Une forêt inconnue découverte au Mozambique

Par le 19 janvier 2009

En cherchant un lieu pour mener un projet de conservation d’espèces au Mozambique, une équipe de scientifiques britanniques a découvert, par hasard, une zone de forêt de 7000 hectares jamais explorée auparavant. Dépêchés sur place en novembre 2008, les biologistes ont mis la main sur une dizaine de spécimens jusque-là jamais recensés.

Google Earth au service de la recherche

L’aventure commence en 2005. Une équipe de chercheurs du Royal Botanic Garden de Kew (sud de l’Angleterre) entreprend, à cette époque, de mener un projet de conservation d’espèces au nord du Mozambique. Alors qu’ils recherchent leur lieu d’investigation grâce au logiciel de cartographie Google Earth, une tâche anormalement verte attire leur attention. Sans le savoir encore, ils viennent de découvrir une zone forestière de 80 km² jamais explorée, ni cartographiée et vierge de toute présence humaine.

Novembre 2008, le professeur Jonathan Timberlake et son équipe rejoignent le Mozambique afin d’arpenter le lieu. Sur place, ils y découvrent une centaine d’espèces animales et végétales aussi rares les unes que les autres, une dizaine n’ayant même jamais été recensée. Une découverte qualifiée d’exceptionnelle, d’un écosystème vivant sous une haute et vaste canopée, pouvant par endroit atteindre les 45 mètres de hauteur.

Toute une région mal connue

Cet endroit se trouve à quelques pas du Mont Mabu, dont le sommet culmine à 1700 mètres et dont la découverte s’est faite elle aussi il y a trois ans. Si toute cette région a échappé jusque-là à toute recherche, c’est en partie en raison de la guerre civile qui frappa le Mozambique de 1975 à 1992. Elle entraîna la destruction des routes et des infrastructures aux alentours, rendant l’accès au lieu quasi impossible. Des habitants se réfugièrent bel et bien dans cette partie reculée afin de s’y cacher pendant les combats, mais l’altitude et le terrain hostile ne leur permettaient de s’y installer durablement. Aux dires même du Professeur Timberlake, la plupart des Mozambicains ne connaissent pas aujourd’hui l’existence du Mont Mabu.

Les échantillons prélevés pendant les quatre semaines qu’aura duré au total cette expédition sont en cours d’étude au Royal Botanic Garden. Les chercheurs n’excluent pas la possibilité, grâce aux analyses avancées, que le lieu délivre encore de nombreuses surprises. Cependant, les scientifiques craignent aujourd’hui que la forêt devienne une source de convoitise, qu’elle succombe sous les feux de la curiosité humaine.

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à propos de l'auteur

Auteur : Benjamin Gil

A l’âge de 16 ans, j’ai effectué des piges de sport pour le journal local de Dijon « Le Bien Public ». Cette aventure a duré au total cinq années où week end après week end, j’arpentais les terrains de football, de rugby, de handball et les gymnases de toute la Côte d’Or. Parallèlement à cela, après un Bac ES option économie, je me suis inscrit dans un D.U.T information communication à Dijon. Cette formation m’a ouvert les portes du plus grand quotidien sportif, « L’Equipe », dans lequel, à l’issu de mon stage de trois mois, j’ai été embauché en CDD en qualité de rédacteur iconographique. Malgré cette expérience très enrichissante, j’ai décidé à l’issu de ce stage de me réorienter, de quitter pour un temps la communication, pour m’inscrire et obtenir une licence de sociologie à Dijon. L’année dernière, l’envie de changer d’air, de revenir à ma passion première, m’a envoyé à Rennes où j’ai pu mêler la sociologie et la communication dans un Master 1 de sociologie des nouvelles technologies. Toujours très orienté journalisme, j’ai choisis de faire mon stage de trois mois dans une télévision locale, TV Rennes 35, en tant que JRIM (journaliste reporter d’image monteur) malgré le fait que la formation n’orientait aucunement vers cette voie. L’expérience fut passionnante, le travail enrichissant, la passion était revenue comme au premier jour. Je me suis donc inscrit au Master 2 de journalisme à Montpellier afin d’avoir enfin une base théorique dans ce métier. Toujours passionné de sport, je souhaiterais travailler dans cette branche si particulière du journalisme soit en presse écrite ou bien sûr en télévision.