La pochette, comme celle des anciens disques, est dessinée par le collectif des Chats pelés dont le chanteur est un membre fondateur. On y voit un accordéoniste souriant. Après une absence remarquée sur l’album Fragile sorti en 2005, l’instrument fait son retour sur Banco. Les textes sont lyriques et engagés, les mélodies valsent entre rock alternatif, bal musette et chanson surréaliste. Sur ce nouvel opus sorti le 3 décembre, ces agitateurs d’idées et de rêves offrent un album où la révolte est toujours poétique et la poésie toujours révoltée.
« Expulsez-moi ». Dans une ambiance café concert, les Têtes raides ont présenté leur nouvel album à Paris le 26 novembre. « Il y a une histoire autour de chaque album, celui-ci a pour prénom Banco » expliquait Christian Oliver. Le thème de la liberté de circulation chère aux Têtes raides est abordé avec la chanson « Expulsez-moi » et son refrain « Moins on est mieux je me porte / Ne frappe pas à ma porte« . Un titre qui est, « bien entendu lié à ce qui se passe en ce moment » précise le chanteur. Un hommage est adressé à Stig Dagerman militant anarchiste, écrivain et journaliste suédois. Christian Olivier dit avoir reçu « plusieurs gifles coup sur coup à la lecture de Notre besoin de consolation est impossible à rassasier » et en apprenant que Stig Dagerman s’était suicidé deux ans après l’avoir écrit, en 1954. Ce texte est repris dans une chanson de plus de 20 minutes, « c’est une manière de prendre le temps de faire une chanson, prendre le temps aussi de se dire des choses autrement que en 3 minutes » explique le chanteur.
Les Têtes Raides seront en tournée à partir de février, avec une résidence parisienne au Bataclan du 25 mars au 5 avril 2008.
Julien Ginoux