L’économie sociale et solidaire « Replic » en Languedoc-Roussillon

Par le 11 février 2010

La société Replic de Montpellier est une entreprise d’économie sociale et solidaire. Sa mission, insérer des personnes en difficulté tout en respectant l’environnement dans l’économie locale. Le but est de servir l’intérêt général de la collectivité.

Emmanuel Kasperski, 40 ans, est le fondateur de Replic. L’économie sociale et solidaire, il y participe depuis sa sortie de l’ESC Lille. Diplôme en poche, il est embauché par l’Association pour le Droit à l’Initiative Économique (ADIE) qui finance des créateurs d’entreprise n’ayant pas accès au crédit bancaire. C’est en 2005 qu’il fonde Replic, groupe coopératif des entreprises solidaires sous la forme d’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC).

D’après Emmanuel Kasperski, « C’est très difficile pour une personne seule de monter une société d’économie sociale d’une certaine taille. Replic permet d’allier les forces : une telle démarche collective est essentielle pour réussir à répliquer des initiatives intéressantes ».

Les missions de cette société d’économie sociale et solidaire sont claires :

  Repérer des projets utiles aux territoires

  Évaluer leur faisabilité

  Créer l’entreprise sur le territoire

  Sélectionner son futur dirigeant

  Souscrire 50% du capital de l’entreprise

  Appuyer son développement

Parmi les sociétés d’économie sociale et solidaire que REPLIC a créées, La Table de Cana est un concept imaginé il y a 20 ans à Paris et reproduit en 2006 à Montpellier. Ce restaurant traiteur vient d’ailleurs d’être décliné sur Perpignan. Autres réalisations, La feuille d’érable de l’Hérault est une coopérative de recyclage ; ou encore Label Route propose à Montpellier et Nîmes depuis peu des prestations de transport et de logistique urbaine avec des véhicules électriques ou au gaz. La dernière-née en 2009, Mobileco, vend, loue et entretient des véhicules électriques à Montpellier.

Un pari qui a porté ses fruits

En ce début 2010, les coopératives Replic emploient une cinquantaine de personne et espèrent atteindre les 80 – 90 salariés d’ici la fin de l’année. Selon les estimations, ils devraient être environ 150 fin 2011 à travailler pour ce groupe d’entreprises de l’économie sociale et solidaire du Languedoc-Roussillon. De nouveaux projets sont encore au stade de l’étude mais ont de grandes chances d’aboutir, comme une cuisine centrale bio et une ressourcerie-recyclerie.
D’après les chiffres de l’Insee publiés en 2007, il y avait 10 613 établissements employeurs de l’économie sociale et solidaire (coopératives, mutuelles, associations et fondations confondues) en Languedoc-Roussillon contre 87 921 hors économie sociale. En terme d’effectif salarié cela représentait 95 863 employés contre 662 628 hors économie sociale.

Si l’entreprise d’économie sociale et solidaire se nomme Replic, c’est pour deux raisons comme nous l’explique Emmanuel Kasperski :

 «Pour répondre à une problématique de territoire, nous cherchons prioritairement à reproduire une entreprise existante qui a réussi plutôt qu’imaginer un nouveau modèle économique et commercial. L’une des forces de l’économie sociale c’est sa capacité à reproduire un modèle qui fonctionne. Reproduire une entreprise de l’économie sociale sur un autre territoire, c’est réaliser et poursuivre le projet social de l’entreprise modèle. »

 « Replic, c’est aussi le moyen de dire, répliquons ensemble contre ces deux fléaux que sont le chômage et la dégradation de l’environnement.
»

L’expérience réussie de Guillaume

Le travail d’insertion de Replic se joue à deux niveaux : une personne sur deux embauchée en contrat d’insertion par l’une des coopératives Replic était allocataire du RMI. Le contrat proposé est d’une durée de deux années. Après ce laps de temps, la personne est formée à un métier et la coopérative l’accompagne pour lui trouver un travail correspondant à la formation dont elle a bénéficiée.

Pour Guillaume, ce processus a parfaitement fonctionné. Après deux années en contrat d’insertion en tant que serveur à la Table de Cana, il a été embauché en CDI.

« J’étais étudiant puis j’ai arrêté pour travailler. Ensuite je me suis retrouvé au chômage. Après mes deux années de formation et d’insertion, j’ai cherché du travail. J’ai eu de la chance puisqu’un poste en CDI s’est justement libéré à La Table de Cana. J’ai donc signé en tant que responsable logistique » pour la branche traiteur. « Je sais désormais organiser un banquet et le fais tous les jours dans mon travail ».

Ailleurs sur le web :
Le mois de l’économie sociale et solidaire
Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire du Languedoc-Roussillon

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à propos de l'auteur

Auteur : Julie Dumez

Mon parcours : Après une prépa science po, j'ai obtenu mes deux premières années de droit à l'université de Lille. J'ai poursuivi mon cursus à l'Institut Français de Presse (IFP) de Panthéon-Assas. Licence d'information-communication en poche, j'ai fait un petit détour Erasmus par Madrid dans le cadre de mon Master 1 à l'IFP. En octobre 2009, j'ai donc intégré le master 2 Métiers du journalisme de Montpellier. J'ai très vite voulu me rendre compte si le métier de journaliste était conforme à ce que j'avais tellement idéalisé. Appareil photos vissé autour du cou, calepin et stylo à la main, j'ai donc fait des stages me confronter à la réalité du terrain. Rencontrer des personnes d'horizons différents, traiter des sujets de société, de politique, de culture, de toutes disciplines, écrire, transmettre, informer. Ces stages n'ont fait que confirmer mon envie de devenir journaliste. Un secteur en crise Oui j'ai bien conscience de cela. Mais c'est aussi cette révolution, pleine de challenge qui est stimulante. Parce que c'est à nous, journalistes de demain de retrouver la confiance des lecteurs, de leurs proposer une information de qualité. Relever le défi de la révolution numérique est primordiale et je veux être de ce combat là.