En soirée, la place Saint Côme crie famine

Souviens toi l’été dernier… Les terrasses de la place Saint Côme à Montpellier regorgeaient de clients. Trois restaurants se partageaient la surface proche de la Chambre de Commerce et d’Industrie et rivalisaient d’ingéniosité pour rentabiliser leur parcelle. Une mine d’or en pleine saison.

Hors saison, le filon semble tari car il ne reste plus que la Tapaseria, encore qu’elle ne soit pas sur la place même. Les deux autres établissements sont fermés : l’Elysée, installé en juin 2007, connaît des lendemains qui déchantent et ses horaires d’ouverture se réduisent comme une peau de chagrin, le service du soir en a fait les frais. Le second se présentait comme le ténor de la place : le Bistrot Saint Côme. Le colosse -il occupait la moitié de la place- semble être tombé après une décennie. Le propriétaire revend et l’écriteau « fermeture pour travaux » se retrouve placardé comme un avis de décès sur un rideau de fer tout aussi funêbre.

Le soir, la place devient alors presque déserte. Le Fitzpatrick, pub et institution montpelliéraine, joue les résistants et remplit toujours sa terrasse, remerciant la loi du 1er janvier sur l’interdiction de fumer.

Les restaurants eux, toussent encore et attendent des jours meilleurs, avril par exemple qui marquera le début d’une nouvelle saison. En attendant, c’est la petite boutique des douceurs qui va bientôt fermer pour laisser place à un magasin de prêt-à-porter, le deuxième sur la place.

Le sujet ne semble pas préoccupant mais les rues de Montpellier n’ont pas toujours été fréquentables le soir. Si elles le sont, c’est notamment grâce aux bars et restaurants qui sont ouvert en soirée et une partie de la nuit, ce qui amène du passage et tient éloigné les malandrins.

Les résidents de la place saint Côme se félicitent de la baisse de décibels nocturnes mais un commerce nocturne pourrait reprendre sur la place, avec silence car la fumée et les seringues ne font pas de bruit.