Le journal gratuit 20 minutes, outil de propagande raciste ?

Par le 17 décembre 2013

Ce matin, mardi 17 décembre 2013, à la page 4 de 20 minutes, un gros titre annonce ‘ De plus en plus d’étrangers en cause dans la délinquance’. L’association des mots « étrangers » et « délinquance » est choquante.
Le reste de l’article poursuit dans la lancée. Se basant sur un rapport très officiel de l’ONDRP (Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales), le lecteur est informé de « l’arrivée d’auteurs majeurs de nationalité géorgienne », de l’implication de jeunes filles d’Europe de l’Est pour les vols à la tire, de l’augmentation de la part des tunisiens et autres réfugiés des révolutions arabes dans les infractions.
Une phrase, tout à la fin, nous rappelle quand même que les Français restent majoritaires à 75 % dans la mise en cause des vols…
Mais le mal est fait !
Quel est le rôle du journaliste ? La loi de 1881 sur la liberté de la presse, dit qu’il est le garant de la démocratie. Un article qui associe « étrangers » et « délinquance » aide-t-il la société française à être tolérante ? Le journaliste ne doit-il pas élever le débat, faire attention aux termes qu’il emploie pour parler de ces questions ?
20 Minutes est le journal gratuit le plus lu en France. Il participe au « vivre ensemble » de la société. N’est-il pas de sa responsabilité de veiller à promouvoir la paix plutôt qu’attiser la haine ?

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à propos de l'auteur

Auteur : Bénédicte Martin

Opératrice de prise de vues de formation j’ai travaillé pour la télévision et le cinéma documentaire de 1995 à 2005 en France et en Inde. Interéssée par le dialogue interculturel et la transformation des conflits, j’ai travaillé en Afrique du Sud de 2006 à 2007. A partir de 2008 je me suis formée à la création de sites Internet avec le CMS Joomla et occupé pendant 5 ans un poste de chargée de valorisation de l’Ecologie scientifique dans un laboratoire de recherche CNRS à Montpellier (CEFE). Je poursuis des études de journalisme pour travailler dans la presse web. Je souhaite contribuer à une meilleure connaissance du monde de la Recherche pour éclairer les questions sociales et environnementales liées à la crise écologique. Que ce soit en Europe ou en Asie, j’ai à cœur de mettre mes compétences aux services de projets citoyens oeuvrant pour une meilleur démocratie participative.