Les regrets marseillais

Par le 17 décembre 2007

Les Marseillais ont été tout près de conjurer le sort en terre bordelaise où ils n’ont plus gagné depuis près de 30 ans. Mais, après un départ en fanfare, les protégés d’Eric Gerets se sont fait rejoindre au score. Marseille reste néanmoins sur une série de six matches sans défaite en championnat tandis que les Bordelais montent sur la troisième marche du podium.

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161207_oruma.jpgHumilié mardi en ligue des champions, Marseille est passé tout près, hier soir, de glaner au stade Chaban Delmas, une victoire qui fuit les Phocéens depuis près de 30 ans. Les joueurs d’Eric Gerets ne pouvaient rêver un meilleur départ. Dès la première minute, Bonnard lançait Cissé dans les 16 mètres, lequel servait Niang d’une astucieuse talonnade en pleine course. L’homme en forme du côté de l’OM plaçait une frappe puissante, imparable pour Ramé. Marseille était parfaitement rentré dans la rencontre tandis que les Bordelais semblaient assommés. Toujours sous le choc, les Girondins craquaient une nouvelle fois, à la 26e. Niang réalisait un petit numéro de soliste, éliminant trois adversaires avant de servir Nasri qui glissait à Cheyrou. Le milieu de l’OM voyait sa frappe déviée par le dos de Planus et tromper Ramé.
Mais comme face à Nancy, Marseille allait voir fondre son avantage de deux buts. C’était tout d’abord Marouane Chamakh qui réduisait le score à bout portant, profitant d’un mauvais renvoi de l’arrière-garde phocéenne. Dès lors, ce n’était plus du tout le même match. Les Bordelais, totalement revigorés par ce but, poussaient Marseille dans ses derniers retranchements. Bordeaux égalisait assez logiquement à la 7Oe suite à un nouveau corner mal dégagé par la défense de l’OM. Jussié, d’une frappe puissante à l’entrée de la surface, battait Mandanda. Cette égalisation en poche, les Bordelais se faisaient moins pressant et le match se soldait sur une ultime envolée de Mandanda suite à une belle frappe de Cavenaghi. Bordeaux pouvait se féliciter d’avoir comblé un retard de deux buts tandis que les Marseillais, à l’image de Niang confessaient leur frustration : « On menait 2-0, on avait le match en main… On a mal géré les contres, c’est dommage. A l’arrivée on se fait égaliser sur des actions anodines. On était venus pour prendre trois points… Je pensais qu’on avait fait le plus dur malheureusement on se fait remonter. On va se contenter du point du nul. » Marseille ne décolle pas au classement et reste à une inquiétante 14e place avec seulement trois buts d’avance sur le premier reléguable, le Paris SG, défait une nouvelle fois sur sa pelouse.

Paris, Rennes, semaine agitée en perspective

A Paris la traditionnelle crise hivernale est au rendez-vous. Battus 2-1 par Toulouse (toujours aussi dépendant de Johan Elmander, son géant scandinave), le PSG retombe dans la zone rouge. Le premier but du Toulousain n’a fait qu’illustrer les déboires du PSG. La sortie hasardeuse de Landreau a plongé Zoumana Camara dans un profond désarroi. Le tête en retrait du défenseur parisien a profité à l’inévitable Elmander et suscité la gronde du Parc.
Du coup, les grands travaux au Camp des Loges ne devraient pas tarder. Changement de président, d’entraîneur ou retour de Luis Fernandez, toutes les solutions sont envisagées. Mais le problème du PSG réside assurément dans le manque de talent intrinsèque de ses joueurs. Et, si Rothen usait du mercato pour prendre la poudre d’escampette, certains supporters du Parc pourraient bien se féliciter d’avoir poussé vers la sortie leur meilleur joueur.
171207_dreossi.jpgCrise toujours mais en Bretagne. Pierre Dréossi, l’entraîneur rennais a cédé sa place après la contre performance à domicile face à Caen. Le nom de Guy Lacombe circule en Ile-et-Vilaine pour tenter de redresser la barre. Sochaux, de son côté, peut pousser un bref ouf de soulagement après sa victoire aux dépens d’un FC Metz toujours aussi désespérant pour ses fidèles. Ce succès sochalien ne devrait pas empêcher la nomination d’un nouvel entraîneur sous peu. Le nom de Francis Gilot se fait le plus insistant dans les travée de Bonnal.

Un championnat indécis

Le leader lyonnais semble, lui, bien loin de toutes ces préoccupations. Même s’il n’est pas venu à bout de très bons Niçois et d’un Hugo Lloris particulièrement impressionnant, l’OL pourra se consoler avec un nouveau titre de champion d’automne. Le nul de Nancy à Strasbourg a, en effet, fait les affaires des rhodaniens qui avec quatre points d’avance sur son dauphin demeurent assurés de terminer l’année aux commandes du championnat.
Dans les autres rencontres de la journée, Monaco, grâce à deux buts de Jérémy Menez, a enfoncé un peu plus les Lensois de Jean-Pierre Papin. Dans le Nord, Valenciennes a confirmé son invincibilité à Nungesser en venant à bout de trop tendres auxerrois. Enfin, Lille a quelque peu sorti la tête de l’eau en pulvérisant une très faible équipe stéphanoise.

A une journée de la trêve, le championnat parait toujours aussi incertain derrière un OL toujours intouchable. Seulement cinq points séparent Strasbourg, 10e du PSG 18e et Marseille, 14e, pointe désormais à huit points de la troisième place qualificative pour le tour préliminaire de la ligue des champions.

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à propos de l'auteur

Auteur : Matthieu Marot

Limougeaud curieux de naissance, j’entreprends des études de sociologie au sortir d’un Bac S. La fac de Limoges me compte, ainsi parmi ses plus fidèles étudiants jusqu’à l’obtention de la licence. Puis, avide de nouvelles expériences, je décide de m’inscrire en M1 de science politique et migre vers Rennes. Mais, si la Bretagne recèle moult intérêts, le très renommé crachin Breton a vite raison de moi. Mon M1 dans l’escarcelle, je rentre dans ma contrée (le Limousin) où je fais mes premières armes dans le journalisme comme pigiste aux sports pour le Populaire du Centre (fameux journal local). Depuis ma plus tendre enfance, le métier de journaliste me trottait dans la tête. Le journal « L’Equipe » a grandement favorisé mon apprentissage de la lecture et développé mon attrait pour l’information dans son ensemble. Ma première expérience en presse écrite m’oriente définitivement dans cette voie. Durant cette année, je m’essaye également à la radio, mais ma préférence se dirige rapidement vers l’écrit. Désireux d’apprendre les bases théoriques de ce métier, de boucler mon cursus universitaire, j’intègre le M2 journalisme à Montpellier, mettant par la même occasion le cap au sud. Féru aussi bien de politique que des sujets de société ou de sport, j’aspire à travailler en presse écrite sur papier ou sur Internet.