Steve Jobs, co-fondateur et PDG d’Apple (et co-fondateur du studio d’animation Pixar) a présenté devant un parterre de 4 000 personnes bilan et projets pour l’année à venir. Cette réunion, qui précède le salon proprement dit, est devenue une véritable institution. L’ordinateur, quelque peu délaissé lors de la précédente conférence pour cause de présentation en grande pompe de l’iPhone, un téléphone mobile / lecteur mp3, a cette fois retrouvé le devant de la scène.
Mises à jour
Si l’iPhone, désormais disponible partout dans le monde et depuis le 29 novembre en France, n’était pas au centre de toutes les attentions, la firme à la pomme ne l’a pas oublié pour autant. Steve jobs a rappelé que 4 millions d’appareils ont été vendus à travers le monde, ce qui représenterait 20 000 ventes quotidiennes. L’occasion aussi de présenter les mises à jour logiciel prévues pour ce téléphone tactile à la mode dont le taux de pénétration en matière de smartphone a atteint 19,5 % (contre près de 40 % pour la marque Blackberry).
Mise à jour également de l’iPod Touch qui se voit gratifier de nouvelles fonctions à l’instar de l’iPhone, mais surtout mise à jour de l’Apple Store. Encore une annonce chiffrée : 4 milliards de chansons ont trouvé acheteur sur ce magasin virtuel, dont 20 millions de téléchargements pour le seul jour de Noël. Le secteur des films en VOD (vidéo à la demande, ou la location de films en téléchargement) se porte très bien, notamment grâce au soutien de la quasi totalité des producteurs hollywoodiens. L’Apple store occupe la première place du marché, loin devant ses concurrents. M. Jobs a profité de la cérémonie pour vanter à nouveau les vertus de l’Apple TV, ses services et la prochaine mise à jour gratuite que le service va connaître.
Le MacBook Air ne laisse personne indifférent
Mais le point central de la conférence résidait dans une grande enveloppe que Steve Jobs brandissait. A l’intérieur, le nouveau modèle de MacBook (la gamme d’ordinateurs portables Mac), le MacBook Air (MBA). L’ordinateur le plus fin du monde, selon les propos du PDG.
Disposant d’un « trackpad » de dernière génération, on pourra, comme sur l’iPhone, utiliser le pavé directionnel pour zoomer sur une photo ou interagir avec l’interface à l’écran, sans se contenter de seulement déplacer le curseur.
Cette annonce ne contente pas tout le monde. Si les afficionados de jolies choses craquent sur l’aspect ultra fin du portable (entre 4mm et 1,9cm d’épaisseur) et son design, comme toujours réussi, d’autres se montrent déçus du manque d’innovation générale de la part de la firme cette année.
Les professionnels espéraient l’arrivée d’un MacBook Pro doté d’un écran de 13″ et d’une carte graphique à jour pour remplacer les versions existantes. Mais ils se retrouvent avec une « machine verrouillée (à cause de la mémoire vive soudée à la carte mère et de la batterie non amovible) avec un seul port USB, pas de port FireWire ». De plus, le MBA ne dispose pas de lecteur optique. Il n’est de fait destiné qu’à des possesseurs de matériel Apple, qui devront connecter les appareils pour installer divers logiciels. Un commentateur, expliquant son point de vue, évoque un « « Macbook moins » : moins de ports, moins véloce que le modèle entrée de gamme du premier macbook vieux de plus d’un an et demi, moins souple, moins beau, moins polyvalent. »
One more thing ?
Le MBA renferme une technologie plus écologique. Entièrement en aluminium, l’écran ne comporte aucune matière toxique. Ni arsenic, ni mercure, ni PVC pour un emballage entièrement recyclable, et il consomme moins d’énergie. De quoi améliorer l’image de l’entreprise dans ce domaine.
Le traditionnel « One More Thing » qui vient clore le Keynote par une annonce n’a toutefois pas eu lieu cette année. Succès en demi teinte pour Apple, qui voit le cours de son action chuter de plus de 10 % après la conférence. La faute, sans doute, à un manque d’annonces satisfaisantes pour les clients.