Beaucoup d’ennui, Peu de certitudes

L’équipe de France a été tenue en échec sur sa pelouse du stade de France face à l’Uruguay (0-0). Un match pauvre en enseignement qui n’a fait que conforter ceux qui doutaient de son utilité.

Une attaque muette.

Les plus optimistes diront que la France n’a pas encaissé de but ce soir. Mais la relative solidité défensive des bleus n’a pas suffit à masquer les carences d’une équipe en panne d’inspiration.
Offensive d’abord, avec un manque criant de créativité et d’automatisme, à l’image de Gourcuff ou Anelka, bien moins inspirés que dans leur club respectif. Même constat pour Thierry Henry transparent sur son côté gauche et Franck Ribéry particulièrement discret avant sa sortie sur blessure en seconde mi-temps. Incapables de se créer de véritables situations de but, les co-équipiers de Patrick Vieira s’en sont remis à des frappes lointaines et à la fraîcheur de Steve Savidan, seul joueur à tirer son épingle du jeu hier soir.

Les « papinades » de Savidan.

Rentré à la mi-temps, le néo-international s’est mis en valeur par sa percussion, sa mobilité et une implication loin d’être évidente chez certains cadres à quelques jours de la 5e journée de la Ligue des Champions. Deux « papinades » du joueur caennais allaient même sortir de la morosité ambiante un public du stade de France qui ne demandait qu’à s’enflammer. Une prestation qui ne nous empêche pas de douter du bien fondée de la sélection d’un attaquant qui n’a jamais connu de grand club et qui aura 32 ans en 2010.

La défense a « fait le boulot »

Concernant la défense, principal chantier du groupe France, difficile de tirer des conclusions tant la soirée a été calme pour Gallas et consorts. L’arrière-garde des bleus a fait le boulot, sans plus, à l’image d’un Lloris qui n’a pas eu l’occasion de se mettre en valeur. Un cran plus haut, Vieira a fait son retour sur la pointe des pieds, pas aidé par un Toulalan qui a multiplié les imprécisions.
Pas plus de certitudes donc, à l’issue d’un match finalement aussi inutile qu’ennuyeux.