L’Association France Palestine Solidarité (AFPS) est la principale association française de soutien aux palestiniens. Elle compte une centaine de groupes locaux en France et voit le nombre de ses membres croître depuis 40.ans. Cette augmentation reflète, selon Robert Kissous, le président du groupe montpelliérain, l’évolution de l’opinion des Français, qui seraient favorable à 75.% à la reconnaissance de la Palestine à l’ONU. Pourtant, l’Occident et particulièrement les États-Unis, sont incapables d’après lui, de faire changer le cours des choses. « Ils déplorent, regrettent, mais les mesures concrètes ne viennent qu’à l’appui d’Israël », explique avec déception M. Kissous. En France, François Hollande promettait dans son 59.ème engagement, de soutenir l’adhésion de la Palestine à l’ONU, ce qui ne semble pas si évident maintenant qu’il est élu, déplore Robert Kissous.
La solution ne peut alors, selon lui et son association, venir que de la mobilisation du peuple. A Montpellier, après une première manifestation perturbée par la pluie, celle du mardi 20 novembre a rassemblé presque deux cent personnes, qui sont partis de la place de la Comédie jusqu’à la préfecture et revenir à leur point de départ. Ce rassemblement, mené par de nombreux jeunes, scandait avec détermination: « Israël assassin, Hollande complice ! » et attirait ainsi l’attention de tous les passants. Surplombé de nombreux drapeaux palestiniens, le cortège est aussi accompagné de militants du Front de Gauche, d’Europe Ecologie Les Verts et du Nouveau Parti Anticapitaliste. « Libérez Palestine ». Les jeunes portent des T-shirt avec des slogans pro palestiniens et n’hésitent pas à crier en arabe. Dominé par un drapeau palestinien géant, le groupe s’est arrêté devant le portail de la préfecture, où les attendaient deux camions de police en cas de débordement. Un homme prend la parole au microphone. Il demande d’un ton très calme, qui contraste avec les cris du groupe, de rester mobilisé, de se rendre aux réunions hebdomadaires des associations et de continuer les campagnes de soutien. Car si les bombardements ont cessé pour le moment, les Palestiniens restent « un peuple oppressé, à qui on ne reconnaît aucun droit », rappelle tristement Robert Kissous, pour qui le combat n’est pas terminé.
L’AFPS organise donc de nombreuses campagnes de soutien, comme celle du parrainage de prisonniers politique ; des campagnes de sensibilisation, avec les témoignages de palestiniens ; et aussi des actions nationales, comme la campagne de boycott des entreprises en partenariat avec Israël, notamment Orange. Si l’AFPS a contribué à récolter plusieurs millions d’euros de dons, leur objectif est surtout d’aider au développement, en soutenant par exemple la culture des olives. La crise de ces derniers jours au Moyen Orient a accéléré ce rythme.
L’association demande la reconnaissance d’un État réel palestinien, basé sur le droit, avec les frontières de 1967, c’est-à-dire, avec Jérusalem-Est comme capitale. Dans le local de l’AFPS à la Maison du Tiers-État, le président explique avec intensité que la Palestine est un territoire occupé et que les forces entre elle et Israël sont disproportionnées. Un argument qu’il illustre en me rappelant l’écart considérable du nombre de morts ces derniers jours, plus de 120 pour les Palestiniens contre quatre côté Israélien.
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