Le mardi 5 janvier, le Front de gauche [[alliance du Parti Communiste Français, du Parti de Gauche et de la Gauche Unitaire]] et le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) parviennent à un accord en Languedoc-Roussillon pour présenter une liste commune, indépendante du PS aux élections régionales, « A gauche maintenant ! », avec 4 autres formations antilibérales : Les Alternatifs, le M’PEP, les Objecteurs de Croissance et la FASE. Cette réunion de la gauche radicale historique n’aura lieu que dans deux autres régions : en Limousin et en Pays de la Loire. Elle s’est confirmée malgré des divergences entre le Front de gauche et le NPA au niveau national.
René Revol, maire de Grabels, tête de liste régionale et opposant de longue date à Georges Frêche; explique cette singularité :
« On a une responsabilité particulière en Languedoc-Roussillon. La gauche y est trahie par un président de région sortant qui nous dit que, finalement, les valeurs de la république, les droits de l’homme, peuvent être bafoué… Qui vante quotidiennement la politique de Nicolas Sarkozy…
Dans ces conditions il faut relever l’honneur de la gauche et cela ne pouvait être fait que par le Front de gauche : c’est pour cette raison qu’on a lancé un appel solennel a toute les forces de la gauche de transformation sociale pour se rassembler. » Et de rajouter : « Après discussion, on s’est aperçu que notre programme était finalement le même, qu’il était ridicule de rester côte à côte, et que nous pouvions parfaitement trouver un équilibre. On y est arrivé. On est parti en campagne. Toute l’autre gauche, la gauche transformation sociale et écologique est rassemblée. »
En témoigne le meeting du 29 janvier à Montpellier, « le plus gros meeting qui n’ait jamais été fait dans une campagne régionale ici au Languedoc Roussillon ». 3000 personnes, dont Jean-Luc Mélenchon (PG), Marie-George Buffet(PCF) et Myriam Martin (NPA) étaient présentes au parc des expositions pour le lancement de la liste.
« Le Languedoc-Roussillon est devenu l’épicentre de la recomposition de la gauche, via un accord préalable de regroupement avec Europe Ecologie pour le second tour, puis de nouvelles perspectives liées à la scission du PS sur le cas Frêche » a commenté l’eurodéputé (ndlr. Mélenchon).
En effet, la liste de « la gauche de la gauche » s’est déclarée prête à une fusion démocratique au 2e tour avec Europe Écologie et avec toute liste socialiste sans Frêche.
Le même enthousiasme a prévalu sur les lèvres de René Revol, qui conclura le meeting en pronostiquant une victoire : « à nous trois, le bloc René Revol, Roumégas et Mandroux, nous avons une chance sérieuse de gagner la région ».
Retour au dossier spécial Régionales 2010 en Languedoc-Roussillon
Catégorie(s) :