Arbitrer un sport n’est pas une mince affaire. Enjeux de plus en plus importants, omniprésence de l’argent, créent des tensions qui se traduisent sur le terrain. Les arbitres, qui sont des êtres humains comme joueurs et supporters, ne sont pas infaillibles. Certains sports ont décidé de palier cela en s’aidant du numérique. La vidéo semble être une réponse aux nombreuses contestations engendrées par l’arbitrage. Dans le monde de l’ovalie, l’instance dirigeante, l’International Board of Rugby a déjà validé depuis plus de cinq ans le principe de l’arbitrage vidéo. En France, les arbitres de Top 14 et de Pro D2 peuvent, depuis la saison dernière, faire appel à la vidéo lorsque les rencontres sont retransmises à la télévision. Les images utilisées sont celles du diffuseur du match. Canal +, France 2 ou bien une chaine étrangère pour les matchs de coupe d’Europe.
Jusque-là, la vidéo ne pouvait être utilisée qu’en cas de litige sur un essai, afin de vérifier si la balle a été correctement aplatie ou non. La vidéo semble être parfaitement adaptée à un sport comme le rugby car elle ne ralentit pas le jeu. Une fois le ballon aplati dans l’en-but, le jeu s’arrête, essai valide ou non.
Fini les « bourre- pifs » intempestifs
Le changement pour cette saison vient de l’extension de l’utilisation des caméras. L’arbitrage vidéo permet désormais de revoir les phases de jeu dans la zone des cinq mètres devant l’en-but ainsi que les brutalités sur l’ensemble du terrain. Les arbitres peuvent vérifier la validité d’un essai depuis la dernière phase de jeu et non plus uniquement pour savoir si le ballon a été correctement aplati. C’est également la fin des mauvais gestes et autres « bourre- pifs » intempestifs qui trop souvent viennent pourrir le jeu. Que ces messieurs se le disent, en cas d’écart de conduite, ils écoperont d’une biscotte!