Son courage lui vient peut-être de sa toute jeune enfance où il débute au rugby à 13, à Gratentour à l’âge de 5 ans. Il se réoriente au bout d’un an vers le 15 et son club formateur, Balma dans la banlieue toulousaine. Déjà à cette époque, c’est un joueur atypique, bien plus petit que les autres et toujours avec sa ventoline pour combattre ses crises d’asthme. Il impressionne cependant par sa capacité à retourner des adversaires qui font parfois deux fois sa taille et son poids.
C’est cette rage de vaincre et sa pugnacité ainsi qu’un bagage technique au-dessus du lot qui le mènent jusqu’à la sélection régionale. Puis au stade toulousain qu’il intègre en cadets à l’âge de 15 ans. A l’époque il alterne entre l’ouverture et la mêlée. Il quitte Toulouse après les espoirs pour la pro D2 et le club de Tarbes où il commence sa carrière professionnelle en 2011. Ce passage en deuxième division est un tremplin et un test réussi qui lui permet d’intégrer cette saison l’élite et le club de Montpellier.
Depuis la rentrée, il a déjà fait 6 feuilles de match dont 3 en tant que titulaire en top 14, et 3 en coupe d’Europe dont une contre son ancien club Toulouse. En championnat il est d’ailleurs le bourreau de ses anciens coéquipiers à l’Altrad, c’est lui qui passe la pénalité de la gagne en fin de match.
Joueur atypique haut d’un mètre soixante-dix et lourd de soixante-dix kilos, il semble être en passe de réussir son pari de percer en tant que professionnel. Aujourd’hui c’est un vrai guerrier avec sa barbe et son bandeau. Il a su gardé ses qualités défensives hors du commun il peut toujours retourner des mecs à qui il rend 50 kilos.
Iribaren, comme d’autres joueurs, représente un espoir et un exemple pour les jeunes des écoles de rugby dont le physique ne rentre pas dans la norme actuelle de ce sport. Il est toujours possible d’être pro sans avoir le gabarit d’un frigo américain, et ça, dans le rugby, ça fait plaisir à beaucoup de monde.
Catégorie(s) :