« Nous espérons un dénouement favorable à cette affaire. A l’heure où les sénateurs examinent un projet de loi sur la protection des sources, il serait légitime que la cour d’appel de Paris donne raison à Guillaume Dasquié et renforce ainsi, avant même le vote sur le projet de loi Dati, la protection des sources des journalistes », a ajouté l’organisation.
Le 5 décembre 2007, à 8 heures, six policiers de la Direction de la surveillance du territoire (DST) s’étaient présentés au domicile de Guillaume Dasquié, à Paris. Ils avaient procédé à une perquisition, puis conduit le journaliste dans les locaux de leur administration. Au total, sa garde à vue a duré 36 heures.
Les enquêteurs cherchaient à identifier la personne qui avait remis au journaliste des notes classifiées « confidentiel-défense » reproduites en fac-similés dans Le Monde, le 17 avril 2007, et sur le site geopolitique.com le 28 juin 2007. Une plainte avait été déposée contre le journaliste, dès le 19 avril, par Mme Alliot-Marie, ministre de la Défense.
Guillaume Dasquié a introduit une requête en annulation de cette plainte au motif que « le public avait un intérêt légitime à recevoir ces informations » et que leur publication n’avait entraîné « aucunes représailles à l’encontre de la France ». Les débats devant la chambre de l’instruction portent sur le droit des journalistes à informer sur des affaires relevant de la raison d’État.
NDLR : A l’issue de l’audience, la cour d’appel de Paris a mis en délibéré l’affaire au 26 septembre 2008.
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