L’université de Montpellier organise une semaine de lutte contre l’homophobie du 6 au 13 octobre. Plusieurs associations LGBT (lesbienne, gay, bisexuel et transgenre) sont partenaires de l’événement. Ces activités, ouvertes à tous, s’adressent en premier lieu aux élèves et aux agents de l’université de Montpellier.
L’homophobie, un sujet toujours d’actualité
Malgré le mariage pour tous, l’homophobie ne recule pas ou très peu en France. 48% des jeunes LGBT âgés de 18 à 24 ans ont été victimes de harcèlement dans les cinq dernières années selon une enquête de l’agence européenne pour les droits fondamentaux de 2013.
En Europe comme en France, l’homophobie est toujours un problème de société. Une Journée internationale de lutte contre l’homophobie est célébrée chaque année, le 17 mai.
Au travers des films, spectacles, conférences, débats et activités sportives mettant en avant les questions d’homosexualité et de dysphories de genre, l’université de Montpellier souhaite montrer aux personnes concernées « qu’elles ne sont pas mises à l’index et qu’elles évoluent, au contraire, dans un environnement qui comprend et reçoit leurs préoccupations », déclare Philippe Augé, président de l’université. « Promouvoir les diversités sociales doit être la priorité de tout opérateur public, qui plus est d’un opérateur d’enseignement qui a pour mission de former les citoyens de demain. »
Lutter contre l’exclusion et la fragilisation des personnes LGBT
Cette semaine de lutte contre l’homophobie est aussi l’occasion d’inciter les personnes LGBT à dénoncer les propos ou actes haineux dont ils seraient victimes.
Le 10 octobre 2016, l’université de Montpellier sera la première université de France à signer la Charte d’engagement LGBT de l’association L’autre cercle. Cette charte comprend plusieurs missions essentielles, parmi lesquelles :
L’université s’engage à prendre de vraies mesures disciplinaires afin d’offrir un climat « d’entente exempt d’intimidation, d’hostilité, de vexation et de toute forme de conduite discriminatoire ».
« Créer un environnement inclusif pour les collaboratrices et les collaborateurs LGBT ».
« Veiller à une égalité de droit et de traitement entre tou-te-s les collaboratrices et collaborateurs quelles que soient leur orientation sexuelle et identité sexuelle ou de genre ».
« Soutenir les collaboratrices et collaborateurs victimes de propos ou d’actes discriminatoires ».
« Mesurer les avancées et partager les bonnes pratiques pour faire évoluer l’environnement professionnel général ».
En février, l’université souhaite continuer sa lutte contre les discriminations en s’attaquant cette fois aux questions de racisme et d’antisémitisme.
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