33 exemplaires vendus en moins de 3 minutes
Il fallait se lever tôt pour obtenir le précieux sésame. Très tôt. La majorité des kiosques vendant le numéro de Charlie Hebdo daté du 14 janvier 2014 a été en rupture de stock en moins de 5 minutes. « J’ai eu 33 exemplaires ce matin et je les ai vendus en même pas 3 minutes » s’étonne Mme Moreno, buraliste et vendeuse de journaux au Powow, situé 4 bis boulevard Pasteur à Montpellier.
Un approvisionnement constant pendant 15 jours
Partout, des files interminables de quidams venus acheter le numéro du journal satirique arborant une nouvelle caricature de Mahomet en Une. Mais peu de chanceux pour beaucoup de décus. « Passez demain matin à 7h30, heure d’ouverture de mon bureau de tabac et vous verrez. Ce sera comme aujourd’hui, des dizaines de personnes voulant acheter un numéro de Charlie Hebdo« . Il n’y a pourtant pas de quoi s’inquiéter. L’approvisionnement du canard continuera à flux régulier pendant 15 jours. Il est même possible de le réserver à l’avance. « Les gens qui n’ont pu avoir de numéro m’ont passé commande. J’ai trois feuillets d’environ 30 commandes chacun » affirme la buraliste qui, exceptionnellement, ne tire aucun profit de la vente du canard.
Des violences verbales déplorées
Mme Moreno s’indigne que certains de ses amis buralistes aient été agréssés verbalement : « Je n’avais jamais vu ça. Les gens sont fous avec cette histoire. Il faut que ça s’arrête » s’indigne-t-elle, ravie que les gens soient restés relativement calmes dans sa boutique.
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