Dans une confusion générale, les opposants au « mariage pour tous » remettent le couvert ce jeudi, devant le rectorat de Montpellier. Il est 13 heures quand une vingtaine de manifestants aux couleurs de l’association « La manif pour tous » se regroupent dans la rue de l’Université. Une quinzaine de drapeaux bleus et roses du printemps dernier s’agitent. A l’intérieur la porte-parole régionale du mouvement est en rendez vous avec un responsable. Ils sont présents pour dénoncer une partie de la loi proposée par Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale. « Peillon, Gender, on n’en veut pas » scande la poignée de manifestants. Un homme d’une cinquantaine d’années, un drapeau Français à la main, explique : « Peillon veut introduire, dés la maternelle, des enseignements sur le genre.» Le manifestant s’inquiète d’« une perte des repères» et considère la théorie du genre comme « une utopie communiste sociétale ». Un autre tient une pancarte « PMA-GPA non merci », d’autres scandent « Taubira ta loi on en veut pas », quelques manifestants sont déguisés en travestis. Les revendications mises en avant touchent principalement la liberté des enfants, proches de celles initiées par l’ancienne leader du mouvement, Frigide Barjot.
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Dans l’immeuble faisant face au rectorat, des étudiants, alertés par les cris et slogans, ont investi les balcons. Sifflements et huées fusent dans la direction de ces irréductibles opposants au « mariage pour tous ». Ces manifestants, fraîchement apparus dans le paysage contestataire français, ne comptent pas en rester là. En effet, ils souhaitent étendre leur action hors du cadre sociétal, à ce sujet un couple affirme : « nous serons certainement amenés à aller sur d’autres terrains si nécessaire. Pour nous faire entendre ». Pour le moment, ce rassemblement est un cas isolé, mais eux croient dur comme fer en leurs convictions inégalitaires.
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