de pouvoir rendre tout ce que l’on a pu me donner en tant que sportif. Si je me suis engagé, c’était par envie d’aider mes concitoyens et de voir de l’intérieur ce qu’il se passe ». En effet, Laurent a décidé de se présenter en tant qu’adjoint pour servir les autres : « j’ai été éduqué de manière citoyenne. On m’a apprit le partage et à m’occuper des autres ». D’ailleurs, sa gentillesse et sa simplicité ont conquis tous ceux qu’il côtoie. Sa conception de la politique ? « Un moyen d’aider les gens, d’améliorer leur cadre de vie et leur sécurité, de proposer des offres culturelles intéressantes… », dit-il avec le sourire. Pour Laurent, les qualités essentielles, que ce soit dans le monde du sport ou de la politique, sont humaines : « c’est une question d’éducation et de valeurs ». Même si, selon lui, il n’y a pas de pont tracé entre le sportif et le politicien, l’ancien sportif voit des similitudes entre leurs deux parcours : « on a besoin des mêmes axes de motivation. Tout d’abord, le besoin d’unité : on doit former un groupe lié ou une liste cohérente. Ensuite, les élections, c’est comme un match : il y a la victoire ou la défaite au bout. Les deux pratiques se ressemblent : il faut aller au combat pour gagner ». Et c’est comme tout autre citoyen, que le sportif doit légitimement s’engager au sein de la cité : « il faut arrêter les préjugés disant que les sportifs ne sont pas à même de faire de la politique. Certains ont fait des études, sont intelligents et sont tout à fait aptes à mener certaines affaires ». Et de rajouter : « il faut que toutes les strates sociales, tous les horizons soient représentés. Cela créé du débat et permet aux électeurs de s’identifier à des élus ».

Les élections régionales, des élections compliquées

Laurent Puigségur n’a pas non plus sa langue dans sa poche. Il se montre très critique quant à la campagne de la gauche pour les prochaines élections régionales : « ce sont des élections compliquées, et je n’en pense certainement pas du bien ! La gauche devrait préparer un programme plutôt que de se diviser encore et encore, et détruire tout ce qui se fait de bien ». Et lorsqu’on évoque le fait que son ancien camarade de jeu, Joël Abati, se soit engagé dans la bataille des régionales aux côtés de Georges Frêche, l’ancien capitaine du MBH sourit : « c’est une excellente chose pour lui. Mais attention, la politique, ce n’est pas le sport de haut-niveau. Il faut qu’il fasse attention aux requins ». Pourquoi ? Dans le sport, il n’y a pas de requins ? « On est bien plus maître de son destin en sport qu’en politique. S’il est inscrit sur une liste, c’est que l’on compte sur lui… »

Julie DERACHE

Plus belle la vie… à Vancouver !

Évènement pour les amateurs de sport, les Jeux Olympiques de Vancouver promettent quelques soirées télé mouvementées…

Depuis le samedi 13 février, les amateurs de sport vibrent au rythme des exploits des athlètes français. Ceux d’hiver, qui skient, surfent, patinent ou bobsleighent… Les Jeux Olympiques restent un rendez-vous toujours très attendu par les téléspectateurs de tous poils, qui découvrent ou redécouvrent des disciplines oubliées entre chaque olympiade. Notamment le curling où le public semble fasciné par des hommes qui passent le balais. Et les exploits de Jason Lamy-Chapuis en combiné nordique et Vincent Jay en biathlon, dès le deuxième jour, ont bien lancé la quinzaine du blanc de Vancouver (Canada), pour les Français. Ces deux médailles d’or ont véritablement boosté les audiences de France Télévisions, seul groupe autorisé à diffuser les images dans l’Hexagone.

Mais les Jeux ne font pas rêver, ni rire tous les téléspectateurs. Décalage oblige, les épreuves débutent, heure française, à l’heure du programme phare de France 3. Comprenez 20h, moment où trois millions de Français ont l’habitude d’avaler leur soupe devant… Plus belle la vie. Vendredi 12 au soir, c’est avec stupeur que les fans du célébrissime feuilleton de France 3 ont découvert un message sur leur écran, indiquant qu’il fallait attendre jusqu’au 1er mars, pour retrouver le bar du Mistral et savoir qui Estelle allait choisir: Rudy ou le québécois? Suspens insoutenable… « Mais bien sur, que c’est capital », assure Sabine, qui a suivi les deux premières saisons et se délecte toujours autant devant les aventures des Marseillais. « J’admets qu’on peut attendre quinze jours pour savoir ce qui va se passer. Plus belle la vie, ce n’est tout de même pas une drogue… Mais tout de même, le groupe France Télévisions possède plusieurs chaînes. Il aurait aussi été possible de diffuser le sport sur France 4 et laisser aux fans de la série, la possibilité de suivre la suite des épisodes. C’est surtout le fait de découvrir ça vendredi soir qui m’a frustrée. Tout ça pour du ski ou du biathlon…»

