Originaire de Bretagne, le jeune homme est comme un poisson dans l’eau dans sa ville d’adoption. « Le secteur autour de Montpellier est particulièrement favorable pour s’entrainer ». Pour Pierre Le Corre, un bon terrain d’entrainement est essentiel pour engranger les titres et progresser au quotidien. Le triathlon est une discipline intense qui demande d’avoir un niveau élevé à la fois en natation, en vélo et en course à pied.
Rigueur et confiance en soi
Quand certains partent au travail, Pierre Le Corre commence sa journée vers 7h du matin à la piscine olympique d’Antigone. Un entrainement qui se poursuit en milieu de journée avec le vélo et qui se termine le soir avec de la course à pied. Malgré « une facilité » pour la course à pied, le triathlète de 27 ans se doit d’être performant aussi en cyclisme, la discipline où il a plus de problèmes. « Je m’y suis mis très tard mais je progresse d’année en année ». Sa préférence pour la course, Pierre Le Corre l’utilise comme un avantage puisque c’est l’épreuve qui clôture le triathlon.
Devenu son propre entraineur depuis l’an dernier, il doit désormais « composer sa propre sauce. Il faut bien se connaître. Cela demande de la rigueur et de la confiance en soi ».
De la rigueur, il en faut au cours des 30 à 35 heures d’entrainement hebdomadaire. « Contrairement aux autres sports, il y a peu de jours de repos ». Un rythme qui induit forcément une certaine hygiène de vie. Comme tout sportif de haut niveau, il doit faire attention à ce qu’il mange mais « avec le sport effectué tous les jours, il n’y a pas vraiment besoin de faire de sacrifices ». Il est soumis à un suivi médical constant et à des prises de sang régulières, ce qui lui permet de vérifier s’il n’y a pas de carences dans son alimentation. « Le triathlon, c’est un sport d’aérobie qui demande moins de contraintes que d’autres sports. On n’est pas dans « l’explosivité » comme pour les coureurs du 100m. On est moins sujet aux blessures ».
Objectif JO 2020
Quand on l’interroge sur la médiatisation de son sport, Pierre Le Corre reste réaliste. « On ne sera jamais le foot ou l’athlétisme, c’est sûr. Depuis quelques temps, le triathlon est de plus en plus suivi grâce notamment à des retransmissions sur la chaîne L’Équipe ». Il reconnaît un soutien constant de la part des sponsors qui l’accompagnent au quotidien et lui confèrent une certaine visibilité. « Il manque sans doute une médaille aux JO », admet-il.
Désormais, Pierre Le Corre regarde vers l’avenir. « L’objectif principal avec Montpellier Triathlon, c’est d’être champion de France d’ici 2020 ». D’un point de vue personnel, le jeune homme reste ambitieux et vise le top 5 mondial cette saison – il est actuellement 8e. Il veut aussi faire plus de podiums. La grande aspiration de sa carrière reste les Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo pour prendre sa revanche sur ceux de Rio l’an dernier.
Quant à l’après-carrière, Pierre Le Corre y songe déjà régulièrement. Il aimerait faire un Master dans une école de commerce afin d’intégrer « une grosse boite dans le domaine du sport ». Pour cet amoureux des arts martiaux, le sport est une passion qui ne se lâche pas si facilement.