Avec Jappeloup, Christian Duguay revient sur le destin incroyable de Pierre Durand et son petit cheval noir. Au début des années 80, Pierre abandonne une brillante carrière d’avocat pour s’adonner à la passion de son père : le saut d’obstacle. Sur les conseils de son père, il mise tout sur un cheval fougueux, impulsif et chétif (moins d’un mètre soixante au garrot).
Pourtant au fur et à mesure des compétitions et des épreuves, le duo progresse et frôle l’excellence. Accompagné de Raphaëlle (la groom du cheval) et de sa femme, Pierre fait face à l’adversité du monde équestre. Impétueux, fier et jamais satisfait, le cavalier est aussi caractériel que son cheval. Après des années d’entraînement, le duo désormais célèbre doit faire face à nouvelle épreuve : les jeux olympiques de 1988 à Séoul.
« Je ne me reconnais pas dans Jappeloup » confiait Pierre Durand au Figaro en février dernier. [[http://www.lefigaro.fr/cinema/2013/02/18/03002-20130218ARTFIG00556-pierre-durand-je-ne-me-reconnais-pas-dans-jappeloup.php]]
On oublie souvent que Guillaume Canet avant d’être un grand acteur, était un très bon cavalier. En revenant vers sa passion initiale, il signe bien plus qu’un simple film de cheval.
Le projet a mis seize ans à aboutir, et il est à la hauteur des espérances du spectateur. Les adeptes de sports équestres seront bluffés par les images incroyables qui saisissent les exploits de Jappeloup et son cavalier. Quand aux autres, amateurs ou curieux, il se peut bien qu’ils aient envie de chevaucher un canasson à leur tour en sortant de la séance. Plus que l’histoire fantastique de Pierre Durand et son cheval miniature – que lui-même dénigrait avant de le monter ; on peut compter sur le réalisme du film qui reprend d’ailleurs des vidéos personnelles de Guillaume Canet en cavalier.
Bouleversant et captivant, même en n’ignorant rien de la fin on ne peut s’empêcher de céder à l’angoisse du suspens et d’une hypothétique défaite. Jappeloup c’est un film qui parle de chevaux, certes, mais c’est aussi du sport de haut niveau, une énorme passion et des émotions intense, véhiculés par les performances grandioses des acteurs réunis. Acclamé par la salle, c’est un film français qui vaut (enfin) le détour comme le confirme Pierre Durand lui-même. Le sportif, qui confiait en février dernier au Figaro, les incartades de la fiction par rapport à sa réalité, concédait en même temps qu’ « en tant que spectateur, c’est un beau film à aller voir ».
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