La revue mensuelle Armor, le « magazine de la Bretagne au présent » a sacré breton de l’année 2008 le journaliste Patrick Poivre D’Arvor. L’ancien présentateur du Journal Télévisé du 20 h de TF1 (le plus regardé en Europe) succède ainsi entre autres à François Pinault.
Dans un long entretien accordé au journal, PPDA tout juste rentré d’une escapade en Polynésie Française revient sur son éviction de TF1.
Un au revoir en breton
Par un « adieu vat« , au revoir en breton, Patrick Poivre D’Arvor s’en est allé de son fauteuil le 10 juillet 2008.
« Dans ma tête, cela voulait dire: « ce n’est pas vraiment un adieu, mais peut-être un au revoir. Je sais que je vais vous retrouver quelque part ». « Adieu vat, c’est une expression que j’avais déjà utilisée en juillet 1983 à mon départ du 20 heures de la 2 » explique t’il.
« J’ai été heureux de vivre l’âge d’or de la télévision. Un moment exceptionnel avec des audiences qui n’arriveront sans doute plus » poursuit-il avec une pointe d’amertume.
A la tête du journal pendant plus de 21 ans, il souligne que de nouveaux projets sont en cours mais pas forcément en Bretagne. En effet, sa contribution comme vice-président au sein de la chaîne TV Breizh n’est plus d’actualité, cette dernière risquant de disparaître bientôt.
Des réactions en cascade
Malgré la polémique qui entoure parfois le personnage, ce dernier aura fait l’unanimité. Patrick Mahé, ancien rédacteur en chef de Paris Match explique son choix : « Mesurez vous l’importance que représente pour la Bretagne PPDA à la télévision?« . Et il n’est pas le seul à vanter les mérites de ce journaliste aussi écrivain. Yann Quéffelec, autre romancier à succès, constate : « Il nous a tous extrêmement touché avec cette manière de dramatiser des moments qui pour les autres, faisaient partie de cette espèce de vie courante« .
Une consécration donc pour un Poivre plus que jamais en état de grâce et qui reste plus que jamais sous les feux de la rampe. Depuis la création d’Armor Magazine en 1969, il reste le seul journaliste à avoir reçu la distinction de breton de l’année. Un titre honorifique qui laisse donc présager du meilleur.