Un communiqué du groupe public publié lundi annonçait la fin de la collaboration des deux hommes « en raison de divergences stratégiques sur l’évolution du groupe et sur les nouvelles orientations liées aux chantiers de réforme récemment lancés« . Le président-directeur général de France Télévisions envisage d’unifier les statuts des cinq sociétés du groupe (France 2, France 3, France 4, France 5 et France O) afin de dégager « quelques dizaines de millions d’euros d’économies« .
Frilosité des syndicats. Philippe Baudillon était directeur général de la chaîne publique depuis août 2005. Novice en matière de télévision, il dirigeait auparavant la candidature de Paris aux JO de 2012. Patrick de Carolis a salué son travail, « tant en matière de consolidation de la situation financière de la chaîne qu’en ce qui concerne sa réorganisation technique et technologique« . Selon Emmanuel Berretta (Le point), son remplaçant, François Guilbeau « a la réputation d’être un homme sec et rompu aux arcanes syndicales du service public ».
En 1995, l’ancien président du groupe public Xavier Gouyou Beauchamps, lui propose le secrétariat général de France Télévisions. Fonction qu’il cumulera bientôt avec un poste de directeur général adjoint en charge des finances et des ressources humaines à France 3. En juillet 2004, Marc Tessier le nomme directeur général de RFO (devenu France O) au moment où la chaîne, jusqu’ici autonome, rejoint le giron du groupe France Télévisions. Les syndicats accueillent frileusement sa nomination.