Ce cyclone de type 4 a ravagé la côte Sud du Bangladesh, avec des vents de 240 Km/heures et un diamètre de 500 km. Il a déclenché une vague déferlante de 5 mètres de haut. C’est la pire tempête qu’ait connue ce pays depuis 16 ans. En 1991, le Bangladesh avait subi un raz de marée catastrophique. Le dernier cyclone aussi puissant remonte à 1970.
Le croissant Rouge, déjà présent sur place pour d’autres programmes, dans ce pays considéré comme l’un des plus pauvres, a annoncé entre 5000 et 10 000 morts.). Les secours ont recensé plus de 3000 décés, au fur et à mesure de leur avancée dans les zones dévastées. Mais les organisations craignent un nombre plus important de cadavres, puisque les îlots disséminés dans le golfe du Bengale restent encore inaccessibles. Des cas de diarrhées mortelles se sont déjà déclarés. Les associations, qui se déploient sur les zones touchées, n’ont pas de matériel en quantité suffisante, pour le moment.
L’aide internationale arrive, avec la promesse de plus de 140 millions de dollars d’aide (Grande Bretagne, Europe, France, Etats-Unis, Arabie Saoudite) ainsi que l’envoi de militaires pour dégager les routes et de matériel de premier secours. Des villages entiers ont été rayés de la carte, les maisons de boue et de paille n’ayant pas résisté au choc. « Il faudra travailler sur le long terme », affirment les organisations, « pour que la vie commence à reprendre son cours ». L’efficacité du système d’alerte fait ses preuves : l’alarme au cyclone avait été déclenchée, sauvant de nombreuses vies. Les abris anti-cycloniques construits dans le Sud et le dispositif mis en place ont fonctionné. Mais beaucoup de bangladais n’ont pas pris cette alerte au sérieux, après la fausse alerte au tsunami du 13 Septembre dernier. Ils sont restés chez eux et n’ont pu rejoindre les abris à temps.
En plus de cette catastrophe humaine, le cyclone Sidr a un autre désastre à son actif : écologique, celui-là. Il est entré au Bangladesh par les Sundarbans, un archipel d’îlots dans le delta du Gange, réserve écologique pour de nombreuses espèces en voie de disparition et qui abrite la plus grande forêt de mangroves au monde. Cette réserve naturelle était inscrite au patrimoine de l’Unesco depuis 1987.
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