« L’université distribue beaucoup de diplômes mais offre peu de débouchés », Vincent, 22 ans, en école de commerce, a préféré poursuivre ses études supérieures dans le privé.
C’est pour lutter contre cette idée reçue que les bureaux d’aide à l’insertion professionnelle (B.A.I.P.) vont être créés. Les structures, qui se présentent comme des relais entre les universités et les entreprises, devraient permettre aux jeunes diplômés d’accéder plus facilement au monde du travail. Les B.A.I.P. sont une des dispositions prévues par la loi d’août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités.
Répondre à un vrai besoin
« Face à la montée du chômage chez les jeunes, l’orientation et l’insertion professionnelle doit être une des priorités de l’université », souligne Adrien, étudiant en Licence de Droit.
Les jeunes diplômés ont souvent le sentiment d’avoir été mal préparés à leur entrée dans la vie active et d’être complètement lâchés par leur université une fois les études achevées. Bien souvent, ils peinent à trouver leur premier emploi, qui n’a parfois rien à voir avec leur formation, et qui ne leur octroie ni le statut, ni le salaire escompté. C’est de ce constat que sont nés les B.A.I.P.
Des actions concrètes
Les B.A.I.P. seront chargés, en premier lieu, de diffuser aux étudiants des offres de stages et d’emplois variés, en relation avec leurs formations. Des ateliers méthodologiques leur seront proposés : aide à la rédaction du CV et de la lettre de motivation et préparation aux entretiens professionnels. Les B.A.I.P. organiseront également des rencontres entre étudiants et entreprises, tout au long de l’année. « En théorie, le concept semble alléchant, mais dans la pratique, sera-t-il vraiment possible d’aider efficacement chaque diplômé à la recherche d’un travail ? », s’interroge Amélie, élève en Master 2 de Langue.
Mais ces bureaux n’ont pas pour vocation de se substituer à l’ANPE, car ils n’en ont ni les compétences, ni les capacités humaines, financières et logistiques. Leur but est d’assurer la transition des étudiants entre l’université et l’entreprise. Et ainsi, leur permettre d’accéder à un premier emploi, en cohérence avec leur diplôme.
La Ministre de l’Enseignement Supérieur, Valérie Pécresse, a prévu une enveloppe de 55 millions d’euros sur cinq ans pour les B.A.I.P. Pour s’assurer de leur efficacité, elle leur demande de présenter un rapport annuel, précisant le nombre et la qualité des stages effectués par les étudiants, ainsi que leur insertion professionnelle dans leur premier emploi.
Alors, ces bureaux vont-ils permettre de faire reculer le chômage chez les jeunes ? Premier bilan dans un an.
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