Leur but est de mettre la connaissance technologique à la portée de tous. Journées d’échange scientifique, participation au Salon de l’Habitat et à Energaïa, l’université Montpellier II (UMII) multiplie les projets autour du développement durable. Suite à l’adhésion à l’Agenda 21, outil qui vise à mettre en place des actions dans ce sens, l’institution s’est engagée à faire connaître ces problématiques. Au Salon Energaïa de Montpellier, l’UMII a dévoilé des maquettes pédagogiques autour des énergies renouvelables.
« Notre rôle est de démystifier ce type d’énergie qui est encore un peu méconnu » déclare Yves Cuminal, enseignant chercheur à l’Institut d’Électronique du Sud (IES), pôle organisateur du stand, « Nous expliquons leur fonctionnement et application ». Les visites ont beaucoup augmenté depuis la première édition du salon il y a 3 ans. À signaler que la surface globale du salon a doublé. Le stand de l’UMII est sollicité par la région Languedoc-Roussillon « Nous sommes les seuls à ne rien vendre » continue Yves Cuminal « le salon est commercial à la base, alors que le stand de l’université propose de l’animation, ce que la région recherche ». Un groupe de doctorants s’organise pour expliquer les sources d’énergie propre autour des maquettes et répond aux questions des visiteurs. « En tant qu’universitaires, nous devons répondre de façon très précise. Il y a un a priori d’honnêteté, comme il y a un a priori de malhonnêteté chez les commerciaux. » avoue Yves Cuminal. Ils essaient donc d’expliquer aussi les éventuels inconvénients des technologies, qu’ils soient financiers ou pratiques. « À une époque on disait que les plaques photovoltaïques étaient très chères, à cause du silicium, c’était une difficulté d’utilisation. Mais maintenant, les plaques sont abordables » nous explique Alain Foucaran, professeur à l’IES. « Pour les piles à combustible la technologie a largement progressé: il y quelques années la quantité de platine utilisée était rédibitoire, aujourd’hui le volume utilisé semble compatible avec un avenir prometteur»
Pour se repérer autour de ces termes, voici une brève description du fonctionnement de certains types d’énergies renouvelables :
La tour solaire
Elle est composée d’une toiture de verre circulaire sur le sol, ouverte dans sa périphérie et qui forme avec le sol un grand collecteur d’air et d’une cheminée par laquelle l’air monte, avec des turbines à la base, couplées à des générateurs électriques.
Le rayonnement solaire réchauffe le grand volume d’air contenu dans le collecteur, qui va se dilater et monter vers la cheminée. Ce courant d’air est à l’origine de la production d’énergie. Plus la tour est haute, plus la vitesse de l’air va monter (du fait de la différence de température avec l’air froid en haut de la tour) et donc l’énergie crée sera plus importante.
L’air chaud (de moindre densité) se dirige vers le haut parce que la température dans l’atmosphère chute en moyenne de 1 degré tous les 100 m d’altitude, un vent artificiel d’entre 35 à 50 km/h souffle dans la tour. La tour solaire peut fonctionner en permanence si sous le collecteur il y a des réservoirs d’eau parce que la nuit l’eau va libérer la chaleur latente, et le courant d’air va être ainsi constant même en absence de soleil.
Le moteur Stirling
Cet appareil marche par la différence de température entre une plaque en bas et la plaque en haut. La plaque en bas est chauffé (d’où l’intérêt de coupler un moteur stirling avec des plaques solaires) et la plaque du bas reste à température ambiante. Entre ces deux plaques il y a un piston, connecté à la roue d’en dessus.
Le gaz au contact de la plaque d’en bas va se dilater et donc prendre plus de place ce qui va déplacer le piston vers le haut. Ce piston va entraîner un mouvement de la roue, qui continuera à bouger par inertie qui à son tour va déplacer le piston vers le bas. Une fois le piston en bas, le gaz entre celui-ci et la plaque chauffée va de nouveau se dilater et le processus va continuer, tant qu’il y a une différence de température (dans le modèle vu celle-ci est de 5 dégrées) entre la plaque du haut et celle du bas.
Les applications du moteur stirling sont multiples, puisqu’il a un rendement élevé et un caractère de réversibilité (il sert à produire une source chaude comme froide pour le refroidissement). Comme il est silencieux, il est déjà utilisé dans le domaine militaire, maritime et spatial. Il n’entraîne pas de pollution ni de combustion
La pile à combustible
Comme toute pile elle est composée d’un anode et d’un cathode, mais elle a besoin de deux types de combustible : l’hydrogène et l’oxygène. L’oxygène provient de l’air extérieur, et l’hydrogène est donc le combustible à fournir. Les produits globaux de la réaction anode et cathode sont de l’eau et de l’énergie.
Elle peut être intégrée dans un véhicule électrique. Si celui-ci a une autonomie de 100 km avec une batterie, elle sera de 250 km avec une pile à combustible. Cette technologie ne produit pas de déchets donc mais l’inconvénient est que l’hydrogène n’existe pas à l’état naturel, il y a donc toute une infrastructure à créer pour produire et fournir ce combustible
Les biocarburants
Le principe est celui de la production d’énergie à partir de la biomasse végétale, comme chez le feu de bois, mais sans production de CO2. Il y a 3 générations de biocarburants :
Première génération : ceux produits à partir de la biomasse de céréales, une concurrence est donc conflictuelle avec l’usage alimentaire.
Deuxième génération : ceux produits à partir de sous produits (pailles, bois), problème de traitement technologique pour la transformation.
Troisième génération il s’agit de carburants extraits à partir d’algues, modalité qui attire beaucoup d’initiatives en ce moment.
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