Ce choix rédactionnel risque d’engendrer quelques discussions animées dans les foyers, à l’heure du dîner. Car même si certains de ces messieurs ont appris à apprécier ce soap à la sauce marseillaise –« c’est vrai que depuis que j’ai connu Hélène, je regarde de temps en temps »-, ils restent tout de même heureux de pouvoir s’offrir quelques soirées sport sur le petit écran. « Habituellement, les épreuves des JO d’hiver se disputent en journée. Pas facile quand on bosse. Là, avec le décalage horaire, on peut assister à toutes les courses de ski… Et le patinage artistique, le moins intéressant, passe tard dans la nuit. C’est parfait », s’amuse ainsi Nicolas.

Autant dire que les soirées seront animées, en ce mois de février. D’autant que, mesdames, il va falloir tenir bon pour garder le monopole des programmes. Bientôt, la Ligue des champions de football revient … Alors si vos conjoints sont supporteurs de Lyon ou Bordeaux : préparez-vous au combat de la télécommande…

Grande Motte : les socialistes se réunissent autour du sport et de ses enjeux politiques.

Dans le cadre de la rénovation du Parti Socialiste, la fédération de l’Hérault a débattu sur la thématique du « Sport, tourisme et loisir », mercredi 27 Janvier dernier à la Grande Motte. Georges Frêche est resté au centre des discussions avec le développement des projets par la région.

Le débat s’est ouvert avec un clin d’oeil sur les prochaines élections : « Bonne campagne régionale et fêtons notre victoire le 21 mars » s’exclame Jacques Dugaret, chef de section de la Grande Motte face à un auditoire d’une quarantaine de personnes.

Patrick Vignal adjoint délégué à la cohésion sociale et à l’action territoriale de Montpellier, commence la table ronde sur une analyse sociologique du sport : « L’outil sport permet à la société d’évoluer. Les éducateurs spécialisés apportent une cohésion sociale dans les quartiers ». Il ne manque pas de souligner l’aspect touristique et économique en rappelant le succès du Fise [[Festival International des sports extrêmes
]] et le développement du sport chez les seniors (randonnée et cheval).

Sophie Boniface-Pascal déléguée au sport solidaire à Montpellier, évoque une mutation : « nous sommes passés du sport citoyen à la vocation en tant que telle ». Puis, elle met en avant la politique de la ville pour les jeunes : « nous avons développé le stage sportif « la tête et les jambes » qui permet aux enfants de faire du vélo au bord du Lez et leur apprendre le code de la route ». Le parti socialiste donne une vision sentimentaliste du sport en le caractérisant de solidaire et d’épanouissant pour les adolescents en difficulté. Patrick Vignal ne tarde pas à ajouter que le « sport est l’opium du peuple ».

Les deux dirigeants du Fise Hervé et Eric André-Benoit quant à eux, insistent sur l’aide des collectivités territoriales et particulièrement celle de la région. « Le Fise est une vitrine pour le Languedoc-Roussillon » constate Hervé. Ils voudraient organiser « d’ici deux ou trois ans, une coupe du monde de VTT partant du Mont-Aigoual ».

D’après Robert Navarro, sénateur de l’Hérault, le sport favorise le tourisme et le développement de nombreux emplois. Il n’hésite pas à critiquer au passage Nicolas Sarkozy : « Au lieu de faire des gesticulations sur TF1, il vaut mieux penser au pays qui est en faillite ». Nous retrouvons une fois de plus, l’affirmation des collectivités par rapport au gouvernement, ce qui fait la richesse de la décentralisation. Enfin, le sénateur parle à demi-mot de son projet de création d’un stand de Tir à Castrie avec Georges Frêche.

Le bilan de ce débat n’est pas aussi optimiste qu’il en a l’air. La formation d’une élite sportive ou encore le potentiel de la côte méditerranéenne n’ont pas été abordés. Ainsi, Patrick Vignal revient sur la privatisation des plages, ce qui selon lui, empêche le développement de l’événementiel sportif. Robert Navarro préfère étouffer la polémique en recentrant le débat. Une fois, la parole donnée au public, ce dernier réagit sur le champ : « Il existe un trop grand décalage entre le littoral et la ville. Il faut que les maires de la Grande-Motte, Palavas et Carnon communiquent afin que nos côtes deviennent un pôle européen de tourisme » s’exclame Laurent Pradeille chef de section de Mauguio. Tandis que Sébastien Denaja responsable de la section de Sète, fait un douloureux retour à la réalité nationale : « vous oubliez la réforme des collectivités territoriales avec la clause de compétences qui met en péril les financements croisés. Le sport et la culture seront les plus touchés ».

Au final, nous pouvons nous demander si ce débat portera ses fruits au sein de la rénovation du parti.

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