Armand Paoli n’a que 40 ans, mais il fête déjà ses… 30 ans de carrière. En fait, il joue de l’accordéon depuis qu’il est au berceau. « Bébé, mes parents m’ont offert cet instrument en jouet. D’ailleurs, parmi tous mes jeux, c’est le seul que je ne cassais jamais. »
Vers l’âge de 7 ans, son père l’emmène chez un marchant d’instruments de musique bastiais. Armand devait en choisir un, il a voulu l’accordéon. Sa carrière débute alors et après quelques études musicales et des heures d’écoutes – « je découvrais des mélodies, je les écoutais, puis je les refaisais » -, il commence à jouer en public, tant pour sa communion que dans son village de Sisco, en Haute-Corse.
L’accordéon, instrument méconnu
Le petit groupe de son adolescence l’incite à poursuivre l’aventure et vers 20-22 ans, Maurice Larcange lui donne un sacré coup de pouce. Grâce à ce maître de l’accordéon, Armand Paoli peut participer à l’émission la chance aux chansons. « Le matin, j’étais tellement stressé que je me suis coupé au doigt. Malgré tout, le public a été touché par mon numéro. »
Dès lors, les tournées s’enchaînent et les lumières des plateaux télés s’allument sur Armand Paoli. Il participe même au festival de l’accordéon sur la scène du Zénith de Paris en 2003. Trois disques lui permettent aussi de faire découvrir ses propres compositions.
Selon lui, son instrument privilégié « n’est pas à la place où il devrait être ». Sans doute pour donner envie de découvrir son art, il enseigne depuis la rentrée de septembre à Furiani. C’est pour cela aussi qu’il cravache pour sans cesse s’améliorer. Le talent seul ne suffit pas et regrette que certains musiciens négligent de répéter leurs gammes.
Aujourd’hui, il rend hommage aux maîtres « Richard Galliano, Jo Privat, Marcel Azzola, André Astier, Gus Viseur et bien sûr Maurice Larcange ».
Le piano à vent n’est pas la seule passion d’Armand. Il aime aussi le sport et fait du jogging et du vélo pour se tenir en forme. Il est également très sensible et attaché à la préservation de l’environnement. La Corse doit faire attention à garder sa faune et sa flore, pour défendre son statut d’Île de Beauté.
Aujourd’hui, au prix d’innombrables sacrifices, l’accordéon est devenu comme un membre supplémentaire, mais ne rapporte pas beaucoup. D’ailleurs, son père lui dit souvent : « tu es populaire mais tu es fauché ». Et Armand de répondre : « mais c’est ma vie » !
Catégorie(s) :Étiquettes : Accordéon, Armand Paoli