L’absentéisme est devenu un problème majeur à l’école. Déjà en début d’année, Xavier Darcos, Ministre de l’éducation nationale à l’époque en avait fait une priorité. Il considérait l’absentéisme comme un « fléau » pour lui, « tout est lié. L’absentéisme mène au décrochage, qui conduit à l’échec scolaire, lequel mine l’insertion professionnelle et sociale des jeunes ». Il ajoute, « 150 000 jeunes quittent chaque année le système scolaire sans aucune qualification ni aucun diplôme et un bachelier sur deux n’a aucun diplôme après trois années passées dans l’enseignement supérieur. » L’éducation Nationale se préoccupe d »ailleurs de plus en plus de ce phénomène. L’école est un lieu déterminant pour l’intégration sociale, culturelle et, à terme, professionnelle des jeunes. Et l’élève risque à terme la déscolarisation, un phénomène difficile à cerner, qui devient inquiétant car en constante augmentation et découle de l’absentéisme.
La grande difficulté liée à ce phénomène reste le dépistage du type d’élèves souvent absents. Selon l’éducation nationale, ce fléau demeure plus inquiétant dans les quartiers défavorisés, mais on se rend bien compte qu’on a à faire à une population très hétérogène et qui ne peut être catégorisée.
D’autres raison expliquent donc la démotivation des jeunes. Ce phénomène est déjà plus complexe qu’on ne pourrait le penser et prend ses racines dans un ensemble de difficultés d’ordre scolaire, social et familial. Les jeunes quittent une école où ils ne trouvent plus leur place et où ce qui s’y passe n’a plus de sens pour eux. Ils sont mal orientés, peut être pas assez encadrés et souvent sans projets. Les raisons sont multiples ;
certains ont des problèmes familiaux : ils subissent par exemple le divorce de leurs parents ou des déménagements répétitifs avec des changements d’établissement et sont par conséquent perturbés.
certains préfèrent travailler car ils ne trouvent aucun sens aux études
d’autres sont mal orientés ou ne peuvent accéder à la formation qu’ils souhaiteraient, par manque de place ou à cause de résultats trop faibles
on trouve également des difficultés liées à l’adolescence, des difficultés à suivre les cours car ils n’ont pas toujours le niveau.
certains subissent aussi des violences à l’école , du racket, et refusent donc d’y retourner.
Toutes ces raisons et bien d’autres créent un rejet du système scolaire. Pourtant tout est mis en place pour redonner le goût aux élèves de l’école et redonner un sens à la scolarité des élèves
Pour lutter contre l’absentéisme il y a donc plusieurs solutions. On sait déjà que les solutions-sanctions ne fonctionnent pas que ce soit, les sms envoyés par le lycée pour prévenir les parents ou les appels téléphoniques de la vie scolaire. Le gouvernement a donc décidé de recruter des médiateurs de réussite scolaire, intermédiaire entre les parents, les élèves et l’équipe pédagogique. Leur mission est d’informer les parents mais aussi de les responsabiliser, de leur ouvrir les yeux, de comprendre et soutenir les élèves et les familles en difficultés. C’est un travail quotidien qui doit être mis en place; Plusieurs pistes doivent être explorées:
mieux orienter les élèves en grande difficulté car ils ne sont pas toujours placés dans la formation qu’ils souhaitaient par manque de place;
la mise en place récente d’une académie en ligne sur internet, gratuite et destiné aux parents souvent désarmés face à la difficulté des programmes peut donc les aider ç mieux cerner les problèmes de leurs enfants et trouver des solutions pour les résoudre..
Il faut revaloriser l’école qui doit être un moyen d’ascension sociale afin que le grand frère diplômé puisse récolter le fruit de son travail et reste toujours le modèle de réussite à la place du caïd du quartier.
il faut replacer les valeurs de mérite, de respect, de la reconnaissance chez les jeunes. Afin de leur permettre de se rendre compte de la chance qu’ils ont comparé à d’autres jeunes d’ailleurs.
on sait également que Luc Châtel, ministre de l’éducation nationale met en place un système de cagnotte qui est en phase de test dans l’académie de Créteil pour lutter contre l’absentéisme. Cela consiste à remettre une somme d’argent à une classe dont les élèves sont assidus. Mais l’idée fait débat. En effet, on doit avant tout privilégier l’envie, la quête du savoir et que l’école demeure le seul sanctuaire du savoir désintéressé sanctuaire loin de notre société matérialiste où l’argent fait déjà assez de dégâts.