Georges Frêche à son apogée

Par le 15 mars 2010

Georges Frêche sort grand favori du premier tour des élections régionales en Languedoc-Roussillon, avec 34,28% des voix en sa faveur.

Avec 34,28% de voix en sa faveur aux derniers pointages en fin de journée du 14 Mars 2010, Georges Frêche réalise un score largement supérieur à la moyenne nationale des présidents de régions. En effet le président sortant de la région Languedoc-Roussillon n’a plus rien à craindre, la triangulaire prévue avec l’UMP et le FN en regain de force ne lui fait pas peur. À 71 c’est une bataille de plus de gagnée pour le vieux loup du pays D’oc, et à l’intérieur même de son propre camp.

En jouant la carte du populisme et d’une identité régionale très forte contre les ténors Parisiens du PS, ce dernier à su conserver son électorat, très fidèle et sensible à son action dans la région. C’est une victoire pour le Languedoc-Roussillon et une défaite pour la gauche nationale. En tentant de le discréditer avec ses dérapages médiatiques (la «tronche pas très catholique» de Fabius), le PS n’a contribué qu’à ancrer la ligne de démarcation et le contraste qui existe entre la politique régionale de Frêche et la vision politique des socialistes Parisiens.

Selon le Monde.fr : « Ses adversaires de gauche, Hélène Mandroux, la maire PS de Montpellier, ou Jean-Louis Roumégas, l’écologiste, ne franchissent même pas le seuil des 10 %. Un Frêche vainqueur, ça distribue les « torgnoles », et il ne s’en prive pas, des studios de France Bleu à son petit QG de campagne, où il promène sa bonne humeur et sa boîte à gifles. » « Il a le cul serré, le père Fabius », glisse-t-il à un conseiller, en apercevant, sur un écran de télévision, l’ancien premier ministre socialiste. Il le déteste, cet homme qui représente tout ce qu’il n’a jamais pu être. Bourgeois, Parisien, Homme d’Etat. »

«Ma victoire est un désaveu pour la direction du PS», confit-il à David Pujadas sur France 2 depuis son QG de Montpellier, et rajoute que ces résultats de premier tour sont la marque de reconnaissance d’un travail accompli dans la région. C’est le vote d’une catégorie populaire qui vote massivement le PS : les employés, les ouvriers et les fonctionnaires. Et non celle des personnalités politiques qui vont tenter de tirer leur épingle du jeu en s’accaparant cette victoire. Pour Frêche c’est la victoire des présidents de régions et non celle de Martine Aubry, qui n’y serait pour rien dans ce scrutin.

Il ne souhaite pas que la Première secrétaire du PS explique aux militants qu’elle a gagné, car sa candidate Hélène Mandroux a fait 6% : cela témoigne donc «d’un désaveu cinglant», selon ses propres mots, de la direction nationale du PS. «Je crois que si nous suivons la même liste, nous gagnerons les présidentiels», assène le président sortant, avant de finir en rajoutant qu’il tendrait la main à Mandroux, aux deux listes écologistes, celle de Drevet et Roumégas, et à Revol, tête de liste d’ »A gauche maintenant! » de l’extrême gauche.

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à propos de l'auteur

Auteur : Guitri Theoley

Fils de conseiller d’ambassade, ma scolarité s’est déroulée dans différents pays du globe. Je suis passionné de voyages et je porte un grand intérêt aux autres horizons. Ma dernière expérience internationale, s’est déroulée au Caire en Égypte et a duré quatre ans. Le moyen orient est une région qui me fascine énormément, car elle regorge de nombreux mystères autour de la science et du savoir. J’ai obtenu mon bac économique et social au Caire, par la suite une licence bi-disciplinaires communication / anglais et une maîtrise communication à l’université lumière Lyon 2. Ayant quelque peu voyagé, je m’intéresse beaucoup aux grands enjeux et conflits de ce monde et autour de quoi ils s’opèrent. C'est la raion pour laquelle, je me suis dirigé vers ce métier.